Pierre Philippe Doublet

personnalité politique française

Pierre Philippe Doublet
Fonctions
Député de la Seine-Inférieure

(1 an, 2 mois et 15 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bois-d'Ennebourg
Date de décès (à 48 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Profession Laboureur

Pierre Philippe Doublet, né le à Bois-d'Ennebourg (Seine-Maritime)[1], mort à Paris le 4 frimaire an II (24 novembre 1793), est un homme politique de la Révolution française.

Biographie modifier

En septembre 1792, Pierre-Philippe Doublet, alors cultivateur à Londinières, est élu député du département de la Seine-Inférieure, le treizième sur seize, à la Convention nationale.

Il siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote « la détention et le bannissement après l'affermissement de la République » et se prononce en faveur de l'appel au peuple et du sursis à l'exécution[2]. En avril 1793, il vote en faveur de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[3]. En mai de la même année, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[4]. En octobre, ainsi soixante-douze de ses collègues, il est décrété d'accusation sur motion de Jean-Pierre-André Amar, membre du Comité de Sûreté générale, pour avoir signé la protestation contre les journées des 31 mai et 2 juin au terme desquelles vingt-deux députés girondins ont été arrêtés. Son nom est accolé par erreur à celui de Joseph Dabray, député des Alpes-Maritimes lui aussi signataire, comme s'il s'agissait d'une seule personnalité[5].

Pierre-Philippe Doublet meurt à la prison de la Force le 4 frimaire an II (24 novembre 1793)[6]. Il est le seul parmi les soixante-treize protestataires girondins à mourir en détention[7]. Il est remplacé par Jean-Louis Albitte dit « Albitte le jeune ».

Sa mémoire est réhabilitée par le Conseil des Cinq-Cents et par le Conseil des Anciens, et sa veuve, Marie Vauquelin, perçoit une pension[8].

Notes modifier

  1. Archives départementales de la Seine-Maritime, registre paroissial de Bois-d'Ennebourg, baptêmes mariages et sépultures 1745-1749, 3 E 307.
  2. Jacques-François (1734?-1794) Auteur du texte Froullé et Thomas (1747?-1794) Auteur du texte Levigneur, Liste comparative des cinq appels nominaux . Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI, avec les déclarations que les députés ont faites à chacune des séances, par ordre de numéros. Suivie de la déclaration de Louis à la Convention, par laquelle il interjette appel à la Nation du jugement porté contre lui ; et du discours prononcé à la barre, par Desèze... ; du Testament de Louis XVI ; et enfin de la relation des vingt-quatre heures qui ont précédé sa mort., (lire en ligne)
  3. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 70.
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 533.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 520.
  6. « Lettre de Richelot, greffier à la maison d'arrêt de La Force, informant du décès du député Doublet, lors de la séance du 6 frimaire an II (26 novembre 1793) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 80, no 1,‎ , p. 148–148 (lire en ligne, consulté le )
  7. Michel Biard, « Les fantômes d'une Assemblée décimée. Commémorer et réparer », p. 124 in Hervé Leuwers, Virginie Martin et Denis Salas, Juger la Terreur. Justice transitionnelle et République de l'an III (1794-1795), Histoire de la Justice n°32, 2021/2, 272 p.
  8. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°243, 3 prairial an V (22 mai 1797), Conseil des Anciens, séance du 28 floréal (17 mai), p. 2.

Sources modifier

Articles connexes modifier