Paspébiac (ville)

ville du Québec (Canada)


Paspébiac est une ville du Québec, située dans la municipalité régionale de comté de Bonaventure, dans la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. La municipalité est membre de la Fédération des Villages-relais du Québec.

Paspébiac
Paspébiac (ville)
Site historique du Banc de Pêche de Paspébiac
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Subdivision régionale Bonaventure
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Marc Loisel
2021-2025
Code postal G0C 2K0
Constitution
Démographie
Gentilé Paspéya
Population 3 033 hab. ()
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 02′ 00″ nord, 65° 15′ 00″ ouest
Superficie 9 496 ha = 94,96 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire UTC−05:00
Code géographique 2405032
Localisation
Carte
Dans la MRC : Bonaventure.
Liens
Site web www.villepaspebiac.ca

Toponymie

modifier

Le nom Paspébiac provient du mot micmac « ipsigiag », qui signifie barachois, faisant ainsi allusion au port naturel existant à cet endroit[1]. D'autres théories tentent par contre d'expliquer l'origine micmaque du nom, comme l'expression « papgeg ipsigiag », qui signifie batture fendue, ou que la signification du toponyme serait plutôt « qui brille à distance »[1]. Nicolas Denys est le premier à mentionner Paspébiac en 1672 dans sa Description géographique et historique des côtes de l'Amérique septentrionale, avec l'histoire naturelle de ce pays: «un cap que l'on nomme le petit Paspec-biac : il y a une rivière où les chaloupes se mettent à l'abry lorsqu'ils viennent faire leur degrat du grand Paspec-biac qui est à quatre lieues de là.»[1].

Histoire

modifier
 
Le barachois de Paspébiac vers 1910

Origines

modifier

Selon ce que rapporte Donat Robichaud, la baie des Chaleurs est visitée par des pêcheurs Normands et Bretons dès la fin du XIIIe siècle[2]. Les Bretons sont en fait bien établis avant 1536[3]. Les Basques chassent la baleine en Europe à partir du XIIe siècle ou plus tôt mais, à la suite de l'effondrement de la population de ces cétacés, commencent à les chasser au sud du Labrador au XVIe siècle, en plus de pêcher la morue[3]. Ces pêcheurs viennent en partie du Pays basque espagnol mais ceux du Pays basque français deviennent de plus en plus nombreux[3]. Ils sont déjà bien installés vers 1540 et, contrairement à une idée répandue, les Basques n'ont pas chassés la baleine de plus en plus loin jusqu'à atteindre l'Amérique[3]. Vers 1632, les pêcheurs de morue basques se déplacent dans des endroits plus reculés, dont Caraquet, Paspébiac et Shippagan, notamment pour éviter les attaques des Inuits et des pirates anglais ou danois, mais aussi à cause de la baisse de la population de baleine et de l'ouverture de la pêche au Svalbard[3]. La pêche basque à Paspébiac dure sans encombre jusque vers la fin du XVIIe siècle[3].

XIXe siècle

modifier

Une émeute éclata le . La famine qui y sévit depuis quelques mois en serait la cause. La milice intervint pour mettre fin à l'émeute[4].

XXe siècle

modifier

Transport

modifier

VIA Rail Canada a annoncé le qu’en raison de problèmes reliés aux infrastructures ferroviaires de la Société du chemin de fer de la Gaspésie (SCFG), le transport par rail de passagers voyageant sur les liaisons entre Matapédia, New Carlisle et Gaspé est suspendu, et ce jusqu’à ce que la SCFG exécute les travaux nécessaires de mise à niveau afin d’assurer le transport sécuritaire des passagers. De plus, puisque la SCFG n’a toujours pas confirmé à quel moment les trains passager pourront de nouveau circuler sécuritairement, VIA Rail annonce que le service entre Montréal et Gaspé est suspendu.

Durant les dernières années, il y a eu un projet de relier la Péninsule acadienne et la Gaspésie par traversier. En Gaspésie, il pourrait être soit à Paspébiac, soit à Chandler. Dans la Péninsule, le terminal pourrait être soit à Grande-Anse, soit à Caraquet[5].

Géographie

modifier

Paspébiac est situé à 177 kilomètres de route à l'ouest de Gaspé, en Gaspésie. La ville a une superficie de 94,59 km2. Elle est bordée par la baie des Chaleurs au sud. Au-delà de la baie se trouve la Péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick.

