Pompeia Celerina est une femme de l’ordre sénatorial romain qui a vécu à la fin du premier siècle de notre ère et au début du deuxième siècle. Son père est probablement L. Pompeius Vopiscus C. Arruntius Catellius Celer. Il a été consul suffect en 92 sous Domitien.

Pompeia Celerina
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Biographie
Époque
Période d'activité
Ie siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Fille de Pompeia Celerina (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Pline le Jeune (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens
Pompeii (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pompeia Celerina est la première destinatrice de Pline le Jeune. Dans les trois premiers livres de la Correspondance¸ elle semble être la femme avec qui Pline le Jeune entretient la relation la plus importante [1]. Elle apparaît dans sa correspondance dès la quatrième lettre du livre I, qui lui est adressée.

Elle est la mère de la première épouse (ou deuxième épouse) de Pline le Jeune, bien que l’on assume qu’elle est la mère de la première ou deuxième épouse de Pline le Jeune et ainsi, la belle-mère de celui-ci.

Biographie modifier

Pompeia Celerina est née au ier siècle de notre ère. Elle est la fille de l’un des consuls suffects de 92 : L. Pompeius Vopiscus C. Arruntius Catellius Celer.

Elle s’est mariée deux fois. Son premier mari semble être L. Venuleius Montanus Apronianus. Elle a possiblement eu avec lui deux enfants, un fils nommé L. Venuleius Apronianus Octavius Priscu, qui devient consul en 123 et proconsul de la province d’Asie, et une fille qui se nomme probablement Venuleia. Il est, en effet, assez commun qu’une fille prenne comme nom le nom de sa gens ; la fille de Pompeia Celerina appartient à la gens Venuleia. Pline le Jeune devient le gendre de Pompeia Celerina lorsqu’il se marie avec Venuleia [2].

Après ce premier mariage, Pompeia Celerina s’est mariée avec un sénateur romain nommé Q. Fulvius Gillo Bittius. Ce dernier a été consul suffect en 98. Il est également un ami de Pline le Jeune.

Pompeia Celerina a des moyens financiers importants. Elle possède plusieurs propriétés en Étrurie (dans l’Ombrie actuelle) à Ocriculum, à Narni, à Carsulae et à Pérouse [3]. Elle semble également posséder une importante fortune [4].

Après la mort de sa fille, probablement avant 96, elle conserve des liens importants avec son ancien gendre.

Lien avec Pline le Jeune modifier

Le lien entre Pline le Jeune et Pompeia Celerina est un lien familial important qui continue après la mort de la fille de Pompeia Celerina. Cette dernière permet à son ancien gendre d’utiliser ses propriétés et Pline le Jeune souhaite qu’elle puisse faire de même avec les siennes. Il semble ainsi avoir une relation presque égalitaire. De plus, Pline le Jeune explique dans la lettre III, 19 qu’il peut utiliser l’argent de Pompeia Celerina pour s’acheter une propriété d’une valeur de trois millions de sesterces. Le lien qu’il a avec elle lui laisse ainsi des possibilités économiques. Enfin, Pline le Jeune continue de l’appeler socrus (belle-mère) même après s’être marié avec Calpurnia.

Ainsi, Pompeia Celerina et Pline le Jeune conservent un lien familial assez fort tout au long de leur relation.

Notes et références modifier

Notes modifier

Référence modifier

  1. Jacqueline M. Carlon, Pliny’s Women : Constructing Virtue and Creating Identity in the Roman World, Cambridge, Cambridge University Press, 2009, p.103.
  2. Jacqueline M. Carlon, Pliny’s Women : Constructing Virtue and Creating Identity in the Roman World, Cambridge, Cambridge University Press, 2009, p.103-109.
  3. Pline le Jeune, Lettres, I, 4, traduction Hubert Zehnacker, Paris, Les Belles Lettres, 2009.
  4. Pline le Jeune, Lettres, III, 19, traduction Hubert Zehnacker, Paris, Les Belles Lettres, 2009.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Éditions et traductions modifier

  • Pline le Jeune, Lettres. Livres I-III, traduction Hubert Zehnacker, Paris, Les Belles Lettres, 2009.
  • Pline le Jeune, Lettres. Livres IV-VI, traduction Hubert Zehnacker et Nicole Mèthy, Paris, Les Belles Lettres, 2011.
  • Pline le Jeune, Lettres. Livres VII-IX, traduction Hubert Zehnacker et Nicole Mèthy, Paris, Les Belles Lettres, 2012.
  • Pline le Jeune, Lettres. Livre X, traduction Hubert Zehnacker et Nicole Mèthy, Paris, Les Belles Lettres, 2017.

Études modifier

  • Adrian Nicholas Sherwin-White, The Letters of Pliny : A Historical and Social Commentary, Oxford, Clarendon Press, 1966.
  • Jacqueline M. Carlon, Pliny's Women : Constructing Virtue and Creating Identity in the Roman World, Cambridge, Cambridge University Press, 2008.
  • Nicole Mèthy, Les Lettres de Pline le Jeune. Une représentation de l'Homme, Paris, PUPS, 2007.