Mangro
Type Sous-marin d'attaque conventionnel
Classe classe Daphné
sous-classe Hangor
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Marine pakistanaise
Constructeur DCNS Toulon, Drapeau de la France France
Fabrication acier
Commandé 1966
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Déclassé le , démoli par la National Shipping Corporation
Équipage
Équipage 48 hommes : 7 officiers, 41 matelots[1]:25
Caractéristiques techniques
Longueur 57,75 m
Maître-bau 6,8 m
Tirant d'eau 4,60 m
Déplacement 860 tonnes en surface, 1 038 t en immersion
Propulsion 2 moteurs Diesel SEMT Pielstick PA1 de 2 450 ch (1 827 kW)
2 alternateurs Jeumont-Schneider produisant 2 600 ch (1 900 kW)
2 arbres d'hélice
Vitesse 16 nœuds (30 km/h) au schnorchel
12 nœuds (22 km/h) en surface
Profondeur 300 mètres
Caractéristiques militaires
Armement 12 tubes lance-torpilles de 550 mm (8 d’étrave, 4 de poupe)
12 torpilles ou missiles
Électronique Radar APV Antenne rotative DRUA 31 A
sonar DUUA 2B
sonar passif Thomson-CSF Sintra DSUV 2
Télémètre acoustique DUUX
Détecteur de radar ARUR 10B
Rayon d'action 10 000 milles marins (18 520 km) à 7 nœuds (13 km/h) en surface
Carrière
Port d'attache Base navale de Karachi, Sind, Pakistan
Indicatif S133

Le PNS Mangro[Note 1] (en français : « Mangrove »), pennant number : S133, était un sous-marin diesel-électrique de classe Hangor, basé sur la classe Daphné française. Il a été conçu, construit et mis en service à Toulon, en France. Il a été en service du au [2].

Engagements modifier

La quille du Mangro a été posée le et il a été lancé le à Toulon en France[3]. Il a été mis en service dans la marine pakistanaise le [3].

En 1971, son équipage a commencé à recevoir une formation en France. Il a alors été impliqué dans les événements concernant le Pakistan oriental, lorsqu’une mutinerie a eu lieu à bord en vue de faire défection et de se rallier au Bangladesh[4],[5]. Au moment de cette formation, treize membres de l’équipage étaient des Pakistanais de l’Est qui planifiaient une opération pour prendre le contrôle du sous-marin et tenter de rejoindre le Bangladesh[6]. Le Mangro reçut l’ordre de se présenter à la base sous-marine de Karachi le 1er avril 1971, mais son plan de départ fut interrompu lorsque les 13 engagés du Pakistan oriental décidèrent de s’emparer du sous-marin[6]. Cependant leur plan a été déjoué car le renseignement naval en avait connaissance. Cela a conduit le Special Service Group (SSG) de la marine à entreprendre un plan d’action armé pour contrer la mutinerie, qui a entraîné la mort d’un mutin tandis que les autres se sont échappés de la base navale en France et se sont réfugiés à l’ambassade de l’Inde à Genève en Suisse[7],[8].

Après l’incident, le Mangro s’est rendu au Pakistan sous le commandement du Lieutenant commander Shamim Khalid et s’est présenté à sa base de Karachi[9]. Le , le Mangro a été déployé sous le commandement du capitaine de corvette Shamim pour patrouiller au large de la mer d'Oman, et a finalement détecté l’armada de la marine indienne qui avait été envoyée pour attaquer Karachi[9]. Aucune attaque n’a été menée car les deux nations n’avaient pas officiellement déclaré la guerre, mais le Mangro a suivi l’escadre[9].

Le , le Mangro rentra à sa base, pour découvrir que l’attaque sur Karachi, menée par l’escadre qu’il avait suivi plus tôt, avait commencé[10]. Au cours de la guerre, le Mangro a poursuivi ses opérations et s’est présenté à la base sain et sauf après la conclusion du cessez-le-feu entre les deux nations[9].

Le , il a été désarmé après avoir accompli 34 ans de service dans la marine pakistanaise[2]. Après son désarmement, le Mangro a été échoué au chantier de démolition navale de Gadani et a été vendu pour la ferraille en 2006.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Le préfixe PNS, qui signifie Pakistan Navy Ship (en français : « navire de la marine pakistanaise »), est utilisé pour identifier un navires de guerre et les navires non combattants de la marine pakistanaise.

Références modifier

  1. (en) Pakistan Pictorial, Pakistan Publications, , 9e éd. (lire en ligne)
  2. a et b (en) « Pak-navy decommissioned 4 more French origin submarines », Pakistan Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) Usman Shabbir, « DAPHNE CLASS (SSK) », sur PakDef Military Consortium, (consulté le )
  4. (en-GB) Sezan Mahmud, Operation Jackpot: A true, untold story of naval commando operations in the liberation war of Bangladesh in 1971, Rupantar Publication, , « From Toloun to Palashi »
  5. (en) Abdul Wahed Chowdhury, « Naval Commandos in Operation Jackpot », The Daily Star,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b (en) A. T. M. Abdul Wahab, Mukti Bahini wins victory: Pak military oligarchy divides Pakistan in 1971, Columbia Prokashani, , 352 p. (ISBN 9789847130446, lire en ligne)
  7. (en) Salil Tripathi, The Colonel Who Would Not Repent: The Bangladesh War and Its Unquiet Legacy, Yale University Press, (ISBN 9780300221022, lire en ligne)
  8. Khalilur Rehman, Muktiyuddhe nau-abhiyāna, , Prathama prakāśa éd. (ISBN 984-465-449-1)
  9. a b c et d « Defence Day », sur Defence Day (consulté le )
  10. (en) Ian Cardozo, The Sinking of INS Khukri: Survivor's Stories, Roli Books, (ISBN 9789351940999, lire en ligne)

Liens externes modifier