Patrick Bloche

personnalité politique française

Patrick Bloche
Illustration.
Patrick Bloche en 2008.
Fonctions
Adjoint à la maire de Paris[1]
En fonction depuis le
(6 ans, 5 mois et 7 jours)
Élection
Réélection
Maire Anne Hidalgo
Prédécesseur Alexandra Cordebard (Éducation)
Dominique Versini (Famille)
Conseiller de Paris
En fonction depuis le
(28 ans, 8 mois et 24 jours)
Élection
Réélection 18 mars 2001
9 mars 2008
30 mars 2014
28 juin 2020
Circonscription 11e arrondissement
Maire Jean Tiberi
Bertrand Delanoë
Anne Hidalgo
Député français

(20 ans et 8 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 7e de Paris
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1997-2007)
SRC (2007-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Alain Devaquet
Successeur Pacôme Rupin
Président de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation de l'Assemblée nationale

(4 ans, 11 mois et 23 jours)
Législature XIVe (Cinquième République)
Prédécesseur Michèle Tabarot
Successeur Bruno Studer
Maire du 11e arrondissement de Paris

(6 ans et 15 jours)
Élection 9 mars 2008
Prédécesseur Georges Sarre
Successeur François Vauglin
Président du groupe PS au Conseil de Paris

(6 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection
Prédécesseur Bertrand Delanoë
Successeur Jean-Pierre Caffet
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (Seine)
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste
Profession Directeur commercial

Patrick Bloche, né le à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un homme politique français.

Il fait ses études à l'Institut d’Études Politiques de Paris et à l'Université Paris X-Nanterre: Maîtrise de droit public, D.E.A. en droit social[2].

Membre du Parti socialiste, il est conseiller de Paris depuis 1995, député de l'ancienne et de la nouvelle septième circonscription de Paris de 1997 à 2017 et maire du 11e arrondissement de Paris de 2008 à 2014. Depuis 2017, il est adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo.

Carrière politique modifier

Engagement politique modifier

Adhérent du Parti socialiste depuis 1972, Patrick Bloche, d'abord proche de Georges Sarre et de Jean-Pierre Chevènement, est jusqu'en 1991 membre du CERES, puis de Socialisme et République.

De 1983 à 1995, il est secrétaire de la section PS du 11e arrondissement.

En , soutenu par Daniel Vaillant et Bertrand Delanoë (président du groupe socialiste au Conseil de Paris), il est élu, dès le 1er tour, avec plus de 61 % des voix des adhérents au poste de premier secrétaire de la fédération PS de Paris où il succède à Jean-Marie Le Guen, démissionnaire depuis le [3]. Sitôt élu, il a la charge d'organiser la primaire de désignation du candidat socialiste à la Mairie de Paris, dans la perspective des élections municipales de mars 2001, visant à départager Bertrand Delanoë et Jack Lang. Il occupe cette fonction jusqu'en .

De 2003 à 2018, Patrick Bloche est membre du Bureau national du PS. Il est secrétaire national aux médias de 2008 à 2012.

Député et maire modifier

Patrick Bloche est élu député PS en 1997, à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac, dans la 7e circonscription de Paris (parties du 11e arrondissement et du 12e arrondissement auxquelles sera ajouté le 4e arrondissement en 2012).

Dès 1997, il crée à l'Assemblée nationale, avec Patrice Martin-Lalande et André Santini, le groupe d'études sur Internet, les technologies de l'information et de la communication et le commerce électronique, qu'il co-préside jusqu'en 2012.

En 1998-1999, il est rapporteur de la proposition de loi créant le PACS dont il est le coauteur avec Jean-Pierre Michel. Elle sera adoptée le . Vingt ans après, il écrira avec Jean-Pierre Michel et Denis Quinqueton L'incroyable histoire du PACS pour faire le récit de ce long et rude combat pour l'égalité des droits qui a permis la reconnaissance des couples de même sexe dans le Code civil.

Parlementaire en mission auprès de Catherine Trautmann et d'Hubert Védrine, Patrick Bloche remet le au Premier ministre Lionel Jospin un rapport intitulé « Le désir de France: la présence internationale de la France et la francophonie dans la société de l'information ». C'est le premier rapport consacré aux enjeux des contenus sur Internet alors que seulement 2,4% des foyers français sont connectés.

En mars 2001, il succède à Bertrand Delanoë, élu maire de Paris, à la présidence du groupe socialiste et radical de gauche au Conseil de Paris.

