Le porc de Miélan était un porc charcutier produit dans le Gers, dans la région de Miélan jusque vers la fin des années 1950.

Porc de Miélan
Région d’origine
Région Miélan, Gers
Drapeau de la France France
Caractéristiques
Poids 250 kg à 12 mois
Robe blanche mouchetée de gris
Autre
Diffusion Race éteinte
Utilisation viande

Il était obtenu par croisement du porc gascon avec la race Yorkshire Large white[1]. Ces métis ont beaucoup de ressemblance avec le porc de Cazères. Ils se distinguent par leur rusticité et leur précocité.

Description modifier

Leur aspect général est massif, mais harmonieux, la taille au-dessus de la moyenne, la tête moyennement longue, le profil légèrement concave, presque droit, les oreilles larges, tombantes en avant, jamais dressées, le front large et plat, le tronc cylindrique, le dos long, le rein large et horizontal, les côtes rondes et relevées, les quartiers bien en chair, les épaules bien d’aplomb, la peau blanche avec parfois des taches grises, les soies blanches, fines, courtes et rares.

Élevage modifier

Le porc de Miélan a une remarquable aptitude à l’engraissement. La viande est fine et savoureuse, le lard ferme. Les jeunes truies sont livrées à la reproduction dès l’âge de 6 à 7 mois. À l'âge du sevrage, les porcelets pèsent 35 à 50 kg. Les sujets d’élite atteignent, à 4 mois, 60 à 80 kg, à 8 mois, 130 à 150 kg, à 12 mois, 250 à 300 kg, à 15 mois, 330 à 380 kg. De 7 à 8 mois, les sujets sont prêts pour la charcuterie. Cette race est très prolifique : on voit des truies dont les portées sont de 10, 12 et 14 gorets[2].

Certaines truies sont d’une prolificité vraiment extraordinaire. On a vu une truie ayant quatorze mamelles et dont les portées étaient, en moyenne, de 13 à 14 porcelets. Une autre en a donné jusqu’à 19, une autre encore jusqu’à 20 porcelets, tous bien vivants. Enfin une truie a mis bas 27 porcelets en 13 mois. La truie de Miélan a une forte aptitude laitière, c’est une très bonne nourrice.

Le rendement du porc de Miélan atteint normalement 82 à 85 % et parfois même dépasse ce chiffre avec pour un porc de 200 kg, 178,160 kg de viande nette dont 37,150 kg de jambon, 18 kg de poitrine, 29,200 kg d'épaules et 37,530 kg d'échine en palette

Notes et références modifier

  1. « La race de Miélan est renommée par sa précocité et sa rusticité », L'Express du Midi,‎ (lire en ligne  )
  2. Ed Bernès-Lasserre, « Bétail : La baisse et le porc de Miélan », Le Cultivateur aveyronnais,‎ , p. 330-331 (lire en ligne  )

Bibliographie modifier

  • Ed Bernès-Lasserre, Le Porc de Miélan: la fédération et les syndicats d'élevage, Librairie des sciences agricoles, , 106 p.
  • Ed Bernès-Lasserre, Le Porc de Miélan. Son origine, ses qualités, Chemins de fer du Midi, , 27 p.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier