Philippe Briand

homme d'affaires et homme politique français

Philippe Briand, né le à Tours (Indre-et-Loire), est un chef d'entreprise et homme politique français. Il est condamné pour escroquerie et complicité de financement illégal de campagne électorale dans le cadre de l'affaire Bygmalion.

Philippe Briand
Illustration.
Intervention de Philippe Briand lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy à Saint-Cyr-sur-Loire le 15 octobre 2014.
Fonctions
Maire de Saint-Cyr-sur-Loire
En fonction depuis le
(35 ans, 1 mois et 3 jours)
Élection 19 mars 1989
Réélection 23 mars 2014
15 mars 2020
Prédécesseur Guy Raynaud
Président de Tours Métropole Val de Loire

(6 ans, 3 mois et 5 jours)
Élection 30 mars 2014
Prédécesseur Jean Germain
Successeur Wilfried Schwartz
Questeur de l'Assemblée nationale

(9 ans, 11 mois et 25 jours)
Président Bernard Accoyer
Claude Bartolone
Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Secrétaire d'État chargé de
l'Aménagement du territoire

(14 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur Jean-Paul Delevoye
Successeur Frédéric de Saint-Sernin
Député français

(24 ans, 2 mois et 18 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 5e d'Indre-et-Loire
Groupe politique RPR (1993-2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Jean-Michel Testu
Successeur Sabine Thillaye
Vice-président du conseil régional
du Centre-Val de Loire

(5 ans, 11 mois et 20 jours)
Élection 22 mars 1992
Président Maurice Dousset
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Tours (Indre-et-Loire, France)
Nationalité Française
Parti politique RPR
UMP
LR
Profession Chef d'entreprise
Assureur

Philippe Briand
Maires de Saint-Cyr-sur-Loire

Biographie modifier

Formation modifier

Diplômé de l’Institut universitaire de technologie de Tours en techniques de commercialisation, Philippe Briand est également ancien auditeur de l’Institut des hautes études de l’entreprise de Paris (IHEE).

Débuts dans la vie politique et maire modifier

Philippe Briand s'engage très tôt en politique, d'abord au RPR et comme attaché parlementaire au sein du cabinet d'André-Georges Voisin, député et président du conseil général d'Indre-et-Loire.

Responsable jeune départemental du RPR, Philippe Briand gravit tous les échelons et entre au conseil municipal de Saint-Cyr-sur-Loire aux élections municipales de 1983 à l'âge de 23 ans. Maire adjoint l'année suivante, il se présente comme tête de liste aux municipales de 1989 et est élu plus jeune maire de France d'une commune de plus 15 000 habitants.

Philippe Briand est élu au conseil régional du Centre en et en devient vice-président.

Député et maire modifier

En , Philippe Briand est élu député de la cinquième circonscription d'Indre-et-Loire. Réélu après la dissolution en 1997, il retrouve également son siège aux élections législatives de 2002 et de 2007 pour la XIIIe législature (2007-2012). Il fait partie du groupe UMP.

En 2004, Philippe Briand est nommé secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire dans le gouvernement Raffarin III, mais il renonce rapidement à ce poste[1] pour conserver le contrôle de son entreprise Citya immobilier[2].

Membre de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale (2002-2007), Philippe Briand est membre de la commission de la défense pour l'actuelle législature.

"Bébé Chirac"[3], Philippe Briand est un proche d'Alain Juppé, il sera même secrétaire général adjoint à l'UMP (chargé des relations internationales), lorsque celui-ci en était le président.

Le , Philippe Briand est élu au poste de questeur de l'Assemblée nationale.

Philippe Briand est également président départemental UMP d'Indre-et-Loire.

Réélu maire de Saint-Cyr-sur-Loire lors des élections municipales de , il est élu en avril suivant président de la Communauté d'agglomération Tours Plus, devenue Tours Métropole Val de Loire le . À nouveau, le 15 mars 2020, Philippe Briand est confirmé Maire de Saint-Cyr-sur-Loire pour un septième mandat[4].

Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[5].

Fondateur de Citya Immobilier modifier

Philippe Briand possède et préside le réseau d'administration de biens Citya immobilier, qu'il a créé en 1990[6][source insuffisante]. Citya Immobilier est la première marque immobilière de Philippe Briand qui fonde alors la holding Arche à l'occasion de la naissance de plusieurs de ses filiales immobilières et de divers rachats. Arche acquiert au fil des années plusieurs réseaux d'agences. Arche devient le numéro 1 de l'immobilier en France[7].

En 2024, ses pratiques managériales sont remises en question par plusieurs collaborateurs, employés et directeurs d'agence[8].

Vie personnelle modifier

En 2012, sa fortune personnelle est estimée à 100 millions d'euros[9]. Alors propriétaire du 3e réseau français de gestion immobilière, il figure au 373e rang des plus grandes fortunes françaises établi en 2016 par Challenges[10].

En 2022, Challenges[11] établit la fortune professionnelle de Philippe Briand à 400 millions d'euros et le hissant à la 291e place du classement des 500 plus grandes fortunes de France. Entré dans le classement en 2010, il était classé, en 2013, au 373e rang des plus gros patrimoines français[12].

Il est veuf depuis 2011[13] et père de trois enfants : Harold, Charlotte et Thomas.

Financement de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy modifier

Affaire Bygmalion modifier

Lors de la présidentielle de 2012, il est le président de l'Association de financement pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Les juges se demandent comment, en tant que trésorier, il n'a pas pu voir le dépassement de 18 millions de la campagne par ce dernier. À ce titre, les juges ont demandé la levée de son immunité parlementaire[14]. Le bureau de l'Assemblée nationale annonce que celle-ci a été levée mercredi [15].

