Por una Cabeza

Chanson de Carlos Gardel
Sortie 5 juillet 1935 au cinéma
Enregistré 19 mars 1935
Kaufman Astoria Studios de la Paramount Pictures de New York (Drapeau des États-Unis États-Unis)
Durée 2:34
Genre Musique du film, tango, tango argentin (en), tango de salon
Format Disque 78 tours, Musique du film Tango Bar de John Reinhardt
Auteur Alfredo Le Pera
Compositeur Carlos Gardel
Producteur Paramount Pictures
Label RCA Records

Clip vidéo

[vidéo] Por Una Cabeza - Carlos Gardel - Tango Bar (1935) sur YouTube
[vidéo] Por Una Cabeza - Carlos Gardel - Tango Bar colorisé (1935) sur YouTube

Por una cabeza (pour une tête (de cheval, ou pour le visage d'une femme) en espagnol[1]) est une célèbre chanson d'amour et tango argentin emblématique, composé en 1935 par Carlos Gardel, avec des paroles d'Alfredo Le Pera, pour la musique du film musical Tango Bar de John Reinhardt[2].

Histoire modifier

 
Carlos Gardel et Rosita Moreno (en) en 1935

Ce tango est écrit et composé pour le thème du film Tango Bar de la Paramount Pictures de 1935. Ce film raconte l'histoire de Ricardo Fuentes (joué par Carlos Gardel) patron d'un bar de tango de Barcelone, enflammé passionné et accro à en perdre la tête à l'amour d'une femme, Laura Montalván (jouée par Rosita Moreno (en)) et au pari sportif de course de chevaux (dont les victoires se jouent souvent sur la ligne d'arrivée « d'une longueur de tête de cheval »).

Cet ultime film de Carlos Gardel est présenté à New York le , quelques jours à peine après sa disparition tragique (âgé de 44 ans, au sommet de son succès international) en même temps qu'Alfredo Le Pera, dans un accident d'avion à Medellín en Colombie du . L'œuvre et la voix de Carlos Gardel sont déclarées Mémoire du monde de l'Unesco depuis 2003[3], et le musée Carlos Gardel de Buenos Aires est classé aux monuments historiques nationaux argentins, en hommage « au plus important chanteur de tango argentin de tous les temps »[4].

Structure modifier

Cette œuvre a été originellement composée en la majeur[5]. Elle a ensuite été adaptée au violon et au piano tantôt en la majeur[6],[7], tantôt en sol majeur[8],[9]. Le motif principal semble très inspiré de quelques strophes du deuxième tiers de la seconde partie du Rondo pour violon et orchestre K. 373 (1781) de Mozart[10],[11].

Paroles modifier

Le titre espagnol « Por una Cabeza » (pour une tête de cheval, ou le visage d'une femme) et les paroles de la chanson évoquent une passion vitale enflammée pour l'amour d'une femme et pour les courses de chevaux :

 
Por una Cabeza, édition de 1935.

Por una Cabeza

Por una cabeza de un noble potrillo
que justo en la raya afloja al llegar
y que al regresar parece decir:
no olvides, hermano,
vos sabes, no hay que jugar...

Por una cabeza, metejon de un dia,
de aquella coqueta y risueña mujer
que al jurar sonriendo,
el amor que esta mintiendo
quema en una hoguera todo mi querer.

Por una cabeza
todas las locuras
su boca que besa
borra la tristeza,
calma la amargura.

Por una cabeza
si ella me olvida
que importa perderme,
mil veces la vida
para que vivir...

Cuantos desengaños, por una cabeza,
yo jure mil veces no vuelvo a insistir
pero si un mirar me hiere al pasar,
su boca de fuego, otra vez, quiero besar.

Basta de carreras, se acabo la timba,
un final reñido yo no vuelvo a ver,
pero si algun pingo llega a ser fija el domingo,
yo me juego entero, que le voy a hacer.

Pour une tête (ou un visage)

Juste pour la tête d'un poulain racé,
Qui à l'arrivée flanche sur la ligne,
Et qui revenant à l'air de me dire :
Tu sais bien mon frère,
Qu'il ne faut pas jouer.

Juste pour le visage, toquade d'un jour,
De cette femme coquette et moqueuse,
Qui jurant souriante,
Un amour menteur,
Brûle en un bûcher toute ma passion.

Juste pour son visage,
Toutes ces folies,
Sa bouche ses baisers,
Effacent la tristesse,
Calment l'amertume.

Juste pour son visage,
Si elle m'oublie,
Qu'importe de perdre,
Mille fois la vie,
Pourquoi pour qui vivre ?

Combien de tromperies, juste pour son visage,
Mille fois j'ai juré de ne pas insister,
Mais si son regard me blesse au passage,
Ses lèvres de feu m'attireront encore.

Le turf j'en ai marre, les paris c'est fini,
Les arrivées sur le fil je veux plus voir ça,
Mais si j'ai un tuyau bien sûr pour dimanche,
Je l'jouerai gagnant on peut compter sur moi.

Au cinéma modifier

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

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