Shetland (cheval)

race de chevaux
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Shetland
Poney Shetland de robe pie, sur les îles Shetland
Poney Shetland de robe pie, sur les îles Shetland
Région d’origine
Région Drapeau de l'Écosse Écosse (îles Shetland)
Caractéristiques
Morphologie Poney
Taille Moins de 107 cm au garrot
Robe Toutes admises sauf tacheté, alezan fréquent.
Tête Petite au front large.
Pieds Ronds, avec une corne dure et résistante
Caractère Gentil, généreux mais têtu.
Statut FAO (conservation) Non menacéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Utilisation Attelage, initiation de l'équitation aux enfants, loisirs

Le Shetland (anglais : Shetland Pony) est une race de poney originaire des îles Shetland, au nord de l'Écosse. C'est l'un des plus petits équidés du monde, particularité qu'il doit à son adaptation au biotope rigoureux de son île originelle. Le Shetland connaît un grand succès dès les années 1850 grâce à sa taille réduite et son corps massif, qui lui permettent de se faufiler dans les étroites galeries minières et de transporter du charbon ou des métaux. Il est exporté partout dans les îles Britanniques. Avec le développement de l'équitation sur poney, il est devenu un animal de loisir et d'instruction pour les enfants, ce qui lui a valu de gagner le monde entier.

Dénomination modifier

Cette race de poneys tire son nom des Shetland, un groupe d’îles écossaises situées au nord de l’île de Grande-Bretagne, à la même latitude que le sud du Groenland[1],[2],[3]. Son nom originel en anglais est Shetland pony[4]. Le Shetland fait partie du groupe des poneys britanniques des montagnes et des landes[5]. Il est également surnommé sheltie[H 1].

La race du poney Shetland est très souvent confondue avec tout poney d'une taille d'environ un mètre[P 1]. Or pour avoir l'appellation officielle de « Shetland », un poney doit être de race Shetland et non pas seulement de petite taille, c’est-à-dire qu’il doit respecter un standard de race[P 1].

Histoire modifier

 
Lithographie ancienne d'un poney Shetland.

Origine modifier

Les origines du poney Shetland sont obscures, aucune hypothèse relative à son arrivée sur ces îles ne faisant consensus[2],[H 1],[6],[4],[7].

Il a plus vraisemblablement été amené sur ces îles par des colons celtes, entre - 1000 et - 2000[S 1]. Selon l'auteur anglais Elwyn Hartley Edwards, il a pu évoluer à partir de poneys proches de l'Exmoor et venus de l'île de Grande-Bretagne, au sud des Shetland[8] ; l'hypothèse inverse d'une arrivée à partir du Nord correspond en effet moins à son évolution insulaire[9]. L'autrice tchèque Helena Kholová estime que le Shetland fut introduit vers - 1 000 sur l'île par des colons norvégiens, et partage la même origine que le poney des Lofoten[10]. L'autrice Emmanuelle Brengard de Cheval Magazine, sans citer ses sources, date l naissance de la race vers 2 500 av.-J.-C.[11].

L'autrice Judith Dutson lui cite des origines communes avec les poneys et petits chevaux présents en Islande, en Scandinavie, en Irlande et au Pays de Galles[12]. De même que Bonnie Lou Hendricks (université de l'Oklahoma), elle cite une hypothèse qui ferait provenir cette race de Scandinavie, avant la séparation des terres par les eaux aux alentours de 8000 av. J.-C., les poneys ayant ensuite rejoint l'Écosse grâce aux premiers Celtes[12],[13]. Edwards juge cette hypothèse peu crédible[8] ; de plus, rien ne soutient une arrivée aussi précoce (ni l'archéologie, ni la génétique)[14]. Les ossements les plus anciens retrouvés sur l'île datent du VIe siècle av. J.-C.[10]. Ils sont présumés appartenir à des animaux domestiqués[15]. La race est citée comme remontant à l'âge du bronze[16],[7]. Le Shetland est morphologiquement et génétiquement proche de l'Islandais, ainsi que des races de poneys scandinaves comme le Fjord[7],[14]. Il est possible que cela résulte des échanges commerciaux entre l'Écosse et la Norvège au Moyen Âge[17].

La sélection naturelle, une adaptation aux conditions climatiques rigoureuses et à la nature rude des îles où les abris sont rares, a forgé au cours des siècles un petit équidé robuste et très rustique[18],[10],[6],[8]. Une petite taille lui permet de survivre avec une moindre quantité de nourriture à disposition[19], les îles Shetland n'offrant pour source de nourriture herbivore que des landes à buissons nains, du lichen et de la bruyère[20]. Datées du IXe siècle, les pierres de Bressay, l'une des îles Shetland, représentent des moines chevauchant des équidés de très petite taille[21].

Le Shetland reçoit très peu, voire pas d'influences extérieures[4],[15], à l'exception de celle du poney des Lofoten norvégien[15]. Il est très peu probable que le Shetland ait été coisé avec l'Arabe[17]. L'auteur autrichien Martin Haller cite des croisements avec des chevaux norvégiens, Highland écossais, et même avec le Mustang, qui n'ont pas laissé de traces[22].

Une hypothèse peu crédible voit dans les ancêtres du Shetland des chevaux transportés par l'Invincible Armada[16] ; d'autres sources citent des croisements avec des chevaux espagnols transportés par cette flotte[20],[11].

XVIIe et XVIIIe siècles modifier

Dans les années 1600, les habitants des îles Shetland mettent les poneys au travail dans les fermes et leur font transporter du matériel de chauffage, nommé peat (tourbe)[23], ou des algues[7], dans des paniers en osier[24]. La race est en effet décrite en 1603 dans le Court Book en Shetland, qui en contient la première mention écrite connue[17]. Le Shetland reste d'usage à ces tâches pendant plusieurs siècles[8].

Les habitants des îles Shetlands utilisent aussi les crins de sa crinière et de sa queue pour confectionner des cannes à pêche[23],[21], et pour rembourrer des matelas[21]. Le révérend John Brand décrit les poneys locaux dans son œuvre de 1701 Brief description of Orkney, Zetland, Pightland-Firth & Caithness ; il y loue leur force remarquable et leur adaptation au climat local[25], précisant que des chevaux de plus grande taille ne seraient sans doute pas capable de survivre sur ces îles[26].

Au XVIIIe siècle, l'élevage de poneys reste totalement centré sur les îles[13]. Seul un très petit nombre de spécimens est exporté et vendu dans différents pays européens[13].

Les poneys font partie de la vie quotidienne des insulaires[12]. Ils vivent l’essentiel du temps avec des moutons, dans de grandes étendues communales nommées scattalds, et sont récupérés au bon vouloir des fermiers[12]. Ces derniers utilisent les poneys pour le bât, transportant tout, des céréales à la tourbe[12],[13].

XIXe siècle modifier

 
Reconstitution d'un poney des mines de fond au Beamish Museum, en 2011.

Il existe plusieurs anecdotes selon lesquelles des habitants des îles Shetland adultes montaient ces poneys[4], dont des hommes adultes[7]. Un récit populaire des alentours de 1820 veut qu'un poney Shetland mesurant 90 cm de haut ait porté un homme pesant 85 kg sur une journée, pendant 65 km[27].

Le Parlement du Royaume-Uni interdit le travail des enfants dans les mines de charbon durant les années 1840 ; cela pousse les propriétaires de mines d'Angleterre à utiliser des poneys de petite taille pour leur capacité à accéder aux galeries étroites, et créée une forte demande pour des Shetlands[23],[13],[7].

L’élevage de poneys devient donc florissant dans les années 1850[13]. Les habitants des îles Shetland exportent des centaines de poneys vers l'île de Grande-Bretagne[23]. Ils sont utilisés comme animaux de trait afin de tirer les chariots dans les mines[13]. Cela favorise la sélection de poneys de type lourd, à l'ossature très solide[7]. Seuls les sujets mâles sont retenus pour ce travail[13]. Ce choix pratique vise à éviter les tensions mâles-femelles au sein de la mine, mais a une conséquence désastreuse sur l'élevage[13]. Les étalons restés dans les îles pour la reproduction baissent rapidement en qualité[13]. Les couleurs de robe foncées (noir, bai) sont également privilégiées, car moins salissantes pour du travail minier[20].

En 1870, le propriétaire minier Lord Londonderry lance son propre élevage de poneys sur les îles Shetland[28], le haras de Bressay, qui devient un important exportateur[22]. Son étalon Jack 16 est aussi un ancêtre fondateur de la race Shetland actuelle[28].

En 1890, le premier stud-book du poney Shetland est établi[7]. Les éleveurs y inscrivent 457 poneys, tous inspectés et validés conformes par un comité, et fixent dans le standard la hauteur maximum au garrot ainsi que les robes autorisées[13],[29]. Il existe alors deux types de Shetlands : un lourd issu du travail minier, et un plus léger populaire pour l'équitation des enfants et la traction légère[7].

À la fin du siècle et en conséquence des exportations, le nombre de poneys sur les îles Shetland est passé d'environ 10 000 à environ 5 000[23].

Depuis le XXe siècle modifier

 
Utilisation traditionnelle du poney Shetland dans les îles en 1900.

S’il est toujours utilisé dans les mines jusqu'à la Seconde Guerre mondiale et dans les îles pour le travail de ferme traditionnel, le poney Shetland s’exporte aux États-Unis et dans toute l’Europe[30]. Il devient rapidement la première monture pour les jeunes enfants, dans un premier temps parmi des familles fortunées[30]. La Grande Dépression des années 1930 et l’avancée de la motorisation affectent particulièrement l’élevage[30]. De plus, le poney welsh tend progressivement à remplacer le Shetland en tant que monture[30]. Durant la Seconde guerre mondiale, le Shetland est attelé à des charrettes de transport d'enfants, en Angleterre[31]. L'utilisation minière cesse totalement après les années 1950[17].

Dans les îles, la qualité des poneys se fait également sentir, aucune sélection n’étant réalisée par les fermiers dans les scattalds où ils sont seuls maîtres[13]. L’implication du Department of Agriculture in Scotland permet lors de l’établissement du Crofter’s Act en 1955 de réglementer la reproduction des poneys dans les scattalds[13]. Chaque année, plusieurs étalons approuvés par le stud-book sont sélectionnés et intégrés au troupeau pour la période de reproduction[13]. À la suite de cette mesure, la qualité des poneys progresse rapidement[13]. Des ventes organisées en Écosse remportent un franc succès[32].

Description modifier

 
Poney shetland au modèle lors d’une remise de prix.

Même des personnes qui connaissent peu le monde du cheval ont en général une connaissance de ce qu'est un Shetland, en raison de l'apparence bien caractéristique de ces poneys[33],[4], dotés d'une forte ossature[10]. Bien que les animaux actuels n'aient plus à affronter les conditions climatiques extrêmes du biotope de leurs ancêtres, cette race en conserve la plupart des caractéristiques[19].

Taille et poids modifier

 
Taille comparée entre un poney Shetland et un homme adulte, dans la sierra madrilène.

Le Shetland est l'une des plus petites races de chevaux au monde[4]. Contrairement aux races de chevaux miniatures, celle-ci ne résulte initialement pas d'un élevage sélectif, mais bien de sélection naturelle[22].

La majorité atteignent une taille adulte qui est d'environ la moitié de celle d'un cheval de sang[34], puisqu'elle est comprise entre 76 et 107 cm[Note 1] au garrot[35]. Elle ne doit pas dépasser 1,07 m à l'âge de quatre ans pour qu'il corresponde au standard de la race[36]. D'après Helena Kholová, la majorité des sujets mesurent 81 à 102 cm[10] ; l'auteur italien Maurizio Bongianni cite une fourchette moyenne de 90 à 106 cm[16].

La masse va de 150 à 250 kg selon l'auteur français Serge Farissier[37], 150 à 225 kg selon Lætitia Bataille[38] ; Bongianni cite une fourchette de 150 à 180 kg[16] tndis que Brengard cite une moyenne de 200 kg[39].

