Orazio Borgianni

peintre italien
Orazio Borgianni
Autoportrait (1615)
Naissance
Décès
Activités
Lieux de travail

Orazio Borgianni, né le à Rome où il est mort le , est un peintre et graveur baroque du Seicento (XVIIe siècle).

Il est le beau-frère du sculpteur et architecte Giulio Lasso.

Biographie modifier

Parti en Sicile, puis en Espagne en 1601, Orazio Borgianni revint à Rome vers 1602, puis retourna dans la péninsule ibérique en 1605. Il s'opposa au Caravage, même s'il resta influencé par son style[1]. On parle à son propos de « naturalisme caravagesque »[2].

Son œuvre la plus connue est une série de tableaux sur la vie de saint Charles Borromée à l'église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines de Rome. L'œuvre de Borgianni a exercé une influence certaine sur la peinture espagnole. Il continua d'ailleurs à entretenir des rapports avec ce pays après son établissement à Rome. Il fit un séjour à Madrid et visita la péninsule ibérique en passant par Séville. Il transportait un grand nombre de toiles, qui influencèrent le baroque espagnol naissant, notamment Luis Tristàn. Parmi les œuvres notables conservées en Espagne figurent les toiles conservées dans le couvent des récollets de Pampelune[3], ainsi que la Crucifixion et le David et Goliath de Valladolid. Vecteur du caravagisme en Espagne, il contribua aux influences qui formèrent le style du jeune Velasquez dans sa période sévillane[4].

Galerie modifier

Œuvres modifier

  • Saint Christophe et Stigmatisation de saint François, au musée du Prado ;
  • Saint Charles Borromée adore la Sainte Trinité, église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines, Rome ;
  • Saint Charles Borromée, première et deuxième versions, église Saint-Charles-des-Quatre-Fontaines, Rome ;
  • Saint Charles Borromée visitant les pestiférés[5], collection privée, Paris ;
  • Fresques à l'église San Silvestro in Capite, Rome ;
  • Martyre de saint Étienne, les messagers de Constantin font appel à saint Sylvestre (1610) ;
  • Autoportrait, Sainte Famille, Galerie nationale d'Art ancien, Rome ;
  • Le Denier de César, église d'Avize ;
  • Sainte Famille et sainte Anne, Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi, Florence :
  • Saint Charles Borromée, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg ;
  • Saint Jean portant Jésus enfant [6], National Galleries of Scotland ;
  • Christ en croix
  • La Vision de saint Jérôme, v. 1600, toile, 176 × 126 cm, musée du Louvre, Paris[7]

Notes et références modifier

  1. (it) Laura Bartoni, Francesca Cappelletti, Caravaggio e i caravaggeschi : Orazio Gentileschi, Orazio Borgianni, Battistello, Carlo Saraceni, Bartolomeo Manfredi, Spadarino, Nicolas Tournier, Valentin de Boulogne, Gerrit van Honthorst, Artemisia Gentileschi, Giovanni Serodine, Dirck van Baburen, Cecco del Caravaggio, Milan, Il Sole 24 Ore Libri, , 335 p.
  2. La mostra “La ‘Schola’ del Caravaggio. Dipinti dalla Collezione Koelliker” ospitata dal 13 ottobre 2006 all’11 febbraio 2007 nella seicentesca cornice di Palazzo Chigi ad Ariccia [1]
  3. (es) Juan Plazaola Artola, « El arte vasco del siglo XVII (l’Art basque du XVIIe siècle » (consulté le )
  4. Michel de Pile, « De Herrera à Velásquez. El primer naturalismo en Sevilla, critique de l'exposition » (consulté le )
  5. [2]
  6. [3]
  7. Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Musée du Louvre Editions, , 589 p. (ISBN 2-35031-032-9), p. 336

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (it) Giovanni Baglione, Le Vite de’ Pittori, Scultori, Architetti, ed Intagliatori dal Pontificato di Gregorio XII del 1572. fino a’ tempi de Papa Urbano VIII. nel 1642.
  • (it) Marco Gallo, Orazio Borgianni pittore romano.
  • Renaud Camus dans son Journal romain (1985-1986) (mercredi , 2 heures 20) parle de son passage à l'église Saint-Charles-aux-Quatre-Fontaines : « ...Roberto Longhi, toujours lui, vouait une admiration immense au tableau d'Orazio Borgianni qui représente saint Charles en adoration devant la Trinité. »
  • (it) Federico Zeri, Orazio Borgianni: un'osservazione e un dipinto inedito, « Paragone », VII, 83, , p. 49–54 (réédité en 1998, p. 39–41).

Articles connexes modifier

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