Peter Agricola
Nom de naissance Peter Baur
Naissance
Holzheim
Décès (à 60 ans)
Randersacker
Activité principale
Distinctions
Ministre d'Etat
Auteur
Langue d’écriture latine et allemande
Mouvement Réforme protestante
Luthéranisme
Genres

Œuvres principales

Commentarius de Cancellariis et Procancellariis Bipontinis

Peter Agricola (né le à Holzheim (près d'Ulm) et décédé le 5 ou le à Reinsacker (Randersacker) près de Wurtzbourg, inhumé le à Uffenheim, Bavière) est un humaniste de la Renaissance, théologien protestant et homme d'État allemand, disciple de Luther.

Personnalité reconnue du Saint-Empire, proche de Mélanchton, il fut recteur dans l'enseignement secondaire (créant - 1559/1561 - et développant le Gymnasium Illustre de Lauingen), précepteur princier, conseiller princier, diplomate et ministre des principautés de Deux-Ponts (Zweibrücken) et Neubourg (Pfalz-Neuburg). Il effectua de nombreuses missions dans tout l'Empire et rendit d'importants services tant aux Lettres qu'à l'Église de la Confession d'Augsbourg.

Origines modifier

Fils de Magnus Baur (Agricola) (Steinheim (Neu-Ulm), vers 1470 - Holzheim, 1531) et d'Apollonia Fabricius (?, Tiefenbach (Neu-Ulm) - 1590, Holzheim), Pierre Agricola passa son enfance dans la région d'Ulm (Bade-Wurtemberg).

Il perdit son père, aubergiste et échevin (juge) à Holzheim, à l'âge de sept ans. Ce dernier, après des études avec distinction à Ingolstadt (Bavière), s'était rendu à Rome pour y séjourner auprès d'un cardinal bénédictin (Jean Bilhères de Lagraulas), à qui il avait été recommandé, et y consommer ses progrès dans les sciences et dans la piété avant de rejoindre l'abbaye bénédictine d'Elchingen ; las cependant des désordres de la ville éternelle et scandalisé par les dérives du pouvoir suprême de l'Église, d'une part par l'ignorance et la dépravation qu'il y vit du pape Alexandre VI (dont le népotisme et la débauche déshonoraient la dignité pontificale) et d'autre part par l'attitude belliqueuse du futur pape Jules II, il s'était alors enrôlé dans les troupes impériales qui servaient en Italie pendant l'expédition du roi de France Charles VIII et participa aux opérations militaires dans la péninsule (période 1494/95-1497) avant de revenir en Allemagne où il s'intéressa par la suite aux travaux de Martin Luther, une fois ces troupes congédiées (1497).

La mère de Pierre Agricola, femme de grande piété et éclairée des lumières de la Réforme, le fit soigneusement instruire chez elle dans la religion, l'envoyant également toutes les semaines à Ulm pour y entendre les sermons qui y étaient prononcés. Son ardeur d'apprendre encouragea sa mère à l'inscrire au collège d'Ulm. S'étant distingué par sa sagesse et ses progrès, il fut engagé comme tuteur particulier des enfants d'un riche marchand et se vit offrir par celui-ci une place dans son négoce, contre 1 000 ducats à sa mère pour obtenir son consentement. Ni Pierre Agricola ni sa mère ne voulurent cependant échanger les études contre le commerce.

Un de ses frères, Georg Agricola, fut également militaire en Italie, s'y trouvant dans plusieurs actions périlleuses et assistant à la prise de Rome (1527).

Formation modifier

Après avoir achevé ses humanités et fort avancé en latin et grec, Pierre Agricola quitta Ulm en 1543, à l'âge de 18 ans, et se rendit à Heidelberg pour y faire ses études universitaires. Il y resta un an, inscrit à l'université de Heidelberg le (Peter Agricola, von Holzheim). Il est diplômé du grade de licence ès arts (bacc. art.) le .

Il s'inscrit ensuite à la prestigieuse et réputée université luthérienne de Wittenberg, où il est immatriculé (Petrus Agricola Ulmensis) fin et le , et y est diplômé du grade de master (Magister) le . Se destinant à un ministère ecclésiastique, il y fut l'élève de Martin Luther qu'il eut en personne comme professeur et mentor.

En raison des troubles militaires, et à la suite du décès de Luther, Pierre Agricola quitta ensuite l'université de Wittenberg pour revenir à Ulm où il fut chargé d'une fonction scolastique (fin 1546) avant de rejoindre Wittenberg à nouveau et y terminer sa maîtrise en philosophie.

Parcours modifier

Frédéric III, duc régnant de Liegnitz en Silésie (à présent Legnica en Pologne), avait demandé au réformateur Philippe Mélanchthon un précepteur pour son fils aîné et alors unique, Henri, âgé de douze ans. Mélanchthon conseilla fortement à son ami Pierre Agricola d'accepter ce poste : il arriva à Liegnitz le et fut introduit dès le lendemain au château où il commença l'exercice de ses fonctions. Le duc Frédéric, ayant été servir en France en 1551 contre la volonté de l'Empereur Charles Quint, fut dépouillé de sa principauté et le jeune prince Henri XI, duc de Liegnitz sous la régence de son oncle paternel et curateur, Georges II le Pieux, duc de Brieg (à présent Brzeg en Pologne), alla résider chez lui à Brieg. Pierre Agricola l'y suivit et y passa huit ans dans une situation très douce. Le prince étant parvenu à l'adolescence se rendit à la cour de l'Empereur Ferdinand Ier et le maître fut congédié avec une récompense.

Au début de 1558, Pierre Agricola se vit offrir par le sénat de la ville d'Ulm le rectorat de l'Ecole latine locale et renonça à son projet d'être ministre du culte. Il y participa activement à la réforme des instances académiques, de concert avec Louis Rabus, et se rendit en 1559 à la diète d'Augsbourg conseiller le duc Henri XI, son ancien élève (alors échanson de Ferdinand Ier et en délicatesse avec lui). Pierre Agricola déclina par la suite une nouvelle offre de reprendre du service auprès de ce prince, malgré l'intervention du conseiller impérial Warnsdorf, et également un poste offert par le biais de Hieronymus Wolf à l'école Sainte-Anne (Gymnasium bei St. Anna) d'Augsbourg, étant appelé par le duc Wolfgang de Bavière, comte palatin de Deux-Ponts et de Neubourg, pour fonder une école à Lauingen, défi qu'il accepte sur l'insistance de son ami intime et ancien camarade de Wittenberg, le juriste et réformateur Ulrich Sitzinger, alors conseiller princier et chancelier des principautés de Deux-Ponts et de Neubourg.

S'y épanouissant dans un loisir littéraire, entretenu par le prince, et réformant les écoles de palatinat de Neubourg, Pierre Agricola fut en outre nommé le précepteur des jeunes princes Philippe Louis de Neubourg et Jean Ier de Deux-Ponts, qu'il forma aux lettres, aux mœurs et à la piété. Il prit les armes pour accompagner l'aîné des deux en 1566 lors de la campagne en Hongrie sous Maximilien II du Saint-Empire. Il reçut en retour du duc Wolfgang de riches présents et un fief, et fit son entrée en son conseil privé (1569). Par ailleurs, les précepteurs des autres fils du souverain furent placés sous sa direction.

Le duc lui témoigna également sa reconnaissance en le recommandant l'année précédant sa mort dans son testament (1568), tant il était content de ses services, et sous son successeur à Neubourg, Philippe Louis, comte palatin archi-luthérien dont Pierre Agricola devint le ministre, sa faveur, les agréments et les avantages dont il jouissait à la Cour allèrent en augmentant et il ne cessa de s'en rendre plus digne.

Il persuada le nouveau souverain d'acquérir la bibliothèque Wolfius pour leur collège et eut toujours une conduite exemplaire aux affaires de la principauté, en application de ses vertus morales et chrétiennes. Restant en liaison avec les principaux théologiens d'alors, il leur porta constamment conseil et fournit tous les secours nécessaires que le crédit qu'il avait dans les cours de plusieurs princes le mettait à portée de procurer.

Au cours de sa vie, il resta en lien constant avec un autre de ses amis du temps de leurs études communes à Wittenberg, l'historien et théologien luthérien David Chytraeus.

Pierre Agricola épousa en 1575 Diana Clélie († , à 47 ans), fille d'un consul de Lauingen et veuve en premières noces d'un conseiller du prince-électeur Othon-Henri du Palatinat, duc en Bavière et comte palatin de Neubourg, puis en secondes noces du célèbre mathématicien, astrologue et astronome bohémien Cyprián Karásek Lvovický (Cyprianus Leovitius), professeur à la Cour et directeur de l'Ecole de Lauingen. Le couple princier organisa pour ce mariage des noces magnifiques qu'il honora de sa présence, et à cette occasion fit don à Pierre Agricola d'une grande demeure.

En 1582, le prince-électeur Louis VI du Palatinat lui offrit l'éducation de son fils Frédéric IV du Palatinat (futur électeur palatin), alors âgé de huit ans, mais Pierre Agricola préféra décliner par sagesse, en raison de son âge déjà avancé.

