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Le karaté (空手道, karate-dō?) est censé être un art martial japonais. Cependant, son origine est okinawaïenne. En japonais, le kanji « kara » signifie le vide, et plus précisément la vacuité au sens bouddhique du terme tandis que « te » désigne la technique et, par extension, la main avec laquelle on la réalise. On traduit donc karaté littéralement par « la main vide ». On pourrait aussi dire « à main nue ». Cependant, à l'origine, « karaté » était écrit avec les kanjis 唐手, qui signifient « boxe chinoise » (« Tō-De », « la main de Chine »).


Histoire

Les "arts du combat" d'Asie sont intrinsèquement liés aux religions, aux systèmes philosophiques (Bouddhisme et Taoïsme) et aux techniques médicales (acuponcture). Ils reposent sur une parfaite connaissance du corps humain, tant du point de vue anatomique et physiologique que psychique.

L'histoire du karaté ne déroge pas à cette règle. Les différentes techniques qui composent cet art martial se sont perfectionnées durant des milliers d'années. Ainsi, lorsqu'un maître en karaté-do fait face à un adversaire, il oppose à l'agresseur des centaines d'années de recherche et d'expérience.

Le secret et les légendes qui entourent le développement des arts martiaux rendent difficile la reconstitution de l'histoire du karaté. Le point commun de presque tous les arts martiaux est qu'ils puisent leur origine dans le temple de Shaolin.

Légende ou réalité, vers le début du VIe siècle, un moine bouddhiste venu d'Inde du nom de Bodhidharma arriva au monastère de Shaolin. Il initie ses disciples à des techniques respiratoires et leur apprend des exercices destinés à s'endurcir ainsi qu'à se défendre lors de leurs fréquents voyages. L'enseignement de Bodhidharma, qui affirme que la vérité ultime ne saurait être atteinte sans le développement harmonieux du corps et de l'esprit, influença l'évolution ultérieure des arts martiaux. La légende raconte que plus tard, le temple Shaolin aurait été détruit dans un incendie, et que les moines survivants se seraient dispersés à travers la Chine, propageant leur art de combat sous le nom de Shaolin Su Kempo.

Au début du XVe siècle, Okinawa passe sous domination chinoise. L'interdiction du port des armes poussa les habitants à développer au maximum l'art du combat à main nue. Les japonais qui envahissent l'île au début du XVIIe siècle maintiennent et renforcent l'interdiction. L'enseignement de maître à disciple se fait oralement et par l'intermédiaire des katas. C'est au cours de ce siècle que se produisit la véritable synthèse du " Te " local et des arts martiaux chinois originaires du temple de Shaolin qui devait aboutir progressivement au " To-de ", ancêtre du karaté actuel.

Au début du XIXe siècle, l'histoire du karaté d'Okinawa se résume à celle de trois styles : Tomari-te, Shuri-te, Naha-te, du nom des trois villages.

L'étape la plus importante pour le développement de cet art fut franchie au début du XXe siècle par le maître Asato Itosu qui réussit à introduire le karaté comme complément à l'éducation physique dans les écoles de l'île.

C'est Gichin Funakoshi, originaire de Shuri, qui importa le karaté d'Okinawa au Japon. En 1922, il présente pour la première fois le karaté aux japonais et plus tard sur l'invitation de Jigoro Kano, le fondateur du judo, il montrera son art au Kodokan. Il décide de rester dans cette ville et en 1938 fonde son propre dojo qu'il appellera le Shotokan. Son enseignement est assez proche de celui que l'on dispensait à Okinawa. Les transformations les plus flagrantes que l'on retrouve dans le Shotokan actuel sont dues à son fils Yoshitaka qui introduisit des exercices de combat et adaptera la pratique du karaté à la tradition japonaise.

Contrairement au judo et à l'aïkido, le karaté ne fut jamais l’œuvre d'un seul homme mais celle de plusieurs générations de maîtres et de disciples à travers une multitude d'écoles et de styles originaux qui conservent aujourd'hui encore toutes leurs caractéristiques spécifiques.

Le karaté est un art martial qui utilise de manière rationnelle toutes les possibilités que lui offre le corps humain en matière d'autodéfense. Les techniques les plus fréquentes sont celles de blocages et de percussions, largement majoritaires dans les styles modernes. Les styles traditionnels, quant à eux, développent parallèlement une panoplie très éclectique de techniques d'esquives, de saisies, de luxations, de projections et de strangulations, tout à fait caractéristiques d'une recherche d'efficacité intégrale.