Shetland miniature modifier

 
Un Shetland miniature.

Il existe aussi des Shetlands miniatures, sélectionnés par croisement et sélection des Shetlands les plus petit[7], dans le but de répondre à une demande spécifique[21]. La limite de taille entre Shetland et Shetland miniature est fixée à 86 cm[4],[21]. Les plus petits mesurent environ 68 cm[4], mais d'après Caroline Silver (1984), le plus petit specimen de Shetland connu mesurait 65 cm[15].

Il ne s'agit pas d'une race différente, mais juste de Shetlands de plus petite taille[7]. Les critères de race sont donc strictement les mêmes que pour les sujets plus grands[A 1]. Il existe cependant un risque de perdre les qualités de rusticité en ne recherchant que la petite taille[40].

Morphologie modifier

Le Shetland est un poney médioligne[16] à bréviligne de très petite taille, trapu, avec une encolure massive et un centre de gravité bas[38]. Sa morphologie générale est ronde[4].

Tête modifier

Kholová juge la tête peu élégante[10] alors que Bataille la décrit comme expressive[38]. Elle est décrite comme de petite taille par certains auteurs[10],[16] ou bien de taille moyenne[4], voire « massive »[20]. Silver la décrit comme relativement courte[15], alors que Martin Haller la décrit comme longue et sèche[22]. Le profil en est rectiligne[10],[41] ou le plus souvent concave (camus)[15],[16],[38],[8].

Le front est large[4],[42],[39]. L’œil est grand[4], proéminent[41], et dégage une impression d'affection[15]. Les oreilles sont petites[35],[15], bien droites et portées haut[42],[38],[39]. Les ganaches sont fortes[16],[8]. Le bout du nez est large, avec de grands naseaux ouverts[15],[16]. Le toupet de la crinière est particulièrement long et abondant[4],[38].

Avant-main et corps modifier

L’encolure est très forte[35], courte et large à sa base[4],[16], très musclée[10]. Elle est attachée haut[10]. Les mâles ont une encolure particulièrement épaisse[10].

La crinière est généralement double[35]. Le garrot est large et peu saillant[4],[16],[22], mais la sortie de garrot est correcte[38].

 
Shetland gris en pelage d'été sur les îles Shetland.

La poitrine est large et profonde[10],[16], le Shetland n'étant jamais « serré du devant »[8]. L'épaule est puissante[42], relativement longue et inclinée[16],[41],[22]. La profondeur de sangle très importante accentue l'aspect trapu dégagé par le Shetland[10],[42]. Le dos est court[10],[15], et très large[42]. Cependant, le Shetland est parfois ensellé[16]. Le ventre est rond[4],[16]. Le rein est bien musclé[10] et l’arrière-main est large et forte[16],[7]. La croupe est arrondie[4] et courte[16], puissante[22] et relativement peu inclinée[41]. La queue est attachée bas selon Kholová[10], haut selon Bongianni[16].

Les crins sont longs et abondants[35],[1], donnant un ressenti rêche au toucher[38]. La queue est parfois assez longue pour toucher le sol[15].

Membres modifier

Les membres sont courts et robustes[10], gros[22] et musclés[42], dotés d'articulations larges[16]. La cuisse est bien développée[42].

Les canons sont courts[15], mais le tour de canon est de 17 à 18 cm[10]. Le paturon est incliné[7] et de longueur moyenne[16]. Les fanons sont modérés[40]. Les pieds sont petits[15], durs, résistants, ronds et bien formés[16],[42]. La corne du sabot est solide et de couleur noire bleutée si l'animal n'a pas le bas des jambes blanc[42].

Robes modifier

 
Deux Shetland de robe pie, un est de robe grise.