Après 48 heures de garde à vue à l'office anti-corruption de la police judiciaire de Nanterre, Philippe Briand est déféré devant le juge d'instruction et mis en examen le pour « usage de faux, escroquerie, recel d'abus de confiance et complicité de financement illégal de campagne électorale »[16].

Toutefois, ce dernier est présumé innocent dans cette affaire, en effet, son poste de trésorier de campagne lui conférait le rôle de signataire des dépenses et non de contrôleur de ces dernières (qui auraient dû être contrôlées par les comptables de la campagne et de l’entreprise Bygmalion).

Le , la Cour de cassation a confirmé définitivement le renvoi en correctionnelle de Philippe Briand[17]. Le procès devrait avoir lieu du au devant la 11ᵉ chambre du tribunal judiciaire de Paris[18]. Le , le parquet requiert une peine de prison de 3 ans avec sursis et 80 000 € d'amende[19]. Le tribunal correctionnel rend sa décision le 30 septembre 2021 : Philippe Briand est reconnu coupable d'escroquerie et de complicité de financement illégal de campagne électorale ; il écope d'un an de prison ferme et un an avec sursis, et trois ans d'inéligibilité avec sursis[20]. Ce dernier décide de ne pas faire appel, sa condamnation pénale est donc définitive[21].

Dépenses suspectes distinctes de l'affaire Bygmalion modifier

Il est à nouveau mis en examen en pour des dépenses suspectes lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012[22].

Détail des fonctions et des mandats modifier

Mandats locaux modifier

Mandats parlementaires modifier

  • -  : Député de la 5e circonscription d'Indre-et-Loire
  • -  : Député de la 5e circonscription d'Indre-et-Loire
  • -  : Député de la 5e circonscription d'Indre-et-Loire
  • -  : Député de la 5e circonscription d'Indre-et-Loire
  •  : Député de la 5e circonscription d'Indre-et-Loire

Fonction ministérielle modifier

  • -  : Secrétaire d’État auprès du ministre de l’équipement, des transports, de l’aménagement du territoire, du tourisme et de la mer, chargé de l’aménagement du territoire

Notes et références modifier

  1. Démission surprise du secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire, Batiactu, 15 avril 2004
  2. « Philippe Briand, ministre éphémère, est redevenu chef d'entreprise », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  3. Vincent Lenoir, « Que sont devenus les "bébés Chirac"? - leJDD.fr » (consulté le )
  4. « Saint-Cyr-sur-Loire : Un 7e mandat pour Philippe Briand », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
  5. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  6. Organigramme - parcours de Philippe Briand, Citya.com
  7. Baptiste BIZE, « Tours : la holding du groupe Citya devient numéro 1 de l’immobilier », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne)
  8. Alexandra Pichard et Noah Moulinet, « Citya : de nouveaux témoignages accablent le management de l’enseigne de Philippe Briand », sur l'Informé, (consulté le )
  9. Classement des grandes fortunes françaises, Challenges
  10. Challenges, « La fortune de Philippe Briand - Les 500 plus grandes fortunes de France - Challenges », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Philippe Briand - Les 500 plus grandes fortunes de France », sur Challenges, (consulté le )
  12. « Philippe Briand serait à la tête du 373e plus gros patrimoine de France », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  13. lanrvideo, Olivier Pouvreau, « Les obsèques de Catherine Briand, épouse du maire de Saint-Cyr », La Nouvelle République vidéo, sur lanouvellerepublique.fr, La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ) : « Les obsèques de Catherine Briand, 51 ans, l'épouse du député-maire de Saint-Cyr-sur-Loire, ont été célébrées ce jeudi matin en l'église Saint-Pie X. Près de 2 000 personnes, beaucoup de Saint-Cyriens, étaient présentes dans l'église et à l'extérieur, de 10h à 13h. Beaucoup de personnalités étaient également là, le président de l'Assemblée Nationale, les ministres François Baroin, Roselyne Bachelot, Maurice Leroy, Claude Greff, puis Michèle Alliot-Alliot et son mari, M. Ollier, Guy Drut, Bernard Debré, ainsi que Jean-François Copé, Renaud Muselier, Christian Jacob, Hervé Novelli, Claude Chirac qui représentait ses parents, les parlementaires d'Indre-et-Loire et de nombreux élus. Philippe Briand et ses deux fils ont porté le cercueil pour rentrer dans l'église, alors que sa fille était avec ses grands-parents maternels. »
  14. « Philippe Briand veut “tout dire” sur Bygmalion »
  15. « Bygmalion : l'immunité parlementaire de l'ancien trésorier de la campagne de Sarkozy levée », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  16. « Philippe Briand mis en examen dans l'affaire Bygmalion », sur La Nouvelle République, (consulté le )
  17. « Affaire Bygmalion: Philippe Briand, le président de la Métropole de Tours, sera bien jugé en correctionnelle », sur France Bleu, (consulté le )
  18. Le JDD, « Affaire Bygmalion : le procès de Nicolas Sarkozy aura lieu en mars », sur lejdd.fr (consulté le )
  19. « Affaire Bygmalion : six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  20. « Affaire Bygmalion : Philippe Briand est condamné mais peut rester élu à Saint-Cyr et à Tours-Métropole », sur France Bleu, (consulté le )
  21. « Affaire Bygmalion: 13 des 14 condamnés font appel », sur www.lunion.fr, (consulté le )
  22. Campagne de Sarkozy en 2012: quatre mises en examen pour de nouvelles dépenses, distinctes de Bygmalion

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier