Palais de justice historique de Lyon

bâtiment lyonnais
Palais de justice historique de Lyon
« Palais des vingt-quatre colonnes »
Vue de la façade du palais de justice composée des 24 colonnes.
Présentation
Destination initiale
Palais de justice
Style
Architecte
Construction
Propriétaire
Patrimonialité
Logo monument historique Classé MH (1996, Décor intérieur)
Localisation
Pays
Commune
Adresse
no 1 rue du Palais de Justice, 69005 Lyon
Accès et transport
Métro
Ligne D, sortie Vieux Lyon
Autobus
21, 31, 40 et C20
Coordonnées
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Le palais de justice historique de Lyon, situé quai Romain-Rolland (rive droite de la Saône), dans le 5e arrondissement de Lyon, en plein de cœur du Vieux Lyon, a son décor intérieur classé monument historique[1]. Avec ses nombreuses colonnes en façade du bâtiment, le palais est aussi connu sous le nom de « palais des vingt-quatre colonnes »[2]. Il abrite la cour d’assises du Rhône, les services de la cour d'appel de Lyon et le service administratif interrégional judiciaire Centre-Est.

Histoire modifier

 
Le palais avec la passerelle à l'avant-plan et la basilique Notre-Dame de Fourvière en arrière-plan.

Avec le rattachement de Lyon à la France, le pouvoir royal installe une sénéchaussée dans la « maison de Roanne[3] » au cœur de la ville puis à partir du XVe siècle une maison de justice. L'incendie de cette maison en 1622 est suivie de la construction d'un premier palais de justice, le Palais de Roanne qui tombe en ruine à la fin du XVIIIe siècle[4].

Avec une réforme de la carte judiciaire, débute en 1828 la première phase du projet de reconstruction du palais avec l'acquisition du terrain et le choix de l'architecte Louis-Pierre Baltard qui remporte le concours d’architecture. La deuxième phase, les travaux de construction du palais débutent en 1835, et se terminent en 1847[2]. C'est l'un des plus beaux édifices néo-classiques français. Le bas-relief représentant : La Ville de Lyon accueille les Arts, l'Industrie et l'Agriculture sera exécuté en 1847 par le sculpteur Jean-François Legendre-Héral.

En 1995, la construction d’un nouveau palais de justice dans le quartier de la Part-Dieu permet le transfert du tribunal de grande instance, du tribunal d’instance et du tribunal de commerce de Lyon. La cour d’appel de Lyon et la cour d’assises du Rhône demeurent installées dans ce qui est désormais le palais de justice « historique ».

En 2008 commence une profonde rénovation du palais, permettant ainsi d'améliorer les conditions de travail des magistrats, du personnel ainsi que l'accueil du public, rendant notamment accessible le lieu aux personnes à mobilité réduite. La sécurité du bâtiment a aussi été revue et renforcée. Les travaux se sont terminés en avec un coût de 44,85 millions d'euros financés par le ministère de la Justice et 4,8 millions d'euros financés par le conseil général du Rhône[5],[6]. À l’occasion de l’audience de rentrée solennelle de la cour d’appel de Lyon, le palais de justice rouvre ses portes le [7].

 
Le palais de justice historique de Lyon, détail sur la façade ouest.

Procès célèbres modifier

  •  : Sante Geronimo Caserio, anarchiste italien et assassin du président de la République Sadi Carnot, y a été condamné à mort.
  •  : Charles Maurras est condamné à la réclusion à perpétuité et à la dégradation nationale pour intelligence avec une puissance ennemie et participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation avec intention de favoriser les entreprises de toutes natures de l’Allemagne.
  •  : Klaus Barbie est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour crimes contre l’humanité commis pendant la Seconde Guerre mondiale en 1943 et 1944.
  •  : la branche lyonnaise du groupe terroriste Action directe (André Olivier, Max Frérot et Émile Ballandra) est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour trente-quatre attaques à main armée et trois homicides volontaires.

Anecdotes modifier

Dans la salle des pas perdus du palais (vaste hall d'entrée menant aux différentes salles où se tiennent les procès), se situe une plaque commémorative à la mémoire du juge François Renaud, assassiné le à Lyon et qui fut juge d'instruction au palais à partir de fin [8].

La scène finale du film Tout ça...Pour ça ! (1992) de Claude Lelouch y est tournée[9].

Notes et références modifier

Références modifier

  1. Notice no PA00117980, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b Plaquette de présentation du palais de justice de Lyon
  3. Cette maison doit son nom à l'un de ses propriétaires. Héraclius de Roanne, chanoine de l'Église de Lyon, en 1173-1209.
  4. Nicolas Jacquet, Façades lyonnaises: 2000 Ans de création architecturale et de confluence culturelle, Les Beaux Jours, , p. 127
  5. Modernité retrouvée au palais de justice de Lyon
  6. 24 colonnes à la une - n°10 - Janvier 2012
  7. Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem inaugureront les « 24 colonnes » de Lyon
  8. DM, « 40 ans après la mort du juge Renaud : un hommage au palais de justice (Lyon) », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
  9. Nathalie Chifflet, Lyon mis en scènes, Espaces & signes, coll. « Ciné voyage », (ISBN 979-10-94176-91-7), p. 28

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Dominique Bertin, Catherine Bodet, Christian Cadiot, Gilles Chomer, Maryse Dalzotto, Sylvie Martin, Jean-Olivier Viout, La Justice à Lyon. D'un palais à l'autre, XVIIe – XXe siècle, Lyon, Conseil général du Rhône, 1995, 263 p., ill.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier