La pénectomie est l'ablation chirurgicale du pénis pour raisons médicales.

Pénectomie.

Les raisons modifier

Le cancer, par exemple, nécessite parfois l'ablation partielle[1],[2] ou totale du pénis[3]. Dans des cas très rares, les circoncisions mal faites se sont aussi conclues par des pénectomies[4].

Les interventions génitales chirurgicales pour les personnes transgenres qui souhaiteraient une modification de leurs organes génitaux ne nécessitent d'habitude pas l'ablation complète du pénis. Une partie ou la totalité du gland est d'ordinaire réutilisée pour faire un clitoris et la peau du pénis, retournée, sert à former un vagin. Certaines procédures mises récemment au point comme celle utilisée par le docteur Suporn Watanyusakul utilisent le scrotum pour constituer ces parois vaginales, et la peau du pénis pour former les grandes lèvres. Afin d'obtenir un vagin d'une profondeur suffisante, le côlon sigmoïde peut être prélevé et regreffé, avec toutefois l'inconvénient des sécrétions de mucus[5].

Quand de tels procédés sont impossibles, on en emploie d'autres comme la colovaginoplastie (en) qui implique, elle, l'ablation du pénis.

Plusieurs hommes ont subi la pénectomie comme une modification volontaire de corps, mais les spécialistes ne sont pas d'accord pour savoir si vraiment ce désir d'amputation du pénis est une pathologie, et s'il faut l'inclure parmi les désordres dysmorphiques du corps. La subincision volontaire, l'ablation du gland et la bifurcation du pénis sont des sujets connexes.

Conséquences modifier

Les problèmes liés à l'ablation du pénis relèvent de la psychologie, par exemple dans ce que l'on appelle l'angoisse de la castration, menant dans certains cas à la perte totale de repères sociaux[6].

Quand elle est nécessaire pour raisons médicales, elle n'est pas pratiquée dans un cas sur six par refus du patient, pour des raisons liées à la perte de virilité et à toute forme de vie sexuelle[7].

Notes et références modifier

Voir aussi modifier