Pauline Marois

première ministre du Québec de 2012 à 2014 et première femme à occuper cette fonction

Pauline Marois
Illustration.
Pauline Marois en 2013.
Fonctions
Première ministre du Québec

(1 an, 7 mois et 4 jours)
Lieutenant-gouverneur Pierre Duchesne
Gouvernement Marois
Législature 40e
Coalition PQ
Prédécesseur Jean Charest
Successeur Philippe Couillard
Députée à l'Assemblée nationale

(6 ans, 6 mois et 14 jours)
Élection 24 septembre 2007
Réélection 8 décembre 2008
4 septembre 2012
Circonscription Charlevoix (2007)
Charlevoix–Côte-de-Beaupré (2012)
Législature 38e, 39e et 40e
Prédécesseur Rosaire Bertrand
Successeur Caroline Simard

(16 ans, 5 mois et 22 jours)
Élection 25 septembre 1989
Réélection 12 septembre 1994
30 novembre 1998
14 avril 2003
Circonscription Taillon
Législature 34e, 35e, 36e et 37e
Prédécesseur Claude Filion
Successeur Marie Malavoy

(4 ans, 7 mois et 18 jours)
Élection 13 avril 1981
Circonscription La Peltrie
Législature 32e
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Lawrence Cannon
Cheffe du Parti québécois

(6 ans, 9 mois et 15 jours)
Élection 26 juin 2007
Prédécesseur André Boisclair
Successeur Stéphane Bédard (intérim) Pierre Karl Péladeau
Vice-première ministre

(2 ans, 1 mois et 21 jours)
Premier ministre Bernard Landry
Gouvernement Landry
Prédécesseur Bernard Landry
Successeur Monique Gagnon-Tremblay
Ministre des Finances

(2 ans, 1 mois et 21 jours)
Premier ministre Bernard Landry
Gouvernement Landry
Prédécesseur Bernard Landry
Successeur Yves Séguin

(2 mois et 26 jours)
Premier ministre Jacques Parizeau
Gouvernement Parizeau
Prédécesseur Jean Campeau
Successeur Bernard Landry
Ministre de la Santé et des Services sociaux

(2 ans, 2 mois et 21 jours)
Premier ministre Lucien Bouchard
Gouvernement Bouchard
Prédécesseur Jean Rochon
Successeur Rémy Trudel
Ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport

(2 ans, 10 mois et 16 jours)
Premier ministre Lucien Bouchard
Gouvernement Bouchard
Prédécesseur Jean Garon
Successeur François Legault
Présidente du Conseil du trésor du Québec

(1 an, 1 mois et 8 jours)
Premier ministre Jacques Parizeau
Gouvernement Parizeau
Prédécesseur Monique Gagnon-Tremblay
Successeur Jacques Léonard
Ministre de la Main-d'œuvre et de la Sécurité du revenu

(2 ans et 13 jours)
Premier ministre René Lévesque
Gouvernement Lévesque
Prédécesseur Pierre Marois
Successeur Pierre Paradis
Ministre d'État à la Condition féminine

(2 ans, 6 mois et 30 jours)
Premier ministre René Lévesque
Gouvernement Lévesque
Prédécesseur Lise Payette
Successeur Denise Leblanc-Bantey
Biographie
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Québec (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti québécois
Conjoint Claude Blanchet
Diplômée de Université Laval
HEC Montréal
Profession Travailleuse sociale
Conseillère politique
Religion Athéisme

Signature de Pauline Marois

Pauline Marois
Premiers ministres du Québec

Pauline Marois (/po.lɪn ma.ʁwɑ/[note 1]), née le à Québec, est une femme politique québécoise. Première ministre du Québec du au , elle est la première femme à occuper cette fonction.

Issue d'un milieu modeste, Pauline Marois étudie en service social à l'Université Laval, complète un MBA à HEC Montréal et milite au sein d'organismes communautaires et au Parti québécois, formation politique d'obédience sociale-démocrate et souverainiste.

Présente sur la scène politique québécoise durant plus de trente ans, elle est cheffe du Parti québécois de 2007 à 2014. Durant sa carrière, elle dirige neuf ministères québécois, étant ainsi la personne ayant occupé le plus de fonctions ministérielles de l’histoire du Québec[note 2].

Elle occupe quelques postes dans des cabinets ministériels avant d'être élue pour la première fois députée lors des élections générales de 1981. Elle devient ministre dans le gouvernement de René Lévesque à l'âge de 33 ans. Après deux défaites personnelles, dans La Peltrie aux élections générales de 1985 et dans Anjou lors d'une élection partielle en 1988, elle est élue l'année suivante dans la circonscription de Taillon, un siège qu'elle occupera pendant dix-sept ans.

Avec le retour au pouvoir du Parti québécois en 1994, les premiers ministres Parizeau, Bouchard et Landry lui confient plusieurs responsabilités importantes, dont les postes de ministre des Finances, de présidente du Conseil du Trésor, de ministre de la Santé et de ministre de l'Éducation. Elle est la troisième femme à avoir occupé le poste de vice-première ministre du Québec après Lise Bacon et Monique Gagnon-Tremblay.