Paspébiac possède un territoire presque rectangulaire, orienté du nord au sud, limitrophe de New Carlisle à l'ouest, de Saint-Elzéar au nord-ouest ainsi qu'au nord et de Hope à l'est. Paspébiac touche également à Rivière-Bonaventure sur un point au nord-est.

Le crénon de la rivière Paspébiac est situé à l'est de la municipalité et la rivière Hall touche à sa limite nord-ouest.

Municipalités limitrophes

modifier

Démographie

modifier
 
Église Notre-Dame-de-la-Purification de Paspébiac
Évolution démographique
1996 2001 2006 2011 2016 2021
3 6543 3263 1593 1983 1643 033

Urbanisme

modifier

La population est concentrée dans la partie sud du territoire, au bord de la baie des Chaleurs. Paspébiac à proprement parler est situé au bord du barachois et à l'ouest se trouve le quartier de Paspébiac-Ouest. Paspébiac-Est n'est pas compris dans le territoire mais dans celui de Hope. Duret puis Rivière-Paspébiac sont situés au nord.

Logement

modifier

La ville comptait 1377 logements privés en 2006, dont 1300 occupés par des résidents habituels. Parmi ces logements, 84,2 % sont individuels, 1,2 % sont jumelés, 1,5 % sont en rangée, 3,8 % sont des appartements ou duplex, 7,3 % sont des immeubles de moins de cinq étages et 0,8 % sont des immeubles de plus de cinq étages. Enfin, 1,5 % des logements entrent dans la catégorie autres, tels que les maisons-mobiles. 83,8 % des logements occupés le sont par le propriétaire et 16,2 % sont loués. 79,6 % ont été construits avant 1986 et 7,3 % ont besoin de réparations majeures. Les logements comptent en moyenne 6,2 pièces et ont une valeur moyenne de 75 455 $, comparativement à 182 399 $ pour la province[8].

Administration

modifier

Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[9].

Paspébiac
Maires depuis 2001
Élection Maire Qualité Résultat
2001 Régent Bastien Voir
2005 Gino Lebrasseur Voir
2009 Voir
2013 Pierre-Arthur Blais Voir
2017 Régent Bastien (2) Voir
2021 Marc Loisel Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

Économie

modifier

Le plus important employeur de Paspébiac est l'usine de transformation du crabe des neiges Uni-pêche M.D.M. LTÉE, qui compte 285 employés saisonniers[10]. Le second plus important employeur est le CLSC, avec 115 postes[10].

Loisirs et culture

modifier

Chaque année depuis 1992, le festival de théâtre le TRAC (Théâtre Recherche Action Création) se tient dans la salle de spectacle Wilfrid Joseph de l'école secondaire polyvalente de Paspébiac[11]. Lors du vingtième anniversaire du festival, sa présidente madame Nancy Gagnon souligne que l'évènement a permis de « développer une véritable culture du théâtre à Paspébiac »[11]. En 2017, un nouveau complexe sportif fut construit (sur la rue qui est à côté du magasin Canadian Tire) pour remplacer l’ancien aréna (voisin de la polyvalente) qui ne répond plus aux normes pour la sécurité des incendies.

Personnalités

modifier
 
John Le Boutillier

Galerie

modifier

Notes et références

modifier
  1. a b et c « Fiche toponymique - Paspébiac », sur Commission de toponymie du Québec (consulté le ).
  2. (fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
  3. a b c d e et f (en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 — A Summary », Arctic, vol. 37, no 4,‎ , p. 515-519 (lire en ligne, consulté le )
  4. « Nouvelles de Paspébiac », Le Canadien,‎ , p. 3.
  5. (fr) Radio-Canada - 10 janvier 2005 - Pas de traversier entre Caraquet et Pasbébiac avant 2006
  6. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Paspébiac, V » (consulté le ).
  7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Paspébiac, V » (consulté le ).
  8. Recensement Statistique Canada 2006: Familles et ménages
  9. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux
  10. a et b « Profil de la ville », sur Ville de Paspébiac (consulté le ).
  11. a et b Antoine Rivard-Déziel, « Le Festival du TRAC à Paspébiac fête son 20e anniversaire », Graffici.ca,‎ (ISSN 1927-923X, lire en ligne)

Annexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier