Périscope sur les reconstitutions

La reconstitution d'un Plésiosaure ou d'un Pliosaure est par définition, et l'on doit en avertir les publics, en partie conjecturelle, puisqu'il n'a aucun exemple de fossilisation de phanères ou de molécules pigmentaires, de sorte que les reconstitutions chromatique s'inspirent le plus souvent des animaux marins actuels. Il s'agit la plupart du temps d'un travail graphique souvent collectif et anonyme qui, pour rester dans les limites de ce qui est admis par les chercheurs au moment où il est réalisé, doit obligatoirement s'inspirer d'autres images déjà scientifiquement validées, par exemple dans les publications spécialisées. Ce processus de « conjecture restitutive » est souvent incompris : ces reconstitutions scientifiques conjecturelles sont alors assimilées à des œuvres d'art et considérées comme « inexactes » et/ou « violant quelque copyright ». À suivre une telle logique, c'est la totalité des dessins, images de synthèse et reconstitutions en volume existantes qui serait remise en question, amputant dès lors la Paléontologie de toute son iconographie « grand public » y compris les reconstitutions de Mauricio Antón, Alain Bénéteau, Dimitri Bogdanov, Zdeněk Burian, Heinrich Harder, Charles R. Knight ou Édouard Riou.