Le Soir de Rezonville

peinture d'Alphonse de Neuville et Edouard Detaille
Le Soir de Rezonville
Artiste
Edouard Detaille et Alphonse de Neuville
Date
1883
Type
Dimensions (H × L)
15 × 120 m

Le Soir de Rezonville est un panorama réalisé par Alphonse de Neuville et Édouard Detaille entre 1882 et 1883. Huile sur toile de 120 mètres de long pour 14 de haut, elle représente la situation sur le terrain à 19h le 16 août 1870 lors de la Bataille de Mars-la-Tour.

En 1896, la toile sera découpée en 115 fragments qui seront vendus aux enchères.

Une vingtaine de fragments sont conservés au musée de Gravelotte en Moselle et une demi douzaine au Musée de l'Armée à Paris.

Histoire modifier

Le projet financier modifier

Entre 1879 et 1880, la Belgique connaît une frénésie spéculative autour des panoramas, suivant le succès des projets de Charles Castellani. Dans ce contexte, un groupe d'hommes d'affaires belges voit une opportunité de capitaliser sur la popularité de deux des peintres français les plus renommés de scènes militaires, Édouard Detaille et Alphonse de Neuville.

Le groupe a approché de Neuville et Detaille séparément, proposant un projet qui mettrait en valeur leurs talents et commémorerait les événements de la guerre franco-prussienne. De Neuville fut le premier à signer, les journaux belges annonçant des opportunités d'investir lors de l'exposition de ses peintures[1]. Des reproductions de son travail étaient exposées à Bruxelles pour attirer davantage d'investisseurs potentiels. Detaille fut également contacté et accepta de collaborer avec de Neuville sur le projet après une visite pour rencontrer les financiers à Bruxelles. Ensemble, ils acceptèrent de créer deux panoramas, l'un pour Paris qui sera le Panorama de la bataille de Champigny et un autre pour Vienne, qui sera le panorama de la bataille de Rezonville (ou Mars-la-Tour du cote allemand)[2].

La Société Anonyme du Grand Panorama National de Vienne fut établie par un acte le 20 avril 1880, publié dans la Gazette belge le 4 mai 1880[3]. La société fut formée pour capitaliser sur le succès de la souscription de la Société Nationale du Panorama de Paris qui fut souscrite plus de 2000 fois[4]. L'appel à souscription pour 1 500 actions d'une valeur nominale de 100 francs pour un prix de 200 francs, 50 payables à la souscription et 150 à la réception des titres d'actions. Puisque la société était enregistrée avec un capital de 450 000 francs divisés en 4 500 actions de 100 francs chacune et 4 500 actions sans valeur nominale, cela signifie que les fondateurs ont vendu un tiers du capital versé pour payer la souscription des 3 000 actions qu'ils ont gardées tout comme les 4 500 actions de sans valeur nominale. Ils conservent donc 7 500 actions sur les 9 000 émises sans verser un sou de leur poche[3].

Realisation de l'oeuvre modifier

La toile fait 120 m de circonférence sur 14 m de haut et pèse 3 tonnes et a été realisée par les deux peintres dans un atelier de la banlieue parisienne[2]. La toile est centrée sur la rencontre, à la vieille croix de Rezonville, entre le général Bourbaki à la tête de la Garde impériale et le maréchal Canrobert commandant le VIe corps d'armée[5].

Pour la réalisation, ils s’entoureront d’une équipe (dont le peintre Paul Mathey), pour les aider à peindre le paysage mais se réserveront les figures[2].

Le principe du panorama date de la fin du 18eme siècle et pendant tout le siècle suivant les techniques de production et de présentations s’améliorent. G. Bapst a témoigné de la technique de Detaille et de Neuville[6] :

Voici comment procèdent ces deux artistes : après avoir choisi le point d’où la vue sera prise, point qui doit correspondre à la plate-forme, ils lèvent, par la photographie, toutes les parties de l’horizon qu’ils rajustent ensuite ; sur cette reproduction exacte, ils exécutent l’esquisse de la peinture au dixième, aussi poussée que possible, afin qu’il n’y ait plus qu’à la transporter sur la toile. Pour reporter le paysage tel que la photographie le donne, ils se servent de projections photographiques lumineuses : on divise la toile et la photographie en dix parties égales correspondantes ; on projette chacune des parties photographiées sur les parties de la toile où elle doit être reproduite ; puis, au moyen du fusain, on trace les lignes que dessine la lanterne lumineuse et l’on a ainsi exactement le paysage.