Toutes les robes sont admises par le stud-book, sauf les robes tachetées léopard[43],[7], et les robes issues du Gène Champagne qui n'existent pas chez cette race[38]. Les robes les plus couramment rencontrées sont l’alezan, le noir, le bai, et surtout le pie (dans ses variantes pie-noir ou pie-alezan), qui est très fréquent[35],[10],[4],[16]. L'alezan à crins lavés est aussi une robe classique chez le Sheltand[38]. Le pie est peut-être hérité de croisements avec l'Islandais[38]. On trouve aussi, plus rarement, la robe souris[15] et le gris[40]. Les marques blanches sont également acceptées[38],[43].

Le Shetland peut arborer une couleur de robe qui lui est propre (ainsi qu'à certains chevaux miniatures) ; nommée Mushroom (champignon), elle résulte de la dilution d'une robe de base alezane par un gène présumé récessif[S 2].

Allures modifier

De par sa morphologie, le Shetland a des allures plutôt courtes, mais elles sont énergiques et carrées[38], franches et légères[15]. Son action est libre et droite avec une bonne levée des articulations, qui est l’héritage des terrains rocheux et accidentés dans lesquels la race a vécu[1]. Le Shetland a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : cette étude n'a pas permis de détecter la présence de cette mutation chez les 55 Shetlands analysés, et il ne semble pas exister de mentions de chevaux ambleurs parmi la race[S 3].  

Tempérament et entretien modifier

 
Le Shetland est très résistant aux conditions climatiques froides et extrêmes.

Le Shetland est petit, mais extrêmement fort, endurant et vigoureux[10],[16]. Il est considéré comme l’un des équidés les plus forts du monde par rapport à sa taille[44],[27]. Edwards estime ainsi qu'un Shetland est capable de porter l'équivalent de son propre poids[8].

Certains propriétaires ont tendance à trop le gâter[36]. Même si son physique et sa petite taille lui donnent des airs de peluche vivante[4], il reste un animal vif : il demande donc, à cet égard, un minimum d'expérience pour sa manipulation et son éducation[32],[45]. Son tempérament est décrit comme très affirmé, indépendant et vif, et parfois têtu[4]. Il est capable de mettre en place une hiérarchie avec des chevaux bien plus grands que lui[4].

Les juments poulinières Shetland n'ont généralement pas besoin de complément de nourriture en céréales[46]. En l'absence d'herbe, la quantité de foin journalière nécessaire à un animal est de 2 à 4 kg[47]. La plupart des poneys modernes conservent des qualités de rusticité[19],[48], et se montrent gourmands et débrouillards[36].

Malgré sa petite taille, le Shetland reste un équidé qui a besoin de beaucoup d’espace[36],[49] et de soins minimaux[50]. Ses pieds de petite taille dégradent les prairies herbeuses car ils s'enfoncent dans le sol ; il est à ce titre plus adapté aux pâturages rocailleux et anciens[51]. Sa crinière très épaisse peut le rendre insensible à une clôture électrique ; pour éviter que les poneys ne s'échappent après avoir pris l'habitude de brouter sous une clôture, Lætitia Bataille conseille de tondre la crinière sur une quinzaine de centimètres en haut de l'encolure[52].

Ce poney peut résister aux températures froides extrêmes[1],[12] ; il tolère facilement - 30°[53]. Durant l'été, le poil est lisse, mince et soyeux ; il devient double et très épais l'hiver, avec un abondant sous-poil laineux[10],[15]. Une analyse de biologie expérimentale menée sur 10 juments de race Shetland a consisté à mesurer le métabolisme en été et en hiver ; elle conclut que ce métabolisme se ralentit considérablement durant l'hiver lorsque la nourriture est rare, avec des passages en hypothermie, permettant à l'animal d'économiser son énergie[S 4].

Le shetland a une bonne espérance de vie[10]. En effet, il n'est pas rare que certains individus dépassent les 30 ans.

Sélection modifier

Un grand nombre des poneys de pure race Shetland actuels peuvent être reliés à leurs ancêtres, enregistrés dans le stud-book de la race créé en 1890[7]. En Écosse, pour être considéré comme un véritable Shetland, un animal doit avoir une généalogie qui remonte au XIXe siècle[54].

La distinction ancienne entre un type léger et un type lourd est tombée en désuétude, mais en parallèle, le Shetland miniature a été reconnu comme type à part entière[7].

