Pia Klemp
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Pia Klemp (née en 1983 à Bonn) est une biologiste allemande, capitaine de navire, militante pour les droits de l'homme et écrivaine. Elle acquiert sa notoriété en devenant capitaine des navires de sauvetage en Méditerranée Iuventa et Sea-Watch 3, action pour laquelle elle est actuellement poursuivie par la justice italienne.
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Biographie modifier
Pia Klemp étudie la biologie et s'intéresse à des projets de conservation de la nature en Indonésie[1], avant de travailler pendant 6 ans pour Sea Shepherd[2],[3], une ONG vouée à la protection des écosystèmes marins et de la biodiversité.
À partir de 2015, elle s’implique dans le sauvetage des réfugiés en Méditerranée[4],[5], en tant que capitaine du Sea-Watch 3[2] et du Iuventa. Selon Pia Klemp, le Iuventa aurait sauvé 14 000 personnes de la mort en un an[6].
Le , elle est le capitaine du Louise Michel (« en hommage à la féministe anarchiste française » Louise Michel), un navire de sauvetage battant pavillon allemand et financé par l'artiste Banksy. L'information n'est publiée par The Guardian[7] qu'après un premier sauvetage de 89 personnes[8]. Le navire demande un port de débarquement après un deuxième sauvetage qui fait monter à 219 le nombre de réfugiés à bord[9].
Poursuites judiciaires modifier
En , le Iuventa (ou Juventa) de l'ONG Jugend Rettet, commandé par Pia Klemp, est immobilisé par les autorités italiennes dans le port de Lampedusa[10],[1]. L’État italien veut poursuivre Pia Klemp et des ONG de secours en mer, les accusant d'avoir favorisé l’immigration illégale. Ces allégations sont fausses selon une équipe d'océanographie médico-légale de la Goldsmiths University de Londres[10],[11].
Avec dix autres personnes qui ont aussi travaillé à bord du Iuventa[12], elle risque une peine de 20 ans d'emprisonnement ou une amende de 15 000 euros par personne sauvée[4],[13],[14]. Une pétition virale demande son acquittement et témoigne d'un large mouvement international de soutien[15],[16]. Mais comme Carola Rackete, arrêtée puis libérée par la justice italienne pour avoir débarqué des migrants à Lampedusa, Pia Klemp est l'objet en Italie d'insultes sexistes[17].
Distinctions modifier
- 2019 :
- Prix des femmes Clara Zetkin (de)[1]
- Prix Paul Grüninger (décerné à l'équipage du Iuventa)[18]
- La maire de Paris Anne Hidalgo propose de remettre la médaille Grand Vermeil, la plus haute distinction de la Ville de Paris, aux deux capitaines du bateau Sea-Watch 3, Carola Rackete et Pia Klemp, pour réaffirmer son « soutien aux femmes et hommes qui œuvrent au sauvetage des migrants au quotidien »[19],[20]. Pia Klemp refuse cette médaille pour exprimer son désaccord avec la politique migratoire menée à Paris[21],[22].
Œuvre modifier
Œuvre traduite en français modifier
- Les vivants, les morts et les marins (trad. Céline Maurice), dl 2020 (ISBN 978-2-265-15532-9 et 2-265-15532-2, OCLC 1249525354, lire en ligne)
Œuvre en allemand modifier
- Die Schrecklichen, MaroVerlag, 2023.
- Wutschrift – Wände einreißen, anstatt sie hochzugehen, Penguin, Munich, 2022.
- Entlarvung, Ventil Verlag, 2021.
- Lass uns mit den Toten tanzen, MaroVerlag, 2019.
- Allmende und Schrebergarten, Edition Contra-Bass, 2018.
Références modifier
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Pia Klemp » (voir la liste des auteurs).
- (de) « Das würde das Ende der zivilen Seenotrettung bedeuten », sur tagesspiegel.de, .
- (en-US) « "Sea Watch 3" Dead After Rescue Operation at Sea - Captain Attacks Coast Guard », sur Maritime Herald, .
- (en) Jessica Wright, « Sea Shepherd 'vindicated' after court upholds whaling ban », sur The Sydney Morning Herald, .
- (de) Fabian Hillebrand, « Die Vorwürfe sind knüppelhart », sur neues-deutschland.de, .
- (de) Christian Jakob, « „Sea Watch“-Kapitänin über ihren Einsatz: „Die Blockade der EU wird wanken“ », Die Tageszeitung, (ISSN 0931-9085, lire en ligne).
- « Pia Klemp: Die Würde Europas ertrinkt », Vortrag beim Parteitag der Linken, veröffentlicht in Disput, Mitgliederzeitschrift de Partei Die Linke, März 2019, S. 14 f (ISSN 0948-2407).
- (en-GB) Lorenzo Tondo Maurice Stierl in Berlin, « Banksy funds refugee rescue boat operating in Mediterranean », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- « Un navire pour secourir les migrants en Méditerranée : le dernier projet du street-artiste Banksy », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- AFP, « Le navire humanitaire de Banksy appelle à l’aide après un sauvetage massif de migrants en Méditerranée », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (de) « Kapitänin Pia Klemp: Schuldig der Solidarität », sur mosaik-blog.at, .
- (en) Charles Heller and Lorenzo Pezzani, « Blaming the Rescuers », sur blamingtherescuers.org (consulté le ).
- « Mobilisation pour la capitaine d’un navire humanitaire », sur Libération.fr, (consulté le )
- (de) Bayerischer Rundfunk Franziska Eder, « NGO-Kapitänin Pia Klemp : "Die EU nimmt billigend in Kauf, dass das Mittelmeer tatsächlich die tödlichste Außengrenze der Welt ist" », br.de, (lire en ligne).
- « Sauvetages de migrants en Méditerranée : la capitaine Pia Klemp risque 20 ans de prison en Italie », sur TV5MONDE, .
- « Sauvetage de migrants en Méditerranée : une capitaine risque jusqu’à 20 ans de prison », Le Parisien, .
- « Une pétition avec 80 000 soutiens pour Pia Klemp, poursuivie pour aide à l'immigration illégale en Italie », sur France Culture (consulté le )
- « Carola Rackete et Pia Klemp : admirées ou détestées parce que femmes, capitaines et sauveuses de migrants », sur TV5MONDE, (consulté le )
- « Paul Grüninger Preis 2019 », sur paul-grueninger.ch (consulté le ).
- « Migrants : les capitaines allemandes du Sea Watch, qui ont défié Salvini, bientôt décorées par la Ville de Paris », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Migrants : deux capitaines du "Sea Watch 3" vont être décorées par la Ville de Paris », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Migrants : la navigatrice Pia Klemp refuse la médaille de la Ville de Paris », Le Parisien, (consulté le )
- « Migrants : la Ville de Paris propose à la capitaine du « Sea-Watch 3 » de « discuter » après son refus d’être décorée », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Annexes modifier
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
