Pierre-Louis Moreau-Desproux

architecte de la Ville de Paris

Pierre-Louis Moreau-Desproux
Présentation
Naissance
Paris
Décès
Paris
Mouvement Néoclassicisme
Activités Architecte, Maître général, contrôleur et inspecteur des bâtiments de la Ville de Paris
Formation élève de Jean-Laurent Legeay
et de Jacques-François Blondel
Élèves Jacob Guerne, Claude Billard de Bélisard, Charles Joachim Bénard
Œuvre
Réalisations Hôtel de Chavannes, 1758-1760, détruit
Reconstruction de l'Opéra de Paris au Palais-Royal, 1764-1770, détruit
Cour de l'Horloge du Palais-Royal, 1764-1770
Distinctions Second grand prix de l'Académie (1750 et 1751)
Académie royale d'architecture (1762)
Entourage familial
Famille Jean Beausire (grand-père)
Jean-Baptiste Augustin Beausire, oncle
Laurent Destouches, oncle
Marie-Joseph Peyre, beau-frère
Jean-François Ducis, beau-frère

Pierre-Louis Moreau-Desproux est un architecte français né à Paris en 1727 et mort guillotiné dans la même ville le [1].

Membre de l'Académie royale d'architecture (1762), maître général des bâtiments de la Ville de Paris (1763-1787), il fut chargé de reconstruire l'Opéra après l'incendie de 1763 et rhabilla à cette occasion les façades du Palais-Royal sur la rue Saint-Honoré, qui ont été conservées. Il conçut de nombreux projets pour des cérémonies publiques ainsi qu'un plan d'ensemble de réaménagement de la capitale (1769). Il travailla également pour des clients particuliers, construisant l'hôtel de Chavannes, sur le Boulevard (1758-1760, détruit), manifeste du style « à la Grecque » à Paris, le pavillon Carré de Baudouin à Ménilmontant (v. 1770), qui lança la vogue des maisons-temples d'inspiration palladienne et la « Chaumière » de Bernardin de Saint-Pierre à Essonnes (1792, détruite).

Biographie modifier

Issu d'une famille d'architectes, petit-fils de Jean Beausire, neveu de Jean-Baptiste Augustin Beausire et de Laurent Destouches, Pierre-Louis Moreau fut destiné par ses oncles à occuper après eux les fonctions de maître des bâtiments de la ville de Paris.

Formation et voyage d'Italie modifier

Ses oncles lui firent suivre, au milieu des années 1740, les cours de Jean-Laurent Legeay[2], où il eut pour condisciples Étienne-Louis Boullée, Charles De Wailly, Marie-Joseph Peyre avec qui il noua une solide amitié[3] ; durant ses années d'étude, il se lia également avec Louis-François Trouard et le sculpteur Augustin Pajou[4].

Entre 1748 et 1752, Moreau poursuivit sa formation à l'École des arts qu'avait fondée Jacques-François Blondel en 1739[5]. L'établissement était alors réputé et tendait à éloigner les élèves de l'Académie royale d'architecture, où ils se bornaient à passer les concours. Moreau y eut des concurrents de haut niveau comme Barreau de Chefdeville, Julien-David Le Roy, Peyre l'Aîné, De Wailly, Helin, Louis. Il se présenta quatre années de suite sans jamais parvenir à obtenir le Grand prix de Rome : il eut le troisième prix en 1749 (un « temple de la Paix »), le deuxième en 1750 (une « orangerie »), le deuxième en 1751 (une « fontaine publique ») et le troisième en 1752 (une « façade de palais »)[6]. Lauréat du premier prix cette année-là, son ami Charles De Wailly lui offrit de partager sa pension à l'Académie de France à Rome. Le Premier architecte du Roi, Ange-Jacques Gabriel, intercéda auprès du marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi :

« Il est vrai que la proposition des sieurs Moreau et de Wailly paraît contraire à l'ordre établi dans l'École de Rome et aux usages de l'Académie d'architecture, mais les deux sujets sont si bons et si ardents pour se perfectionner et l'amitié entre eux si forte et si propre à leur faire faire des progrès rapides qu'il y a plus à gagner à l'École qu'à perdre par un défaut de formalité. »

— Lettre d'Ange-Jacques Gabriel au marquis de Marigny, .

