Païen
sans religion
Païen est un nom formé à partir du terme latin « paganus » qui signifie « paysan du village ou civil » et qui provient lui-même du mot « pagus » qui signifie « village ». Il signifie principalement sans religion :
- Terme ayant à l'origine une connotation péjorative (le « pagus » étant l'antithèse de la cité, symbole de la civilisation), utilisé par les chrétiens et l'Église pour discréditer les anciennes croyances. Le terme apparaît pour la première fois sous la plume de Tertullien, penseur chrétien du IIe et IIIe siècles.
- Depuis l'empereur Théodose Ier, dont le petit-fils Théodose II a officialisé les premières persécutions contre les non-convertis au christianisme[1], le mot paganisme désigne les religions dites païennes, c'est-à-dire non monothéistes, plus souvent dites polythéistes.
- De nos jours, ce terme est encore parfois utilisé par les monothéistes pour qualifier ce qui relève du polythéisme européen, au panthéon polythéiste, et en ce sens est opposé au judaïsme, au christianisme, ou à l'islam, religions venues d'Orient. Les laïques lui préfèrent « polythéistes » ou « animistes ». Quant aux héritiers du Forn Siðr (terme signifiant « ancienne coutume » ou « ancienne pratique » en vieux norrois) ou du druidisme, ils n'ont en revanche pas de réticence à se nommer eux-mêmes « païens ».
Références
modifier- En 435, Théodose II et Valentinien III publient un édit ordonnant la destruction des temples « s'il en reste encore d'intacts, afin qu'aucun de nos sujets n'ait la licence d'y célébrer des sacrifices » ainsi que de « supplicier par l'épée » les derniers païens « bien qu'aucun ne soit censé subsister », cf. Benjamin Gras, La Persécution des païens dans l'Empire romain et l'Europe du Moyen Âge, éd. Écrivains, 2005.