Otto zu Stolberg-Wernigerode

politicien allemand
Otto zu Stolberg-Wernigerode
Fonctions
Ordenskanzler (d)
Ordre de l'Aigle noir
à partir de
Président
Croix-Rouge allemande
à partir de
Ministre prussien de la Maison royale
-
Vice-chancelier
-
Ambassadeur du Reich allemand (d)
-
Ordenskanzler (d)
Bailliage de Brandebourg
-
Président
Chambre des seigneurs
-
Député du Reichstag
-
Haut président
Hanovre
-
Député du Reichstag de la Confédération de l'Allemagne du Nord
à partir de
Député de la chambre des seigneurs
Titres de noblesse
Fürst
à partir de
Grave
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Wernigerode Castle Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Université de Göttingen (à partir de )
Université de Heidelberg (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Hermann Stolberg-Wernigerode (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Emma Gräfin zu Erbach-Fürstenau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Eleonore de Stolberg-Wernigerode (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Anne Reuss de Köstritz (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Christian Ernst zu Stolberg-Wernigerode (d)
Elisabeth Prinzessin zu Stolberg-Wernigerode (d)
Hermann Graf zu Stolberg-Wernigerode (d)
Friedrich Wilhelm Stolberg
Heinrich Prinz zu Stolberg-Wernigerode (d)
Marie Prinzessin zu Stolberg-Wernigerode (d)
Emma Prinzessin zu Stolberg-Wernigerode (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Château de Wernigerode, Lordship of Gedern (en), County of Wernigerode (en), Hohnsteinsche Forst (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Membre de
Corps Saxo-Borussia Heidelberg ()
Deutscher Kolonialverein (d) ()
Compagnie de Nouvelle-Guinée ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Unité
Grades militaires
Lieutenant (à partir de )
General der Kavallerie (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Landesarchiv Sachsen-Anhalt, Abteilung Magdeburg, Standort Wernigerode (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Le comte (puis prince en 1890) Otto zu Stolberg-Wernigerode, né le au château de Gedern et mort le au château de Wernigerode, est un aristocrate et homme politique allemand, membre de la maison de Stolberg qui fut vice-chancelier du cabinet von Bismarck de 1878 à 1881.

Biographie modifier

 
Château de Gedern.

Né à Gedern en Hesse, Otto zu Stolberg-Wernigerode est le troisième et dernier enfant du comte Hermann zu Stolberg-Wernigerode (de) et de son épouse, née comtesse Emma zu Erbach-Fürstenau (de). Son père meurt à l'âge de trente-neuf ans[2], alors qu'Otto zu Stolberg-Wernigerode n'a pas encore quatre ans. Il fréquente le Gymnasium de Duisbourg, puis étudie le droit et les sciences politiques à l'université de Göttingen et à l'université de Heidelberg. Il sert comme lieutenant en second de 1859 à 1861 au régiment des Gardes du Corps de l'armée prussienne. Il se marie deux ans plus tard avec la princesse Anna Reuß zu Köstritz (1837-1907) qui lui donne quatre fils et trois filles.

Il est le premier haut président de la province de Hanovre de 1867 à 1873 et a la tâche difficile de l'intégrer au royaume de Prusse. En même temps, il siège à partir de 1867 au Reichstag de la Confédération de l'Allemagne du Nord, puis entre (grâce à l'influence de son oncle, le comte Eberhard zu Stolberg-Wernigerode) quatre ans plus tard, en tant que membre du parti conservateur, au nouveau Reichstag, jusqu'en 1878. Il est élu président de la chambre des seigneurs de Prusse en 1872-1877 et se fait remarquer du chancelier Bismarck.

En , il est nommé ambassadeur à la cour de Vienne. Le , il est nommé représentant du chancelier Bismarck et vice-président du gouvernement. C'est donc à l'époque le deuxième personnage de l'État prussien. Il doit à l'automne 1879 lever les doutes de l'empereur Guillaume vis-à-vis de la Duplice, alliance avec l'Autriche-Hongrie. Il défend devant le Reichstag en , alors que Bismarck est malade, le projet de loi concernant les intérêts économiques[3] de l'Empire aux Samoa, mais ce projet est repoussé par les députés, ce qui retarde le début de la politique coloniale allemande, vis-à-vis de laquelle Bismarck était hostile. Le comte démissionne le à cause de différences de points de vue avec le « chancelier de fer », notamment en ce qui concerne la politique coloniale.

Il demeure toutefois lié à la famille impériale. L'empereur le nomme grand-chambellan de la cour (jusqu'en 1894). Il est ministre de la Maison royale de Prusse de 1885 à 1888. Guillaume II lui donne le titre de prince héréditaire en 1890. Le comte est membre de l'Astrolabe-Compagnie qui investit[4] dans la Terre de l'Empereur-Guillaume (aujourd'hui en Nouvelle-Guinée) et qui existe de 1891 à 1896.

