Philippe Antoine d'Ornano
Philippe Antoine d'Ornano, né le à Ajaccio et mort le à Paris, est un général et homme politique français, maréchal de France.
Philippe Antoine d'Ornano | ||
Naissance | Ajaccio |
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Décès | (à 79 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Origine | Corse (pays d'États du Royaume de France) |
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Allégeance | République française Empire français Royaume de France République française Empire français |
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Arme | Cavalerie | |
Dignité d'État | Maréchal de France | |
Années de service | 1799 – 1863 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Faits d'armes | Bataille de la Moskowa | |
Distinctions | Comte de l'Empire Grand-croix de la Légion d'honneur Commandeur de Saint-Louis Médaille militaire |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 12e colonne. | |
Famille | Famille d'Ornano | |
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Biographie
modifierOrigines familiales
modifierIssu d'une famille noble d'ancienne extraction (1470), fils de Lodovico Antonio Ornano et d'Isabella Maria Buonaparte, il est cousin de l'empereur Napoléon Ier.
L'Empire
modifierOrnano commence sa carrière comme sous-lieutenant au 9e dragons en 1799[1] puis prend part avec le général Leclerc, dont il est l'aide de camp, à l'expédition de Saint-Domingue[2]. Épargné par la fièvre jaune, il rentre en France et sert comme aide de camp de Berthier[3]. Il participe brillamment aux premières campagnes de l'Empire, s'illustre à Ulm et Iéna et sert comme officier d'ordonnance de l'Empereur[2]. Il est fait comte de l'Empire en 1808[4] et prend part aux campagnes de la guerre d'Espagne.
Il est un des plus jeunes généraux de brigade de l'Empire, à 27 ans[5]. Commandant la 16e brigade de cavalerie légère au début de la campagne de Russie, il est fait général de division le , après la bataille de la Moskova et prend la tête de la division légère du 4e corps[3]. Blessé et laissé pour mort à la bataille de Krasnoï, le , il est retrouvé vivant par son aide de camp le lendemain et rentre en France[6].
Après une convalescence rapide[7], il devient colonel des dragons de la Garde impériale, combat en Allemagne et prend le commandement de la cavalerie de la Vieille Garde après la mort du maréchal Bessières[3]. Lors de la campagne de France, il participe notamment à la bataille de Mormant le et à la bataille de Paris où il commande les unités de la Garde impériale stationnée dans la capitale. Après l'abdication de Fontainebleau, il accompagne Napoléon jusqu'à son embarquement pour l'île d'Elbe[8].
Cousin de Napoléon, qui a fait de ce cavalier brillant l'un des généraux les plus dotés de l'Empire[9], il accepte le commandement des dragons de France sous la Première Restauration[10] mais s'empresse de proposer ses services à l'Empereur lors de son retour aux Tuileries. Grièvement blessé à la poitrine au cours d'un duel avec le général Bonet, il n'exerce pas de commandement effectif lors de la campagne de Belgique[11].
La Seconde Restauration
modifierArrêté le [3] pour avoir pris la défense du maréchal Ney[12], il est libéré un mois plus tard et part en exil en Angleterre puis en Belgique.
Au printemps 1813, il a rencontré Marie Walewska[2], grand amour de Napoléon, alors en séjour à Paris. Assez rapidement, il lui fait une cour assidue et propose de l'épouser[13], mais Marie Walewska, qui est encore amoureuse de l'Empereur et mariée religieusement au comte Anastase Walewski, refuse cette première demande. La mort du comte Walewski en 1815, puis le départ de Napoléon pour Sainte-Hélène, sont favorables aux projets matrimoniaux du général d'Ornano[10].
Le , en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles, Ornano épouse Marie Walewska[14]. Le couple s'installe à Liège[14]. Malgré les conseils de son médecin, Marie insiste pour allaiter son fils[15], Rodolphe, né en 1817. Philippe d'Ornano et sa femme très affaiblie rentrent à Paris, Marie insistant pour revenir mourir en France[15]. Son veuvage marque profondément Ornano, qui ne se remarie pas[16].
