Piencourt

commune française du département de l'Eure

Piencourt
Piencourt
Manoir daté de 1502.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge
Maire
Mandat
Loïse Vermeulen
2020-2026
Code postal 27230
Code commune 27455
Démographie
Gentilé Piencourtois
Population
municipale
166 hab. (2021 en augmentation de 9,93 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 04″ nord, 0° 24′ 00″ est
Altitude Min. 125 m
Max. 171 m
Superficie 8,7 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Beuzeville
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Piencourt

Piencourt est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie modifier

Localisation modifier

Piencourt est une commune de l'Ouest du département de l'Eure, limitrophe de celui du Calvados. Selon l'atlas des paysages de Haute-Normandie, elle appartient à la région naturelle du Lieuvin[1]. Toutefois, l'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère chargé de l'agriculture, la classe au sein du pays d'Auge (en tant que région agricole)[2].

Communes limitrophes modifier

Hydrographie modifier

Une petite rivière, la Paquine, affluente de la Touques, passe sur le territoire de Piencourt. Elle marque la limite entre celle-ci et une de ses communes voisines, Marolles (et également entre les départements du Calvados et de l'Eure). Toutefois, sur cette partie, la rivière est le plus souvent asséchée et n'est véritablement fonctionnelle que lors des fortes pluies[4].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 867 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lieurey à 10 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 893,1 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Piencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,9 %), prairies (37,3 %), forêts (7,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est mentionné sous les formes Pes in curte (cartulaire du prieuré de Beaumont) et de Pede in curta en 1142[18], Piencort en 1175 (charte de Rotrou, archives de Rouen), Pieenchiæ en 1248 (cartulaire de l’Estrée)[19].

La forme latinisée de Pede in curta de 1142 n'est pas à retenir, il s'agit d'une traduction fantaisiste[18]. L'élément Pien- s'explique par un anthroponyme germanique, possiblement Badinus cité par Marie-Thérèse Morlet[20],[21], à moins d'y voir le nom d'homme germanique Piezi ou de femme Peza[22], que l'on déduit à partir du nominatif de pede, c'est-à-dire pes.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court, appellatif dont le sens primitif est « cour de ferme, ferme » et qui a donné le français moderne cour (anciennement cort), issu du bas latin cōrtem. Ces formations toponymiques en -court sont caractéristiques de l'extrême Nord de la France et révèlent la trace des premiers établissement francs, ils n'ont pas été employés au-delà du IXe siècle[23]. -court est généralement précédé en composition d'un nom de personne germanique au cas régime.

Histoire modifier

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1984 2020 Philippe De Lye    
2020 En cours Loïse Vermeulen    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 166 habitants[Note 2], en augmentation de 9,93 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
570633661575564516504501503
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
476465462453439381354322300
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
300275263233238227220232249
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
185173160134156147141143173
2014 2019 2021 - - - - - -
154165166------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Evénements modifier

Piencourt est un village dynamique qui organise de nombreux évènements qui sont généralement orchestrés par la mairie et le comité des fêtes, on peut y trouver :

  • La célèbre fête du village tous les deuxièmes weekends du mois de juillet. Avec une messe le matin et un repas le midi, ainsi que le soir, toujours accompagnés de musique. On y trouve également différentes activités comme le loto bouse et différents jeux pour divertir les enfants.
  • La foire à tout, début juillet qui rassemble également de nombreuses personnes.
  • Quelques marches au sein de la commune pour faire un peu de sport et passer du bon temps.
  • Une célébration de noël avec les enfants qui y reçoivent un petit cadeau.
  • Ainsi que d'autres évènements (repas des anciens, commémorations, etc...)

Lieux et monuments modifier

  • Le manoir de style normand datant du XVIe siècle est situé au centre du village et est bâti sur une ancienne motte féodale. La trace des anciennes douves est encore visible. Il s'agit d'un édifice comprenant un premier niveau en pierre calcaire et silex, et un second, en colombage construit en encorbellement.
  • L'église Saint-Saturnin est un édifice largement repris aux XVIIe – XVIIIe siècles, mais dont certains éléments de la construction antérieure ont été préservés : tour-clocher carrée d'époque romane, portail roman en plein-cintre avec des chapiteaux carrés, grande fenêtre gothique sur la façade et porche normand en chêne datant du XVe siècle. Une toile de Jean Nicolle y est recensée à titre d'objet monument historique  : une pietà[28], datée de 1639.

Patrimoine naturel modifier

ZNIEFF de type 1 modifier

  • La Paquine et ses principaux affluents-frayères[29].

ZNIEFF de type 2 modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
Parti: au 1er de gueules au taureau arrêté d'or, au 2e de sinople à trois mains dextres appaumées d'argent; le tout sommé d'un chef d'azur herminé d'or et chargé d'une croix de gueules brochante[32].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
  2. « Zonages », sur Agreste (consulté le ).
  3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  4. « La Paquine », sur Syndicat mixte du bassin versant de la Touques (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  7. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  8. « Orthodromie entre Piencourt et Lieurey », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Lieurey » (commune de Lieurey) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  18. a et b François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 157.
  19. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 167.
  20. NPAG, I, p. 49b.
  21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne) [1]
  22. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 530b.
  23. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 29.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Vierge de Pitié », notice no PM27001248, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  29. « La Paquine et ses principaux affluents-frayères », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  30. « La haute vallée de la Calonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  31. « La vallée de la Paquine », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  32. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).