Port-d'Envaux

commune française du département de la Charente-Maritime

Port-d'Envaux
Port-d'Envaux
La Charente à Port-d'Envaux.
Blason de Port-d'Envaux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge
Maire
Mandat
Sylvain Barreaud
2020-2026
Code postal 17350
Code commune 17285
Démographie
Gentilé Port-d'Envallois
Population
municipale
1 152 hab. (2021 en augmentation de 0,52 % par rapport à 2015)
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 13″ nord, 0° 40′ 49″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 59 m
Superficie 22,55 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Porchaire
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Port-d'Envaux
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Port-d'Envaux
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Port-d'Envaux
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Port-d'Envaux
Liens
Site web www.portdenvaux.fr

Port-d'Envaux est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Port-d'Envallois et les Port-d'Envalloises[1].

La commune appartient depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label initié par le conseil général afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang...)[2].

Géographie modifier

Localisation et accès modifier

La commune de Port-d'Envaux se situe dans le centre du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi atlantique[3], au cœur de l'arc atlantique, elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est également incluse dans le Grand Ouest.

Située au nord-ouest de Saintes, la commune de Port-d'Envaux est bordée par le fleuve Charente entièrement sur sa rive gauche.

Deux autoroutes traversent la commune et forment une jonction. Au sud-est de la commune passe l'A10 (ou E05) Bordeaux-Paris et sur la limite ouest l'A837 (ou E602), route Centre-Europe Atlantique Mâcon-Angoulême-Saintes-La Rochelle et en même temps autoroute des Estuaires Bordeaux-Nantes.

Communes limitrophes modifier

Géologie et relief modifier

Les sols sont siliceux et présentent le long de la Charente des alluvions modernes.

Hydrographie modifier

La commune est sur la rive gauche de la Charente, dont la rive convexe forme une zone inondable appelée la Prée.

 
Une prairie à Port-d'Envaux en mai 2013.

Végétation modifier

Une grande partie ouest de la commune est boisée. On trouve en particulier le Bois du Sable.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Port-d'Envaux est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35 %), terres arables (25,5 %), prairies (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), zones urbanisées (1,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Port-d'Envaux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente, et par submersion marine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2010, 2019 et 2021[12],[10].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Port-d'Envaux.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[13]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 36,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 654 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 43 sont en aléa moyen ou fort, soit 7 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].

Toponymie modifier

De Port, ainsi que la contraction de la préposition en + vau, soit « le port dans la vallée[17] ».

Sous l'Ancien Régime et en 1794, la commune se nommait Saint-Saturnin-des-Échauds ou Saint-Saturnin-de-Séchaud. Entre-temps, elle a été renommée pendant la période révolutionnaire sous le nom de Port-d'Envaux. En 1801, elle devient Port-d'Envaux-de-Saint-Saturnin-des-Échauds puis en 1853 reprend son appellation actuelle de Port-d'Envaux.

Histoire modifier

Une épave (mérovingienne ?) est attestée au fond du fleuve Charente sur le territoire de la commune[18].

Administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1984 En cours Sylvain Barreaud DVG Cadre supérieur
Président de la Communauté de Communes
Les données manquantes sont à compléter.

Région modifier

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 1 152 habitants[Note 3], en augmentation de 0,52 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3431 4951 4051 3601 4821 4481 4801 5361 493
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4521 4421 4041 3701 2851 3201 3071 3331 266
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3121 3191 2191 1081 1331 0471 0121 022917
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
9281 0299051 0031 0289919499611 091
2014 2019 2021 - - - - - -
1 1381 1471 152------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blasonnement :
D’argent au bateau de gueules, les voiles ferlées d’azur, pavillonné aux couleurs de la France, voguant sur une mer du champ agitée d’azur et de sable, au soleil d’or mouvant de l’angle dextre du chef.
Commentaires : Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Lieux et monuments modifier

  • Le château de Panloy : château remis au goût du jour en 1760, sous Louis XV en conservant les inspirations Renaissance de l'ancien château construit aux alentours de 1537 et son parc au préinventaire des jardins remarquables[23],[24].
  • Le château de Mouillepied.
  • Le château de la Prévoté.
  • Le château de la Tour.
  • Le château du Priousté.
  • Le logis des Chauvins.
  • Motte, au lieu-dit le Bois des Caves, signalée par M.-P. Baudry et recensée par C. Redien-Laire, et dont le toponyme laisse suggérer l'existence de cavités souterraines[25].
  • Aire du Pré Valade.
  • L'église Saint-Saturnin, dont la partie la plus ancienne remonte au début du XIIe siècle, a subi de multiples remaniements[26]. Elle a été fortifiée par construction d'une chambre haute munie d'archères[réf. nécessaire].
  • La laiterie et fromagerie industrielles (caséinerie) de Port-d'Envaux, située au lieu-dit Coumaillauds, a été créée en 1893.
  • Trois porcheries, construites respectivement en 1928, 1930 et 1934, permettaient la valorisation du petit-lait sur place. Ce site fait l'objet d'une étude pour intégrer la liste du patrimoine industriel.
  • Les Lapidiales : situées dans le prolongement des carrières de pierre de Crazannes, ces falaises accueillent depuis 2001 des artistes sculpteurs du monde entier, qui taillent leurs œuvres à même les parois[27]. Autour de différents thèmes : Passe le temps…, Terre, planète vie, De l’abîme à l'azur, L'imaginaire du fleuve, Dans le ventre du monde, Le monument aux morts pour rien

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Treize villages unis pour le meilleur et pour le pire, article de Thomas Brosset paru dans Sud Ouest, 10 février 2011
  3. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
  4. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  6. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Port-d'Envaux », sur Géorisques (consulté le ).
  11. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  12. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  14. a et b « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Port-d'Envaux », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  17. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne).
  18. Anne Lopez et Anthony Robin, « Actualité archéologique », Moyen Âge, no 131,‎ novembre-décembre 2022, janvier 2023, p. 90-91 (ISSN 1276-4159).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Château de Panloy », notice no PA00104852, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « parc du Château de Panloy », notice no IA17008874.
  25. Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN 978-2-343-07867-0), p. 326.
  26. églises de Charente-Maritime
  27. « Instants poétiques aux Lapidialese », sur Journal Sud-Ouest (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier