La pair-défense (en anglais : peer-advocacy) désigne un processus de reprise de pouvoir exercé par des pairs afin d'aider un ou plusieurs individus placés dans une situation de vulnérabilité. Celle-ci peut être l'objet de formations destinées à permettre à un ou plusieurs membres d'un réseau social de progresser dans les domaines de l'autonomisation et de l'auto-soutien.

Applications modifier

La pair-défense peut être utilisée afin de permettre à des personnes avec handicap mental d'accéder à de meilleurs services[1], de permettre à des personnes avec des difficultés psychosociales d'être réhabilitées[2], de prendre en charge des populations difficiles à atteindre et conjuguant plusieurs facteurs de risques comme la prise de drogues, la consommation d'alcool et l'hépatite C[3], des personnes LGBTQ en milieu rural[4], des enfants trisomiques victimes de harcèlement scolaire[5]

Pair-défense en santé mentale modifier

Le rôle d'un pair-défenseur en santé mentale est de fournir à ses pairs les moyens d'exprimer ses souhaits en leur fournissant l'information nécessaire à explorer toutes les options possibles de manière qu'un consentement éclairé soit acquis. En effet, les structures légales, institutionnelles et médicales, les croyances et réticences personnelles de la famille ou des amis, et le devoir de prise en charge du médecin, peuvent empêcher le patient de se représenter lui-même de façon adéquate (voir Plaidoyer)[6].

L'importance des aspirations et choix personnels du patient se base sur la prévalence du modèle fondé sur le rétablissement par rapport à celui de la guérison des troubles mentaux[6].

Royaume-Uni modifier

La Société amicale des soi-disant fous, fondée à Londres en 1845 est parfois reconnue comme précurseur des sociétés de pair-défense en santé mentale moderne, comme l'association Mind[7].

Notes et références modifier

  1. (en) Andrew Power, Ruth Bartlett et Edward Hall, « Peer advocacy in a personalized landscape: The role of peer support in a context of individualized support and austerity », Journal of intellectual disabilities: JOID, vol. 20, no 2,‎ , p. 183–193 (ISSN 1744-6309, PMID 26920751, DOI 10.1177/1744629516634561, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) D. Gammonley et K. Luken, « Peer education and advocacy through recreation and leadership », Psychiatric Rehabilitation Journal, vol. 25, no 2,‎ , p. 170–178 (ISSN 1095-158X, PMID 11769983, DOI 10.1037/h0095028, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Jennifer MacLellan, Julian Surey, Ibrahim Abubakar et Helen R. Stagg, « Using peer advocates to improve access to services among hard-to-reach populations with hepatitis C: a qualitative study of client and provider relationships », Harm Reduction Journal, vol. 14,‎ (ISSN 1477-7517, PMID 29179765, PMCID 5704434, DOI 10.1186/s12954-017-0202-x, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Cathleen E. Willging, Tania Israel, David Ley et Elise M. Trott, « Coaching mental health peer advocates for rural LGBTQ people », Journal of gay & lesbian mental health, vol. 20, no 3,‎ , p. 214–236 (ISSN 1935-9705, PMID 27458498, PMCID 4957399, DOI 10.1080/19359705.2016.1166469, lire en ligne, consulté le )
  5. Guide de la pair-défense, centre national de prévention du harcèlement PACER, Minneapolis, 2012
  6. a et b Pair-défense : introduire un concept, explorer ses avantages, Centre de ressources pour personnes avec handicap "ZELDA" (Lettonie), 2010
  7. (en) « PRIME PubMed | Advocacy or folly: the Alleged Lunatics' Friend Society, 1845-6 », sur www.unboundmedicine.com (consulté le )

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Irish Advocacy Network (site de pair-défenseurs en santé mentale)