Santé modifier

Le Shetland est généralement peu sensible aux maladies[24]. Il a tendance à vite grossir[4], et risque facilement la fourbure s'il accède à des sources d'alimentation illimitées[36],[24]. Une surveillance stricte de son alimentation est donc nécessaire[36], en particulier au printemps[44]. La mise à disposition de paille peu nutritive permet aux poneys de grignoter sans risquer de fourbure[55].

Des gènes responsables de différentes formes de nanisme sont présents chez cette race[44].

Luxation de la rotule modifier

Le Shetland est souvent victime d'une luxation latérale congénitale de la rotule ; une expérience menée sur un troupeau d'élevage durant 20 ans suggère une transmission héréditaire monogénique autosomique récessive de ce problème articulaire[S 5]. Une réduction et une stabilisation par chirurgie et possible, un article publié en 2023 à partir du cas d'un Shetland de deux ans suggérant un excellent pronostic sur le long terme[S 6].

Utilisations modifier

 
Le Shetland fait un très bon poney d’enseignement pour les enfants.

Les usages modernes du Shetland n'ont plus rien à voir avec ses utilisations passées comme animal de traction dans les mines[56]. Il arrive parfois qu'il soit encore utilisé pour des travaux d'horticulture[16].

Il est utilisé en équitation de loisir, en équitation sportive et comme animal de compagnie[36],[57], à la fois monté ou attelé[16].

Monté modifier

Le Shetland est particulièrement associé aux enfants, en raison de sa petite taille[36] et de son aspect qui rappelle les peluches[4]. Il peut être monté par un enfant seul à partir de l'âge de six ans et sous surveillance[58]. Le Shetland miniature, du fait de sa taille, ne peut être monté que par des enfants de 4 à 5 ans[39]. Cette race est aussi utilisée pour l'apprentissage des bébés cavaliers, entre 1 et 3 ans[54]. Le Shetland classique est particulièrement adapté à l’équitation des enfants entre 5 et 8 ans[59]. Cela lui vaut d'être considéré comme une monture idéale pour l’apprentissage de l'équitation, bien qu'il ait souvent un fort caractère[60] et que son encolure épaisse le rende difficile à diriger[61]. De plus, le rein court et très large peut rendre la pose d'une selle ardue, il arrive donc qu'il soit monté à cru[40]. Il est concurrencé dans ce rôle par des poneys de croisement de même taille, au modèle plus fin[62]. Les propriétaires de Shetland ne doivent pas oublier que leurs enfants grandissent, et que cet animal n'a pas une taille adaptée aux activités d'équitation sur poney avec des adolescents[63].

Le choix des poneys destinés à l’enseignement de l'équitation se porte plus facilement sur des hongres et des juments, généralement plus dociles[44].

Le Shetland peut être monté en saut d'obstacles[64],[45], qui représente sa principale utilisation sportive en France[P 1]. D'après le président de l’Association Française du poney Shetland Olivier Blanchet, il est capable de sauter des obstacles hauts d'un mètre[P 1].

Il est aussi monté en pony games, au polo et en voltige[45].

Attelé modifier

Le Shetland dispose d'une grande force de traction, soit d'environ le double[27],[8],[45], voire le triple de son propre poids[P 1].

Il peut tirer un attelage, ce qui lui permet alors d'être mené par les adultes, qui apprécient son énergie[65], sa volonté et sa puissance[35]. Seul, il peut grâce à sa force déplacer un attelage contenant de un à deux adultes[P 1]. Il arrive d'en voir attelés à de petites carrioles dans des jardins publics[40]. Il peut aussi participer à des concours d'attelage, où sa précision et sa maniabilité sont appréciées[24].

Autres utilisations modifier

 
Poney Shetland en spectacle de cirque à Melbourne, en Australie.

Dans les élevages de chevaux de sang, des étalons Shetland sont également utilisés comme souffleurs, les mâles Shetland étant très sexués dans leur comportement[66].