 
Vue du château de Wernigerode.

En tant que seigneur, il siège à la Première chambre de l'assemblée du grand-duché de Hesse. Otto zu Stolberg-Wernigerode était en plus chancelier de l'ordre protestant de Saint-Jean (1872-1876) et de l'ordre de l'Aigle noir, président du synode général extraordinaire de l'Église évangélique-luthérienne allemande (1875), du comité central des Unions allemandes et de la Croix-Rouge prussienne. Il est membre de plusieurs sociétés chargées de questions sociales pour l'amélioration du sort des ouvriers, comme le Verband zur Verbesserung der ländlichen Arbeitsverhältnisse et est à l'origine de dispositions sociales dans son comté de Stolberg (caisse d'assurance maladie pour les ouvriers, caisse de retraite, etc.). Il était propriétaire de plusieurs usines dans son comté (usine sucrière, ou forges à Ilsenburg, etc.)

Il meurt à l'âge de cinquante-neuf ans dans son château de Wernigerode.

Famille modifier

De son mariage (1863) avec la princesse Anne Reuss de Köstritz (de), fille d'Henri LXIII Reuss de Köstritz sont issus:

Notes et références modifier

  1. Deutsche Biographie, (site web), München BSB et Commission Histoire de l'Académie des sciences de Bavière, [lire en ligne], consulté le  
  2. De chagrin après la mort de son fils aîné Albrecht
  3. Ce projet de loi offre une garantie à la participation de la banque Disconto-Gesellschaft aux Samoa, après la faillite de la compagnie hanséatique fondée par Johan Cesar Goddefroy pour développer le commerce dans les îles du Pacifique. Il est repoussé le 27 avril 1880 par 128 voix contre 112
  4. Son capital est de 2,4 millions de marks

Bibliographie modifier

 
Portrait du comte en 1878
  • (de) Wilhelm Herse (de), Otto Fürst zu Stolberg-Wernigerode, in: Mitteldeutsche Lebensbilder. 1. Band: Lebensbilder des 19. Jahrhunderts. Selbstverlag der Historischen Kommission, Magdeburg, 1926, p. 344–356.
  • (de) Heinrich Heffter, Otto Fürst zu Stolberg-Wernigerode (= Historische Studien. H. 434). Band 1. Herausgegeben von Werner Pöls. Matthiesen, Husum 1980, (ISBN 3-7868-1434-1)
  • (de) Konrad Breitenborn (de), Im Dienste Bismarcks. Die politische Karriere des Grafen Otto zu Stolberg-Wernigerode, Verlag der Nation, Berlin, 1984 (4., veränderte Auflage. Berlin, 1986, (ISBN 3-373-00394-6)).
  • (de) Konrad Breitenborn, Graf Otto zu Stolberg-Wernigerode (1837–1896). Deutscher Standesherr und Politiker der Bismarckzeit. Ausgewählte Dokumente, Verlag Jüttners Buchhandlung, Wernigerode, 1993, (ISBN 3-910157-01-7).
  • (de) Konrad Breitenborn (Hrsg.), Die Lebenserinnerungen des Fürsten Otto zu Stolberg-Wernigerode (1837–1896), Verlag Jüttners Buchhandlung, Wernigerode, 1996, (ISBN 3-910157-03-3).
  • (de) Steffen Wendlik, Otto Fürst zu Stolberg-Wernigerode (1837–1896) - Standesherr, Politiker und Unternehmer, in: Philipp Fürst zu Stolberg-Wernigerode, Jost-Christian Fürst zu Stolberg-Stolberg (Hrsg.): Stolberg 1210–2010. Zur achthundertjährigen Geschichte des Geschlechts. Verlag Janos Stekovics, Dößel, 2010, (ISBN 978-3-89923-252-3), p. 246–277.
  • (de) Heinrich Heffter (de): Otto Fürst zu Stolberg-Wernigerode (= Historische Studien. H. 434). Band 1. Herausgegeben von Werner Pöls. Matthiesen, Husum 1980, (ISBN 3-7868-1434-1).
  • (de) Olesya Herfurth, André Niedostadek (de): Otto Graf und Fürst zu Stolberg-Wernigerode – Pionier des Sozialrechts. In: Legal Tribune ONLINE vom 19. November 2016.
  • (de) Eduard Jacobs, « Stolberg-Wernigerode, Otto Fürst zu », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 54, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 551-564
  • (de) Jochen Lengemann: MdL Hessen. 1808–1996. Biographischer Index (= Politische und parlamentarische Geschichte des Landes Hessen. Bd. 14 = Veröffentlichungen der Historischen Kommission für Hessen. Bd. 48, 7). Elwert, Marburg 1996, (ISBN 3-7708-1071-6), S. 374.