Paul Pageot des Noutières

administrateur colonial français
Paul Pageot des Noutières
Fonction
Gouverneur du Sénégal
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Grade militaire
Commissaire général (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Paul Pageot des Noutières[1], né le au Cap-Français (Haïti)[2] et mort le à Marseille[3], est un haut-fonctionnaire de la Marine et administrateur colonial français.

Biographie modifier

Il fait carrière au sein du Commissariat de la Marine. Entré dans cette administration en qualité de commis de marine le [4], il devient élève commissaire en 1828[5]. Il est ensuite successivement promu sous-commissaire le puis commissaire de la Marine le . Il est élevé au grade de commissaire général de la Marine de 2e classe le puis accède au rang de commissaire général 1re classe le [4].

Chef du service de l'ordonnateur de la Martinique en 1826, puis chef du secrétariat du gouverneur de cette île en 1830[5], il est toujours en poste à la Martinique en 1833[6]. Commissaire aux revues à la Guadeloupe en 1834[5], il y est encore en fonction en 1837[7].

Paul Pageot des Noutières exerce la fonction d’ordonnateur de la Marine dans la colonie du Sénégal du au [8]. Il y propose une réorganisation du commerce de la gomme arabique, alors en crise, en soumettant au ministre de la Marine un plan d'association entre négociants métropolitains et des traitants indigènes en 1841. Ce texte sert de base à un nouveau règlement promulgué par une ordonnance royale du [9]. Rentré en semestre en métropole, il est rappelé au Sénégal pour assurer l'intérim au poste de gouverneur de la colonie entre le départ du gouverneur Montagniès de La Roque le et l'arrivée du titulaire suivant du poste, le capitaine de corvette Édouard Bouët-Willaumez, le . Pageot des Noutières marque son passage dans cette suppléance par deux événements. Il signale en l'abrogation par l'Almany du Fouta d'un traité conclu avec la France l'année précédente. Mais par ailleurs, il signe le un traité avec le Roi des Maures Trarzas accordant à la France la concession du comptoir de Merinaghen et son immunité contre toute exaction, moyennant le versement d'une redevance annuelle[10].

Nommé inspecteur de la Marine à la Martinique en 1843[5], Pageot des Noutières y exerce la fonction de contrôleur colonial en 1845[11]. Il rentre ensuite définitivement en métropole, où il sert successivement en qualité de chef du service de la Marine à Dunkerque en 1848, chef d'administration à Rochefort en 1849[5], et commissaire général de la Marine à Rochefort en 1850[12]. Il devient chef d'administration à Toulon en 1853, est de retour à Rochefort en 1855[4] puis passe chef du Service de la Marine à Bordeaux en 1856[5]. Il y est encore en 1860[13]. Son dernier poste est derechef celui de commissaire général de la Marine à Rochefort en 1864[14]. Paul Pageot des Noutières est admis à la retraite par décret impérial du [15].

Après avoir quitté le service actif, il est nommé commissaire spécial du gouvernement près la Compagnie des docks et entrepôts de Marseille par arrêté du ministre du Commerce et des travaux publics Louis Henri Armand Behic[16]. Il exerce toujours cette activité en 1874[17].

Le commissaire général Pageot des Noutières avait par ailleurs été promu commandeur de la Légion d'honneur par décret du [2].

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. Patronyme parfois orthographié Pageot-Desnoutières.
  2. a et b « Cote LH/2033/41 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  3. Archives des Bouches-du-Rhône, état-civil numérisé de Marseille, acte de décès no 13 du second registre de l'année 1879.
  4. a b et c Annuaire de la Marine et des colonies, 1855, p.212-213.
  5. a b c d e et f Christian Schefer, Instructions générales données de 1763 à 1870 aux gouverneurs et ordonnateurs des établissements français en Afrique Occidentale, Tome II : 1831-1870, p. 668.
  6. Annales maritimes et coloniales, 1833, partie officielle, p.110.
  7. Annales maritimes et coloniales, 1837, partie officielle, p.80.
  8. Annuaire du Sénégal et dépendances pour l’année 1869, Saint-Louis (Sénégal), 1869, p.63.
  9. Georges Hardy, La mise en valeur du Sénégal de 1817 à 1854, Paris, Emile Larose, 1921, p.269-271.
  10. Paul Marty, L'Émirat des Trarzas, Paris, éditions Ernest Leroux, 1919, p.109 et pp.440-441.
  11. Annales maritimes et coloniales, 1845, partie officielle, p.466.
  12. Enquête parlementaire sur la situation et l'organisation des services de la Marine militaire, tome 2, Paris, Imprimerie Nationale, 1851, p.350.
  13. Annuaire de la Marine, 1860, p.419.
  14. Annuaire de la Marine et des colonies, 1864, p.536.
  15. Bulletin des lois de la République Française, volume 24, deuxième semestre 1864, p.148, décret no 16.778.
  16. Le Courrier du Gard, numéro du , p.2.
  17. Indicateur marseillais, guide du commerce, annuaire des Bouches-du-Rhône, 1874, Marseille, 1873, p.107. Paul Pageot des Noutières a alors son bureau dans l'hôtel de la direction de l'entreprise, sis place de la Joliette.