Caza (dessinateur)

dessinateur de bande dessinée
(Redirigé depuis Philippe Caza)
Caza
Caza au festival La Comédie du livre à Montpellier en 2009.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (82 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Philippe CazaumayouVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Caza, Philippe Caza, Philip CazaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Conjoint
Scarlett Smulkowski (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web
Distinctions
Liste détaillée
Prix Adamson ()
Prix Ozone ( et )
Prix Cyrano ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Arkhê
Le Monde d'Arkadi
Kronozone

Philippe Cazaumayou, dit Philippe Caza ou simplement Caza, est un auteur de bande dessinée et illustrateur français, né le à Paris.

Biographie modifier

Fils d’André Caza, caricaturiste sportif (1911-2003), et de Geneviève Rigaud, professeur de dessin, elle-même fille du peintre Pierre-Gaston Rigaud et sœur du peintre de la Marine Jean Rigaud, il passe son enfance dans la région parisienne et son adolescence en Haute-Savoie.

À 18 ans, il remonte à Paris et devient apprenti chez un affichiste, puis il est graphiste publicitaire indépendant.

Après 10 ans passés dans la publicité, il décide en 1968 de s’orienter vers la bande dessinée et l’illustration de science-fiction[1],[2]. En 1970 paraît Kriss Kool, bande dessinée de SF psychédélique marquée par l’influence combinée de Jean-Claude Forest (Barbarella) et du pop art (Guy Peellaert avec Les Aventures de Jodelle et Pravda la Survireuse).

Il quitte Paris pour s’installer dans les Cévennes, et dans les années 1970, il partage son activité entre des illustrations et couvertures pour diverses publications des Éditions OPTA et des histoires courtes dans le magazine Pilote (Contes hystériques, Le Caillou rouge…)

 
Caza au festival O tour de la bulle de Montpellier en 2008

En 1974, il commence à illustrer la collection de livres de poche J’ai Lu SF, pour laquelle il produira des couvertures de grands classiques de l’heroic fantasy : Catherine L. Moore, Abraham Merritt, Leigh Brackett, etc[2].

Lorsque paraît Métal Hurlant en 1975, il fournit à ce magazine des histoires de SF à tendance mythologique (Sanguine, L’Oiseau poussière). Son travail est alors basé sur le noir et blanc, il l’abandonnera petit à petit pour un travail en couleur plus pictural (Arkhê, Axolotls).

Dans Pilote, il se met en scène dans Scènes de la vie de banlieue. Ces chroniques, basées sur une satire acerbe de la vie moderne et sur l’intrusion du fantastique dans le quotidien, l’opposent à son voisin, le Français moyen.

Dans les années 1980, il s’installe dans la région de Montpellier[2]. Se consacrant définitivement à la science-fiction, il entame dans Pilote les histoires courtes qui constitueront L’Âge d’ombre. Pour Les Humanoïdes Associés, il fournit la matière du recueil Laïlah où des thèmes mythologiques sont revisités par la SF et l’érotisme.

Dans le même temps, il participe à des portfolios collectifs, illustre Robert Escarpit, publie Mémoires des écumes (spectacle, album, film et disque). Il s’essaye aussi aux décors et costumes de théâtre pour une pièce de Victor Hugo.

De 1985 à 1987, il travaille avec René Laloux au film d'animation de science-fiction Gandahar d’après le roman de Jean-Pierre Andrevon[3],[4], ainsi qu’aux court-métrages La Prisonnière (1985)[5] et Comment Wang-Fô fut sauvé d’après les Nouvelles orientales de Marguerite Yourcenar (1988).

À la fin des années 1980, il continue à dessiner des couvertures pour J’ai Lu (Les robots[6],[7] et le cycle d’Elijah Baley[8] par Isaac Asimov), et illustre celles du Cycle de Skaith de Leigh Brackett (en trois volumes au format de poche parus en 1987 aux Éditions Albin Michel dans la collection "Épées et dragons"). Parallèlement, il se lance dans un nouveau domaine d’illustration, celui du jeu de rôle (Simulacres, L’Appel de Cthulhu) et du jeu vidéo (Kult, Drakkhen).

Dans les années 1990, il se consacre principalement à une longue série en bande dessinée : Le Monde d'Arkadi ou Chroniques de la terre fixe[9]. Il produira également, en tant que scénariste, une série d’heroic fantasy à tendance humoristique, Amiante, dessinée par Patrick Lemordan et il continue toujours à réaliser de nombreuses couvertures pour les romans de science-fiction des éditions J'ai lu. Deux inédits de 1985 illustrent la 1e (Lady Janet) et la 4e (le Connétable) page de couverture d'"Afabulle" (avril 1992), premier numéro d'une éphémère revue publiée par l'association Pharos, à l'Université Paul Valéry, Montpellier (Dir. Alain Chante).

En 1993, la Maison d'Ailleurs d’Yverdon-les-Bains (Suisse), musée européen de la science-fiction et de l’utopie, lui consacre une exposition rétrospective. Le festival Utopia 2000[Quoi ?] en fait autant.

Le film d’animation Les Enfants de la pluie, tiré d’un roman de Serge Brussolo[10] et réalisé par Philippe Leclerc, sort en 2003, avec une musique de Didier Lockwood. Caza en est le coscénariste et le concepteur graphique[11],[12].

Le 17 mars 2010, il illustre Urbite et Orbite pour le Siné Hebdo.