La tante de Moreau, Mme Beausire, écrivit également à Marigny en lui rappelant « son inviolable et respectueux attachement à Madame de Pompadour »[7], sa sœur et, à titre exceptionnel, l'Académie agréa la proposition.

De ce fait, les deux jeunes architectes ne passèrent pas au Palais Mancini les trois années habituelles mais seulement vingt-deux mois, de à . À Rome, avec Marie-Joseph Peyre, ils décidèrent d'étudier les thermes de Dioclétien. « Ils semblent avoir prélevé sur leur pension le salaire de quelques terrassiers (scavatori). Ils s'établirent aux Chartreux pour y mettre au point leur restitution, qui comprenait trente dessins. Aussitôt, leur travail fut célèbre ; Piranèse et plusieurs érudits s'y intéressèrent. »[8]

Maître général des bâtiments de la Ville de Paris modifier

 
Arrivée de la Reine à l'Hôtel de Ville le . Gravure de Moreau le Jeune. On note dans le fond de la place de Grève la colonnade élevée par Moreau-Desproux et au premier plan, vers la Seine, les deux colonnes monumentales qui encadrent un temple d'inspiration palladienne.

Une fois revenu à Paris, Moreau-Desproux construisit l'hôtel de Chabannes sur le boulevard du Temple (1758-1760, détruit), véritable manifeste du style « à la Grecque », et l'un des premiers édifices néoclassiques. Il entra en 1762 à l'Académie royale d'architecture et succéda à son oncle Destouches comme maître général des bâtiments de la Ville de Paris en 1763. Il soumet, à Louis XV, un projet de Gare d'eau à Ivry qui sera exécuté en 1764 mais jamais terminé.

Il épousa Marie-Félicité de La Mothe dont il eut deux filles qui devinrent Mmes de Fongires et de Chézelles[9].

Comme architecte de la Ville, il restaura le pont Notre-Dame, construit au début du XVIe siècle par Giovanni Giocondo, et en adressa un dessin à son confrère vénitien Tommaso Temanza, qui écrivait la biographie du moine. Entre 1764 et 1770, il reconstruisit l'Opéra (détruit en 1781) et les façades de la première cour du Palais-Royal. Fort de cette réussite, il tenta, mais sans succès, de s'imposer en 1771 contre ses amis De Wailly et Peyre, pour la reconstruction du Théâtre-Français, à laquelle la Ville avait décidé de s'intéresser[10].

 
À Saint-Eustache, Moreau-Desproux construisit notamment la tour nord ainsi que le second ordre du portail principal, commencé par Mansart de Jouy.

Pour le duc d'Orléans, pour qui il avait travaillé au Palais-Royal en relation avec le chantier de l'Opéra, il aménagea une tribune privée à l'église Saint-Eustache. Après avoir envisagé de la placer entre deux piliers du chœur, il la dissimula au-dessus du collatéral gauche, où elle existe toujours. Il construisit la chapelle des catéchismes, accessible par un escalier construit dans le style de la Renaissance dans le déambulatoire sud, ainsi que la chapelle des mariages secrets, le portail de la Miséricorde ouvrant sur le Forum des Halles, le second ordre du portail principal et la tour nord, qui n'a pas reçu de pendant. Il édifia également l'actuel presbytère, à l'angle de la rue du Jour et de la rue Montmartre.

Le prévôt des marchands, Jean-Baptiste de Pontcarré de Viarmes, le chargea en 1762 d'étudier les améliorations à apporter au cours de la Seine. Accompagné du comte de Saint-Florentin, secrétaire d'État de la Maison du Roi responsable du département de Paris, et du prévôt des marchands, l'architecte soumit à Louis XV le un plan directeur pour l'aménagement de Paris qui fut approuvé par lettres patentes du . Ce plan prévoyait la construction de nouveaux quais sur la rive gauche, l'élargissement du parvis Notre-Dame, la construction de places devant Saint-Eustache et le Palais-Royal et la démolition des maisons construites sur les ponts[11].