Il reprend du service en 1828 comme commandant des 2e et 3e divisions militaires puis au jury du concours d’entrée à Saint-Cyr[3].
La monarchie de Juillet
modifierSous la monarchie de Juillet, il prend part à la répression en Vendée en 1832 puis est fait pair de France.
Maréchal de France
modifierMis à la retraite pour raison de santé, il est élu député d'Indre-et-Loire le [17] (il fut propriétaire du château de la Branchoire à Chambray-lès-Tours). Partisan de la politique du président de la République Louis-Napoléon Bonaparte et soutien du gouvernement dans l'affaire de l'expédition de Rome, il est réélu en 1849[17].
Grand-croix de la Légion d'honneur en 1850, il approuve le coup d'État du 2 décembre 1851. Membre de la commission consultative, il est couvert d'honneurs, fait sénateur dès 1852, grand chancelier de la Légion d’honneur puis gouverneur des Invalides[18]. Napoléon III le fait maréchal de France le , dernier des généraux de la Révolution et du Premier Empire à accéder à cette distinction[19]. Il meurt à Paris le [20] et est enterré aux Invalides[21].
Son nom figure sur l'arc de triomphe de l'Étoile, à Paris. Par décret du , une voie nouvellement ouverte du 18e arrondissement de Paris prend le nom de boulevard Ornano en son honneur[22], qui relie à l’origine le boulevard de Rochechouart à la porte de Clignancourt ; depuis 1882, la partie sud du boulevard a été renommée boulevard Barbès.
Distinctions
modifier- Officier de la Légion d'honneur en 1805[23] ;
- Grand-croix de l’ordre de la Réunion le [24] ;
- Chevalier de Saint-Louis le [25] ;
- Commandeur de Saint-Louis en 1829[25] ;
- Commandeur de la Légion d'honneur en 1832[23] ;
- Grand officier de la Légion d'honneur en 1834[23] ;
- Grand-croix de la Légion d'honneur le [23] ;
- Médaille militaire le [26].
Hommages
modifier- Dans le 18e arrondissement de Paris :
- le boulevard Ornano ;
- la villa Ornano ;
- la gare du boulevard Ornano.
- À Saint-Denis et à Saint-Ouen-sur-Seine :
- le boulevard Ornano.
Notes et références
modifier- Zins 1996, p. 37
- Sutherland 1998, p. 243
- Zins 1996, p. 203
- Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire, Tallandier, (ISBN 2-235-02302-9), p. 197
- Six 2002, p. 289
- Zins 1996, p. 54
- Sutherland 1998, p. 244
- Zins 1996, p. 206
- Six 2002, p. 251
- Sutherland 1998, p. 295
- Zins 1996, p. 207
- Sutherland 1998, p. 297
- Sutherland 1998, p. 294
- Sutherland 1998, p. 298
- Sutherland 1998, p. 299
- Sutherland 1998, p. 300
- Sa fiche sur le site de l'assemblée nationale
- Zins 1996, p. 204
- Six 2002, p. 272
- Zins 1996, p. 25
- Zins 1996, p. 109
- http://www.v2asp.paris.fr/commun/v2asp/v2/nomenclature_voies/Voieactu/6868.nom.htm : notice « boulevard Ornano » du site officiel de la Ville de Paris. Consulté le 29 mai 2014.
- Zins 1996, p. 63
- Zins 1996, p. 67
- Zins 1996, p. 68
- Zins 1996, p. 65
Bibliographie
modifier- « Philippe Antoine d'Ornano », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition] ;
- « Philippe Antoine d'Ornano », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;
- Georges Six, Les généraux de la Révolution et de l'Empire : Étude, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 349 p. (ISBN 2-909034-29-1)
- Christine Sutherland (trad. Françoise de Bernardy), Marie Walewska : Le grand amour de Napoléon, Perrin, (ISBN 2-262-01437-X)
- Ronald Zins, Les maréchaux de Napoléon III : dictionnaire, éditions Horvath, , 251 p. (ISBN 2-7171-0892-0)
- Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 6 Yd 60.
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Base Léonore (archives non disponibles)