Les techniques traditionnelles du karaté sont destinées à assurer une efficacité totale dans toutes les formes de combat possibles, que ce soit à longue distance (distance de jambe), à distance moyenne (distance de poing) ou à distance courte (corps-à-corps). Aujourd'hui, le nombre total de styles de karaté doit largement dépasser le millier. Mais une soixantaine seulement sont connus et pratiqués. Ils ne doivent cependant pas être considérés comme les plus "sérieux" ou les plus efficaces.

Pratiqué dans les universités, l'art martial d'Okinawa a beaucoup évolué avec notamment l'apparition de la compétition. Mais dans l'archipel des Ryu-Kyu, on pratique encore la forme ancienne de cet art, celle des maîtres Itosu, Funakoshi, Mabuni, Miyagi, les pères du Karaté. moderne.

Ceintures

Les katas (enchaînements de mouvements dans le vide mimant un combat imaginaire) ainsi que les combats sont des épreuves pour le passage de grades (accès à un niveau supérieur). La couleur de la ceinture accrochée à la veste de kimono indique le niveau : ceinture blanche (pour les débutants) puis jaune, orange, verte (moitié de la noire), bleue, marron et noire (pour y accéder, il faut confirmer une fois sa ceinture marron). 5 niveaux appelés dans sont atteignables avec la ceinture noire. Enfin, la ceinture blanc rouge est portée lorsque l'on atteint le 6e dan.

Le passage de grade jusqu'à la ceinture noire est effectué par le professeur lui même. À partir de la ceinture noire, il faut se rendre à Paris et se sera alors des juges qui l’effectueront. À partir de la ceinture bleu, il y a le double d'épreuves en plus des katas et kions qui constituent la base du karaté. Il y a également un kion ipon-kumité (travail de distance avec un autre partenaire) ainsi qu'un kata tiré au sort parmi les 5 premiers. Il y a en tout 26 katas.

Types

Citations

« ...un jour, quelque part après la cinquantaine, tu (Kazuo Sakai) reconnaîtras ce qu’est réellement le Karaté. Hironori Ōtsuka  »

« Dans les budo, il a toujours été communément admis qu'il est très important d'étudier auprès de vieux maîtres dans la mesure ou les personnes plus âgées n'ont pas l'énergie pour faire des mouvements inutiles. Ils réalisent des techniques avec le minimum d'énergie nécessaire. Les vieux maîtres effectuent les techniques de manière raisonnable. Shingo Ohgami »

« Jusqu'à la fin du XIXe siècle peu d'adeptes de karaté connaissaient plus de deux ou trois kata, et c'est en les approfondissant qu'un adepte pouvait atteindre un haut niveau. De même, le support de l'art du sabre des guerriers japonais était une immense répétition de très peu de kata qui permettait d'acquérir l'essentiel de la technique du combat. C'est pourquoi l'important pour une école de budo est d'avoir un petit nombre de kata qui méritent chacun de très nombreuses répétitions. »

« Quelle que soit la tradition secrète dont vous êtes dépositaire, quelle que soit la technique utilisée, si votre esprit demeure prisonnier de cette technique vous connaîtrez la défaite. Yagyū Munenori, maître de sabre de la maison des Shogun Tokugawa, 1571-1646. »

« Avec le Tai Ji je peux voir ma maison (le karaté) de loin, dans toute sa beauté. Si j’étais resté chez moi, je ne l’aurais jamais vue telle qu’elle est. Hirokazu Kanazawa »

« De nos jours trop de gens arrêtent l'entraînement une fois qu'ils ont passé le 2e ou 3e dan, ils ne réalisent pas que les ceintures ne sont pas importantes. Les grades ne signifient rien, tout ce qui importe est de s'entraîner dur. Beaucoup de gens se prévalent du 10e ou même 12e dan, mais la plupart d'entre eux sont sans valeur. Tatsuo Suzuki »

Lumière sur...

Ankō Itosu
Ankō Itosu

Yasutsune Itosu, plus connu sous le nom de Ankō Itosu (糸洲安恒, Itosu Ankō?) est le « véritable père » du karaté moderne, bien que ce même titre soit souvent attribué à Gichin Funakoshi qui rendra le karaté populaire à travers tout le Japon. L'année de naissance d'Itosu serait selon différentes sources 1830, 1831 ou 1832 et on sait qu'il mourut en 1915.

Bien qu'il n'ait pas inventé le karaté, sa codification des katas qu'il apprit de son maître Sokon Matsumura et la large dissémination de son enseignement chez des maîtres de divers traditions en font une figure de proue du karaté, si bien que n'importe quel instructeur de karaté (sauf pour les écoles issues des styles Goju-ryu et Uechi-ryu) peut remonter la lignée de ses maîtres jusqu'à quelqu'un qui fut élève d'Itosu.

Le style de karaté d'Itosu fut bien vite connu sous le nom d'itosu-ryū en reconnaissance de son adresse et sa maîtrise.

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