Comme maître général des bâtiments de la Ville, Moreau-Desproux fut chargé d'ordonner de grandes fêtes publiques. Pour la paix de 1763, sur la place Louis-XV, il illumina l'échafaudage des palais, encore inachevés, édifiés par Gabriel et construisit une île artificielle sur la Seine. Pour les fêtes données à l'occasion de la naissance du dauphin le , il construisit d'imposantes architectures provisoires, dont le souvenir est conservé par quatre célèbres estampes du graveur Moreau le Jeune. Sur la place de Grève, il dressa parallèlement à l'actuelle rue de Rivoli une colonnade d'ordre colossal, habilement combinée avec une tribune centrale, qui préfigurait ses projets de reconstruction de l'Hôtel de Ville. Sur la Seine, deux colonnes géantes encadraient un temple inspiré de la Rotonde de Palladio.

Au début de 1787, il se démit de ses fonctions de maître général des bâtiments de la Ville au profit de son collaborateur Bernard Poyet. Il se vit allouer une pension viagère et conserva la jouissance d'une maison, dite le Petit Arsenal de la Ville, située rue de la Mortellerie[12].

Clientèle privée modifier

La clientèle privée de Moreau-Desproux se recruta essentiellement parmi les familiers de la maison d'Orléans et dans les milieux liés à la Ville de Paris.

Il travailla ainsi à l'hôtel de Luynes et de Chevreuse, rue Saint-Dominique, pour Marie Charles Louis d'Albert, duc de Chevreuse, gouverneur de la capitale. Il travailla également pour la marquise de Gontaut-Biron, rue Louis-le-Grand ; pour Simon Zacharie Palerne de Ladon, trésorier du duc d'Orléans, rue Montmartre[13] ; pour la princesse de Marsan, rue Saint-Dominique ; pour Louise-Jeanne de Durfort, duchesse de Mazarin, quai Malaquais ; pour M. de Saint-Julien, rue d'Artois. Ce dernier hôtel eut un destin particulièrement fameux en devenant dans le courtant de l’été la résidence parisienne de la reine de Hollande, Hortense de Beauharnais : c’est à cette adresse que naquit en le futur Napoléon III[14].

Pour Nicolas Carré de Baudouin, il transforma vers 1770 un pavillon à l'angle de la rue des Pyrénées et de la rue de Ménilmontant, qu'il agrémenta d'une façade d'inspiration palladienne, lançant à Paris la vogue des maisons-temples. L'édifice prend le nom de pavillon Carré de Baudouin.

Il construisit les deux hôtels particuliers situés derrière la colonnade du bâtiment situé sur la place de la Concorde à l'ouest de la rue Royale, l'un pour lui-même et l'autre pour son ami Rouillé de l'Estang (1775).

En , le roi accorda à Moreau-Desproux des lettres de noblesse[15]. Il était « mêlé à toutes sortes d'affaires, il avait des intérêts dans l'industrie. En 1778, associé au notaire Richard et au chirurgien Pierre Brasdor, il dirigeait une manufacture où était laminé du plomb importé d'Angleterre (Arch. nat., E 1546 3). »[12] Après avoir quitté la direction des bâtiments de la Ville en 1787, il s'associa à l'architecte Jean-Baptiste Chaussard, qui était son confrère en franc-maçonnerie dans la loge des Cœurs simples de l'Étoile polaire[12]. Ils installèrent leur agence rue de la Monnaie. « Comme quelque suspicion pesait sur ses agissements, il fit imprimer chez P.H. Nyon, en 1790, un Mémoire pour le sieur Moreau, architecte du Roi et chevalier de son ordre, dont nous ne connaissons qu'un exemplaire, à la British Library. »[12]

Son dernier projet fut celui d'une maison de campagne à Essonnes pour le célèbre écrivain Bernardin de Saint-Pierre, ami de son beau-frère Ducis. Moreau-Desproux se partageait alors entre sa maison de Fontainebleau, rue Saint-Merry, et sa propriété de Faverolles[Où ?]. Il ne put mener à son terme ce dernier chantier : dénoncé comme suspect par son neveu, Jean-Baptiste Toussaint de Beausire, il fut incarcéré à Sainte-Pélagie et, malgré l'intervention de Ducis auprès de Fouquier-Tinville[16], il fut condamné à mort et guillotiné avec les « conspirateurs du Luxembourg » le .