Réélu en 2002 avec 57,74% des suffrages, Patrick Bloche prend l'initiative, l'année suivante, d'une modification de la loi de 1881 sur la liberté de la presse afin de pénaliser les propos ou écrits à caractère discriminatoire en raison de l'orientation sexuelle, qui sera votée en 2004. C'est sur cette disposition que l'on s'appuie aujourd'hui quand on est victime d'homophobie, notamment sur les réseaux sociaux.

Il participe, le , aux côtés notamment d'Étienne Pinte, de Jack Ralite et de Noël Mamère, à la création du Comité de suivi des intermittents créé pour préserver le régime spécifique d'assurance chômage des artistes et des techniciens du spectacle vivant, du cinéma et de l'audiovisuel alors menacé.

En 2005-2006, il est président de la Mission d'information parlementaire sur la famille et les droits des enfants dont Valérie Pécresse est la rapporteure.

Il présente, le , la première proposition de loi ouvrant le mariage et l'adoption à tous les couples qu'il a rédigée au nom du groupe socialiste de l'Assemblée nationale.

Il est réélu, pour son troisième mandat, en avec 62,44 % des suffrages.

Directeur de campagne de Bertrand Delanoë pour sa réélection aux élections municipales de 2008, Patrick Bloche est lui-même tête de liste dans le 11e arrondissement. Il l'emporte dès le 1er tour avec 55,06% des suffrages et est élu maire de l'arrondissement le .

En 2009, il s'oppose au projet de Loi Hadopi défendant la licence globale comme alternative. La même année, il prend à partie Frédéric Mitterrand alors que celui-ci soutient le cinéaste Roman Polanski, puis lors de la parution de son livre La Mauvaise Vie qu'il présente comme des écrits « insupportables »[4]. Il l'accuse par son récit de ramener « les homos 10 ans en arrière »[5].

Le , il défend vainement comme rapporteur une proposition de loi ouvrant le mariage à tous les couples alors que l'Assemblée nationale est majoritairement de droite.

Le , il intègre l'équipe de campagne de Martine Aubry pour la préparation de la campagne des primaires socialistes[6]. Il est responsable, aux côtés de Sandrine Bonnaire, des sujets Culture-Médias.

Le , il est réélu député avec 67,57% des suffrages.

À partir du , il préside la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation de l'Assemblée nationale.

En juillet 2012, cette commission le désigne pour siéger au sein du conseil d'administration de France Télévisions[7].

En janvier 2014, il est l'auteur et le rapporteur d'une proposition de loi qui, une fois adoptée par le Parlement, deviendra la loi du harmonisant les taux de la taxe sur la valeur ajoutée applicables à la presse imprimée et à la presse en ligne.

En mars 2014, dans le cadre de la règle du non-cumul de mandats[8], Patrick Bloche fait le choix de ne pas se représenter au mandat de maire du 11e arrondissement de Paris.

Le , il présente son rapport « Pour une création architecturale désirée et libérée »[9].

En 2015, il est rapporteur de la loi relative au deuxième dividende numérique et à la poursuite de la modernisation de la TNT[10].

En 2015-2016, il est rapporteur de la loi LCAP relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine[11].

Le , il fait partie des 92 députés socialistes qui votent contre l'article 2 du projet de loi constitutionnelle « de protection de la nation »[12] introduisant dans la Constitution une extension de la déchéance de la nationalité française aux binationaux nés français[13].

En 2016, il fait adopter la proposition de loi « Liberté, indépendance et pluralisme des médias » devenue loi Bloche. Elle vise à renforcer la protection des journalistes à l'égard des pressions dont ils peuvent faire l'objet de la part des actionnaires et des annonceurs[14].

Le , il fait voter par l'Assemblée nationale une proposition de résolution proclamant la réhabilitation des victimes de la répression de la Commune de Paris de 1871.

Depuis le , Patrick Bloche est adjoint à la Maire de Paris chargé de l'éducation, de la petite enfance, des familles, des nouveaux apprentissages, chargé du Conseil de Paris.

Depuis le , il est conseiller du 11e arrondissement délégué à l'urbanisme.

Patrick Bloche préside la Maison des Métallos depuis 2008, la Commission professionnelle des kiosquiers depuis 2014 et le Pavillon de l'Arsenal depuis 2020. Il est également président de la Carel-Mutuelle depuis 2014.

Élu en avril 2019, Patrick Bloche est installé comme membre associé de l'Académie d'architecture, le .

Primaire de gauche modifier

Il est le directeur de campagne de Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017[15].

Après la victoire de Benoît Hamon à la primaire citoyenne de 2017, il est nommé responsable thématique « Culture-Médias » avec Frédéric Hocquard de sa campagne présidentielle[16],[17].

