Philibert-Emmanuel de Froulay de Tessé
Philibert-Emmanuel de Froulay, dit le chevalier de Tessé, baron d'Ambrières (1651-1701), est un général français. Il est le frère cadet de René III de Froulay, comte de Tessé, maréchal de France.
Naissance | |
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Décès | |
Activité |
Militaire |
Père |
René II de Froulay (d) |
Mère |
Madeleine de Beaumanoir (d) |
Grade militaire |
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Philibert-Emmanuel de Froulay chevalier de Tessé | |
Naissance | |
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Décès | (à 50 ans) Mort au combat |
Origine | Royaume de France |
Arme | dragons |
Grade | Lieutenant-général des armées du Roi |
Années de service | 1669 – 1701 |
Commandement | gouverneur d'Ath |
Conflits |
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Faits d'armes |
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Famille | Froulay |
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Biographie
modifierIl est le fils de René II de Froulay, comte de Tessé (1597-1671), lieutenant général du roi, et de Madeleine, dame de Maugé (morte en 1682).
Le , il est nommé en même temps que son frère enseigne au régiment d'infanterie Royal-La-Marine[1], créé quatre jours plus tôt. Il fait les campagnes de 1672 et 1673 en Flandre, en tant qu'aide de camp du roi[2]. Le [3], son frère lève un régiment, le Tessé Dragons, dont Philibert-Emmanuel devient le major[4]. C'est lui qui conduit le régiment en Roussillon en août de la même année. Il y sert sous le comte de Schomberg, puis sous le duc de Navailles, jusqu'en 1676[4]. En 1677 et 1678, il sert sous les ordres du maréchal de Créquy[5]. Le , son frère achète pour lui le régiment Bursard Dragons[6], avec lequel il se rend en 1683 au camp de la Saône[7]. En 1684, il sert en Flandre[6].
En 1689, sous le maréchal de Lorges, il participe avec son frère au second ravage du Palatinat[8]. À la fin de l'année, il retourne en Flandre. Le , il est nommé brigadier de dragons et, le , il devient maréchal de camp[9].
La même année, il se démet de son régiment de dragons, car Louis XIV l'envoie en Irlande[10] soutenir les intérêts de Jacques II d'Angleterre, renversé en 1688, et opposé dans la guerre williamite aux forces de Guillaume III. Le , le chevalier de Tessé commande en second l'armée franco-irlandaise à la bataille d'Aughrim, sous les ordres du marquis de Saint-Ruth. Celui-ci est tué pendant le combat, ce qui provoque l'affolement de ses troupes. Tessé, blessé de trois balles, n'arrive pas à endiguer la débandade[11].
Succédant à Saint-Ruth, le chevalier de Tessé devient lieutenant général des armées du roi Jacques[12]. D'août à octobre 1691, il commande les troupes françaises soutenant le siège de Limerick (en)[13]. Ayant capitulé, il représente le roi de France à la signature du traité de Limerick, le 3 octobre. Il ramène en France 12 000 à 15 000 catholiques irlandais qui ont choisi l'exil[12].
En 1697, il devient lieutenant général des armées du roi[14] et gouverneur d'Ath[15]. Il est frappé de dysenterie à Mantoue. Il se fait transporter à Crémone, où il meurt le [16].
Notes et références
modifier- Treuttel et Würtz, notes de Mémoires et Lettres du maréchal de Tessé, Paris, Strasbourg, Treuttel et Würtz, 1806, t. I, p. 2.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 4 et 5.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 3.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 5.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 6.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 8.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 7 et 8.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 12 et 13.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 13.
- « L'origine du 20e régiment de dragons », sur le20edragons.free.fr.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 13 et 14.
- Treuttel et Würtz, op. cit., t. I, p. 14.
- T. de Morembert, in Roman d'Amat (dir.), Dictionnaire de biographie française, Letouzey, 1976, t. XIV, col. 1411, notice 6.
- L'équivalent de l'actuel général de division. « Lieutenant », sur littre.reverso.net.
- Saint-Simon, Mémoires, coll. « Bibliothèque de La Pléiade », Gallimard, 1953, t. I, p. 397.
- De La Chenaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, Paris, Schlesinger, 1866, t. VIII, col. 715.