Réalisations et principaux projets modifier

Travaux pour la Ville de Paris modifier

 
La salle de l'Opéra de Paris au Palais-Royal.
  • Reconstruction de l'Opéra de Paris au Palais-Royal, 1764-1770, détruit : En 1749, le duc d'Orléans avait concédé l'exploitation de l'Opéra, qui se trouvait au Palais-Royal, à la Ville de Paris. La salle en ayant été détruite par un incendie le , il revint à la Ville de la reconstruire. Louis-Philippe d'Orléans obtint de Louis XV qu'elle fût maintenue au Palais-Royal[20] et conclut le un traité avec la municipalité qui prévoyait que les travaux devaient être réalisés en quatre ans. Moreau-Desproux en fut chargé comme architecte de la Ville et les réalisa en six ans. La reconstruction eut lieu non pas exactement à l'emplacement précédent[21], mais au débouché de l'actuelle rue de Valois, après achat et destruction de plusieurs maisons. Le long de la rue Saint-Honoré, Moreau-Desproux construit la salle de spectacle légèrement en retrait du palais avec au rez-de-chaussée des arcades qui prolongent le mur qu'il rebâtit pour fermer la première cour du palais, ce qui lui permet d'aménager au premier étage un foyer avec balcon donnant sur la rue pour les spectateurs. La salle, de plan en U, est disposée perpendiculairement à la rue, la scène placée vers la cour des Bons-Enfants. Encore un peu à l'étroit, elle peut accueillir 2 000 spectateurs et comporte deux cafés et des loges assez nombreuses pour les artistes. Le duc d'Orléans et sa famille peuvent accéder directement depuis leur palais à trois loges d'avant-scène appelées lanternes, contenant chacune cinq fauteuils. Selon certaines sources, les colonnes soutenant ces loges ont des cannelures percées permettant d'observer la scène et la salle sans être vu. Trois réservoirs d'eau sont disposés dans les combles. La nouvelle salle parisienne fut inaugurée le , la même année que l'Opéra royal du château de Versailles : les deux salles « bénéficièrent des recherches faites en Italie et du débat qui s'était engagé en France autour des salles de spectacle »[22]. Elle fut à son tour détruite par le feu le .

Projets privés modifier

 
Palais-Royal. Façades sur la rue Saint-Honoré.
  • Reconstruction partielle du Palais-Royal, 1764-1770 : À l'occasion des travaux de reconstruction de l'Opéra, Moreau-Desproux obtint de moderniser la partie du Palais-Royal donnant sur la rue Saint-Honoré, partiellement touchée par l'incendie de 1763[27], à laquelle il donna l'aspect qu'elle conserve aujourd'hui. Il agrandit la cour, dite aujourd'hui « cour de l'Horloge », en reconstruisant l'aile est dans le prolongement de l'aile existante sur la rue de Valois, rhabilla l'ensemble des façades, démolit le bâtiment sur rue remplacé par un mur percé d'arcades, préfigurant la disposition adoptée ultérieurement par Chalgrin à l'hôtel de Saint-Florentin et Pierre Rousseau à l'hôtel de Salm. « L'habillage est harmonieux, correct, sans audace. La superposition des ordres et des combles à la Mansart appartiennent à la tradition française ; mais en remplaçant l'ancien bâtiment sur la rue Saint-Honoré par un simple mur, rythmé de colonnes et percé d'arcades, Moreau a donné au palais une sorte de transparence et répondu au désir de popularité qui animait les Orléans, alors que le roi, leur cousin, était perçu par les Parisiens comme un grand absent. »[28] Dans l'exécution de ces travaux, Moreau-Desproux dut composer avec Contant d'Ivry, architecte du duc d'Orléans, chargé au même moment de moderniser les dispositions intérieures ainsi que la cour d'honneur du côté du jardin. Fontaine, dans son ouvrage sur les Résidences des souverains, a évoqué les « désordres et [...] irrégularités auxquels a pu donner lieu le singulier arrangement de deux volontés indépendantes et nécessairement opposées »[29].
 
Pavillon Carré de Baudouin, vers 1770.

Notes et références modifier

  1. Isabelle Derens, « Jean Beausire et sa lignée », dans Massounie, Prévost-Marcilhacy et Rabreau 1995, p. 140 ; Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 376
  2. Selon Andrieux dans sa Notice sur Charles De Wailly. « L'enseignement de ce maître, observe Michel Gallet, était en effet indispensable à qui voulait affronter les concours de très haut niveau qui se disputaient à l'Académie. » (Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 371)
  3. La jeune sœur de Moreau épousa Marie-Joseph Peyre en 1760 et Moreau fut le tuteur de la demi-sœur de Boullée. Après la mort de Peyre en 1785, sa veuve se remaria avec le poète Jean-François Ducis, neveu de l'architecte du Roi Louis Le Dreux de La Châtre.
  4. Daniel Rabreau, in : Sophie Descat (éd.), Le voyage d'Italie de Pierre-Louis Moreau, p. 8
  5. Sophie Descat in : Le voyage d'Italie de Pierre-Louis Moreau, p. 16
  6. C'est le seul projet à avoir été conservé. Moreau est présenté comme l'élève de son oncle Beausire l'Aîné.
  7. , cité par Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 371
  8. Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 371-372. L'abbé Barthélemy écrivit au comte de Caylus le  : « Ils sont entrés dans les souterrains, ont grimpé sur les toits, ont fouillé dans la terre autant que leurs facultés ont pu le leur permettre, et ils me paraissent avoir renouvelé cette sage méthode que l'on admire en Desgodets. » (cité par Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 372)
  9. François-Auguste Fauveau de Frénilly, Souvenirs du baron de Frénilly, pair de France : 1768-1828, Paris, Plon-Nourrit, , XIX-558 p. (lire en ligne), p. 291
  10. « Le projet de Moreau nous est conservé sous la forme d'une élévation géométrale à Carnavalet et d'une vue perspective à Berlin. Au premier étage, des fenêtres encadrées de gaines dénotent soit l'influence de Robert Adam, soit l'intérêt personnel de Moreau pour Michel-Ange et le maniérisme florentin. » (Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 374) Ce type d'ornements avaient été remis en usage par Samson-Nicolas Lenoir dans ses constructions à Dijon.
  11. « Moreau a pu s'appuyer sur le projet de Delamair, conservé à l'Arsenal. L'original du sien a brûlé à l'Hôtel de Ville en 1871, mais nous est connu par un album aquarellé (Bibl. nat. Estampes, Ve 36). » (Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 372) Un autre exemplaire, appartenant au marquis de Lubersac, a été décrit dans : Albert Vuaflart, « Les Embellissements de Paris proposés par l'architecte Moreau en 1769 », Société d'iconographie parisienne, vol. 1, no 3,‎ , p. 65-68 (ISSN 1277-9431, lire en ligne).
  12. a b c et d Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 375
  13. Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 375. Il s'agit sans doute d'aménagements et non d'une construction neuve puisque Palerne de Ladon s'installa à cette adresse dès 1758. V. Laurent Roussel, « Fidélités et stratégies résidentielles dans l’entourage parisien des Orléans au XVIIIe siècle », Histoire urbaine, vol. 1, no 5,‎ , p. 27-41 (ISSN 0703-0428, lire en ligne).
  14. Françoise Wagener, La Reine Hortense, Paris, J.-C. Lattès, , 476 p. (ISBN 2-7096-1175-9, BNF 35539823), p. 198-202.
  15. publiées par Louis de Grandmaison
  16. Arch. nat. W 93
  17. Svend Eriksen, Early Neo-Classicism in France, Londres, 1974, p. 303 fig. 60 ; Guilhem Scherf, « "De la malignité d'un microbe" : l'antique et le bas-relief moderne, de Falconet à David d'Angers », Revue de l'Art, vol. 105,‎ , p. 19-32 (lire en ligne)
  18. exposée au Salon de 1765
  19. « Fontaine des Haudriettes », Le Marais, sur insecula.com, insecula (consulté le ) ; « La fontaine des Haudriettes - Paris 3e », Quartier du Marais, sur paris1900.lartnouveau.com (consulté le ).
  20. lettres patentes du
  21. là où se trouve aujourd'hui l'aile est de la cour de l'Horloge, dite « aile du contentieux »
  22. Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 374
  23. Le projet de Moreau-Desproux, annexé au devis reçu par Me Davier, notaire, le , a brûlé avec les minutes de son étude en 1871. Deux dessins au lavis de l'élévation sur le Boulevard existent au musée Carnavalet et dans la collection Wrightsman. Ils ont été publiés par Michel Gallet en 1961 (« Dessins de Pierre-Louis Moreau-Desproux pour des édifices parisiens », Bulletin du Musée Carnavalet) et 1972 (Paris Domestic Architecture of the 18th Century, Londres, Barrie & Jenkins).
  24. Marc-Antoine Laugier, Observations sur l'architecture, La Haye et Paris, Saillant, , 326 p. (lire en ligne), p. 88
  25. Selon Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 374. Ces dates sont cohérentes avec le décès du duc de Chevreuse en 1768. Néanmoins le musée du Louvre date cet ensemble de 1770-1775.
  26. département des Objets d'art, inv. OA 10198. V. « Salle Lebaudy. Boiseries et cheminée », sur louvre.fr, Musée du Louvre (consulté le ).
  27. Celui-ci avait notamment endommagé le grand escalier de Desargues, l'aile est de la première cour et le toit du corps central.
  28. Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 373
  29. cité par Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 373. Cet auteur donne en exemple « un gros mur de refend de Contant [qui] vient au milieu d'une croisée de Moreau » (ibid.). Mais Marc Sanson dans son étude sur Le Conseil d'État au Palais-Royal soutient que les « deux architectes qu'on oppose fréquemment [...] paraissent en fait avoir collaboré tout en étant contraints de composer avec les constructions antérieures » (Marc Sanson, Le Conseil d'État au Palais-Royal : Architecture, décors intérieurs, Paris, Éditions du Patrimoine, , 174 p. (ISBN 2-85822-900-7), p. 18).
  30. Michel Gallet, Les Architectes français du XVIIIe siècle, p. 374-375
  31. « Bernardin de Saint-Pierre à Corbeil-Essonnes », sur fr.topic-topos.com (consulté le ).

Voir aussi modifier

Sources modifier

  • Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN 2-85620-370-1), p. 371-376

Bibliographie modifier

  • Isabelle Derens, « Jean Beausire et sa lignée », dans Dominique Massounie (dir.), Pauline Prévost-Marcilhacy (dir.) et Daniel Rabreau (dir.), Paris et ses fontaines : De la Renaissance à nos jours, Paris, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », , 318 p. (ISBN 2-905-118-80-6), p. 132–142
  • Sophie Descat (dir.) (préf. Daniel Rabreau), Le voyage d'Italie de Pierre-Louis Moreau : Journal intime d'un architecte des Lumières (1754-1757), Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Mémoires vives », , 188 p. (ISBN 2-86781-332-8)
  • Michel Gallet, « Dessins de Pierre-Louis Moreau-Desproux pour des édifices parisiens », Bulletin du Musée Carnavalet,‎
  • Michel Gallet, « Palladio et l'architecture française dans la seconde moitié du XVIIIe siècle », Monuments historiques de la France,‎
  • Albert Vuaflart, « Les Embellissements de Paris proposés par l'architecte Moreau en 1769 », Société d'iconographie parisienne, vol. 1, no 3,‎ , p. 65-68 (ISSN 1277-9431, lire en ligne)
  • Louis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'Ordre de Saint-Michel, p. 378-380, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1903, 27e session (lire en ligne)

Article connexe modifier

Liens externes modifier