Pont Vielh
Le pont Vielh en octobre 2022.
Le pont Vielh en octobre 2022.
Géographie
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Commune Thiers
Coordonnées géographiques 45° 51′ 24″ N, 3° 33′ 13″ E
Fonction
Franchit la Durolle
Fonction piétons[a 1]
Caractéristiques techniques
Type pont-voûte
Longueur ~25 m
Portée principale m
Largeur m
Hauteur m
Matériau(x) Pierre
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pont Vielh
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
(Voir situation sur carte : Puy-de-Dôme)
Pont Vielh

Le pont Vielh (ou pont Vieil voire également pont Vieux), est un pont traversant la Durolle dans la Vallée des Usines à Thiers en Auvergne. Mentionné comme « très ancien » déjà en 1476, il est fièrement le plus vieux pont de la ville de Thiers.

En , les bénévoles de l'association locale des « Amis du patrimoine thiernois » défrichent et nettoient le pont afin de permettre sa réutilisation et sa réouverture au public.

Situation et accès modifier

Le pont est situé dans la Vallée des Usines, près du pont de Saint-Roch qui lui est plus grand et plus moderne[1]. Il relie les deux berges de la Durolle sur l'emplacement d'un ancien chemin reliant la cité médiévale de Thiers par l'avenue Edgar-Quinet — située plus en hauteur dans la vallée — vers le village de Dégoulat qui existe déjà au XVe siècle[Note 1]. Le chemin, nommé « le chemin de Thiart au Pont Vielh » (traduit en français : « le chemin de Thiers au Pont Vieux »), traverse donc la Durolle à cet endroit[a 2],[b 1].

Histoire modifier

Mention dans les terriers modifier

Son nom vient de l'occitan auvergnat Pont Vielh signifiant « Pont Vieux »[2].

Au XVe siècle, précisément en , le pont est cité comme « très ancien »[Note 2] et donne son nom au territoire qui dessert : « Le Teroir Pont Vielh » (traduit en français : « Le terroir du Pont Vieux »)[b 2]. Ce territoire correspond actuellement aux environs de la chapelle Saint-Roch, une partie du faubourg de la Vidalie et du village de Dégoulat[a 3].

 
Le bout du pont Vielh en bas à gauche et le mur qui soutient l'avenue Pierre-Guérin à droite.

Construction de l'avenue Pierre-Guérin modifier

Au début du XIXe siècle, une route d'abord nommée « la Vallée » par les Thiernois est construite[b 3]. Elle est ensuite découpée en deux noms officiels utilisés par la mairie de Thiers dans la deuxième partie du XXe siècle : l'avenue Joseph-Claussat pour la partie basse au pont de Seychal et l'avenue Pierre-Guérin pour la partie haute[a 4]. Seulement, la construction de cette route perturbe fortement le tracé du chemin initial[b 4]. La route, qui est surélevée par rapport au chemin, traverse deux fois ce dernier[Note 3]. Un petit passage est alors creusé sous la future avenue Pierre-Guérin pour permettre la circulation piétonne sur le pont[a 4].

Progressif abandon du site modifier

Le pont Vielh, situé dans les gorges profondes de la Durolle, n'est pas facilement accessible. En effet, le chemin venant depuis la rue Edgar-Quinet est bouché au niveau du passage sous l'avenue Pierre Guérin. La direction vers Dégoulat, quant à elle est laissée à l'abandon pendant plusieurs années, ce qui laisse la végétation pousser et envahir tout accès au pont. Seul un petit passage difficilement praticable vers l'est est possible pour des piétons[a 3].

Défrichage et réhabilitation modifier

En , l'association des « Amis du patrimoine thiernois » décide de s'intéresser au pont Vielh afin de lui redonner sa fonction d'origine et permettre la traversée de la Durolle au niveau de la chapelle Saint-Roch[3]. Le de la même année, le pont est totalement défriché de la végétation qui l'étouffait[4].

Plan général modifier

Plan général du quartier Saint-Roch  
Voies de communication Autre
1 : Avenue Pierre-Guérin A : La rivière Durolle
2 : Pont de Saint-Roch B : Village de Dégoulat
3 : Rue Edgar-Quinet † : Chapelle Saint-Roch
4 : « chemin de Thiart au Pont Vielh »
5 : Pont Vielh (ou Pont Vieil)

État du pont modifier

La structure en elle-même du pont n'est pas encore en danger mais la végétation recouvrait jusqu'en 2022 une partie de l'édifice[5]. Des ronce communes saturaient l'espace des berges de la Durolle tandis que le lierre grimpant commençait à s'agripper sur les extrémités de la structure. De la Bryophyta (ou mousse végétale) s'installait progressivement sur le tablier du pont et sur l'unique bec du pont qui protège son unique pile[5].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. L'avenue Pierre-Guérin n'était pas encore construite.
  2. Dans le terrier de 1476.
  3. La première fois, à son niveau et la deuxième fois, au-dessus de lui.

Références modifier

Sources
  • Le pays Thiernois et son histoire, Association Le pays Thiernois, no 5
  1. p. 4.
  2. p. 7.
  3. a et b p. 8.
  4. a et b p. 5.
  • Le pays Thiernois et son histoire, Association Le pays Thiernois, no 9
  1. p. 5.
  2. p. 4.
  3. p. 3.
  4. p. 6.
Autres références
  1. « Présentation générale de Thiers », sur www.vacances-livradois-forez.com (consulté le )
  2. Philippe Olivier, Dictionnaire d'ancien occitan auvergnat, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 2009, 1306 p.  (ISBN 978-3-484-52349-4).
  3. Centre France, « Patrimoine - Une nouvelle association thiernoise (Puy-de-Dôme) veut prendre soin du patrimoine et organise un premier chantier », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  4. Centre France, « Patrimoine - Solidarité et huile de coude se sont associés, ce week-end, autour du pont Vielh, à Thiers (Puy-de-Dôme) », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  5. a et b Association Web Tv Livradois-Forez, L'eau à Thiers, Thiers, (lire en ligne), p. 11:40