Après deux tentatives infructueuses en 1985 et en 2005 et une courte retraite de la vie publique, elle devient, sans opposition, la septième chef du Parti québécois, en . Trois mois plus tard, elle est élue députée de la circonscription de Charlevoix. Devenue chef de l'opposition officielle après les élections de 2008, Pauline Marois réussit à se maintenir en poste malgré de vives tensions internes en 2011 et au début de 2012.

Elle mène son parti à la victoire lors des élections générales québécoises de 2012 en remportant 54 des 125 sièges à l'Assemblée nationale et forme un gouvernement minoritaire. Elle devient la première femme à occuper le poste de première ministre du Québec. Invoquant un « blocage » des travaux législatifs par les partis d'opposition, elle déclenche des élections générales après dix-huit mois au pouvoir. Elle est défaite dans sa propre circonscription lors de l’élection de 2014 et quitte ses fonctions de chef du Parti québécois.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Pauline Marois est née le à l'Hôpital Saint-François d'Assise, dans le quartier Limoilou de Québec. Elle est la fille de Grégoire Marois, un mécanicien chez International Harvester, une entreprise spécialisée dans l'entretien de la machinerie lourde et des camions à Québec et de Marie-Paule Gingras, une fille de paysans devenue institutrice[1]. Aînée de cinq enfants, elle grandit dans une maison de briques de deux étages construite par son père à Saint-Étienne-de-Lauzon, un village maintenant fusionné à la ville de Lévis, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent en face de la capitale[2].

Dans son autobiographie, parue en 2008, Marois se rappelle l'« intuition profonde » de ses parents et les regrets de son père qui, bien qu'il n'ait complété qu'une quatrième année, a toujours insisté pour que ses enfants aient accès à une éducation de qualité, quitte à faire des sacrifices[3]. Ses trois frères, Denis, Robert et Marc, ainsi qu’elle-même et sa sœur Jeannine ont tous obtenu des diplômes universitaires[4].

Bien que nationalistes et catholiques, ses parents étaient peu impliqués politiquement. Les efforts de sa mère pour implanter la récitation du chapelet en famille ne duraient généralement que deux ou trois jours. Son père, féru d'actualité et sympathique aux thèses du Crédit social et de l'Union nationale, acheta son premier téléviseur dès le début des années 1950, en plus d'être abonné au quotidien L'Action catholique[4].

Elle fait ses études primaires à l'école de Saint-Rédempteur, le village voisin, où elle excelle en français, en histoire et en géographie. Elle développe également un goût pour la lecture, stimulée par les nombreux livres qu'elle reçoit comme récompense pour ses bons résultats. En 1961, elle est admise au collège Jésus-Marie de Sillery, un établissement privé fréquenté par les enfants de la petite bourgeoisie de Québec, où elle fera son cours classique. Elle décrit cet épisode comme un « choc des cultures » qui marquera définitivement sa pensée et ses choix d'avenir[5].

Marois prend conscience de son statut social au collège ainsi que dans les maisons cossues de Sillery, où elle accompagne parfois sa mère qui fait des ménages dans des résidences pour payer ses études. Elle se démarque toutefois par son engagement parascolaire et devient présidente de son association d'élèves et par de bons résultats, à l'exception de deux échecs en anglais et en latin, ce qui remet momentanément en question la poursuite de ses études[5].

Études modifier

En 1968, elle s'inscrit au programme de maîtrise en service social de l'Université Laval. À cette époque, Marois est davantage intéressée par la condition des plus démunis et les enjeux internationaux sans toutefois intervenir sur d'autres enjeux brûlants comme le débat linguistique et la question nationale[6]. Elle participe notamment à la réalisation d'une étude sur les conditions de logement dans la basse-ville de Québec et manifeste contre la guerre du Viêt Nam[7].

L'année suivante, elle épouse Claude Blanchet, un jeune homme du village voisin qu'elle fréquente depuis le collège. Malgré leurs différences, Blanchet est un entrepreneur qui a acquis sa première station-service à l'âge de 17 ans, tout en poursuivant des études en administration des affaires, le jeune couple jette les bases d'une relation qui dure toujours 50 ans plus tard[8].

En , elle effectue un stage en milieu de travail à Hull, où elle participe à la remise sur pied de la section régionale de l'Association coopérative d'économie familiale (ACEF) de l'Outaouais — un organisme de défense des consommateurs — pendant que son mari est embauché par Campeau Corporation, un développeur immobilier récemment acquis par Power Corporation[9][1]. À cette époque, la région est secouée par l'expansion de la fonction publique fédérale et la construction de complexes administratifs sur la rive québécoise de l'Outaouais, « sans tenir compte des besoins et des conditions de logement de la population »[10].