Contrairement aux autres peintres de panoramas, Detaille et de Neuville procèdent directement à l’œil aux modifications de perspective. Le réalisme reste saisissant, même pour ceux qui ont participé à la bataille. G. Gœtschy raconte ainsi une visite à l’atelier où se tient le panorama de Rezonville[7] :

Nous rejoignons les trois visiteurs et nous voilà tous gravissant, à la queue-leu-leu, l’étroit escalier qui conduisait à la plate-forme. En y atteignant, le général Bourbaki qui menait le défilé, ne put se défendre d’un peu de saisissement. Devant lui, reproduit dans tous ses détails avec une miraculeuse exactitude et une surprenante fidélité, se déroulait le champ de bataille de Rezonville. Ce fut au tour de ses collègues à s’extasier après lui. L’on reconstitua, de point en point, l’histoire du combat. De Neuville et Detaille énuméraient, tour à tour, et les noms des villages et les numéros des régiments. Pas un coin de la vaste toile où tout ne fut en sa place, et pas la plus mince erreur à relever ! Les troupes évoluaient dans leur ordre et les portraits criaient la ressemblance. Un instant le général de cavalerie parut soucieux : Il cherchait sa brigade. De Neuville la lui fit apercevoir dans le lointain du tableau, grande au plus comme la main, exactement à l’endroit qu’elle avait occupé - tout en s’excusant, avec un sourire, de n’avoir pas pu faire mieux, par égard pour la vérité » .

L'exposition de l'oeuvre modifier

La peinture militaire est très en vogue sous la IIIe République, marquée par le patriotisme et l'esprit de revanche et les panoramas connaissent un fort succès en Europe dans les années 1880, plusieurs capitales possédant alors des rotondes pour les exposer.

Vienne modifier

Le panorama est est présenté à Vienne de 1883 à 1886.

Paris modifier

Le panorama de la bataille de Rezonville remplace de 1887 à 1892, le panorama de la Bataille de Champigny à la Rotonde du Panorama national (5, rue de Berri)[Note 1].

Berlin modifier

Le panorama est exposé à Berlin de 1893 a 1895.

Le déclin du gout des spectateurs pour ce type d'attraction et les prémisses du cinéma, entraine la disparition ou la restructuration de ces rotondes. Difficiles à exposer ailleurs et à conserver, les panoramas vont être détruits ou, plus rarement, découpés comme dans le cas du Soir de Rezonville.

Inventaire des fragments modifier

En 1896, le panorama de Rezonville est découpé en 115 fragments qui sont vendus aux enchères à la galerie Georges Petit à Paris[8],[Note 2],[Note 3]. En outre on peut retracer les découpes successives suivantes, qui portent le nombre de fragments probable à 124 :

  • le lot 52 a été découpé après 1903 pour séparer le Maréchal Canrobert du Général Bourbaki
  • le lot 82 a été découpé en au moins deux fragments (probablement plus)
  • les lots 94 et 96 ont été coupé en sept fragments entre 1896 et 1898
  • le lot 97 a été découpé en au moins trois fragments

Vente du 16 juin 1896 modifier

Le tableau suivant reprend le catalogue de la vente de 1896[8], indique la section du fragment sur le site de la Réunion des Musées Nationaux

Lot Section Auteur Titre Commentaires (français) H(cm) L(cm) Localisation/Vente et propriétaires
1 Section L Neuville Après la bataille Un officier de chasseurs à pied, blessé, appuyé sur son ordonnance, serre la main à un officier de dragons et à un officier d'état-major 185 250 Musée de la guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)

Vendu par Casa Saráchaga (Argentine) le 22 septembre 2017, lot 519

2 Section L Neuville Un dragon ramasse des lances de uhlans 179 205
3 Section L Neuville Après la "Chevauchée de la mort" 185 100
4 Section M Neuville Cuirassiers de la brigade de Gammont (n°1) 78 240
5 Section N Neuville Cuirassiers de la brigade de Gammont (n°2) 75 121
6 Section M Neuville Cuirassiers de la brigade de Gammont (n°3) 62 160
7 Section O Neuville Dragons de la brigade Murat (n°1) 125 236 Ventre Lair-Dubreuil/ Petit Drouot (Paris, France) 17 mai 1913, lot 32

Vente MeetingArt, (Vercelli, Italie) le 22 octobre 2023, lot 202

Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France) en attente d'accrochage

Le fragment représente clairement un groupe de cuirassiers et il n'y a pas d'autre fragment aux dimensions correspondantes, donc nous devons supposer une erreur dans l'étiquetage original.

