Free-to-play

modèle d'affaires de jeu vidéo
(Redirigé depuis Pay to win)

Le terme free-to-play (abrégé en F2P), littéralement « libre de jouer », indique un type de jeu vidéo à l'accès gratuit.

Fortnite au Gamescom 2017

Les jeux F2P utilisent souvent le principe des micropaiements au sein d'une boutique virtuelle pour se rentabiliser et se viabiliser. Ces jeux sont initialement souvent simples avec un faible budget, mais le free-to-play a évolué et propose également des jeux de meilleure qualité avec un budget plus important.

Dans le domaine des jeux vidéo, de très nombreux jeux sont gratuits, c'est le cas de la plupart des abandonwares. Cependant, la notion de free-to-play n'a vraiment pris son essor en tant que modèle d'entreprise qu'avec les jeux en ligne, notamment les jeux de rôle en ligne massivement multijoueur (MMORPG en anglais).

Le modèle économique initial des jeux de rôle en ligne massivement multijoueur était celui de l'abonnement : on y joue moyennant un paiement mensuel en plus parfois d'acheter le jeu en boite comme EverQuest ou World of Warcraft. Mais, en 2001 en Corée, sont apparus des jeux comme Maple Story dont le logiciel pouvait être librement téléchargé et qu'il était possible d'utiliser sans abonnement. Ce modèle s'est par la suite popularisé, notamment à travers Second Life et nombre de jeux massivement multijoueur d'origine coréenne comme Flyff, Archlord, Twelve Sky 2etc.

Les jeux en ligne gratuits sont financés soit par la publicité, soit par un système d'achat de biens virtuels (objets ou monnaie notamment).

Par ailleurs, le modèle économique free-to-play n'est pas exclusif. Un même jeu peut être proposé à la fois en version achetée en version free-to-play. C'est le cas de Second Life qui propose également une version « par abonnement ». Quelques jeux en ligne sont free-to-play dans leurs versions alpha et bêta puis deviennent payants en phase d'exploitation.

Concepts de base modifier

La frustration modifier

Le joueur, dans ses premières minutes de jeu, pourra avoir accès à de nombreuses ressources et jouer sans problème. Il sera au fur et à mesure confronté à de plus en plus de difficulté ; on lui proposera alors de nombreux moyens (objets, personnages, sorts, ressources, etc.) qui vont lui permettre de dépasser sa frustration en les achetant.

Certains jeux free-to-play sont considérés pay to win (littéralement « payer pour gagner »), dans le sens qu'ils incitent fortement les joueurs à dépenser de l'argent, que ce soit par des limitations dans le gameplay ou encore des pop-ups de publicité de la boutique qui mettent en exergue des réductions alléchantes pour une monnaie virtuelle ou des objets.

Les pay to win contrairement à de nombreuses idées reçues n'ont pas vocation à faire gagner les joueurs automatiquement une fois passée par la boutique mais à leurs conférer des avantages de temps de jeu, que ce soit utile comme des équipements ou que ce soit purement pratique comme des boosts d'xp, d'argent etc.. cela revient au même. Un jeu pay to win a été créé dans le but de générer de l'argent en grande quantité et c'est bien pour cela que ce modèle économique s'est autant démocratisé et que de plus en plus de jeu free to play sortent. Les développeurs jouent volontairement sur l'impatience du joueur pour le faire payer.

L'engagement modifier

Fortement lié à la routine, le concept d'engagement consiste à chercher à faire rentrer le jeu dans les habitudes quotidiennes du joueur. De nombreuses mécaniques liées au temps sont ainsi mises en place, comme le gain journalier d'avantages (quêtes journalières par exemple) ou bien la construction étalée dans le temps d'un bâtiment.

Pay to win modifier

Littéralement, « payer pour gagner », le pay to win consiste en l'achat d'objets pour avoir un avantage significatif dans le jeu.

L'argent devient alors un moyen de gagner, dans une mécanique injuste mais addictive. Pourtant, de nombreux jeux l'utilisent, qu'elle soit très légère (dans League Of Legends par exemple) ou très importante (Candy Crush Saga, etc.). Les jeux d'Electronic Arts gratuits tels que Need for Speed World ou Clash of Clans ont un positionnement moyen, où il est possible de gagner sans jamais payer, mais l'argent dépensé permet de gagner très rapidement les niveaux d'expérience.

Les « baleines » modifier

On appelle « baleines » (« whales » en anglais) les joueurs qui dépensent beaucoup d'argent dans un free-to-play et jouent régulièrement au jeu. On constate que ce montant peut augmenter jusqu'à des milliers de dollars pour certaines personnes. C'est grâce aux objets à acheter en jeu que les baleines sont « possibles »,on peut appliquer l'Optimum de Pareto aux free-to-play et les baleines sont souvent plus de l'ordre du 1% de la masse totale des utilisateurs.[réf. souhaitée]

La première expérience utilisateur modifier

Appelée aussi First User Experience (FUE) en anglais, la « première expérience utilisateur » désigne le ressenti du joueur qui découle de sa première session de jeu, dans un free-to-play cette première expérience utilisateur va avoir pour objectif d'engager le joueur, de favoriser la viralité autour du jeu et de l'inviter à revenir le lendemain.

Une première expérience utilisateur bien conçue va fidéliser le joueur, on mesure notamment le taux de retour (fidélisation), c'est-à-dire le pourcentage de joueurs qui reviennent dans le jeu le lendemain. Pour les jeux Facebook par exemple, on considère qu'un bon taux de retour est de l'ordre de 25 %.

Avantages et inconvénients modifier

Avantages modifier

Pour un jeu free-to-play, il n'y a pas de barrière à l'entrée lorsqu'il s'agit du prix. N'importe qui ayant le matériel pour jouer au jeu sera libre de le télécharger. Une plus grande masse de joueurs est ainsi visée par les éditeurs du jeu. La base de joueurs peut ainsi augmenter et favoriser l'activité quotidienne d'un jeu multijoueur.

Ainsi, le free-to-play n'a aucun intérêt à être piraté. En effet, c'est une problématique majeure dans l'industrie du jeu vidéo et ce modèle contre grandement le piratage. Le joueur n'a aucun intérêt à pirater le jeu puisqu'il est gratuit. Il existe tout de même des logiciels de piratage concernant les objets à acheter en jeu, mais ceux-ci sont relativement peu utilisés.

De surcroît, un modèle free-to-play nécessite moins de moyens en communication. En effet, c'est le rôle du joueur qui ne débourse rien, en invitant ses amis il contribue à la promotion et l'animation du jeu. Prenons l'exemple de l'éditeur de jeux Gameforge où 85 % des nouveaux inscrits arrivent sur recommandation de leurs amis.

Inconvénients modifier

L'inexistence de prix implique un biais psychologique selon lequel plus un objet est cher, plus le propriétaire cherchera à le rentabiliser[pas clair]. Les développeurs d'un jeu free-to-play doivent donc particulièrement faire attention aux premières minutes de jeu. Les joueurs sont ainsi plus enclins à ne pas aller très loin dans le jeu et à le désinstaller après seulement quelques minutes de jeu.

Pay to Accelerate/Freemium/Pay to Progress/Free to Start etc.. modifier

Ces termes ont été inventés par les joueurs et/ou journalistes spécialisés, ces termes ne signifient rien et ne sont là que pour dire la même chose. Pay to Accelerate par exemple signifie "Payer pour accélérer" sauf que c'est le but même du free to play de faire payer pour accélérer la progression, cela n'a donc aucun sens.

Liste non exhaustive de jeux Free-to-play actuels modifier

Jeu de rôle en ligne massivement multijoueur (MMORPG) :

Nom du jeu Version free-to-play
  Age of Conan Unchained
  Aion: The Tower of Eternity [1],[2],[3]
  Allods Online Depuis le début
  ArcheAge Inconnue
  Cabal Online Depuis le début
  Champions Online
  DC Universe Online Novembre 2011
  Dragonica (fermé en Europe) Depuis le début
  Dragon Nest Depuis le début
  EverQuest 16 mars 2012[4]
  EverQuest II Inconnue
  Flyff Depuis le début
  Guild Wars 2 (version de base) 29 août 2015[5]
  Le Seigneur des anneaux online Inconnue
  MapleStory Inconnue
  Path of Exile Depuis le début
  Perfect World Depuis le début
  Pirates of the Burning Sea Inconnue
  Ragnarök Online Inconnue
  Rappelz Depuis le début
  Rift: Planes of Telara 12 juin 2013
  Runes of Magic Depuis le début
  Ryzom (version d'évaluation) Inconnue
  Shaiya Depuis le début
  Silkroad Online Depuis le début
  Slayers Online Depuis le début
  Star Trek Online 17 janvier 2012
  Star Wars: The Old Republic Inconnue
  The Tower of Druaga: The Recovery of Babylim Depuis le début
  WildStar 29 septembre 2015[6]
  World of Warcraft (édition découverte) 18 septembre 2011[7]

Autres jeux en ligne massivement multijoueur :

Nom du jeu Version free-to-play
  All Points Bulletin 2011
  Empire of Sports Depuis le début
  Fortnite Battle Royale 2017
  League of Legends Depuis le début
      World of Tanks, World of Warships, World of Warplanes Depuis le début
  Dota 2 Inconnue
  Second Life Depuis le début
  Defiance Inconnue
  PlanetSide 2 Inconnue
La plupart des jeux par navigateur Depuis le début

Jeu de cartes à collectionner :

Nom du jeu Version free-to-play
  Eredan iTCG Depuis le début
  Hearthstone: Heroes of Warcraft Depuis le début
  Spellweaver Depuis le début

Jeu de tir à la troisième personne ou à la première personne :

Nom du jeu Version free-to-play
  FEAR Combat 2006
  GunZ: The Duel Depuis le début
  Team Fortress 2 23 juin 2011[8]
  Tribes: Ascend Depuis le début
  Warframe Depuis le début
  Battleborn 6 juin 2017
  CS:GO 6 décembre 2018
  VALORANT Depuis le début

Jeu de stratégie :

Nom du jeu Version free-to-play
  Nemexia (jeu vidéo) (en) Depuis le début
  Tom Clancy's EndWar Depuis le début

Liste non exhaustive de jeux Free-to-play fermés modifier

Notes et références modifier

Voir aussi modifier