Ce stage, qu'elle effectue pendant que se déroule la crise d'Octobre, et son retour dans la région après l'obtention de son diplôme au printemps 1971, marque le couple : « J'étais arrivée dans l'Outaouais en m'identifiant comme Canadienne française. Je le quitterais en m'identifiant à jamais comme Québécoise[11]. »

Début de carrière modifier

Le couple Marois-Blanchet s'établit à Montréal et Mme Marois s'inscrit à l'École des hautes études commerciales, de l'Université de Montréal, où elle complète une maîtrise en administration des affaires (M.B.A.) en 1976. Militante dès les premiers jours du Parti québécois, elle devient l'attachée de presse de Jacques Parizeau, son ancien professeur, en 1978[1]. Elle quitte ce poste après six mois, en , considérant qu'on ne « l'utilisait pas à la hauteur de son talent », confiera-t-elle plus tard au biographe de Jacques Parizeau, Pierre Duchesne[12]. Elle devient ensuite chef de cabinet de la ministre à la Condition féminine, Lise Payette, en [1]. Le biographe de René Lévesque, Pierre Godin, affirme que Pauline Marois a hésité avant d'accepter le poste, parce qu'elle ne se sentait pas particulièrement féministe. « Avec moi, tu vas le devenir », lui avait alors répliqué la ministre Payette[13].

Débuts et ascension politique (1981-2005) modifier

Ministre de René Lévesque modifier

Enceinte de sept mois, Pauline Marois hésite à se lancer en politique active. Elle est finalement convaincue par son conjoint et René Lévesque[14], et se porte candidate dans la circonscription de La Peltrie, dans la région de Québec[1]. Elle est élue avec une confortable majorité de 5 337 voix sur son adversaire libéral[15], le 13 avril 1981[1]. Elle donne naissance à son deuxième enfant 11 jours plus tard, le [16].

Elle entre immédiatement au conseil des ministres, d’abord comme responsable de la Condition féminine, de au , et pendant quatre mois en 1985[1]. Elle est ensuite promue à la vice-présidence du Conseil du trésor, le , puis devient ministre de la Main-d’œuvre et de la Sécurité du revenu, lors du remaniement de [17].

Pauline Marois joue un rôle mineur dans les grandes manœuvres qui secouent le Conseil des ministres de René Lévesque à l'automne 1984 après l'élection de Brian Mulroney au poste de premier ministre du Canada. D'abord sollicitée par Pierre Marc Johnson, qui dirige la faction dite des « kangourous » — favorable à des accommodements avec le nouveau gouvernement conservateur — elle se range dans le camp des ministres plus orthodoxes — les « caribous » — qui s'opposent à la démarche d'affirmation nationale et réaffirment la ligne directrice du programme péquiste[18].

Elle signe, le , la « lettre des douze », dans laquelle la moitié des ministres du gouvernement Lévesque s’opposent à la stratégie du « beau risque » du premier ministre et réclament que la souveraineté soit au cœur de la campagne électorale de l’année suivante. Cependant, elle ne se joint pas à sept de ses collègues signataires qui démissionneront à la fin du mois[19].

Au départ de René Lévesque, elle se présente à la course à la direction du Parti québécois en 1985, malgré un sondage défavorable[20]. Après une campagne où elle fait la promotion du plein-emploi et de la souveraineté[21], elle termine en deuxième place, derrière Pierre Marc Johnson, avec 19,7 % des suffrages[22], mais se dit satisfaite et prête à continuer son engagement.

Passage dans l'opposition modifier

Défaite dans La Peltrie, lors des élections générales québécoises de 1985. elle continue de siéger à l’exécutif national du Parti québécois[1], tout en militant au sein d’organismes féministes. Elle est trésorière de la Fédération des femmes du Québec et agit à titre de consultante à la société Elizabeth Fry[1], un groupe qui vient en aide aux femmes détenues et ex-détenues[17].

À l’instar de Jean Garon, Bernard Landry et Louise Harel, Pauline Marois désapprouve la stratégie d’ « affirmation nationale » et la réorientation idéologique défendue par Pierre Marc Johnson. Notant que le PQ « doit redéfinir sa voie de gauche »[23], elle se retire temporairement de la direction du parti au terme du congrès de , pour aller enseigner à l’Université du Québec à Hull[23].

Malgré certaines critiques formulées à l’endroit de Jacques Parizeau, elle accepte l’offre du nouvel homme fort souverainiste et devient conseillère au programme du PQ en [24][1]. Elle se présente à l’élection partielle dans la circonscription d’Anjou, le [1], mais subit la défaite par 1 143 voix[25].

Ministre polyvalente modifier

Elle revient à l’Assemblée nationale en tant que députée de Taillon en 1989 et se fait réélire en 1994, 1998 et 2003[17],[1].

De retour au pouvoir après l’élection générale de 1994, le premier ministre Jacques Parizeau lui confie des dossiers à la fois sociaux — le ministère de la Famille — et économiques — le Conseil du trésor, et au lendemain du référendum de 1995, le ministère des Finances[1].

Elle a occupé pas moins de 10 charges ministérielles durant cette période (si on compte Finances 2 fois) :

  • présidente du Conseil du Trésor (sous Parizeau) ;
  • ministre de l'Administration et de la fonction publique (sous Parizeau) ;
  • ministre de la Famille (sous Parizeau) ;
  • ministre des Finances (sous Parizeau et Landry) (incluant plus tard Économie & Recherche) ;
  • ministre de l'Éducation (sous Bouchard) ;
  • ministre de la Santé et Services sociaux (sous Bouchard) ;
  • ministre de la Science, Recherche & Technologie (sous Landry) ;
  • ministre de l'Industrie et du Commerce (sous Landry) ;
  • vice-première ministre du Québec (2001-2003) (sous Landry).