De même, les scolarques de la première université de Strasbourg (fondée par le pédagogue Jean Sturm, que Pierre Agricola avait reçu en son temps à Lauingen en ) négocièrent en vain avec lui pour qu'il les rejoigne.

En 1583, il fut nommé Titularrat (conseiller princier titulaire) de la principauté de Deux-Ponts (Zweibrücken).

Mort modifier

Alors qu'il entendait se rendre aux eaux en 1585, le duc Philippe Louis insista pour qu'il l'accompagne à Dusseldorf aux noces de son beau-frère Jean Guillaume de Juliers (duc de Clèves, de Juliers et de Berg), avec Jacqueline de Bade (fille de Philibert, margrave de Bade), au mois de juin. Sur le chemin du retour, Pierre Agricola décéda d'un coup d'apoplexie en cours de route entre Schweinfurt et Ansbach, à bord de sa voiture de voyage, près du village de Reinsacker (Randersacker) dans la région de Wurtzbourg, son dernier arrêt. Son corps fut porté à Ochsenfurt et mis dans un cercueil avant d'être inhumé le lendemain à Uffenheim (Bavière) - dans l'impossibilité de le ramener à Neubourg, trop éloigné -, en présence du duc.

Les très nombreux écrits publiés à l'occasion de sa disparition furent remplis d'éloges à son égard.

Sans enfant, il fut l'oncle de Magnus Agricola, ordinaire ecclésiastique luthérien et théologien, son légataire et héritier spirituel.

Références modifier

  • Biographie de Pierre Agricola (en latin) : Commentatio de M(agister) P(etrus) Agricolae, rectoris quondam Ulmensis vita et meritis, etc / Dissertatio Historico de (...) M(agister) Petri Agricolae / De vita ejus et meritis in scholam, ecclesiam et rempublicam, par Johann Franz Wagner, Helmstadt, 1756 (Bibliothecae Bodleianae in Academia Oxoniensi)
  • Traduction française de la biographie de Pierre Agricola : Vie de Pierre Agricola, par M. Wagner (1756) (Bibliothèque nouvelle germanique ou Histoire littéraire de l'Allemagne, de la Suisse et des Pays du Nord, J.H. Samuel Formey, édité par Pierre Mortier, 1758)
  • Biographie de Pierre Agricola (en latin) : Narratio Historica de Vita et Obitu M(agister) Petri Agricolae, Consiliarii Palatini Neuburgici, ac Bipontini, Conscripta à M. Magno Agricola, Pastore gregis Dominici ad B.Mariam Virginem, Neuburgi. IN : Oratio In Obitvm Clarissimi, Atqve Omni Liberali Scientia politissimi viri, ... Petri Agricolae, quondam ... Philippi Lvdovici , & D. Ioannis, Com. Palatinorum Rheni, & Boiariae Ducum, fratrum Praeceptoris, & postea Consiliarij : Habita In Schola Palatinâ Lauinganâ / à S. Ostermanno, I. V. Doctore, eiusdem scholae Rectore, par Magnus Agricola et Simon Ostermann, Lauingen, REINMICHEL, 1600
  • Biographie de Pierre Agricola (en latin) et reproduction de ses écrits : Commentarius de Cancellariis et Procancellariis Bipontinis, 1768
  • Edition de l'éloge funèbre de Pierre Agricola (en latin) : Oratio in obitum clarissimu, atque omni liberali scientia politissimi viri, Dom(inus) M(agiste)r Petri Agricolae, quondam illustriss(imum) principum D(ominus) Philippi Ludovici, & D(ominus) Iohannis, Com(es) Palatinorum Rheni... fratrum praeceptoris, & postea consiliarii... (Simon Ostermann, Lauingen, Leonhard Reinmichel, 1600)"
  • Ecrit de Pierre Agricola : "Aus einem Bericht des Petrus Agricola an Pfalzgraf Philipp Ludwig von Pfalz-Neuburg. Meisenheim 1575 April 10 - Das Domcapitel in Münster sei papistlich gesinnt; in Münster befinde sich ein evan. gelischer Prediger, Da das Capitel freie Wahl habe, so werde es nur einen Bischof wählen, der dem Papst anhängig, falls nicht die Stände des ersteren (...)" (Die Gegenreformation in Westfalen und am Niederrhein: Actenstücke und Erläuterungen, Ludwig Keller, S. Hirzel, 1881)
  • "AGRICOLA (Peter), théologien allemand (1525 - )" (Bibliographie biographique universelle: dictionnaire des ouvrages relatifs à l'histoire de la vie publique et privée des personnages célèbres de tous les temps et de toutes les nations, Eduard Maria Oettinger, J. J. Stienon, 1854)
  • AGRICOLA (Magnus), Nachrichten von Gelehrten, Künstlern und andern merkwürdigen Personen aus Ulm, Albrecht Weyermann, 1829
  • "Peter Agricola, ministre de Philippe-Louis de Neuburg" (Le clergé protestant rhénan au siècle de la Réforme, 1555-1619, Bernard Vogler, Ophrys, 1976)
  • "Pour sa succession, les scolarques négocièrent en vain avec Simon Ostermann, le directeur de l'école de Lauingen, et avec Pierre Agricola, le précepteur des princes de Neuburg" (Histoire du gymnase Jean-Sturm, berceau de l'université de Strasbourg, 1538-1988, Pierre Schang, Oberlin, 1988)
  • "AGRICOLA, Peter, M(agister), 1561 Lehr- u. Zuchtmeister f. d. jüng. Söhne d. Herzogs Wolfgang von Zweibrücken, 1583 zweibr. Titularrat" (Die evangelischen Geistlichen der Pfalz seit der Reformation (Pfälzisches Pfarrerbuch), Georg Biundo, Degener 1968)
  • "Agricola, Peter Pfalz-neuburgischer Rat. * 29. 6. 1525 Holzheim [Krs. Neu-Ulm, Bay.] als Sohn eines Bauern und Gastwirts" (Melanchthons Briefwechsel, Philipp Melanchthon, Heinz Scheible, Frommann-Holzboog, 1977)
  • "Agricola, Peter: Ulmer Schulrektor, Prinzenerzieher am pfälz. Hof - Holzheim, 29. 6. 1525, + Reinacker/Franken, 22. 7. 1585" (Südwestdeutsche Persönlichkeiten: ein Wegweiser zu Bibliographien und biographischen Sammelwerken, Heinrich Ihme, Kohlhammer, 1988)
  • "Philipp Ludwig, Pfalzgraf zu Neuburg - Peter Agricola, fürstl. Rath" (Bayerische Geschichte in Zeittafeln: ein Handbuch für Lehrer, Beamte, wie für alle Freunde der Vaterlandskunde, Schmid, 1865)
