Peider Lansel

poète suisse

Peider Lansel, né à Pise le et mort à Genève le , est un poète suisse d'expression romanche (ladin).

Peider Lansel
Naissance
Pise (Italie)
Décès (à 80 ans)
Genève
Nationalité suisse
Profession
homme d'affaires
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture romanche (ladin)
Genres

Œuvres principales

  • Primulas (1907)
  • La cullana d'ambras (1912)
  • Il vegl chalamêr (1929)

Biographie

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Origines et famille

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Peider Lansel naît à Pise le [1]. Il est originaire de Sent, en Engadine, dans le canton des Grisons[1].

Son père, Andri Landel, est un homme d'affaires ; sa mère, née Emilia Steiner, vient de Lavin, en Engadine[1].

Il épouse Emma Corradini, originaire de Sent[1].

Études et parcours professionnel

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Peider Lansel vit principalement en Italie et à Genève, passant l'été en Engadine[1].

Après des études primaires et secondaires à Pise et à Sent, il fait des études secondaires supérieures à Coire puis s'inscrit à l'école de commerce de Frauenfeld. À 16 ans, il fait un apprentissage chez des parents à Arezzo en Toscane. Il reprend le commerce de son père à l'âge de 21 ans[1].

Entre 1926 et 1934, il remplace des parents décédés dans l'entreprise familiale et occupe le poste de consul de Suisse à Livourne, en Toscane[1].

Poésie et culture

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Retiré des affaires en 1906, il se consacre à la poésie et à la défense de la langue et de la culture romanches[1].

Dans une collection d'essais journalistiques intitulée Ni Italians, ni Tudais-chs, Rumantschs vulains restar (Ni Italiens ni Allemands, nous voulons rester Romanches, 1913 et 1917), il s'insurge contre l'assimilation du romanche à un dialecte italien. Dans son poème Tamangur (1923), il compare le destin des Rhéto-romanches à celui de la forêt d'arolles du même nom dans le val S-charl (de), alors menacée[1].

Considéré comme l'un des meilleurs poètes romanches, il est l'auteur de quelque deux cents poèmes en ladin et d'un nombre égal de traductions. Ses principaux recueils sont Primulas (1907)[2], La cullana d'ambras (1912) et surtout l'édition complète de ses poésies, Il vegl chalamêr (1929)[1],[3]. Il a par ailleurs publié deux anthologies d'écrivains romanches, La musa ladina (1910), sur les poètes engadinois du XIXe siècle[4], et La musa rumantscha (1950, posthume)[1].

Le premier volume de ses œuvres complètes (Ouvras), sous la direction d'Andri Peer, paraît en 1966[5],[6] ; le second, sous la direction de Rico Valär (de), en 2012[7].

Peider Lansel meurt à Genève le [1], à l'âge de 80 ans.

Distinctions

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Œuvres

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  • 1907 : Primulas (Primevères)
  • 1912 : La cullana d'ambras (Le collier d'ambre)
  • 1929 : Il vegl chalamêr (Le vieil encrier)

Notes et références

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Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page « Peider Lansel, version du 13 avril 2012 » de Lucia Walther (trad. : Véronique Wezranowska-Jacot) sur le site Dictionnaire historique de la Suisse, le texte ayant été placé par l’auteur ou le responsable de publication sous la licence Creative Commons paternité partage à l'identique ou une licence compatible.
  1. a b c d e f g h i j k l m et n Lucia Walther (trad. Véronique Wezranowska-Jacot), « Peider Lansel » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Cd., « Il vegl Chalamêr », Journal de Genève, no 79,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  3. « Peider Lansel », Journal de Genève,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  4. Henri de Ziegler, « Les soixante-dix ans de Peider Lansel », Gazette de Lausanne,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. W. A. Liebeskind, « Peider Lansel », Journal de Genève, no 59,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  6. Henri de Ziegler, « Les œuvres de Peider Lansel », Gazette de Lausanne,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  7. (rm) anr/mfo, « L'ediziun da Peider Lansel es cumpletta », Engadiner Post (de),‎ , p. 13 (lire en ligne)

Liens externes

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  • Jean-G. Martin, « Le poète Peider Lansel et le romanche », L'Illustré,‎ , p. 187 à 190 (lire en ligne)