Domaine diplomatique modifier

Soutenant la lutte pour la liberté du peuple tibétain[18], il est vice-président, de 2002 à 2017, du groupe d'études sur la question du Tibet de l'Assemblée nationale, groupe présidé par Lionnel Luca[19]. En 2005, il fait partie de la première délégation de députés français à se rendre à Dharamsala en Inde, siège du gouvernement tibétain en exil. Ce sera sa première rencontre avec le 14e dalaï-lama. Au Conseil de Paris en 2008, il se mobilise pour que le dalaï-lama soit fait citoyen d'honneur de la Ville de Paris. Comme maire, il prend l'initiative en 2010 de faire voter par le Conseil d'arrondissement le parrainage par le 11e arrondissement de Lhassa, capitale du Tibet.

À l'Assemblée nationale comme au Parti socialiste, sur le fondement du "ni ingérence ni indifférence", Patrick Bloche a contribué au renforcement des liens d'amitié historiques entre la France et le Québec mais aussi entre le PS et le Parti québécois avec le soutien actif de Louise Beaudoin, Marie Malavoy et Alexandre Cloutier.

À l'Assemblée nationale, il est président des groupes d'amitié France-Égypte de 1998 à 2002, puis France-Croatie de 2002 à 2017.

En , au moment où la France doit se prononcer sur l'admission de la Palestine à l'ONU, Patrick Bloche cosigne avec 110 parlementaires[20] une « lettre à Nicolas Sarkozy » qui s'oppose à la reconnaissance unilatérale d'un État palestinien. Il souhaite par contre une solution à deux États, comme le montre sa signature, en 2014, de la proposition de loi invitant « la France à reconnaître l’État de Palestine, aux côtés de l’État d’Israël »[21].

Synthèse des fonctions et mandats modifier

Au Conseil de Paris modifier

À l’Assemblée nationale modifier

Autres modifier

Décorations modifier

Ouvrages modifier

Notes et références modifier

  1. Chargé de toutes les questions relatives à l'Éducation, à la Petite enfance et aux Familles. Portefeuille de l'organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris ajouté le et des Nouveaux apprentissages ajouté le .
  2. « Me connaître : Patrick Bloche » (consulté le )
  3. La démission de Jean-Marie Le Guen était due à son implication dans l'affaire de la MNEF pour laquelle il a ensuite obtenu un non-lieu.
  4. La polémique enfle autour du livre de Mitterrand, lefigaro.fr, 8 octobre 2009
  5. Les pénibles leçons de l'affaire Mitterrand, Jean-Marie Colombani, slate.fr, 11 octobre 2009
  6. L'équipe de campagne de Martine Aubry
  7. Patrick Bloche entre au conseil d'administration de France Télévisions, Le Point, 25 juillet 2012.
  8. Aux habitant(e)s du 11e arrondissement, blog personnel de Patrick Bloche, 7 avril 2014.
  9. « no 2070 – Rapport d'information de M. Patrick Bloche déposé en application de l'article 145 du règlement, par la commission des affaires culturelles et de l'éducation sur la création architecturale », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  10. « Assemblée nationale - Culture : deuxième dividende numérique et télévision numérique terrestre », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  11. « Assemblée nationale - Culture : liberté de la création, architecture et patrimoine », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  12. « no 3381 – Projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  13. Etienne Baldit, « 92 députés socialistes ont voté contre la déchéance de nationalité, adoptée de justesse à l'Assemblée - Le Lab Europe 1 », sur Le Lab,
  14. « Texte adopté n° 820 - Proposition de loi, adoptée, par l'Assemblée nationale, dans les conditions prévues à l'article 45, alinéa 4, de la Constitution, visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  15. « Primaire à gauche. Peillon détaille son organigramme de campagne », ouest-france.fr, 23 décembre 2016.
  16. Marie-Pierre Haddad , « Présidentielle 2017 : ce que traduit le nouvel organigramme de l'équipe de Hamon », rtl.fr, 26 février 2017.
  17. Organigramme de campagne de Benoît Hamon
  18. Le premier ministre tibétain du gouvernement en exil, Lobsang Sangay en visite à Paris, est venu à notre rencontre., 26 novembre 2011
  19. Groupe d'études sur le problème du Tibet
  20. texte de l'appel et liste des parlementaires signataires in JDD du 19/09/2011 [1]
  21. « no 2387 – Proposition de résolution de M. Bruno Le Roux portant sur la reconnaissance de l'Etat de Palestine », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  22. Arrêté du 08 mars 2018 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres
  23. a et b « Remise de décoration par le Président de la République de Croatie : Patrick… », sur patrickbloche.org (consulté le ).

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