Il arrive de voir des Shetland en spectacle équestre, et plus largement dans des cirques[67],[4],[22]. En France, une troupe de cirque créée au foyer occupationnel de Tressé, nommée Shetland Circus a présenté pendant une dizaine d'années un spectacle avec six Shetland miniature à travers tout le pays[68].

Ce poney est aussi très présent dans les fermes pédagogiques et en élevage conservatoire, et plus largement comme attraction dans divers lieux ouverts au public, tels que des parcs animaliers[20].

Croisements et influences sur d'autres races modifier

Cette race entre en formation par croisement dans la sélection de nombreuses autres, à commencer par le Falabella et les races de chevaux miniatures[69],[70],[71],[72]. Le poney classique allemand a été sélectionné à partir du Shetland, de même que le Shetland américain[4] et le poney des Amériques[73],[74]. Le Shetland est entré en croisement avec le Chincoteague durant les années 1960[75]. Le Dartmoor a aussi reçu son influence[76].

Diffusion de l’élevage modifier

 
Élevage de poneys à Virkie, sur les îles Shetland.

L'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) classe le Shetland parmi les races de chevaux connues au niveau international[77]. Cette race est en effet commune[78]. Le Shetland a été introduit dans de nombreuses régions du monde[10], et se retrouve dans une grande variété de pays, ce qui en fait l'une des races de chevaux les mieux diffusées[4],[16]. Des milliers de Shetland ont en effet quitté leur île, ou celle de Grande-Bretagne, pour être importés, entre autres, aux États-Unis, au Canada[7] et dans une grande partie de l'Europe[32]. On le retrouve en Allemagne, au Luxembourg, en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark, en Suède, en Finlande, en Bulgarie, en Hongrie, en Ukraine, à Cuba, au Honduras, en Uruguay, au Pérou en en Afrique du Sud[44].

Cela s'explique du fait que le Shetland est longtemps resté le seul poney disponible sur le « marché de niche » que représente l'apprentissage de l'équitation chez les jeunes enfants[17]. Il est cependant difficile de comptabiliser précisément le nombre de Shetlands dans le monde à cause des nombreux poneys sans papiers[79].

Son élevage est très simple à mettre en place, car c'est une race rustique particulièrement bien adaptée aux éleveurs débutants avec une petite structure, et pour laquelle il existe une demande[80], celle des poneys-clubs[81]. Les élevages européens visent ainsi à répondre à la demande en montures d'équitation sur poney[62]. Cependant, les débouchés économiques peuvent être compliqués par la recherche d'un prix d'achat peu élevé, et par le grand nombre de poneys sans papiers de petite taille[62]. Cela en fait un élevage généralement peu lucratif[82].

Au Royaume-Uni modifier

 
Pegasus, poney Shetland mascotte d'un régiment de parachutistes britanniques.

Au Royaume-Uni, l’élevage du Shetland est pratiqué sur l’ensemble du territoire. On dénombre environ 5 000 nouvelles naissances chaque année (en 2013)[39]. Des ventes officielles réalisées par le stud-book sont organisées chaque automne à Aberdeen et à Reading. Des acheteurs venus du monde entier y participent[A 1].

Le Shetland est souvent attelé au Royaume-Uni, notamment car la reine Victoria utilisait une paire de Shetlands attelés au château de Windsor et à Holyrood[32].

Aux Pays-Bas modifier

Les Pays-Bas sont, après le Royaume-Uni, le second pays d'élevage du Shetland, avec environ 4 000 naissances annuelle en 2013[39].

Aux États-Unis modifier

 
Modern American Shetland au modèle.

Les premiers poneys shetland sont importés aux États-Unis dans les années 1880[83],[57]. En 1888, une association voit le jour sous le nom de American Shetland Pony Club (ASPC)[83]. Une autre est créée en 1890 sous le nom de Shetland Pony Stud Book Society[83].