Elle a, entre autres, donné naissance aux centres de la petite enfance, piloté le dossier de la transformation du réseau des écoles confessionnelles catholiques et protestantes de langue anglaise et française — une disposition datant de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique de 1867 — en deux réseaux de commissions scolaires organisées sur une base linguistique et instauré la maternelle à temps plein.

En 2001, après le départ de Lucien Bouchard, alors premier ministre du Québec, Bernard Landry ne perd pas de temps et récolte tous les appuis. Il se fait couronner chef du parti, puis premier ministre. Pauline Marois rate sa chance une seconde fois. Bernard Landry en fait sa ministre des Finances et vice-première ministre, poste qu’elle occupe jusqu’à la défaite du Parti québécois en 2003.

Jusqu’à son intermède de femme politique à temps plein, elle occupe le poste de porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales à la suite du remaniement du cabinet fantôme du Parti québécois.

Course à la direction du PQ de 2005 modifier

 
Débat des candidats à la direction du Parti québécois en 2005.

En 2004, cherchant à provoquer le destin, Pauline Marois demande ouvertement le départ de Bernard Landry alors chef du Parti québécois[26]. En 2005, ce dernier démissionne après avoir été soumis à un vote de confiance où il obtient 76,2 % des appuis. À la suite de cette démission[27], elle se lance officiellement et sans attendre dans la course à la direction du Parti québécois en . Elle reçoit l’appui de Joseph Facal, Jonathan Valois, Maka Kotto et Marie Malavoy et une vingtaine de députés de son parti et du Bloc québécois, parti souverainiste campé à Ottawa.

En cas de victoire, elle promettait de tenir un référendum dans les six mois à un an après l’élection d’un gouvernement péquiste, à condition qu’il soit gagnant :

« C’est une tâche immense que nous avons à accomplir ensemble, pour préparer le Québec à faire la souveraineté, surtout à la réussir et à gagner le référendum. Il ne s’agit pas de tenir un référendum n’importe quand, demain matin, il s’agit d’en tenir un gagnant[28]. »

Elle reçoit beaucoup d’appuis à l’extérieur du Parti québécois, comme celui de l’ex-présidente de la Fédération des infirmières du Québec, Jennie Skeene, de l’ancienne présidente de la CEQ, Lorraine Pagé, de l’écrivaine Hélène Pedneault et de l’ancienne présidente du Comité exécutif de la ville de Montréal, Léa Cousineau.

La semaine avant l’élection, elle reçoit l’appui de Pierre Dubuc, candidat dans la course. Le 10 novembre, Gilbert Paquette abandonne la course et demande à ses partisans de voter pour Pauline Marois.

Le , elle perd finalement l’élection avec 30,56 %, soit la 2e position[1], avec 32 166 votes, alors que André Boisclair est élu avec une majorité de 53,68 %. Son rêve de devenir première ministre du Québec — et première femme à le devenir — lui échappe encore une fois. Elle accepte le verdict clair et se rallie au nouveau chef. Elle se montre tout de même satisfaite de la campagne électorale, mais avoue être un peu peinée.

Le , sans amertume, Pauline Marois annonce qu’elle quitte la vie politique active[1]. Ce départ précipité cause une certaine surprise puisqu’elle venait tout juste d’accepter d’occuper le poste de critique en matière de Relations internationales. Cependant, depuis janvier, la rumeur courait qu’un départ imminent de la ténor risquait de survenir. Elle se retire après plus de 25 ans de vie publique et politique, non sans peine. Cependant, elle avouera lors de son discours de démission que « le cœur n’y est plus ». Voici une entrevue fait en 2006 par la radio publique.

Cheffe du Parti québécois (2007-2014) modifier

Course à la direction du PQ de 2007 modifier

 
Pauline Marois lors d’une allocution à Rivière-du-Loup en 2009.

À la suite de la démission d’André Boisclair, le , Pauline Marois choisit de se présenter dans une éventuelle course à la direction du Parti québécois, le [29]. Il s’agit de sa troisième tentative pour devenir chef de ce parti.

Le , Pauline Marois déclare officiellement sa candidature[30], soit dix-huit mois après sa défaite lors de la course à la direction du Parti québécois de 2005. Elle veut mettre de côté le projet référendaire et veut modifier son approche d’un futur pays. Elle souhaite changer tout le programme du Parti québécois pour adapter celui-ci aux volontés des Québécois.

Pauline Marois est la seule personne officiellement en lice pour la succession d’André Boisclair. Son seul rival potentiel, Gilles Duceppe, chef du Bloc québécois s’est désisté un jour après avoir annoncé sa candidature, probablement convaincu des conséquences néfastes pour le mouvement souverainiste d’un tel affrontement et percevant peut-être aussi un manque d’appuis suffisants[31],[32]. En effet, Pauline Marois bénéficie d’un très grand nombre de soutiens dès le premier jour de l’annonce de sa candidature, à la fois au sein de la mouvance péquiste et au sein de la population (selon les premiers sondages).

Elle reçoit l’appui du club politique SPQ-Libre[33]. Aussi, elle rallie la quasi-totalité des députés du Parti québécois. Elle fait ensuite une déclaration indiquant qu’elle appuie le dégel des frais de scolarité[34].

Le , Pauline Marois assiste à un souper-bénéfice du Bloc québécois, à Montréal, et Gilles Duceppe profite de l’occasion pour l’assurer de son appui inconditionnel.

Elle devient officiellement chef du Parti québécois, à la fermeture de la période des mises en candidature, le [35],[36],[1], étant la seule personne ayant déposé les signatures requises.

Retour à l'Assemblée nationale modifier

Le , Rosaire Bertrand, du Parti québécois, démissionne comme député de la circonscription de Charlevoix, à la limite est de la grande région de la Capitale-Nationale. La perspective d'une élection partielle est l'occasion pour Pauline Marois de pouvoir accéder à l’Assemblée nationale. Le jour même de la démission de Rosaire Bertrand, Pauline Marois annonce qu’elle est candidate à cette élection du 24 septembre 2007[37].

En , deux jours avant le scrutin, une controverse éclate lorsqu’un journaliste du quotidien The Gazette révèle que Pauline Marois et son conjoint possèdent une résidence située sur des terres anciennement agricoles, jusqu’à leur dézonage, en 1991, et sur des terrains publics expropriés en 1978 et destinés à la prolongation de l’autoroute 440[38].

Le , jour du scrutin, Pauline Marois est élue avec 59,16 % des suffrages, devenant députée de Charlevoix[39],[40],[41],[1]. Son principal adversaire, l’adéquiste Conrad Harvey, obtient quant à lui 37,04 % des voix. L’assermentation de Pauline Marois a lieu le [42].

Chef de l'opposition officielle modifier

 
Pauline Marois de passage à Saguenay en 2011.

Le , Pauline Marois devient, à la suite de l'élection générale du , chef de l’opposition officielle à l'Assemblée nationale[1]. Elle dirige la plus imposante opposition officielle de l'histoire du Québec en nombre de sièges, se composant de 51 députés élus.

Le , lors du XVIe congrès national du Parti québécois, Pauline Marois obtient plus de 93,08 % d’approbations lors du vote de confiance des délégués, un appui un peu plus fort que ceux obtenus dans le passé par Jacques Parizeau et Lucien Bouchard[43].

Première ministre du Québec (2012-2014) modifier

Campagne électorale de 2012 modifier

 
Pauline Marois rencontre des électeurs durant la campagne électorale de 2012.

Pour cette deuxième campagne en tant que chef du Parti québécois, Marois décide de profiter de son avance dans les sondages et de « l'usure et de la corruption » du gouvernement libéral de Jean Charest, au pouvoir depuis 2003, pour aller chercher des votes. La campagne du PQ fut axée sur trois thèmes principaux: « S'affirmer, S'enrichir, S'entraider ». Le grand slogan qu'elle et son parti choisissent fut « À nous de Choisir ». Toutefois, le parti n'a pas promis de référendum sur la souveraineté du Québec, préférant attendre d'être certain d'avoir la majorité des Québécois dans son projet d'indépendance.

Le , la victoire du Parti québécois lors des élections générales lui permet d'accéder à la tête d’un gouvernement minoritaire. Elle devient la première femme première ministre de l'histoire du Québec[1]. Elle fut élue avec 40,65 % des voix, devant la candidate libérale Claire Rémillard.

Attentat du 4 septembre 2012 modifier

Le , pendant que Pauline Marois prononce un discours à l'intérieur de la salle de spectacle Métropolis pour souligner la victoire du Parti québécois lors de l’élection générale, il semblerait qu'un tireur essaye de rentrer par la porte arrière alors que deux fumeurs semblent se trouver dans l'encadrure de ladite porte, gênant son passage. Il fait feu et tue Denis Blanchette, 48 ans, technicien du Métropolis et blesse grièvement une autre personne, Dave Courage. Le tireur s'appelle Richard Henry Bain, un anglophone résidant à Mont-Tremblant, qui a perpétré son attaque à l’aide d’une carabine semi-automatique[44] et d’un pistolet. Il apparaît que sa cible prioritaire était la nouvelle première ministre. Son arme s'est enrayée ne permettant pas à l’assassin de décharger toutes ses balles. Selon les informations de la Sûreté du Québec (SQ), les armes étaient enregistrées légalement. Juste avant l'attentat, un incendie d'origine criminelle se déclarait à l'arrière du Métropolis et fut maîtrisé.

À la suite des coups de feu entendus à proximité de l'entrée des artistes, deux gardes du corps de la Sûreté du Québec ont alors entraîné Pauline Marois dans les coulisses du Métropolis, interrompant son discours, transmis en direct à la télévision. La nouvelle première ministre élue est, quelques minutes plus tard, revenue terminer son allocution et demander aux partisans de quitter la salle calmement.

Pendant son arrestation, Richard Bain a causé un grand émoi en criant, devant les caméras et toujours en direct, « Les Anglais sont arrivés » ou « Les Anglais se réveillent ».

Le ont eu lieu les obsèques civiles de Denis Blanchette, auxquelles assistèrent Pauline Marois et quelques autres personnalités politiques.

Première ministre modifier

 
Pauline Marois en 2013.

Élue à la tête d'un gouvernement minoritaire lors des élections générales québécoises de 2012[1], Pauline Marois prend deux semaines pour former son conseil des ministres. Dès la première réunion du cabinet, le nouveau gouvernement affiche ses couleurs en annulant plusieurs mesures du gouvernement libéral sortant : suspension de la plupart des articles de la Loi 78, annulation d'un prêt à la mine Jeffrey, une mine d'amiante à Asbestos (Val-des-Sources) et déclassement de la centrale nucléaire de Gentilly-2.

Pauline Marois convoque l'Assemblée nationale le mois suivant pour adopter des projets de loi sur l'adjudication des contrats publics et la réforme du financement des partis politiques. Le premier budget de son ministre des Finances et de l'Économie, Nicolas Marceau est déposé en novembre. Il comprend des assouplissements à la taxe santé pour la rendre plus progressive, une réduction de l'augmentation prévue du bloc d'électricité patrimonial d'Hydro-Québec et un retour à l'équilibre budgétaire à compter de l'année fiscale 2013-2014. Malgré les protestations des partis d'opposition, le budget est adopté par une courte majorité. Parmi les principales mesures effectives mises en place par le gouvernement de Pauline Marois, on peut citer :

  • l'adoption d'une loi prévoyant des élections à date fixe au Québec
  • l'instauration de la maternelle à 4 ans dans des zones de pauvreté afin de lutter contre le décrochage scolaire
  • investissement récurrent de 15 millions de dollars pour les soins palliatifs dont 11 millions pour les soins à domicile, le reste aux CHSLD et centres d’hébergement
  • montant aux petites créances passant de 7 000 $ à 15 000 $)

Le le Réseau TVA a diffusé un documentaire appelé La Première[45],[46]. Le documentaire parle de la première femme élue première ministre du Québec, la soirée électorale du Parti québécois, et l'attentat du Métropolis[47], qui ont tous eu lieu le . On y voit aussi une partie du travail de la première ministre.

Plusieurs analystes de la scène politique québécoise évaluent que le gouvernement minoritaire du Parti québécois a connu deux grandes étapes. Après une première année difficile, marquée par une certaine incohérence de l'action gouvernementale qui a augmenté le taux d'insatisfaction à son égard, ils notent une amélioration de la perception de l'électorat à compter du milieu de l'année 2013. L'action décisive de la première ministre Marois dans les jours qui ont suivi l'accident ferroviaire de Lac-Mégantic[48], en , marque le début d'un recentrage de l'action du gouvernement[49].

Le politologue Jean-Herman Guay note que ce changement d'approche s'accompagne d'un virage vers le centre de l'échiquier politique, marqué par deux budgets où dominent le contrôle serré des dépenses et certaines hausses de tarifs. La reprise en main du gouvernement péquiste s'est également manifestée à l'automne 2013 avec le débat sur la charte de la laïcité, où la position du parti gouvernemental lui a permis de reprendre le contrôle du jeu politique: « il a coincé la CAQ, qui propose une position de compromis, et déstabilisé le PLQ, visiblement mal préparé à un débat aussi énergique », évalue le journaliste politique Alec Castonguay, dans un texte publié au début de la campagne électorale[49].

Élections de 2014 modifier

Défait de façon décisive lors des élections générales du 7 avril 2014[1], le Parti québécois devient l'opposition officielle face au Gouvernement Philippe Couillard. Battue dans sa circonscription de Charlevoix–Côte-de-Beaupré par une candidate du parti Libéral, Caroline Simard, qui se présentait pour la première fois, Pauline Marois démissionne en tant que chef du Parti québécois le soir même des élections.

Elle remet sa démission, en tant que première ministre, et celle de son gouvernement au lieutenant-gouverneur le .

Après la politique modifier

Le , au Capitole de Québec, lors de la 25e édition du Gala Forces AVENIR, Pauline Marois est nommée à la présidence[50] du conseil d'administration de la Fondation Forces AVENIR.

