Otto Wiener

physicien allemand
Otto Wiener
Fonction
Geheimer Rat
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
LeipzigVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Otto Heinrich WienerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Christian Wiener (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Hermann Wiener (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Vue de la sépulture.

Otto Wiener, né le à Karlsruhe et mort le à Leipzig, est un physicien allemand.

Biographie modifier

Otto Wiener est le fils du mathématicien Christian Wiener.

Il obtient son doctorat en 1887 à l'Université de Strasbourg titré Über die Phasenänderung des Lichtes bei der Reflexion und Methoden zur Dickenbestimmung dünner Blättchen, sous la direction d'August Kundt.

Il se fait connaître grâce à la preuve expérimentale des ondes lumineuses stationnaires. En 1890, il réussit à déterminer la longueur d'onde de la lumière.

À partir de 1895, il est professeur à l'Université de Giessen. En 1899, il arrive à l'Institut de physique de l'Université de Leipzig, où il succède à Gustav Wiedemann. Dans sa conférence académique inaugurale à Leipzig de 1900, il place la théorie physique dans le contexte de la théorie de l'évolution. Avec la formule de l'expansion de nos sens, il a anticipé une thèse principale de la théorie des médias de Marshall McLuhan.

Entre 1901 et 1904, un nouvel Institut de Physique de l'Université de Leipzig est construit sous la direction de Theodor Des Coudres et Otto Wiener

Il conçoit un cinématographe théorique, avec lequel il reprend la théorie des illusions intérieures et des symboles de Heinrich Hertz.

La tombe d'Otto Wiener au cimetière du Sud de Leipzig.

Expériences des ondes stationnaires lumineuses modifier

 
llustration schématique du dispositif expérimental décrit dans l'article "Stehende Lichtwellen und die Schwingungsrichtung polarisirten Lichtes" d'Otto Wiener en 1890

La renommée d'Otto Wiener est principalement due à l'expérience où il a visualisé des ondes lumineuses dans des conditions stables. Bien que cela puisse être considéré comme équivalent à la détection des ondes radio par Hertz, leur intention diffère. Hertz vise à valider la théorie de Maxwell, tandis que le but de Wiener est de déterminer le plan de vibration des ondes lumineuses, telles qu'elles étaient conçues dans la théorie mécanique. Notons que les deux scientifiques, comme la plupart de leurs contemporains, supposent l'existence de l'éther.

Description de l'expérience de 1890 modifier

La lumière est obtenue à partir d'une lampe à arc au carbone, pénétrant dans la chambre noire par une fente. Ensuite, elle est filtrée à travers un prisme, éliminant la majeure partie du côté rouge du spectre. Une lentille achromatique focalise un faisceau lumineux légèrement convergent de 8 mm de large à 220 mm de l'objectif, la lumière frappe perpendiculairement un miroir en argent poli. La lumière monochromatique se traduit par une longueur d'onde uniforme, d'où un motif régulier d'ondes stationnaires, parallèle à la surface du miroir. Le film orthochromatique de Wiener est transparent et mince, environ 20 nm par interférence, ce qui est bien inférieur à la longueur d'onde (le doublet de sodium est à environ 589 nm). Il a été posé sur le miroir, sur une tranche de gel tout aussi fine. Ainsi, en appliquant une pression sur une seule face du film, Wiener pouvait légèrement l'incliner de manière à lui faire traverser plusieurs ondes stationnaires. Les ondes stationnaires sont révélées en exposant le film pendant 20 à 35 minutes[1],[2].

Relation avec la photographie interférentielle modifier

Une expérience photographique pour valider la théorie de Fresnel avait déjà été suggérée par Wilhelm Zenker. La proposition de Zenker n'abordait cependant pas l'épaisseur du film, en exposant un film plus épais, à observer par réflexion plutôt que par transparence, Gabriel Lippmann découvre la photographie couleur interférentielle en 1891, Il reçoit le prix Nobel de physique 1908 pour cette invention. Wiener a ensuite contribué à la théorie de Lippmann[3],[4].