Dans les années 1970, l’intérêt du shetland comme monture pour enfant se perd aux États-Unis ; ses éleveurs s'orientent vers l’attelage et le show[30]. Pour y parvenir, ils modifient le poney shetland originel[32] afin d’obtenir un poney plus grand, aux membres plus longs et à l'encolure plus fine[30]. Ils croisent ainsi le Shetland avec des poneys Welsh et Hackney[30]. Les croisements ont été réalisés au fil du temps dans une plus ou moins grande proportion pour aboutir à deux types bien distincts. L’ASPC fait donc la distinction entre le Modern American Shetland , fin et élancé, et le Classic Shetland, plus rond[30]. Le terme « Classic » est cependant à nuancer, car les spécimens de ce registre ne ressemblent plus au shetland originel et ne respectent pas les standards anglais de la race[84]. La taille maximale du shetland américain est de 112 cm[Note 2] au garrot[84].

En Allemagne modifier

Les naissances annuelles en Allemagne sont d'environ 2 000 en 2013[39].

En France modifier

Le Shetland arrive timidement en France durant les années 1950 depuis la Belgique et les Pays-Bas[17], puis de façon beaucoup plus massive une vingtaine d'années plus tard, avec la popularité des poney-clubs[P 1] et grâce à l'influence de la série télévisée Poly, diffusée sur l'ORTF[17]. Son registre généalogique est créé en 1966 dans ce pays[P 1].

Le Shetland représente 22 % des immatriculations de poneys en France en 2013[79]. Cette même année, on recense 748 Shetland immatriculés, 1 217 ponettes saillies et 384 étalons en activité[79]. L’élevage sur le territoire français est concentré sur la Bretagne, la Normandie, le Centre-Val de Loire et l’Auvergne[79]. Le nombre d’élevages de poneys shetland est de 418 en 2013[79]. L'association française du poney Shetland gère le stud-book dans ce pays[24]. Le plus important concours d’élevage français a lieu pendant la foire de Tours[24].

En Australie modifier

De nombreux poneys des îles britanniques ont été exportés vers l'Australie[85]. En 1931, la Australian Pony Stud Book Society reconnaît le Shetland parmi les trois types de poneys présents dans ce pays[7].

Dans la culture modifier

 
Édition 2008 du Shetland Pony Grand National.

Dans l'imagination populaire, le Shetland correspond à l'archétype du poney[86],[87],[14]. C'est une race très connue en France[61].

Il est fortement représenté dans la culture, que ce soit dans son pays natal où dans le reste du monde. Il figure sur le blason des îles Shetland[A 2]. Basé sur le même principe que les adultes, le Shetland Pony Grand National est une course de haies où des enfants et leurs poneys shetland s’affrontent chaque année en décembre lors de l’Olympia International Horse Show de Londres. Cette compétition est très populaire et rencontre un vif succès[30],[88].

Peinture modifier

 
Un ghillie et deux poneys Shetland par un temps brumeux, par Rosa Bonheur (1822-1899). Collection privée.

L'artiste française Rosa Bonheur a peint un poney Shetland lors de séjours en Écosse[H 2]. L’œuvre est signée et mesure 38 x 54,5 cm[89].

Littérature et télévision modifier

Dans la littérature et à la télévision, il est également très présent et vise clairement un public très jeune. Poly est un poney shetland alezan aux crins blonds, héros d'une série de livres et d'une série télévisée éponyme diffusée en France dans les années 1960, Poly[A 3]. La série télévisée a connu une très large diffusion[90], avec de nouveaux épisodes « à tiroirs » tournés jusqu'en 1973[91],[92]. Les romans ont été publiés entre 1964 et 1988, et sont encore réédités[93].

Sheltie est une série de romans anglais dont le héros est un poney shetland[94].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. 107 cm au garrot, soit 42 pouces.
  2. 112 cm au garrot, soit 46 pouces.

Références modifier

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  2. a et b Parise-Peterson 2018, p. 5.
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Références scientifiques modifier

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Références de presse modifier

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Références historiques anciennes modifier

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Références associatives et web modifier

  1. a et b (en) « The Pony Today », sur The Shetland Pony Stud-Book Society (consulté le ).
  2. (en) « Shetland Islands », sur Heraldry of the World (consulté le ).
  3. « "Poly" (1961) » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.

Annexes modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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