Pierre Lanvers

militaire et entrepreneur français

Pierre Lanvers, né le à Nîmes où il est mort le [1],[2], est un résistant et entrepreneur français.

Biographie modifier

Fils d'Ernest Lanvers "petit patron" propriétaire de la Blanchisserie du Gard, Pierre, Just, Joseph Lanvers est né à Nîmes le . Il effectue ses études dans sa ville natale. Il suit la préparation militaire et s'engage dans l'armée par devancement d'appel en . Maréchal des logis en , il participe à la campagne de France en qualité d'aspirant, il est fait prisonnier en . Après son évasion en , il intègre le réseau de résistance Pat O'Leary où il est chargé du convoyage des pilotes britanniques abattus. Arrêté par la Gestapo, il est interné à la prison de Fresnes puis de Nevers. Libéré conditionnellement, il regagne Nîmes où il est arrêté à nouveau par la police de Vichy le alors qu'il assiste à un parachutage. Il est incarcéré successivement à Nîmes, Marseille et Castres (camp de Saint-Sulpice-la-Pointe) d'où il s'évade le . Le , il passe la frontière espagnole avant de connaître les prisons franquistes où il a pour compagnon Bernard de Gaulle, neveu du Général. Il arrive à Casablanca le et rejoint les troupes de la France libre. Intégré au Corps Expéditionnaire Français, le sous-lieutenant Pierre Lanvers débarque en Italie le . Sa conduite courageuse sous le feu lui vaut une citation à l'ordre de la brigade. Embarqué à Naples le , il participe au débarquement de Provence à Saint-Raphaël avant de s'élancer vers l'Alsace, l'Allemagne et l'Autriche. Comme en Italie la conduite de Pierre Lanvers lui vaut de recevoir deux citations. La première, à l'ordre de la division, est signée le par le général de Henri de Vernejoul, commandant la 5e DB. La seconde à l'ordre du corps d'armée est signée le , par le chef de la 1re armée française, le général de Lattre. Nommé ensuite au grade de lieutenant puis de capitaine, Il recevra la croix de chevalier de la légion d'honneur à titre militaire le .

Démobilisé le , Pierre Lanvers va alors diriger son entreprise qu'il transformera profondément avant de la céder au groupe ELIS. Il s'investit un temps dans l'économie gardoise, plus particulièrement au sein du patronat œuvrant à la modernisation de ses structures. Président de l'Union des Syndicats Patronaux du Gard en , il accède six ans plus tard à la présidence de la CCI de Nîmes puis de la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie. Président de la Compagnie Inter-consulaire Rhin Rhône, chargée de la promotion de la construction du canal il sera nommé par deux fois au Conseil Économique et Social.

Il présida la CCI de Nîmes[3]. Il fut aussi président de l'AFUMA[Quoi ?][4]. Il présidait la section du Languedoc-Nord de l'association des décorés de la Légion d'honneur au péril de leur vie.

Décorations modifier

Ouvrages modifier

  • L'entreprise a-t-elle une âme?, éditions France-Empire, 1975, 164p.
  • Une chambre de Commerce, pour quoi faire?, éditions Chrotar et associés, 1982, 305p.
  • Les sociétés d'aménagement régional et les missions interministérielles d'aménagement touristique, édité par le Conseil économique et social, 1984, 68p.
  • Aventures, éditions La société des écrivains, 2002, 272p.
  • Au service de la France : témoignages, préface de Pierre Messmer, éditions Little Big Man, 2007, 300p.

Voir aussi modifier

Références modifier

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Hommage au président Pierre LANVERS » (consulté le )
  3. Catherine Bernié-Boissard, Nîmes, le choc de la modernité Collection "Villes et entreprises", p. 238, ed. L'Harmattan, 1993, (ISBN 9782738418890)
  4. Air et Cosmos, no 1017 à 1029, p. 38, ed. Imp. Réaumur, 1954.

Sources modifier

Liens externes modifier