8 Section M Neuville Dragons de la brigade Murat (n°2) 106 215
9 Section M Neuville Dragons de la brigade Murat (n°3) Ce sont les dragons de Murat et les cuirassiers de Grammont qui chargèrent et dispersèrent les cuirassiers et les uhlans du général de Bredow 90 165
10 Section N Neuville Le général prince Joachim Murat et des officiers 136 170
11 Section L Neuville Un dragon gardant des prisonniers allemands (n°1) 205 148
12 Section N Neuville Un dragon gardant des prisonniers allemands (n°2) 210 165 Tourcoing, MUba Eugène Leroy

Absent de l'inventaire en ligne mais mentionné par Robichin, on peut le supposer perdu

13 Section N Neuville Un dragon gardant des prisonniers allemands (n°3) 152 176
14 Section L Neuville Trompette de dragons 105 75
15 Section O Neuville Dragon Au fond, les cuirassiers et carabiniers de la garde impériale 234 130 Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)

Vente Bonhams (Jersey) May 8, 2006 Lot 149

16 Section A Neuville Cuirassiers et carabiniers de la garde impériale 120 165
17 Section N Neuville Un capitaine d'état-major interroge deux prisonniers allemands, qu'accompagne un chasseur à pied de la garde impériale 165 233 Musée de l'Armée (Paris)

L'officier d'état-major n'est pas avec un chasseur à pied mais avec un hussard du premier régiment.

18 Section M Neuville Un dragon tenant un cheval par la bride 107 150
19 Section J Neuville Artilleur à pied menant par la bride son cheval blessé 93 169
20 Section K Neuville Uhlan blessé et lignard mort 160 273 Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)
21 Section L Neuville Cuirassier allemand, dragon français et uhlan gisant sur le sol 113 205 Museum Jorn, (Silkeborg, Danemark)
22 Section L Neuville Un fantassin français, blessé 145 112 Musée de la guerre de 1870 et de l'Annexion
23 Section L Neuville Un uhlan, un cuirassier allemand, morts 113 235 Musée de l'Armée (Paris)
24 Section N Neuville Lignard et uhlan tués 100 220 Musée des Beaux-Arts de Caen[9].
25 Section M Neuville Plusieurs chevaux allemands, groupe 121 111
26 Section O Neuville Uhlan mort 145 202 Musée de l'Armée (Paris)
27 Section K Neuville Chasseur à pied, lignard et chevaux tués 213 295 Musée de Grenoble
28 Section J Neuville Deux fantassins français morts et un uhlan blessé 160 215
29 Section O Neuville Un lignard, un chasseur à pied hors de combat 125 227 Musée de l'Armée (Paris)
30 Section K

Section L

Neuville Clairon de chasseur à pied, mort 125 162
31 Section M Neuville Un dragon tient un cheval à la bride 116 99
32 Section M Neuville Un Chasseur tenant un cheval allemand par la bride et le caressant 93 100
33 Section K Neuville Le général de Forton et le colonel Durand de Villers 93 162
34 Section K Neuville Les chasseurs du colonel Durand de Villers (n°1) 145 250
35 Section K Neuville Les chasseurs du colonel Durand de Villers (n°2) 155 115
36 Section J Neuville Les Zouaves de la garde impériale en soutien de l'artillerie de la garde 105 330 Musee de Nancy
37 ? Neuville Deux Dragons ; l'un est descendu de son cheval 50 40
38 Section N Neuville Deux cuirassiers français, l'un est démonté 50 57
39 Section L? Neuville Les trompettes d'un régiment de dragons 65 103
40 Section L ? Neuville Coup d'obus 100 210
41 Section M Neuville Un officier des zouaves de la Garde impériale est porté à l'ambulance 120 230 Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)
42 Section M Neuville Un officier de la ligne blessé 98 121 Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)

Vente Herman Historica (Munich Germany), 9 novembre 2011, Lot 5354

43 Section J Neuville Plusieurs blessés dont un officier supérieur, conduit à l'ambulance 91 217 Musee de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)

Vente Sotheby's New York du 1 février 2019, lot 641

44 Section O Neuville Chasseurs à pied et carabiniers de la garde impériale 133 227
45 Section O Neuville Un chasseur à pied, tué 75 125
46 Section M Neuville Deux cadavres de chevaux 114 230
47 Section N Neuville Prisonniers prussiens 67 138
48 Section N Neuville Giberne, bidon, bonnet de police 60 112
49 Section O ? Neuville Deux sacs de lignards 75 199
50 Section O ? Neuville Un sac de lignard 106 185
51 Section M Neuville une charrue 100 213
52 Section CSection D Detaille Rencontre du maréchal Canrobert, commandant le 6e corps et du général Bourbaki, commandant en chef de la Garde impériale 185 246 Coupé en deux après 1903 (voir ci-dessous), les deux fragments sont maintenant au Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)

Le fragment Bourbaki a été mis en vente à Drouot le 25 novembre 1977, lot 58, puis vente Christie's New York, le 25 mai 1994, lot 33, ensuite Collection Forbes et vente Osenat (Fontainebleau, France) le 6 mars 2016, lot 136

53 Section C Detaille Le général Henri, chef d'état-major du 6e corps, le capitaine de Randal, de l'artillerie et d'autres officiers Au fond le long d'un mur, des sapeurs du génie pratiquent des brèches 380 306 Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)
54 Section C Detaille Le commandant Caffarel, du corps d'état-major (sur un cheval gris), le lieutenant d'infanterie de Reynieres, des officiers d'état-major Au fond, des sapeurs du génie 200 238 Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)
55 Section D Detaille Le général d'Auvergne, chef d'état-major du général Bourbaki et son aide de camp, le commandant Leperche 225 171 Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France) previously in

Collection Forbes et vente Osenat (Fontainebleau, France) le 5 mars 2016, lot 137

56 Section D Detaille Le capitaine de la Calle, de l'artillerie de la garde, le capitaine d'état-major Guillet, le commandant Chennevière et le commandant Denègre du corps d'état-major ; le lieutenant Sancy Parabère, des lanciers de la garde, le capitaine de Beaumont, des dragons de l'impératrice 240 300 Palacio Paz (Buenos Aires, Argentina)
57 Section D Detaille Le capitaine Pagès, du corps d'état-major ; maréchal des logis des guides, portant le fanion du général Bourbaki ; officier des chasseurs de la garde ; chasseurs de la garde 200 231
58 Section E Detaille Chasseurs de la garde 160 220 Vente Sotheby’s New York 23 octobre 2007, Lot 79
59 Section C Detaille Maréchal des logis portant un fanion ; officier de chasseurs et chasseurs 200 94 Musée Saint Remi, Reims, en dépôt au Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion, Gravelotte
60 Section E Detaille Un groupe de Grenadiers de la garde impériale (1er régiment) ; des chevaux, des sacs, des armes, etc. 163 221 The New York Athletic Club Collection, Peikin-Mueller, Inc., New York, acquis par Mr. and Mrs. Haussner en 1949

Vente Sotheby’s New York, 2 novembre 1999, Lot 139

61 Section E Detaille Des Grenadiers de la garde boivent à une fontaine ou remplissent les bidons de leurs camarades 210 280 Vente Sotheby’s New York, 17 Octobre 1991, lot 151
62 Section A Detaille Un Trompette de l'artillerie de la garde mort, son cheval tué à côté 260 208 Academia Militar de Caracas (Venezuela)
63 Section G Detaille Les tambours du 1er régiment des grenadiers de la garde 88 315 Musée Carnavalet, Paris (France)[10]
64 Section G Detaille Le Tambour major du 1er régiment des grenadiers de la garde 103 80 Musée de l'Armée (Paris)[11]
65 Section B Detaille Chasseurs de l'escorte du maréchal Canrobert 238 276 Présent au Grand Hotel Oslo jusqu'à la récente rénovation, localisation actuelle inconnue[12]
66 Section F Detaille Grenadiers et voltigeurs de la garde 175 215 Vente Cornette St Cyr, Paris 28/29 mai 1991, lot 342
67 Section H Detaille Un grenadier de la garde conduit une mule portant un cacolet sur lequel deux blessés 180 210 Musée du Château de Versailles[13],

