Pèlerinage annuel au mausolée Sidi Abdelkader

patrimoine culturel immatériel de l'humanité

Le pèlerinage annuel au mausolée de Sidi ‘Abd el-Qader Ben Mohammed dit « Sidi Cheikh » *
Image illustrative de l’article Pèlerinage annuel au mausolée Sidi Abdelkader
Mausolée de Sidi Cheikh
Pays * Drapeau de l'Algérie Algérie
Liste Liste représentative
Année d’inscription 2013
* Descriptif officiel UNESCO

Le pèlerinage annuel au mausolée Sidi Abdelkader est une pratique religieuse algérienne qui se déroule chaque année au mausolée de Sidi Abd el-Qader Ben Mohammed, également connu sous le nom de Sidi Cheikh, situé à El Abiodh Sidi Cheikh, en Algérie.

Sidi Cheikh modifier

Sidi Cheikh est un personnage historique et mystique de l'Algérie[1], né en 1532 et décédé en 1616. Son mausolée est érigé à El Abiodh Sidi Cheikh.

Pèlerinage modifier

Chaque année, en l'honneur de Sidi Cheikh, un pèlerinage annuel est organisé durant trois jours au mois de juin. Les célébrations, qui ont lieu au mausolée de Sidi Cheikh à El Abiodh Sidi Cheikh, attirent des pèlerins de toutes les régions de l'Algérie, ainsi que des immigrés établis en Europe.

Les festivités sont organisées principalement par les communautés nomades, qui jouent un rôle important dans la préservation de cette tradition. Certains pèlerins parcourent jusqu'à trois jours de trajet en chameaux, en chevaux ou à pied pour rejoindre le lieu de rendez-vous annuel.

Les rituels qui marquent le début du pèlerinage incluent l'offrande de pâtes de dattes, préparées et offertes par les tribus nomades. Les célébrations sont ensuite marquées par le recueillement des pèlerins devant la tombe de Sidi Cheikh, où sont récités des versets coraniques et des prières sont accomplies.

Au cours de ces trois jours, toutes les communautés participantes saisissent l'occasion de renforcer leur allégeance à la voie soufie, de renouveler des alliances et de se rapprocher les unes des autres. Malgré leurs différences géographiques, elles fusionnent en une seule communauté, invitant chacun à se nourrir au sein de n'importe quelle famille.

Les pèlerins se réjouissent de diverses activités artistiques telles que les jeux, les danses, les chants et les récitations du Coran, qui animent les journées et les nuits jusqu'à l'aube. Ces rites permettent de préserver et de renouveler le lien et la hiérarchie sociale entre les maîtres et les disciples au fil des années.

Sources modifier

  1. Yazid Ben Hounet, « Analyse anthropologique d’un saint maghrébin : Sîd Ahmâd Mâjdûb ou “ l’individu hors du monde ” », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, no 21,‎ , p. 61–85 (ISSN 1111-2050, DOI 10.4000/insaniyat.7422, lire en ligne, consulté le )