Platensimycine

composé chimique

Platensimycine
Image illustrative de l’article Platensimycine
Identification
Nom UICPA acide 3-[ [3-[(1R,3R,4R,5aR,9R,9aS)-1,4,5,8,9,9a-hexahydro-3,9-diméthyl-8-oxo-3H-1,4:3,5a-diméthano-2-benzoxepin-9-yl]-1-oxopropyl]amino]-2,4-dihydroxybenzoïque
No CAS 835876-32-9
PubChem 6857724
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C24H27NO7  [Isomères]
Masse molaire[1] 441,473 7 ± 0,023 4 g/mol
C 65,29 %, H 6,16 %, N 3,17 %, O 25,37 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La platensimycine est un antibiotique.

Découverte modifier

Cette molécule, produite par une souche de Streptomyces platensis, a été découverte en 2006. Elle représente une classe jusqu'ici inconnue d'antibiotiques. La recherche systématique de molécules antibactériennes parmi 250 000 extraits naturels de terres originaires du monde entier effectuée par l'équipe de Jun Wang, du laboratoire de recherches de Merck, a permis de découvrir la platensimycine dans un extrait de terre africaine (Nature, ).

Mode d'action modifier

Les antibiotiques de cette nouvelle classe agissent en bloquant les enzymes impliquées dans la synthèse des acides gras dont les bactéries ont besoin pour construire leurs membranes cellulaires.

Spectre d'activité modifier

La platensimycine s'est révélée efficace contre des bactéries gram + et contre les Staphylococcus aureus multirésistants (= SAM ou SDRM : staphylocoque doré résistant à la méthicilline), responsables de redoutables infections nosocomiales.

Intérêt thérapeutique modifier

La plupart des antibiotiques datent des années 1940 et 1950 et, en quarante ans, seules deux classes d'antibactériens avaient été découvertes : la daptomycine et le linézolide. La platensimycine appartient à une troisième classe, d'où l'espoir suscité par cette découverte. Toutefois, en raison de la durée des essais préalables à toute AMM, cette molécule ne pourra pas intégrer la pharmacopée avant une dizaine d'années.

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.