Ancienne collection personnelle d'Edouard Detaille

68 Section G Detaille Le commandant Boussenard est porté à l'ambulance par quatre lignards 154 215
69 Section H Detaille Blessés de l'artillerie conduits à l'ambulance 205 171 Musée des Beaux Arts de Strasbourg
70 Section H Detaille Transport de blessé Au deuxième plan, un cuirassier français démonté, tient son cheval à la bride 98 183 Musée de Montréal[14] (Canada)
71 Section G Detaille Un sapeur du 1er régiment de grenadier de la garde 160 88 Vente Freeman Fine Arts (Philadelphia PA, USA) 24 juin 2007; Lot n°8
72 Section B Detaille Artilleur et son cheval mort A coté un caisson fracassé 174 291 Musée des Beaux Arts de Limoges (France)
73 Section F Detaille Un gendarme de la prévôté du 6e corps indique à un blessé la direction à prendre pour atteindre l'ambulance 200 275 Musée de Besançon, dépôt au Musée National de la Gendarmerie[15]
74 Section F Detaille Un gendarme de la prévôté du 6e corps 209 87
75 Section F Detaille Grenadier de la garde portant des bidons 150 105 Musée de l'Armée (Paris)[16]
76 Section G Detaille Des Voltigeurs de la garde portant un blessé 95 112
77 Section G Detaille Grenadiers de la garde (n°1) 119 143 Musée de l'Armée (Paris)[17]
78 Section F Detaille Grenadiers de la garde (n°2) Au premier plan, une mare 275 205
79 Section G Detaille Grenadiers de la garde (n°3) 215 127 Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)

Forbes Collection et Vente Osenat (Fontainebleau, France) du 6 mars 2016, lot 138

80 Section G Detaille Grenadiers de la garde (n°4) 220 135 Museo Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires, Argentine, Nº inventario 6355
81 Section G Detaille Grenadiers de la garde (n°5) 120 176 Musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)
82 Section G Detaille Grenadiers de la garde (n°6) 210 85 Fragment coupé ultérieurement comme le montre le fragment vendu par Ader (Paris, France) 31 octobre 2008 Lot n° 96
83 Section G Detaille Grenadiers de la garde (n°7) 190 85 Musee Carnavalet Paris, deposited and exposed in the musée de l'Armée (Paris)
84 Section G Detaille Le Drapeau des grenadiers de la garde 270 153 Musée de l'Armée (Paris, France)[18]
85 Section F Detaille Un Grenadier de la garde 210 125 Vente Rago Arts, Lambertville (NJ USA), 10 septembre 10, 2011, lot 1168
86 Section G Detaille Un Chasseur tenant deux chevaux en main 135 164
87 Section B ? Detaille Artilleur de la garde tué 82 170
88 Section F Detaille Un clairon des grenadiers 69 48
89 Section F ? Detaille Un Grenadier de la garde 85 133
90 Section H Detaille Un clairon et un chasseur à pied, étendus morts Sur une borne à droite les signatures de E. DETAILLE et de A. DE NEUVILLE 130 170 Musée Mandet (Riom, France)

Vente Chevallier/Petit Drouot (Paris, France) 8 décembre 1898, lot 9

91 Section G Detaille Deux officiers des grenadiers de la garde 210 87
92 Section B Detaille Un artilleur de la garde tué Il est à demi dépouillé 75 114 Musée de Grenoble (France)
93 Section B Detaille Un officier d'état-major 95 136 Musee de la Guerre de 1870 et de l'Annexion (Gravelotte, France)

Fragment retrouvé en 2023 dans un bureau de l'Ecole Militaire à Paris[19]