  • "Petrus Agricola, ein berühmter JCtus und Rath den Pfalzgraf Wolffgang" (Historischer Schauplatz Vornehmer und Berühmter Staats- und Rechtsgelehrten, Rüdiger, 1710)
  • "Petrus Agricola ward 1561 auf Sitzingers Empfehlung Erzieher der Söhne Wolfgangs, später Erzieher am Neuburger Hofe und zuletzt Neuburgischer Rath" (Vierteljahrschrift für Litteraturgeschichte, Bernhard Seuffert, H. Böhlau, 1974)
  • "Der Pfalzgraf Wolfgang liess solches in einem gehaltenen Rathe, welchem der Zweybrückische Statthalter, Quirin Gangolf, Herr zu Geroldseck un Sulz, der Statthalter zu Neuburg, Andreas Fuchs, der Kanzler Johann Stieber, der Licentiat Heinrich Schwebel un M(agister) Peter Agricola beywohneten" (Neueste teutsche Reichs-Geschichte vom Anfange des schmalkaldischen Krieges bis auf unsere Zeiten, F. D. Haberlins, R. K. Freiherr von Senkenberg, Gebauer, 1779)
  • "der pfalz-neuburgische Rat Dr. Petrus Agrícola, der Rektor der Fürstlichen Schule Lauingen" (Archiv für Geschichte des Buchwesens, Börsenverein des Deutschen Buchhändels. Historische Kommission, Buchhändler-Vereinigung, 1963
  • "mit einem bewundernswürdigen Gedächtnisse begabt, und zuerst der Leitung und dem Unterrichte (...) dem berühmten Peter Agricola zur ferneren Ausbildung übergeben, wurde Herzog Johann ein hochgelehrter Herr, der lateinischen, griechischen und französischen Sprache mächtig, in der Arithmetik, Logik und Rhetorik wohl geübt" (Allgemeine Enzyklopädie der Wissenschaften und Künste, Johann Samuel Ersch, Johann Gottfried Gruber, ..., Gleditsch, 1842)
  • "Zu Lehrern hatte (Pfalzgraf Philipp Ludwig von Neuburg) den berühmten Italiäner Immanuel Tremellius, den M(agister) Conrad Marius und M(agister) Peter Agricola, welche ihn in der lateinischen, griechischen und französischen Sprache so weit brachten, dass der kaum achtzehnjährige Prinz zwey lateinische Reden niederschrieb, mit denen er seinem Vater Herzog Wolfgang von Zweybrücken und Neuburg zum neuen Jahre gratulierte" (Denkschriften der Königlichen Akademie der Wissenschaften zu München für das Jahr, Bayerische Akademie der Wissenschaften, 1821)
  • "In seiner Kindheit war der reichbegabte Fürstensohn (Philipp Ludwig von Neuburg) von Konrad Marius, seinem Hofmeister, unterrichtet. Als aber dieser wegen seiner Hinneigung zu Calvins Lehre entfernt ward, wurde die Bildung des jungen wissbegierigen Prinzen, besonders dessen eifrige Unterweisung in Luthers Lehre an Peter Agricola übertragen" (Geschichte des Herzogthums Sulzbach: nach seinen Staats- und Religions-Verhältnissen, als wesentlicher Beitrag zur bayerischen Geschichte, G. C. Gack, Weigel, 1847)
  • "Philipp Ludwig zum Hofmeister Adam von Galen aus Mochhausen und zum Zucht- un Lehrmeister M(agister) Peter Agricola, der seine Studien in Wittenberg unter Melanchthon gemacht hatte und acht Jahre lang Lehrer des Prinzen Heinrich von Liegnitz gewesen war" (Monumenta Germaniae paedagogica, Gesellschaft für Deutsche Erziehungs- und Schulgeschichte, Hofmann, 1899)
  • "Bestallung des Peter Agricola als Zucht- un Lehrmeisters des Prinzen Philipp Ludwig, 30. April 1561" (Geschichte der Erziehung der pfälzischen Wittelsbacher, Friedrich Schmidt, Hofmann, 1899)
  • "(...) das des Magisters Petrus Agricola, der der Präzeptor der beiden ältesten Söhne Wolfgangs war" (Wittelsbacher Hausverträge des späten Mittelalters, Uta Spiegel, Hans Rall, Joachim Spiegel, Beck, 1987)
  • "Im J. 1566 treffen wir unseren jugendlichen Gelehrten im Donaustädtchen Lauingen, woselbst ihm Peter Agricola, Rath und Prinzeninformator am pfalzgräflich Neuburgischen Hofe, an den er vom Augsburger Rector Wolf gewiesen war" (Allgemeine deutsche Biographie, Bayerische Akademie der Wissenschaften. Historische Kommission, Duncker & Humblot, 1889)
  • "Von den fünf Söhnen Wolfgang's erhielt der zweite, Johann I., das Herzogthum Zweibrücken. Im Jahre 1570 gaben die Brüder aus Neue ihres Vaters Kirchenordnung heraus, und Johann erneuerte von Neuburg aus, wo er sich in den ersten Jahren gewöhnlich bei seinem Bruder Phlipp Ludwig aushielt, die Mandate gegen Zwinglianer und Calvinisten. Als er im Jahre 1575, begleitet von Peter Agricola nach Zweibrücken zurücklehrte, wurden die Mandate von der Kanzel verlesen und mehrere calvinisch gestunde Prediger entlassen ; Candidus war dem Agricola ebenfalls "verdächtig", aber er gab seine Zustimmung zu jenen Massregeln. (Real-Enzyklopädie für protestantische Theologie und Kirche: In Verbindung mit vielen protestantischen Theologen und Gelehrten, J. J. Herzog, Besser, 1866)
