Pierre Cabaré

député français

Pierre Cabaré
Fonctions
Député français

(5 ans)
Élection
Circonscription 1re de Haute-Garonne
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Catherine Lemorton
Successeur Hadrien Clouet
Biographie
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Toulouse (France)
Nationalité Français
Parti politique Cap21
LREM
EC (depuis 2020)
Profession Prothésiste dentaire

Pierre Cabaré, né le à Toulouse, est un homme politique français et député de la première circonscription de la Haute-Garonne de 2017 à 2022.

Biographie modifier

Élections législatives de 2002 et inéligibilité modifier

Pierre Cabaré se présente aux élections législatives de 2002 dans la première circonscription de la Haute-Garonne sous l'étiquette Cap21[1]. Il rassemble 1,09 % des suffrages exprimés[2]. Le , la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques saisit le Conseil constitutionnel de sa situation, qui le condamne le , à une peine d'inéligibilité d'un an, au motif que son mandataire financier n'avait pas ouvert de compte bancaire ou postal unique et qu'un tiers du montant de ses dépenses de campagne n'avait pas été réglé par l'intermédiaire de ce mandataire[3].

Député de la 1re circonscription de la Haute-Garonne modifier

Pour les élections législatives de 2017, il se présente dans la même circonscription qu'en 2002, où il est d'abord investi par La République en marche, qui lui retire l’investiture le pour n'avoir pas signalé sa condamnation de 2003 à la commission d'investiture du mouvement[4], sans toutefois lui opposer de candidat. Il arrive en tête du premier tour avec 33,7 % des suffrages, devant Claire Dujardin de La France insoumise (18,34 %) et la députée sortante socialiste Catherine Lemorton (14,95 %)[5]. Il est élu au second tour avec 51,02 % des voix face à la candidate insoumise[6],[7] et siège dans le groupe de La République en marche[8].

Pierre Cabaré siège à la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale dont il est le rapporteur sur les textes relatifs à l'Asie centrale et préside le Groupe d'amitié France-Kazakhstan. Depuis le mois de , il préside également le Groupe d'études sur le secteur aéronautique et spatial[9].

Courant 2020, il rejoint le parti En commun, qui entend incarner un courant social-écologiste au sein de la majorité présidentielle[10].

Il n'est pas reconduit pour un second mandat par LREM, au profit de Pierre Baudis, fils et petit-fils des députés-maires de Toulouse Dominique et Pierre Baudis[11].

Plaintes et procès modifier

Ses relations avec ses collaborateurs seraient particulièrement tendues. Six de ses collaborateurs à l'Assemblée l'ont quitté en quelques mois. Deux ont été licenciés, et trois autres ont fait l'objet d'une rupture conventionnelle de contrat. Les quatre derniers en date sont partis au cours de l'été 2019[12]. Il perd un procès au conseil des prud'hommes face à l'un de ses anciens collaborateurs parlementaires pour cause de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Il est ainsi condamné en septembre 2021 à verser 10 000 euros d'indemnités et de dommages et intérêts[13],[14].

En , il fait l'objet d'une plainte pour harcèlement sexuel et moral, ainsi que pour agression sexuelle, par son ancienne assistante parlementaire et suppléante[15]. Il est alors contraint de démissionner de son poste de vice-président de la délégation aux droits des femmes[16], mais la procédure judiciaire traîne en longueur[13]. Son procès est prévu le 28 mai 2024[17].

Controverse modifier

Tentative de caviardage de sa page Wikipédia modifier

D’octobre 2021 à mars 2022, son équipe parlementaire trafique ce présent article Wikipédia en tentant de supprimer des multiples paragraphes sur les accusations de harcèlement et d’agression sexuels dont il est l’objet, ainsi que de ses condamnations judiciaires présentes ci-dessus[18].

Notes et références modifier

  1. Stéphanie Mora, « Suspension d'investiture LREM d'un candidat de Toulouse : "Je continue quoi qu'il arrive!" », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  2. « Résultats des élections législatives 2002 », sur interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  3. Décision 2002-2959 AN - 06 février 2003 - A.N., Haute-Garonne (1ère circ.) - Inéligibilité, (lire en ligne)
  4. « Exclusif : un candidat d'En marche avait été condamné à une peine d'inéligibilité », ladepeche.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Delphine Gerard, « Législatives : Catherine Lemorton sortie au 1er tour, Pierre Cabaré en tête », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  6. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  7. « Législatives : qui est Pierre Cabaré, le nouveau député de la 1re circonscription de Haute-Garonne ? », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  8. Assemblée Nationale, « Groupe La République en Marche - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  9. Assemblée Nationale, « M. Pierre Cabaré - Haute-Garonne (1re circonscription) - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  10. « Séparatisme : remettre la «réussite républicaine» au cœur du projet de loi », sur Libération, (consulté le )
  11. Armelle Parion, « Législatives : la majorité présidentielle investit le fils Baudis dans une circonscription stratégique », sur Mediacités, (consulté le ).
  12. « Le député de Haute-Garonne Pierre Cabaré visé par une enquête pour harcèlement sexuel », sur francebleu.fr,
  13. a et b « Violences sexuelles : l’épuisant combat d’une ancienne députée suppléante Yann Bouchez », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  14. « Etre assistant parlementaire, c’est " des punchs dans la gueule, des horaires à la con, des députés qui nous engueulent sur tout " », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  15. « Le député LaREM de Toulouse Pierre Cabaré visé par une enquête pour harcèlement sexuel », sur France 3 Occitanie (consulté le )
  16. Manuel Jardinaud, « Un député LREM condamné pour harcèlement sexuel, son parti tâtonne », sur Mediapart, (consulté le ).
  17. « Violences sexuelles : l’ex-député LRM Pierre Cabaré renvoyé devant la justice », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Luc Martinon et Jérémie Baruch, « Quand les députés trafiquent leur propre fiche Wikipédia », sur Le Monde,

Lien externe modifier