94 Section B Detaille A l'ambulance (n°1) On amène des grenadiers et des voltigeurs de la garde, blessés, et des chasseurs à pied 140 259 Fragment découpé ultérieurement en quatre (a), Transport de blessés 1, au Musée Chateau Fort (Sedan, France) (b) transport de blessés 2, (c) cacolet and (d) Entrée de l'Ambulance au Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France), auparavant vendu à la vente Leslie Hindman Auctioneers, (Chicago, USA) 4 mai 2009, Lot 255 - avec un faux tampon Neuville
95 Section B Detaille A l'ambulance (n°2) On y conduit des soldats blessés de la ligne 125 182 Vente Sotheby's (New York, USA) 18 mars 1998 Lot 117, puis Forbes Collection, et vente Osenat (Fontainebleau, France) March 6, 2016, lot 135
96 Section A Detaille Voiture d'ambulance Devant un cheval blanc ensanglanté, un chasseur à pied blessé et d'autres tués 200 155 Fragment découpé en trois avant 1898 dont (a) un cheval blanc, (b) une ambulance et (c) deux chasseurs - Vente Butterfield & Butterfield (San-Francisco-Los-Angeles) 18 mai 1993, lot n°1525 vendu par le Fine Arts Museum de San Francisco, puis Forbes Collection et enfin Osenat (Fontainebleau, France) 6 mars 2016, lot 139
97 Section A Detaille Gravelotte Devant, quelques cadavres et des blessés. Plus loin la route qui mène à Metz, encombrée de voitures de blessés, d'isolés. Au loin le village de Gravelotte, éclairé par les derniers rayons du soleil à son déclin 165 190 Fragment découpé en trois dont (a) blessés et morts Vente De Baecque & Associés, (Lyon, France) 20 mars 2017 – Lot 590 - avec un faux tampon De Neuville et (b) Soldat mort, Musée de Belfort
98 Section A Detaille Gravelotte, cacolets Cependant ce n'est pas le gros du village qu'on aperçoit au fond mais seulement des maisons éparses les denières de Gravelotte 145 173 Ancienne Collection Forbes, Vente Osenat (Fontainebleau, France), 6 mars 2016 Lot 134
99 Section B Detaille Un moment d'arrêt 67 109
100 Section H Detaille L'artillerie de la garde (n°1) Les généraux Picard et Jeanningros se tiennent près des batteries, avec leur état-major et une escorte de guides de la garde 160 233 Vente Lair Dubreuil/G Petit Drouot (Paris, France) 17 mai 1913, lot 31
101 Section H Detaille L'artillerie de la garde (n°2) 156 197 Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)

Vente Carayol (Biarritz, France) 9 aout 1998 Lot 230

102 Section H Detaille L'artillerie de la garde (n°3) Devant plusieurs cadavres de chevaux 190 160
103 Section H Detaille L'artillerie de la garde (n°4) Au premier plan, près du cadre, un fantassin tué 190 150 Boulogne-sur-Mer, Château-Musée
104 Section H Detaille L'artillerie de la garde (n°5) 90 163 Vente Lair-Dubreuil/Petit Drouot (Paris, France) 17 mai 1913, lot 33
105 Section D Detaille Deux uhlans morts 100 185 Vente Chevallier/Petit Drouot (Paris, France) 8 décembre 1898, lot 10
106 Section B ? Detaille Un cheval tué, une selle 75 180
107 Section A Detaille Cuirassier allemand, tué 44 94 Musée de la guerre de 1870 et de l'annexion (Gravelotte, France)
108 Section D Detaille Cuirassier allemand mort et son cheval tué 95 230
109 ? Detaille Une selle et divers objets 100 150
110 ? Detaille Sac, marmite, carabine, etc. 90 177
111 ? Detaille Sac, bidon, etc. 60 92
112 ? Detaille Bidons, fusils, etc. 37 195
113 ? Detaille Sac, Bidon, cartouches (n°1) 100 210
114 ? Detaille Sac, Bidon, cartouches (n°2) 90 176
115 Section E Detaille Une rue de Rezonville 115 155 Vente Ionesco (Neuilly sur Seine) 7 avril 1991 Lot 94

La Vente de 1903 modifier

Une autre vente aux enchères a eu lieu à la galerie George Petit le 15 juin 1903[20], pour certains fragments. La copie du catalogue de la vente conservée à la bibliothèque de la collection Frick indique le prix atteint et le nom de l'acheteur noté par les participants.

Lot Description H L Prix Francs Acheteur
1 Rencontre du maréchal Canrobert, commandant le 6e corps et du général Bourbaki, commandant en chef de la garde impériale 185 246 1170 Foinard
2 Le commandant Caffarel du corps d'état-major (sur un cheval gris) ; le lieutenant d'infanterie de Reynières, des officiers d'état-major - au fonds des sapeurs du génie 200 238 1150
3 Le général d'Auvergne, chef d'état-major du général Bourbaki et son aide de camp, le commandant Leperche 225 171 950
4 Le capitaine de la Calle, de l'artillerie de la garde ; le capitaine d'état-major Guillet ; le commandant Chennevière et le commandant Denègre, du corps d'état-major ; le lieutenant Sancy Parabère, des lanciers de la garde ; le capitaine de Beaumont, des dragons de l'impératrice 240 300 2800 Foinard
5 Un groupe de grenadiers de la garde impériale (1er régiment) ; des chevaux, des sacs, des armes, etc. 163 221 920 Meck (?)
6 La Fontaine - des grenadiers de la garde boivent à une fontaine ou remplissent les bidons de leurs camarades 210 280 1750 Foinard
7 Blessés de l'artillerie conduits à l'ambulance 205 171 680 Mme de Pourtalès
8 Un chasseur tenant deux chevaux en main 135 164 680 Helft


Bibliographie modifier

  • François Robichon, « Les panoramas de Champigny et Rezonville par Edouard Detaille et Alphonse Deneuville », in Bulletin de la Société d'Histoire de l'Art Français, 1981 (1979), p. 272, n° Ch.15.
  • Adrien Moser, "Le souvenir de 1870 dans les panoramas d’Edouard Detaille et Alphonse de Neuville", in Les Carnets de la Sabretache, Carnet Spcial 2020, pages 101-104

Notes modifier

  1. Le panorama national se trouvait au 5 rue de Berri, a proximité du croisement avec les Champs-Élysées. À cet emplacement se trouve aujourd'hui un immeuble construit après-guerre abritant l'hôtel Warwick et une galerie commerciale, la galerie Berri Washington.
  2. La Galerie Georges Petit se trouvait 8 rue de Sèze, non loin de la Madeleine, dans le 8e arrondissement. Elle n'existe plus aujourd'hui.
  3. La vente aux enchères fut assurées par le commissaire-priseur parisien Paul Chevallier.

Références modifier

  1. « Encart publicitaire », l'Europe,‎ , Page 3 (lire en ligne)
  2. a b et c François Robichon, Edouard Detaille : Un siècle de gloire militaire, Paris, Bernard Giovanangeli Editeur,
  3. a et b Anonyme, « Panoramas! », L'Europe,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  4. « Bourse de Bruxelles », l'Europe,‎ (lire en ligne)
  5. Georges Bastard, « Le panorama de Rezonville », Le Monde illustré,‎ , p. 323-325 (lire en ligne).
  6. Germain Bapst, Essai sur l'histoire des panoramas et des dioramas, Paris, (lire en ligne), page 10
  7. Catalogue des tableaux, aquarelles et dessins, armes de guerre coiffures militaires et pièces d’armement provenant de l’atelier A. de Neuville précédé d’une notice par Gustave Gœtschy, Paris, Galerie Georges Petit, (lire en ligne)
  8. a et b Catalogue de tableaux militaires par Ed. Detaille & A. de Neuville provenant du panorama de Rezonville, Paris, Paul Chevalier ,commissaire-priseur, , 32 p. (lire en ligne).
  9. Notice de la base Joconde, « Unis dans la mort ; Les Deux morts (autres titre) ; Lignard et Uhlan tués (autre titre) », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Scène militaire : les tambours du 1er régiment des grenadiers de la Garde » (consulté le ).
  11. Detaille Jean-Baptiste-Edouard (1848-1912), « Tambour-major de la Garde impériale et son chien »
  12. NA, « Fragment du panorama de rezonville au grand hotel d'oslo »
  13. Notice dans la base Joconde, « GRENADIERS DE LA GARDE IMPERIALE AU REPOS.16 AOUT 1870 » (consulté le ).
  14. « Transport de blessés » (consulté le ).
  15. Musee de la Gendarmerie, « Minute du Major, la Bataille de Rezonville »
  16. Detaille Jean-Baptiste-Edouard (1848-1912), « Grenadier de la Garde impériale en corvée d'eau »
  17. Reunion des Musee Nationaux, photographies, « Grenadiers de la garde, Fragment du " Panorama de la bataille de Rezonville, le 16 Août 1870 " »
  18. Detaille Jean-Baptiste-Edouard (1848-1912), « Le colonel Théologue, son état-major et la garde de l'aigle du 1er régiment des grenadiers de la Garde impériale »
  19. Philippe MARQUE, « Oublié dans un bureau de l’armée à Paris, ce tableau était un fragment du panorama de Rezonville ».
  20. « Catalogue de tableaux militaires par Ed. Detaille et A. de Neuville provenant du Panorama de Rezonville et d'un tableau provenant du Panorama de la bataille de Champigny, Paris 1903 »

Liens externes modifier