Bibliographie modifier

  • Die Erweiterung unserer Sinne. Akademische Antrittsvorlesung gehalten am 19. Mai 1900. Leipzig 1900.
  • Der Zusammenhang zwischen den Angaben der Reflexionsbeobachtungen an Metallen und ihrer optischen Konstanten. Teubner 1908.
  • Über Farbenphotographie und verwandte naturwissenschaftliche Fragen. Vortrag gehalten auf der 80. Naturforscherversammlung zu Cöln am Rhein in der Gesamtsitzung beider Hauptgruppen am 24. September 1908. In: Verh. der Ges. Dt. Naturforscher und Ärzte. 80. Vers. zu Köln. Tl. 1. Vogel, Leipzig 1909.
  • Versuche mit Gasballon im Felde elektrischer Funken und Blitzschutz von Luftschiffen. In: Deutsche Zeitschrift für Luftschiffahrt, 1910, S. 12–16.
  • Vogelflug, Luftfahrt und Zukunft, mit einem Anhang über Krieg und Völkerfriede. Barth, Leipzig 1911.
  • Die Theorie des Mischkörpers für das Feld der stationären Strömung. 1. Abhandlung: Die Mittelwertsätze für Kraft, Polarisation und Energie. (Abhandlungen der mathematisch-physikalischen Klasse der königlichen sächsischen Gesellschaft der Wissenschaften. Band 32, Nr. 6.) Leipzig 1912.
  • Physik und Kulturentwicklung durch technische und wissenschaftliche Erweiterung der menschlichen Naturanlagen. Leipzig, Berlin 1919.
  • Fliegerkraftlehre. Hirzel, Leipzig 1920. (Arbeiten über aeronautische Probleme; Einführung in das Flugwesen und die Aerodynamik für angehende Flieger.)
  • Das Grundgesetz der Natur und die Erhaltung der absoluten Geschwindigkeit im Äther. Abhandlungen der sächsischen Akademie der Wissenschaften, mathematisch-physikalische Klasse Nr. IV. Teubner, Leipzig 1921.
  • Schwingungen elastischer Art im kräftefreien Strömungsäther. In: Phys. Zeitschrift. Band 25. 1924, S. 552–559.
  • Weiten, Zeiten, Geschwindigkeiten. Ein Gespräch über grundlegende naturwissenschaftliche Fragen. Düsseldorf 1925.
  • Natur und Mensch. Die Naturwissenschaften und ihre Anwendungen. 4 Bände. Hrsg. v. C. W. Schmidt, bearb. v. H. H. Kritzinger, C. W. Schmidt, Otto Wiener, Hugo Kauffmann, K. Keilhack, G. Kraitschek, F. Cappeller, C. Schäffer u. a. de Gruyter, Berlin 1926–1931.
  • Zur Theorie des Strömungsäthers. In: Phys. Zeitschrift. Band 26. 1928, S. 73–78.

Notes et références modifier

  1. (de) Otto Wiener, « Stehende Lichtwellen und die Schwingungsrichtung polarisirten Lichtes », Annalen der Physik, 276 (6),‎ , p. 203–243 (lire en ligne)
  2. R. Salvador Bloch, « OTTO WIENER. - Stehende Lichtwellen und die Schwingungsrichtung polar- isirten Lichtes (Ondes stationnaires de lumière et orientation de la vibration dans la lumière polarisée) », Journal Phys. Theor. Appl,‎ , p. 40-44 (lire en ligne)
  3. (de) Otto Wiener, « Farbenphotographie durch Körperfarben und mechanische Farbenanpassung in der Natur », Annalen der Physik, 291,Issue 6,‎ , p. 225-281 (lire en ligne)
  4. (de) Otto Wiener, « Ursache und Beseitigung eines Fehlers bei der Lippmann'schen Farbenphotographie, zugleich ein Beitrag zu ihrer Theorie », Annalen der Physik, 305 (10),‎ , p. 488–530 (lire en ligne)

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