Fonds d'archives modifier

Le fonds d'archives de Pauline Marois (P978)[51] est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Distinctions honorifiques modifier

Ordres, médailles et prix modifier

Doctorats honorifiques modifier

Résultats électoraux modifier

Résultats électoraux de Pauline Marois modifier

Élection générale québécoise de 1981 dans La Peltrie [53]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Pauline Marois Parti québécois 17 975 57,3 % 5 337
     Jean-Guy Carignan Libéral 12 638 40,3 % -
     Laval Tardif Union nationale 749 2,4 % -
Total 31 362 100 %  
Élection générale québécoise de 1985 dans La Peltrie [54]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Lawrence Cannon Libéral 19 819 55,9 % 6 357
     Pauline Marois (sortante) Parti québécois 13 462 38 % -
     Denis Jeffrey NPD Québec 1 968 5,6 % -
     Giles Bertrand Socialisme chrétien 189 0,5 % -
Total 35 438 100 %  
Élection partielle québécoise de 1988 dans Anjou [55]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     René Serge Larouche Libéral 10 806 50,1 % 1 143
     Pauline Marois Parti québécois 9 663 44,8 % -
     Roland Morin NPD Québec 460 2,1 % -
     Michel Le Brun Union nationale 250 1,2 % -
     Patrice Fortin Parti J'en arrache 154 0,7 % -
     Gilles Rhéaume Parti indépendantiste (2008) 136 0,6 % -
     Jolly Taylor Indépendant 48 0,2 % -
     Nicole Tousignant Belle province 37 0,2 % -
     Henri-Paul Germain Sans désignation 21 0,1 % -
Total 21 575 100 %  
Élection générale québécoise de 1989 dans Taillon [56]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Pauline Marois Parti québécois 18 983 55,9 % 6 421
     Rodrigue Dubé Libéral 12 562 37 % -
     Richard Briggs Vert 1 362 4 % -
     Marc Vachon NPD Québec 508 1,5 % -
     Marie-Claire Ferland Travailleurs 302 0,9 % -
     Erich Laforest Parti indépendantiste (2008) 232 0,7 % -
Total 33 949 100 %  
Élection générale québécoise de 1994 dans Taillon [57]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Pauline Marois (sortante) Parti québécois 23 315 61 % 9 994
     Philippe Angers Libéral 13 321 34,8 % -
     René-William Roy Loi naturelle 844 2,2 % -
     Réal Pineault Souveraineté du Québec 746 2 % -
Total 38 226 100 %  
Élection générale québécoise de 1998 dans Taillon [58]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Pauline Marois (sortante) Parti québécois 21 154 53 % 8 782
     Nicole Bourget Laramée Libéral 12 372 31 % -
     Manon Bezeau Action démocratique 5 877 14,7 % -
     Pascal Durand Démocratie socialiste 345 0,9 % -
     Monique Murray Parti innovateur 147 0,4 % -
Total 39 895 100 %  
Élection générale québécoise de 2003 dans Taillon [59]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Pauline Marois (sortante) Parti québécois 17 603 45,8 % 4 483
     Annie Evrard Libéral 13 120 34,2 % -
     Karine Simard Action démocratique 6 353 16,5 % -
     David Fiset Bloc pot 556 1,4 % -
     Gabriel Landry UFP 545 1,4 % -
     Xavier Rochon Indépendant 216 0,6 % -
Total 38 393 100 %  
Élection partielle québécoise de 2007 dans Charlevoix [60]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Pauline Marois Parti québécois 11 400 59,2 % 4 275
     Conrad Harvey Action démocratique 7 125 37 % -
     David Turcotte Vert 403 2,1 % -
     Paul Biron Démocratie chrétienne 135 0,7 % -
     Claude Gagnon Indépendant 77 0,4 % -
     Daniel Laforest Indépendant 64 0,3 % -
     François Robert Lemire Républicain 52 0,3 % -
Total 19 256 100 %  
Élection générale québécoise de 2008 dans Charlevoix [61]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Pauline Marois (sortante) Parti québécois 10 510 52,2 % 4 269
     Jean Luc Simard Libéral 6 241 31 % -
     Mark Cardwell Action démocratique 2 560 12,7 % -
     André Jacob Québec solidaire 343 1,7 % -
     David Turcotte Vert 325 1,6 % -
     Jean-Michel Harvey Sans désignation 150 0,7 % -
Total 20 129 100 %  
Élection générale québécoise de 2012 dans Charlevoix–Côte-de-Beaupré [62]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Pauline Marois Parti québécois 15 472 40,6 % 5 171
     Claire Rémillard Libéral 10 301 27,1 % -
     Ian Latrémouille Coalition avenir 10 203 26,8 % -
     André Jacob Québec solidaire 1 227 3,2 % -
     Pierre Tremblay Option nationale 619 1,6 % -
     Daniel Laforest Coalition constituante 243 0,6 % -
Total 38 065 100 %  
Élection générale québécoise de 2014 dans Charlevoix–Côte-de-Beaupré [63]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Caroline Simard Libéral 13 083 35,2 % 882
     Pauline Marois (sortante) Parti québécois 12 201 32,9 % -
     Ian Latrémouille Coalition avenir 9 682 26,1 % -
     Jean-Yves Bernard Québec solidaire 1 539 4,1 % -
     Chantal Mélançon Conservateur 332 0,9 % -
     François Thériault Option nationale 287 0,8 % -
Total 37 124 100 %  

Résultats électoraux du Parti québécois sous Marois modifier

élections précédentes • Résultats des élections générales de 2012 [64]élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
2008 Élus Nb % +/-
     Parti québécois Pauline Marois 125 51 54 1 393 703 31,9 % -3,2
     Libéral Jean Charest 125 66 50 1 360 968 31,2 % -10,9
     Coalition avenir François Legault 125 0 19 1 180 235 27,1 % -
     Québec solidaire Françoise David et Amir Khadir 124 1 2 263 111 6 % +2,3
     Option nationale Jean-Martin Aussant 120 0
-
82 539 1,9 % -
     Vert Claude Sabourin 66
-
-
43 394 1 % -1,1
     Conservateur Luc Harvey 27
-
-
7 654 0,2 % -
     Coalition constituante Marc Fafard 29
-
-
5 197 0,1 % -
     Parti nul Renaud Blais 10
-
-
2 743 0,1 % -
     Équipe autonomiste Guy Boivin 17
-
-
2 182 0,1 % -
     Union citoyenne Alexis St-Gelais 20
-
-
2 089 0 % -
     Classe moyenne Jean Lavoie 7
-
-
2 053 0 % -
     Marxiste-léniniste Pierre Chénier 25
-
-
1 969 0 % -0
     Parti indépendantiste (2008) Michel Lepage 10
-
-
1 244 0 % -0,1
     Unité nationale Paul Biron 12
-
-
1 227 0 % -
     Bloc pot Hugô St-Onge 2
-
-
420 0 % -
     Révolution démocratique Robert Genesse 1
-
-
256 0 % -
     Parti équitable Yvan Rodrigue 1
-
-
126 0 % -
     Indépendant 46
-
-
11 578 0,3 % +0,1
     Action démocratique 0 7
-
0 0 % -
Total 892 125 125 4 362 688 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 74,6 % et 53 749 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 5 919 778 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.
élections précédentes • Résultats des élections générales de 2014 [65]élections suivantes
Partis Chef Candidats Sièges Voix
2012 Élus Nb % +/-
     Libéral Philippe Couillard 125 50 70 1 757 071 41,5 % +10,3 %
     Parti québécois Pauline Marois 124 54 30 1 074 120 25,4 % -6,6 %
     Coalition avenir François Legault 122 19 22 975 607 23,1 % -4,0 %
     Québec solidaire Françoise David et Andrés Fontecilla[réf. nécessaire] 124 2 3 323 124 7,6 % +1,6 %
     Option nationale Sol Zanetti 116
-
-
30 697 0,7 % -1,2 %
     Vert Alex Tyrrell 44
-
-
23 163 0,5 % -0,4 %
     Conservateur Adrien Pouliot 59
-
-
16 429 0,4 % +0,2 %
     Parti nul Renaud Blais 24
-
-
7 539 0,2 % +0,1 %
     Bloc pot Hugô St-Onge 14
-
-
2 690 0,1 % +0,1%
     Marxiste-léniniste Pierre Chénier 24
-
-
2 016 0 % +0,0 %
     Parti équitable Patricia Domingos 5
-
-
1 645 0 % +0,04 %
     Parti des sans parti Frank Malenfant 5
-
-
1 291 0 % -0,1 %
     Mon pays le Québec Claude Dupré 6
-
-
521 0 % -
     Équipe autonomiste Guy Boivin 5
-
-
400 0 % -0,04 %
     Unité nationale Paul Biron 3
-
-
241 0 % -0,02 %
     Révolution démocratique Robert Genesse 1
-
-
163 0 % +0,0 %
     Parti indépendantiste (2008) Michel Lepage 1
-
-
126 0 % -0,03 %
     Union citoyenne Marc-André Lacroix 1
-
-
58 0 % -0,05 %
     Indépendant 10
-
-
15 361 0,4 % +0,1 %
Total 813 125 125 4 232 262 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 71,4 % et 62 793 bulletins ont été rejetés.
Il y avait 6 012 440 personnes inscrites sur la liste électorale pour l'élection.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Prononciation en français québécois retranscrite selon la norme API.
  2. Condition féminine ; Main-d’œuvre et Sécurité du revenu ; Revenu ; Éducation ; Famille et Enfance ; Santé et Services sociaux ; Finances (deux fois, incluant fusion avec Économie et Recherche) ; Recherche, Science et Technologie ; Industrie et Commerce. À cela s'ajoutent les quatre postes de vice-trésorière, trésorière, vice-première ministre et Première ministre. On dit alors 14 ou 13 postes ministériels selon que Finances est compté deux fois ou non.

Références modifier

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  3. Marois 2008, p. 13.
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  8. Marois 2008, p. 24.
  9. Marois 2008, p. 26.
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  19. Duchesne 2002, p. 493-502.
  20. Le sondeur du Parti québécois, Michel Lepage, a interrogé les militants péquistes sur leur préférence en juin 1985. Pierre Marc Johnson se classait au premier rang avec 67 % des appuis, suivi de Bernard Landry avec 14 %. Pauline Marois arrivait loin en troisième place avec seulement 4,2 % des appuis. (Godin 2005, p. 494).
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  63. http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/resultatselec/c1.html
  64. « Résultats officiels par parti politique pour l'ensemble des circonscriptions »,
    Directeur général des élections du Québec, (consulté le )
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  65. « Sommaire provincial », Directeur général des élections, (consulté le )

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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