Département d'Orléansville

ancien département français en Algérie (1957-1962)
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Le département d'Orléansville fut un département français d'Algérie entre 1957 et 1962.

Localisation du département d'Orléansville, créé par la réforme de 1956

Considérée depuis le comme partie intégrante du territoire français, l'Algérie fut organisée administrativement de la même manière que la métropole. C'est ainsi que pendant une centaine d'années, la ville de Chlef, alors connue sous le nom d'Orléansville, fut une sous-préfecture du département d'Alger, et ce jusqu'au . À cette date le département fut divisé en quatre parties, afin de répondre à l'accroissement important de la population algérienne au cours des années écoulées.

L'ancien département d'Alger fut dissous le et ses quatre parties furent transformées en départements de plein droit. Le département d'Orléansville fut donc créé à cette date, et couvrait une superficie de 12 257 km2 sur laquelle résidaient 633 630 habitants et possédait cinq sous-préfectures, Cherchell, Duperré, Miliana, Ténès et Teniet-el-Haad.

Le département d'Orléansville fut maintenu après l'indépendance de l'Algérie, et devint la wilaya de Chlef en 1968.

Fondation d'Orléansville modifier

Le , deux forces armées se réunissent à Snab ou El Esnam pour assurer la présence française dans la région, l'une dite de Mostaganem sous les ordres du général Jean-François Gentil d'Oran. La seconde, dirigée par le Maréchal Bugeaud, venait d'Alger. El Esnam était un point stratégique et intermédiaire à peu près à égale distance de Milianah et de Mostaganem ; les endroits les plus importants à l'intérieur étaient les montagnes de l'Ouarsenis, la vallée du Tygraout et le pont de Ténès.

Elle s'appellera Orléansville du nom de Ferdinand, duc d'Orléans et fils de Louis-Philippe Ier, tué dans un accident de voiture sur la route de Paris à Neuilly le . Le décret du créé la commune de plein exercice. À cette époque, la vallée du Chélif était presque entièrement inculte et inhabitée. Aussi loin que s'étendait la vue, on n'y voyait aucune demeure, aucun village. C'est ce qui a fait écrire au colonel de Saint-Amaud que c'était un grand désert. Elle ne s'est développé que lentement son climat étant des plus chauds de l'Algérie en été où il atteint des maximums de 52 °C à l'ombre. En 1964, la ville prend le nom arabe de El Asnam. Le tremblement de terre du qui détruit la ville à 80% incite les autorités à changer le nom de la ville, pour écarter la malédiction liée aux ruines, et elle prend alors le nom de Chlef[1].

Liste des préfets modifier

  • Raymond Chevrier (nommé le )[2]
  • général Jean Gracieux en [2]
  • général Antoine du Passage en 1959[2]
  • Louis Verger (nommé le )[2]
  • Mohand Sadek Oubarah (nommé le )[2]

Notes et références modifier

  1. Robert Pontier, Souvenirs de l'Algérie ou notice sur Orléansville, Imprimerie de archevêché, , p1 à p3
  2. a b c d et e FranceArchives

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier