Paul Tournon

architecte français

Paul Tournon
Image illustrative de l'article Paul Tournon
Paul Tournon, en compagnie de son épouse Élisabeth, de leurs deux filles (Florence et Marion), et de son beau-père Édouard Branly vers 1930.
Présentation
Nom de naissance Paul Alphonse Antoine Alexandre
Naissance
Marseille
Décès (à 83 ans)
5e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Activités Architecte de la Banque de France
Architecte des bâtiments civils et palais nationaux
Enseignant à l'ENSBA
Formation École nationale supérieure des beaux-arts, atelier Scellier de Gisors
Œuvre
Réalisations Église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus d'Élisabethville
Église du Saint-Esprit (Paris)
Église Notre-Dame-des-Missions d'Épinay-sur-Seine
Cathédrale du Sacré-Cœur de Casablanca
Distinctions Second grand prix de Rome (1911)
Membre de l'Académie des beaux-arts (1942)
Entourage familial
Famille Édouard Branly (beau-père)

Paul Tournon, né à Marseille le et mort à Paris le [1], est un architecte français.

Biographie modifier

Entré à l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1902 au sein de l'atelier de Louis Henri Georges Scellier de Gisors, il en sort avec le second grand prix de Rome en 1911 (Un monument à la gloire de l’indépendance d’un grand pays) et son diplôme d'architecte en 1912. Il crée son agence en 1914 et participe aux concours de plusieurs monuments aux morts après la guerre. Il est chargé de la reconstruction de la ville de Compiègne. Il participe à plusieurs expositions dans les années 1920-1930.

Il se rend célèbre pour la réalisation d'une douzaine d'édifices religieux en béton armé, en France et au Maroc dont l'Église Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus à Élisabethville (Yvelines) et l'église du Saint-Esprit à Paris. À l'occasion de ces projets, il collabore avec des artistes qui participent à ce renouveau de l'art religieux : les verriers Marguerite Huré, Louis Barillet, Jacques Le Chevallier, le ferronnier Raymond Subes, les peintres Marcel Imbs et Maurice Denis.

Il répond par ailleurs à une commande publique considérable au cours de sa carrière. Il est nommé architecte de la Banque de France en 1940 et architecte des bâtiments civils et palais nationaux pour plusieurs monuments. Il est professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts à partir de 1925 puis en devient le directeur en 1942, ainsi que le directeur de l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Il est élu président de la Société centrale des architectes de 1945 à 1948.

Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts au fauteuil de Gustave Umbdenstock en 1942.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (10e division)[2]. Ses archives et celles de sa fille Marion, également architecte, sont conservées aux Archives nationales sous la cote 377 AP[3]

Il était le gendre d'Édouard Branly, le mari d'Élisabeth Branly (1889-1972), artiste peintre, et le père de deux filles, Florence Tournon-Branly (1923-1981), auteur de vitraux, et Marion Tournon-Branly (1924-2016), architecte.

Principales réalisations modifier

 
résidence de la rue Lhomond, vue perspective de la façade et du mur pignon, Archives nationales, 377 AP 236.

Bibliographie modifier

  • Giorgio Pigafetta et Antonella Mastrorilli, Paul Tournon architecte : Le moderniste sage, Sprimont, Mardaga, , 197 p. (ISBN 2-87009-842-1, lire en ligne)
  • Gérard Monnier (dir), L'architecture moderne en France, t. 1 1889-1940, Picard, , p. 192 et 255-256
  • Archives nationales, Le Don de l'architecture. Paul Tournon, Marion Tournon-Branly, Fontainebleau, 2013 (livret d'exposition)

Notes et références modifier

Liens externes modifier

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