Petite-Île

commune française du département d'outre-mer de La Réunion

Petite-Île
Petite-Île
L'îlot de Petite Île.
Blason de Petite-Île
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région La Réunion
Département La Réunion
Arrondissement Saint-Pierre
Intercommunalité CIVIS
Maire
Mandat
Serge Hoareau
2020-2026
Code postal 97429
Code commune 97405
Démographie
Gentilé Petite-Ilois
Population
municipale
12 617 hab. (2021 en augmentation de 3,9 % par rapport à 2015)
Densité 372 hab./km2
Géographie
Coordonnées 21° 20′ sud, 55° 34′ est
Altitude Min. 0 m
Max. 1 581 m
Superficie 33,93 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Saint-Joseph
(banlieue)
Aire d'attraction Saint-Pierre - Le Tampon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Saint-Pierre-3
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
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Petite-Île
Géolocalisation sur la carte : La Réunion
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Petite-Île
Liens
Site web www.petite-ile.re

Petite-Île est une commune française de l'île de La Réunion.

Géographie modifier

Localisation modifier

La commune est limitrophe de Saint-Joseph, à l'est, et de Saint-Pierre, à l'ouest.

 
L'îlot de Petite Île.

Elle tire son nom de l'îlot de Petite Île qui se trouve au large du littoral, le seul de La Réunion Les autres rochers émergents de la Réunion n'ont pas de végétation terrestre et ne peuvent pas être qualifiés d'îlots. Sa devise souligne sa vocation rurale : « Une ville à la campagne ».

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Petite-Île est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Joseph, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 51 424 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pierre - Le Tampon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

La commune, bordée par l'océan Indien au sud, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

Toponymie modifier

Histoire modifier

L'attribution des premières concessions du Sud par le gouverneur Antoine Boucher date de fin 1727 ; bien que les réels propriétaires de ces terres résident à Saint-Paul, ils confient leur gestion à une dizaine de concessionnaires créoles, chargés d'y cultiver café, fruits et légumes : Hoarau, Rivière, Nativel, Bellon, Folio... Certains autres habitants sont des pirates rangés : Edouard Robert et Thomas Elgar, et des fils de pirates (Noël et Folio).

  • En 1735, 35 foyers existent à Petite-Île, étalés entre la Ravine de l'Anse et la Ravine du Pont ;
  • En 1816, on recense 110 habitants ;
  • En 1854, le petit port de Manapany est très actif et crée un circuit de transport de marchandises lourdes (sucre, coraux) depuis Grand Bois. La Petite Île compte des cultivateurs, charpentiers, menuisiers et un cordonnier de bonne réputation ;
  • En 1883, les premières routes en macadam relient la Petite-Île à la gare de Saint-Pierre, permettant aux carrioles de bœufs de transporter les voyageurs ;
  • La paroisse de la Petite-Île naît en 1857.

La commune a été créée en 1935 et les premiers maires sont le Dr Paul Arnaud puis son adjoint Antonin Folio. Le développement de la commune va alors s'axer sur l'essor agricole, notamment la production d'ail, qui fait sa notoriété dans l'île entière. En 1958, la distillerie How-Choong ouvre ses portes et la culture du vétiver dans la commune durera jusqu'à sa fermeture, en 1993[12].

L'électricité apparaît dans la commune en 1954, ainsi que le téléphone et la première station d'essence avec l'importateur Shell.

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Petite-Île est située dans le canton de Saint-Pierre-3, qui comprend 3 communes et plus de 33 000 habitants. Avant le redécoupage territorial de 2014, la commune correspondait exactement au canton de Petite-Île. La commune est également membre de la communauté intercommunale des Villes solidaires (CIVIS), qui rassemble 6 communes et un peu moins de 180 000 habitants.

Le nombre d'habitants dans la commune lors du dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, le conseil municipal est composé de 33 membres conformément au Code général des collectivités territoriales[13]. Depuis 2014, le maire est Serge Hoareau.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Carles de Lavergne Droite Agriculteur
Armand Nativel RI puis RPR Agriculteur
Conseiller général du canton de Petite-Île (1970 → 1988)
Christophe Payet PS Professeur de sciences retraité
Député de la 4e circonscription de La Réunion (2002 → 2007)
Conseiller régional de La Réunion (1992 → 1998)
Conseiller général du canton de Petite-Île (1988 → 2001)
Président du conseil général de La Réunion (1994 → 1998)
Guito Ramoune PS Fonctionnaire de l'Éducation nationale
Conseiller général du canton de Petite-Île (2008 → 2015)
en cours Serge Hoareau DVD Fonctionnaire
Conseiller départemental du canton de Saint-Pierre-3 (2015 → )
Vice-président de la CIVIS (2014 → )

Tendances politiques et résultats modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[14],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 12 617 habitants[Note 4], en augmentation de 3,9 % par rapport à 2015 (La Réunion : +2,4 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
7 3027 9517 9617 8348 85210 15111 28211 57312 236
2021 - - - - - - - -
12 617--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[15] puis à partir de 2006[16])
Histogramme de l'évolution démographique

Petite-Île est une commune multipolarisée. C'est la seule de l'île avec Bras-Panon et Trois-Bassins.

Enseignement modifier

On trouve sur le territoire communal un collège public, le collège Joseph-Suacot. Il n'y a pas de lycée.

Économie modifier

 
Champs de canne à sucre sur les pentes de Petite-Île (vus depuis le piton Montvert).

Hormis un peu d'activités de service (enseignement, administration, petits commerces) et d'artisanat, la commune n'accueille pas d'industries, à l'exception d'une cimenterie, ni de grands commerces. L'activité du territoire est essentiellement agricole, comptant une part de production cannière, mais aussi une grande variété de cultures maraîchères ou fruitières : choux, ail, carottes, fraises, agrumes, thym, etc. La commune organise ainsi chaque année en octobre une fête de l'ail.

Sur le plan touristique, le site côtier de Grande Anse attire de nombreux visiteurs et pique-niqueurs, réunionnais ou extérieurs. Un hôtel de luxe, le Palm hôtel bénéficiant d'un panorama exceptionnel domine le site. Dans l'intérieur rural, il existe plusieurs gîtes touristiques.

Une partie de la population est simplement résidentielle, attachée au bassin d'emploi de Saint-Pierre, et dans une moindre mesure de Saint-Joseph.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Équipements culturels modifier

Il y a un musée qui retrace l'histoire de la Petite Île à travers une collection d'objets historiques, le musée Varlop-Galèr, créé par Serge Hoarau[18].

Personnalités liées à la commune modifier

  • Christophe Payet a été maire de la commune du au , soit pendant quatre mandats successifs. C'est le socialiste Guito Ramoune, également conseiller général du canton de Petite-Île qui lui a succédé.

Héraldique modifier

  Blasonnement :
D'or aux deux gerbes de cannes à sucre de sinople surmontées ... à dextre d'une carotte et à senestre d'une fleur d'ail, le tout au naturel.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références modifier

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Saint-Joseph », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Pierre - Le Tampon », sur insee.fr (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. Enis Omar Rockel, 1935-2010, 75 ans d'histoire, Petite Île / IMAZCOM, 2010
  13. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  16. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  17. « Chapelle Sainte-Marguerite », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  18. Le site du musée Varlop-Galèr