  • "(...) die Öttinger Wolf herleiteten, und von deren Burg Schweinispaind ihm sein berühmter Freund Petrus Agrícola 1571 die Reste gezeigt habe (...) (Peter Agricola, Freund Melanchthons, war 1557-59 Rektor der Lateinschule von Ulm gewesen, dann Hofmeister und Geheimer Rat von Pfalz-Neuburg, wo er die Schulen, u.a. auch im öttingischen, reformiert hat" (Ausstellungskatalog, Öffentliche Bibliothek der Universität Basel, 1992)
  • "Nach seinen Erkundigungen — und diese deckten sich mit denen, die Pfalzgraf Philipp Ludwig durch seinen Rat Petrus Agricola hatte anstellen lassen - erschien in Münster z. Z. nur die Wahl eines geweihten, dem Papste anhängigen Bischofs möglich, und Herzog Ernst hatte zudem bereits "weit mehr als E. L. (Erzbischof Heinrich) Vorschub und Beforderung" von Wien und Rom, so daß eine bremische Bewerbung aussichtslos war - Petrus Agricola an Pfalzgraf Philipp Ludwig von Pfalz-Neuburg aus Meisenheim am 10. 4. 1575, Den Hinweis auf die Tätigkeit Agricolas als Erzieher, später als Rat am neuburgischen Hofe entnehme ich A. Englert, Ein zeitgenössisches Urteil über Hans Sachs, in: Vierteljahresschrift für Literaturgeschichte (...)" (Bayerns Weg nach Köln, Günther von Lojewski, L. Röhrscheid, 1962)
  • " (...) die postum veröffentlichte "Oratio in obitum clarissimu, atque omni liberali scientia politissimi viri, Dom(inus) M(agiste)r Petri Agricolae, quondam illustriss(imum) principum D(ominus) Philippi Ludovici, & D(ominus) Iohannis, Com(es) Palatinorum Rheni... fratrum praeceptoris, & postea consiliarii... (Lauingen, Leonhard Reinmichel, 1600)", eine Lobrede des Lauinger Rektors Simon Ostermann (ca. 1531 - 1596) auf den 15 Jahre zuvor verstorbenen Petrus Agricola (1525-1585) aus der Gegen von Ulm, der ihn wohl 1564 nach Lauingen geholt hatte. Agricola studierte ab 1543 in Heidelberg, wirkte in Wittenberg und Ulm und wurde 1561 in Neuburg Hofmeister von Philippe Ludwig und dessen Bruder Johann I. Nach der Regierungsübernahme 1569 ernannte ihn Philipp Ludwig zum Geheimen Rat" (Bibliotheken in Neuburg an der Donau: Sammlungen von Pfalzgrafen, Mönchen und Humanisten, Bettina Wagner, Otto Harrassowitz Verlag, 2005
  • "Eine enge Beziehung unterhielt Chytraeus zum Hofe des Pfalzgrafen Wolfgang von Pfalz- Zweibrücken ( 1 532- 1 569).93 Als Erzieher der Söhne des Pfalzgrafen wirkte der mit Chytraeus befreundete, aus Ulm stammende Magister Peter Agricola, den Chytraeus von der gemeinsamen Studienzeit in Wittenberg kannte. Mit ihm trat Chytraeus - anscheinend nach längerer Zeit - wieder in Verbindung, indem er dem alten Freund 1558 eine neu erschienene Schrift, eine Einführung in das Studium der Theologie, widmete. Von da an scheint die Verbindung mit Agricola nicht mehr abgebrochen zu sein. - Agricola wurde im September 1544 in Wittenberg immatrikuliert (...) nennt ihn 1561 als Lehr- und Zuchtmeister der jüngeren Söhne des Pfalzgrafen Wolfgang, 1583 als zweibrückenschen Titularrat. Biundo will ihn zu Unrecht - wohl in Unkenntnis der Verbindung mit Chytraeus und des Wittenberger Matrikeleintrags - mit einem Heidelberger Studenten Peter Agricola aus Holzheim identifizieren. - Zu nennen ist hier noch ein undartiertes, doch in das Jahr 1569, gehörendes Schreiben von Chystraeus an Agricola, in dem er von seiner Tätigkeit in Österreich berichtet (...). Am 13. Juli 1584 bestätigt Chystraeus, von Agricola fünf Briefe erhalten zu haben." (David Chytraeus (1530-1600): norddeutscher Humanismus in Europa ; Beiträge zum Wirken des Kraichgauer Gelehrten, Karl-Heinz Glaser, Steffen Stuth, Verlag Regionalkultur, 2000)
  • " (...) sie gerne gemeinsam mit den neuburgischen nach Kursachsen übersenden wolle. Die Bitte blieb erfolglos, was Philipp Ludwig (Pfalzgraf) in zunehmende Verlegenheit brachte gegenüber den immer dringlicher werdenden Mahnschreiben Kurfürst Augusts. Ein erneuter Brandbrief aus Kursachsen von Anfang April seinen Rat Petrus Agricola nach Zweibrücken zu entsenden. Agricola schien für diese Mission besonders geeignet, da er der Lehrer der beiden jungen Fürsten gewesen war und darüber hinaus das besondere Vertrauen Johanns genoß. Nach seinem Eintreffen in Zweibrücken bekam es Agricola aber sehr bald zu spüren, daß Johann inzwischen nicht nur unter dem Einfluß (...) - In Neuburg war der spätere Vorkämpfer des Calvinismus aber einigen strengen Lutheranern (z.B. Peter Agricola) bereits als Philippist verdächtig - (...) 1575 zusammen mit Herzog Johann und dem neuburgischen Rat Peter Agricola (Ulmer Landeskind) ins Land kam, war schon die Rede - Für die außerordentlichen Qualitäten der drei Zucht- und Lehrmeister der zwei Brüder - Dr.theol. Immanuel Tremellius (1559/1561 Rektor in Hornbach, 1561/1577 als Calvinist, Prof . für AT in Heidelberg, danach in Sedan), Konrad Marius (1561 als Calvinist verhaftet, danach Kirchenrat in Heidelberg) und Peter Agricola (später Professor in Lauingen und neuburgischer Rat) - sowie die sorgfältigen Instruktionen Wolfgangs sprechen die glänzenden Zeugnisse an Gelehrsamkeit, die insbesondere Johann mehrfach öffentlich ablegte. Schon an der Zweibrücker Hofschule brillierte er als Jahrgangsbester. Bei dem Examen, das der Straßburger Rektor Johann Sturm im Dezember 1564 am Lauinger Gymnasium abhielt, bewiesen Johann und Philipp Ludwig dann solche Kenntnisse in den Hauptstücken der christlichen Lehre, der lateinischen griechischen und französischen Sprachen, wie auch der Logic, Rhetoric, Arithmetic und Historie abgelegt." (Blätter für württembergische Kirchengeschichte, M. Holland, 1982))
  • "Einer Anzahl hervorragender Humanisten gedenkt Friedrich Schmidt in seiner "Geschichte der Zrziehung der pflälzischen Wittersbacher". (Dr) Johannes Reuchlin wird (1497) als „oberster Zuchtmeister" der Söhne des Kurfürsten Philipp bestellt, Johann Oekolampadius wird (1506) Erzieher der Prinzen Heinrich und Wolfgang, gang, Peter Agricola übernimmt (1561) die Führung des Prinzen Philippe Ludwig, des Strassburger Rektor Johann Sturm wird (1564) bei der Organisation der Gymnasien zu Hornbach und Lauingen zu Rate gezogen." (Kritischer Jahresbericht über die Fortschritte der Romanischen Philologie, Karl Vollmüller, Richard Otto, R. Oldenbourg, 1903)
  • "(...) des Concordienwerkes war, ist nicht zu zweifeln, dass seine Antwort die Verweigerung der Unterschrift empfahl, und demgemäss muss der Rat des Pfalzgrafen beschieden haben, da der glaubenseifrige und streng lutherisch gesinnte Herr es notwendig fand, seinen Hofrat Peter Agrícola mit einem neuen Schreiben nach Donauwörth zu senden. Auch jetzt erreichte er indes nicht sein Ziel." (Beiträge zur bayerischen Kirchengeschichte, Fr. Junge, 1895)
  • "Praezeptoren waren Emmanuel Tremmellio, Conrad Marius und Peter Agricola; daneben fehlten natürlich nicht die Fecht-, Reit- und Tanzstunden. Der junge Prinz besuchte auch das von seinem Vater, Pfalz-Neuburg überlassen hatte, gegründete "Gymnasium illustre" in Lauingen an der Donau. Jener ließ es 1561 nach dem Hornbacher Muster einrichten und mit trefflichen Professoren besetzen. Später, als Landesherr, hat Philipp Ludwig dieser Hohen Schule, welche bewußt als protestantisches Pendant zur katholischen Universität in Dillingen an der Donau gestiftet worden war, seine ganze Aufmerksamkeit, Förderung und Liebe zugewendet. Bezog doch der Herzog von hier seine Pastoren, Pädagogen und juristischen Hofbeamten." (Lebensbilder aus dem bayerischen Schwaben, Götz Pölnitz (Freiherr von), M. Hueber, 1952)
  • "Im folgenden Jahre (1566) erhielt er durch die Vermittlung von Peter Agricola (1525-1585), des Rates und Prinzeninformators am Pfalzgräflich Neuburgischen Hof, eine Stelle als Professor am angesehenen Gymnasium von Lauingen" (Die Copernicus-Biographien des 16. bis 18. Jahrhunderts - Texte und Übersetzungen, Nicolaus Copernicus, Heribert M. Nobis, Andreas Kühne, Akademie Verlag, 2004)
  • "30.04.1561 - In der Bestallungsurkunde des Magister Petrus Agricola zum Zucht- und Lehrmeister des Kurpfälzischen Prinzen Philipp Ludwig heißt es, Agricola solle den Prinzen zur „Übung in lateinischer und französischer Sprache" anhalten" (Linguarum recentium annales: der Unterricht in den modernen europäischen Sprachen im deutschsprachigen Raum, Konrad Schröder, 1985)
  • "(...) der Superattendent Mag(ister) Abraham Manne von Lauingen, dem der fürstl. Rat Mag(ister) Petrus Agricola als politucus beigegeben war [1934] - Die Schrift Johann Sturms über das Schulwesen in Lauingen aus dem Jahre 1565 weist schon im Titel auf die Widmung an die Pfalzgrafen Philipp Ludwig und Johann, Söhne des Pfalzgrafen Wolfgang hin. In der Widmungsvorrede berichtet Sturm: als er im Dezember in Neuburg a. d. Donau gewesen sein und den Eifer der Pfalzgrafen und ihres Lehrers Peter Agricola kennengelernt habe, sei er über so vieles von Bewunderung erfüllt worden, daß er (...)" [1953] (Reformationsgeschichtliche Studien und Texte, Aschendorffsche Verlagsbuchhandlung)
  • "Auch der Fürst (Wolfgang) schickte seine beiden Söhne, Philipp Ludwig und Johann, mit ihrem Hofmeister Peter Agricola (zwischen 1561 un 1569) zu den Studien nach Lauingen (M[agister] Agricola, dem Rector) - Den Plan zur Einrichtung des Gymnasiums hatte der Fürst durch den als Schulmann berühmten Johann Sturm, damaligen Professor und Rector zu Strassburg, eigens entwerfen lassen" (Das Gymnasium Illustre oder die pfalzgräflich Neuburgische Landesschule zu Lauingen vom Jahre 1561 - 1616, Carl Clesca, Rindfleisch, 1848)
  • "Johann Sturm arbeitete in Lauingen besonders eng mit dem zweiten Rektor der Schule, dem Juristen Simon Ostermann zusammen. Er lernte auch den Neuburger Prinzenerzieher Petrus Agricola kennen un empfahl ihn gelegentlich den heimischen Scholarchen für eine Berufung nach Strassburg - (...) Der Nachfolge wegen verhandelten die Scholarchen vergeblich mit dem Lauinger Schulrektor Simon Ostermann und mit dem Neuburger Prinzererzieher Petrus Agricola." (Humanistische Hochschule und freie Reichsstadt, Anton Schindling, Zabern, 1977)
  • "(Herzog) Wolfgang (...) liess seine älteren zwei Prinzen, Johann undPhlipp aus ersterer, von dem gelehrten Schulrektor Sturm, und ihrem Präceptor Agricola erziehen" (Genealogische Lebens-Skizzen der Vorfahren des bayerischen Königshauses bis auf Otto den Groe︣n von Wittelsbach (von Vater auf Sohn), Nathanael von Schlichtegroll, Rösl, 1842)
  • "Sturm hatte einem öffentlichen Examen beigewohnt, das im Dezember 1564 in Neuburg von ihrem Lehrer Peter Agricola mit ihnen abgehalten worden war; er rühmt die Kenntnisse, die sie in der lateinischen und griechischen Grammatik, im Übersetzen der Schriftsteller, in der Religion, in der Weltgeschichte ("bis auf die Gegenwart und den letzten Kaiser"), in der Dialektik und Rhetorik, in der Rechenkunst und, am zweiten Tage, im lateinischen Stil und im Französischen an den Tag gelegt haben (quod vobis Germanico vestitu propositum guit, id Romana veste subito ornatum atque togatum reddidistis). Dann fordert er sie auf, der neuen Schule, die ihr Vater gegründet, obwohl er schon ein Gymnasium in Hornebach mit grossen Rosten unterhalte, alle Pflege angedeihen zu lassen." (Geschichte der Erziehung vom Anfang an bis auf unsere Zeit, Karl Adolf Schmid, J.G. Cotta, 1892)
  • " (...) Petrus Agricola, Hofmeister der Söhne des Pfalzgrafens Wolgang, Joannes Sturmius, welcher Methodum in docendo prascriptam, & in schola Laugingana observatam, dann die vom Pfalzgrafen Wolgang dieser Schule gegebene Gesetze schön beschrieben hat" (Historisch-Topographische Beschreibung des Herzogthums Neuburg, Johann Nepomuk Anton von Reisach, Montag, 1780)
  • "Der berühmte Strassburger Rektor Johann Sturm, der vielfach einen Reformationen Einfluss auf das süddeutsche Schulwesen ausübte und auch bei der Organisation der von Pfalzgraf Wolgang in Hornbach und Lauingen gegründete Gymnasien beteiligt war, überzeugte sich bei Gelegenheit eines Aufenthales in Neuburg von den Forschritten der Prinzen in den verschiedenen Wissenschaften, worüber er sich in der Vorrede zu seiner im Jahre 1564 über die Stiftung der Lauingischen Schule herausgegebenen Schrift ausführlich in anerkennendsten Worten ausspricht - Sturm, Johann: Scholae Lauinganae, Lauingen, 1565". (Geschichte der erziehung der pfälzischen Wittelsbacher, Friedrich Schmidt, A. Hofmann, 1899)