Pégase
illustration de Pégase (Q156)
L'Ajax, identique au Pégase.

Type Sous-marin
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval At. & Ch. de la LoireSaint-Nazaire
Quille posée 29 septembre 1928
Lancement 28 juin 1930
Armé 19 juin 1932
Statut désarmé en 1944
Équipage
Équipage 5 officiers, 66 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 x 3 000 ch
Électrique : 2 x 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse-double de 13,2 mm/76
Rayon d'action 14 000 milles à 7 nœuds (surface)
100 milles à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Port d'attache Brest

Le Pégase est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes. Lancé en 1930, il appartient à la série M6.

Histoire modifier

Développement modifier

Le Pégase fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 6 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grandes croisières », leur rayon d'action en surface est de 10 000 milles nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 milles nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q156, le Pégase est lancé le et mis en service le .

 
Les cinq officiers du sous-marin Pégase en 1934. Le futur contre-amiral Pierre Gabriel Daussy deuxième à gauche.

Seconde Guerre mondiale modifier

Il est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 5e division de sous-marins, basée à Toulon, qu'il forme avec L'Espoir et le Monge[1]. Il patrouille au sud de Malte avec le Monge du 11 au , afin de couper les communications entre la Tripolitaine et l'Italie[2].

Le , le Monge et le Pégase quittent Bizerte pour Diego-Suarez, sur l'île de Madagascar. Après une escale à Oran, ils arrivent avec L'Espoir et le Vengeur à Diego-Suarez le . Formant la 22e division, le Monge et le Pégase sont envoyés à Saïgon, où ils arrivent mi-mars. Le Pégase visite les ports indochinois de Cam Ranh, Tourane et Haiphong puis escorte un cargo français vers le Pacifique[3]. À son retour le , il trouve les Japonais maîtres de Saïgon, où ils sont arrivés le . Il entre en grand carénage pendant que le Monge quitte Saïgon, le , étant réaffecté à Diego-Suarez[4].

La fin du carénage du Pégase a lieu en , un mois après l'entrée en guerre des Japonais. Des négociations ont lieu pendant plusieurs mois pour permettre le retour du sous-marin en métropole, qui est finalement prévu le . Mais le débarquement allié en Afrique du Nord le pousse les Japonais à annuler puis à suspendre le départ[5]. Il est mis en disponibilité le puis est immobilisé en avril. Le Pégase est désarmé le puis abandonné sur une rive de l'arroyo de l'Avalanche, un des affluents de la rivière de Saïgon, formant la limite nord de Saïgon[6].

Le , sa coque est remorquée puis échouée sur un banc de sable à l'embouchure du Bassac, dans le delta du Mékong, pour servir d'amer[4].

Notes et références modifier

  1. Huan 2004, p. 49
  2. Picard 2006, p. 61
  3. Huan 2004, p. 120
  4. a et b Picard 2006, p. 48
  5. Huan 2004, p. 131-132
  6. Huan 2004, p. 214

Bibliographie modifier