Philippe (prénom)

prénom masculin

Philippe est un prénom masculin, plus rarement féminin (telle Philippe de Toulouse ou Philippe de Gueldre ; ce qui en fait un prénom épicène). Philippe peut être aussi un patronyme.

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Histoire du nom modifier

D'origine grecque (φιλέω / philéô, « apprécier » et ἵππος / híppos, « cheval » : soit « celui qui aime les chevaux »), ce prénom a été porté dans la Grèce antique par plusieurs rois de Macédoine, disposant d'une cavalerie militaire.

Ce prénom de cavalier[réf. nécessaire] était déjà répandu plusieurs siècles avant notre ère dans l'ensemble du monde hellénique. Il dut sans doute sa large diffusion au roi de Macédoine Philippe II (382-336 av. J.-C.) qui unifia la Grèce et prépara la voie de son fils Alexandre le Grand.

Ce prénom est entré dans l'usage français par la dynastie capétienne qui l'a emprunté à la culture byzantine. À la suite du mariage d'Henri Ier et d'Anne de Kiev, descendante des rois de Macédoine, un prince royal, l'un de leurs fils, reçut ce nom. Il devint roi sous le nom de Philippe Ier. Par les rois de France de la maison de Valois, il passa à la maison de Bourgogne qui le transmit à la branche espagnole de la maison de Habsbourg. Il fut également un prénom fétiche de la maison d'Orléans, branche cadette de la maison de Bourbon, dont le fondateur est Philippe, duc d'Orléans, dit « Monsieur, frère du roi », frère cadet du roi Louis XIV de France. Son arrière-arrière-arrière petit-fils devint en 1830 roi des Français sous le nom de Louis-Philippe Ier. Le roi Louis XIV dernier eut également pour second petit-fils Philippe, duc d'Anjou qui hérita en 1700 du trône d'Espagne. Il est l'ancêtre du roi d'Espagne actuel. Ainsi le roi Philippe VI d'Espagne tient son prénom de ses ancêtres macédoniens.

Popularité du nom modifier

Au cours de l'histoire, Philippe fut un prénom royal porté par des empereurs romains, byzantins, germaniques, des rois de France et d'Espagne, des princes de Savoie, de Navarre, de Grande-Bretagne. Dans toute l'Europe, Philippe devint un prénom très fréquent et ne connut jamais de longue éclipse. En France, le XIXe siècle ne lui avait pas été très favorable mais il était resté très largement attribué. À partir de 1940, sa diffusion augmenta de nouveau et, vers 1950, il s'inscrivit au palmarès des prénoms masculins pour y figurer durant plus de vingt-cinq ans. Il atteignit même le premier rang en 1960 et conserva ce titre pendant quatre ans. Depuis les années 1980, sa fréquence a beaucoup diminué, mais il demeure cependant très usuel.

Variantes linguistiques modifier

Formes féminines modifier

En France, quoique de façon marginale, Philippe a également été un prénom féminin jusqu'au début du XVIIe siècle :

  • Philippe de Hainaut (appelée Philippa par les anglophones et germanophones notamment), fut l'épouse du roi d'Angleterre Édouard III. Certains auteurs francophones modernes, se basant sur la disparition de Philippe comme prénom féminin, ont jugé bon de transformer son appellation en Philippa de Hainaut pour les uns, en Philippine de Hainaut pour les autres, mais l'existence de ces deux appellations n'est en aucun cas avérée en français au XIVe siècle ;
  • Philippe de Gueldre (1467-1547), duchesse de Lorraine et de Bar puis religieuse ;
  • Philippe, dame de Bressuire et de Lezay, fille aînée et principale héritière de Jacques de Beaumont, seigneur de Beaumont-Bressuire, épouse de Pierre de Laval-Montmorency ;
  • Philippe de Calvimont, fille de Jean de Calvimont, seigneur de Lherm et mère d'Étienne de La Boétie ;
  • Philippa et Philippine[1] ;
  • Philippe (utilisé au XVIIe siècle), trouvé dans des recherches généalogiques en Dordogne, en Haute-Vienne et en Corrèze[réf. nécessaire] ;
  • Philippe ou Phillippe : trouvé également dans des registres paroissiaux des XVIIe et XVIIIe siècles dans la Nièvre (Commune de Saint-Péreuse).

Formes composées modifier

Souverains portant ce prénom modifier

Références modifier

  1. Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des prénoms, Paris, Larousse, , 675 p. (ISBN 978-2-03-583728-8), p. 511.