En février 2011, il illustre les pages intérieures de La Chute du Géant Mauve pour l'univers Manga BoyZ.

Œuvre modifier

Bande dessinée modifier

Illustration modifier

  • Caza 30×30, Les Humanoïdes Associés, 1979[24].
  • Chimères, Les Humanoïdes Associés, 1988.
  • De métal et de chair, La Sirène, 1994.
  • L’Œil du dragon, La Sirène, 1996.
  • Les mois sont de papier, Le Pythagore, trois volumes, 2003-2008.
  • Caza - Une monographie, de Richard Comballot, Mosquito, 2000[25]
  • Dialogue avec l’extraterrestre, Le Pythagore, 2005.
  • Manga BoyZ, Le Grimoire, 2011.
  • Philippe Caza - Carnets de croquis, Éditions Armada, 2014[26]

Pochette d'album modifier

Exposition modifier

  • 1997 : Caza collabore aux côtés de 4 autres auteurs majeurs de la BD de science-fiction française (Jean-Claude Mezières, Moebius, Vatine et Beb-Deum) à l'exposition Météorites... Mégalithes ! produite par la société Pavillon noir de Pascal Dejax. À cette occasion, Or-fé le robot musicien est recréé en 3D[28]. L'exposition est présentée dans les festivals BD de Colomiers, Chambéry, Illzach, Darnetal, au festival de SF de Roanne et dans 13 autres villes françaises.

Cinéma modifier

Courts métrages modifier

Longs métrages modifier

Dessins de presse modifier

  • Pour en finir avec 2009 eBOOK (PDF et ePUB) Quinoa Design éditions, 2012, Collection CAZA/eBOOK
  • La Fin du Monde ne passera pas ! Livre papier et eBOOK (PDF et ePUB) Quinoa Design éditions, 2012, Collection CAZA/eBOOK

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. « Philippe Caza : bibliographie, photo, biographie », sur BD Paradisio (consulté le )
  2. a b et c Tristan Lhomme (Hors-série de Séries TV), « Caza », Portfolio #8 : Portraits des plus grands dessinateurs de fantasy, Éditions de Tournon,‎ , p. 63
  3. a et b Jacques Siclier, « Gandahar, de René Laloux. À travers le temps », sur Le Monde,
  4. a et b Carole Wrona, « Gandahar, les années lumière », sur Critikat,
  5. a et b Antoine Oury, « La Prisonnière, le court-métrage de René Laloux et Philippe Caza », sur ActuaLitté,
  6. S.Minne, « Le choix du robot qui rêvait de Caza », sur Res Futurae,
  7. « Les Robots », « Un défilé de robots », « Le Robot qui rêvait » sur le site NooSFere
  8. « Les Cavernes d'acier », « Face aux feux du soleil », « Les Robots de l'aube 1 » et « 2 », « Les Robots et l’Empire 1 » et « 2 » sur le site NooSFere.
  9. Iscarioth, « Le Monde d'Arkadi - Interview de Caza », sur Krinein,
  10. a et b Patrick Albray, « les Enfants de la pluie », sur Actua BD,
  11. a et b Thierry Jobin, « Un peu d'animation dans les dessins de Caza », sur Le Temps,
  12. a et b Rédaction, « LE RETOUR DE CAZA avec les Enfants de la pluie », sur BD Zoom,
  13. J. G., « "KRIS KOOL" de Philip Caza », sur Le Monde,
  14. Rédaction, « Réédition de Kris Kool - CAZA 70 chez Passenger Press », sur SF-Mag,
  15. a et b Guillaume Perfetti, « Scènes de la vie de banlieue », sur Cases critiques,
  16. Francis Lambert, « Caza : Scènes de la vie de banlieue », (À SUIVRE), no 1,‎ , p. 102.
  17. Henri Filippini, « Accroche-toi au balai, j'enlève le plafond ! », Schtroumpfanzine, no 24,‎ , p. 24.
  18. N.Diremdjian, « Le monde d'Arkadi 7. Le Château d'Antarc », sur BD Gest,
  19. Jean-Sébastien Peron, « Le monde d'Arkadi - T9 Le jour de l'arche », sur Planète BD,
  20. Iscarioth, « Amiante », sur Krinein,
  21. Agnès Giard, « Caza sombre, toque vive », BoDoï, no 21,‎ , p. 12.
  22. J-M Grimaud, « Kronozone », sur BD Gest,
  23. Rédaction, « Rencontre avec le dessinateur Caza », sur Midi libre,
  24. Henri Filippini, « Caza », Schtroumpfanzine, no 33,‎ , p. 24 et 26.
  25. Paul Duval, « Caza, Une Monographie », sur NooSFere, revue Galaxies n°18,
  26. Fabrice Leduc, « Philippe Caza - Carnets de croquis », sur Yozone,
  27. Benoit Richard, « SLIFT – UMMON : Une bonne grosse tranche de Heavy Rock », sur Benzine mag,
  28. Catalogue Clermont FilmFest97, Sauve qui peut le court métrage, coll. « Clermont FilmFest » (no 19), (lire en ligne), p. 14
  29. « ADAMSON AWARDS 1965-2010 ».
  30. a et b Caza (dessinateur) sur le site NooSFere (Biographie).
  31. https://presences-d-esprits.com/philippe-caza-remporte-le-prix-ayerdhal-2023/

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :