Adlertag

opération de destruction de la Royal Air Force par la Luftwaffe
(Redirigé depuis Opération Adler (1940))

L'Adlertag (« Jour de l'Aigle »)[1],[2],[3],[4],[5] désigne le premier jour de l'Unternehmen Adlerangriff (« Opération Attaque de l'Aigle »), qui était le nom de code de l'opération aérienne allemande engagée par la Luftwaffe (Force aérienne allemande) pour détruire la Royal Air Force (RAF) britannique. En , les alliés avaient été battus en Europe occidentale et en Scandinavie. Malgré tout, la Grande-Bretagne avait repoussé toutes les offres pour une paix négociée.

Image du ciel avec des nuages et plusieurs traînées de condensation provoquées par des avions. Chaque courbe autour d'une autre indique un combat aérien
Combat aérien, 1940

Hitler avait donné à la Wehrmacht une directive (Directive No. 16) qui ordonnait la préparation d'une attaque aérienne du Royaume-Uni[6]. L'invasion du Royaume-Uni portait le nom de code Unternehmen Seelöwe (Opération Seelöwe = opération Lion de Mer). Précédant cette invasion, la maîtrise de l'air était nécessaire avant le déclenchement des opérations par mer et sur terre. La Luftwaffe devait détruire la RAF en vue de l'empêcher d'attaquer la flotte de débarquement ou de fournir une protection à la flotte de la Royal Navy qui pouvait s'opposer au débarquement. Hitler avait ordonné au commandant en chef de la Luftwaffe, le Reichsmarschall Hermann Göring et à l'état-major de la Luftwaffe de préparer cet assaut.

La cible principale était le RAF Fighter Command, c'est-à-dire la chasse britannique. Au cours du mois de juillet et du début d'août, les Allemands se sont préparés pour le Adlertag. La date de l'assaut a été repoussée plusieurs fois à cause du mauvais temps. Finalement, elle a été fixée au . Les attaques allemandes du ont provoqué des dégâts importants et des victimes au sol mais, elles n'ont pas entamé la capacité du Fighter Command à défendre l'espace aérien britannique[7].

Göring avait promis à Hitler que le Adlertag (jour de l'Aigle) et le Adlerangriff (attaque de l'Aigle) obtiendraient les résultats recherchés en quelques jours, tout au plus quelques semaines[8]. Ils devaient marquer le début du déclin du RAF Fighter Command mais l'Adlertag, et les opérations qui ont suivi, ont échoué à détruire la RAF[7]. Les combats engagés au cours de l'Adlertag et des jours suivants portent le nom de Bataille d'Angleterre. Au fur et à mesure de cette campagne, la Luftwaffe a dû renoncer à obtenir la supériorité aérienne vis-à-vis de la RAF. Finalement, l'Opération Seelöwe a été annulée.

Préparatifs de la Luftwaffe modifier

Renseignement modifier

 
Carte montrant la couverture radar autour de la Grande-Bretagne.

La faiblesse des renseignements a souvent été invoquée pour expliquer l'échec de l'Adlertag. Alors que le rapport des forces entre Allemands et Britanniques était sensiblement égal, les Britanniques ont obtenu un avantage décisif dans le domaine du renseignement. La cryptanalyse de la machine Enigma et la faible discipline dans les transmissions de la Luftwaffe ont permis aux Britanniques d'accéder aisément aux communications allemandes. L'impact de ULTRA dans la Bataille d'Angleterre est un sujet de controverses. Certains historiens affirment que cela n'a pas eu d'impact direct. Cependant, ULTRA et le Y service en particulier, ont donné aux Britanniques une image de plus en plus précise des plans de bataille allemands[9].

Joseph « Beppo » Schmidt était l'officier de renseignement de la Luftwaffe. Durant tout le temps de l'opération, Schmidt a commis une série d'erreurs. En , Schmidt a grossièrement surestimé les forces de la Luftwaffe et sous-estimé celles de la RAF. Les erreurs les plus importantes concernent l'identification des bases aériennes et celle des sites de production. Schmidt avait affirmé que le nombre de bases opérationnelles dans le sud de l'Angleterre était très réduit; il avait estimé que les Britanniques ne pouvaient produire que 180 à 330 chasseurs par mois (alors que le chiffre exact était 496) et que ce nombre ne pouvait que décroître. Tout cela indiquait que la RAF ne pouvait soutenir une longue bataille d'usure. Schmidt soutenait que le commandement à tous les niveaux était rigide et inflexible, que les chasseurs étaient strictement affectés à leurs bases. De plus, Schmidt a oublié de mentionner que les services de maintenance de la RAF pouvaient rapidement réparer un avion endommagé. Il a prévu une bataille brève. Enfin et tout particulièrement, Schmidt a négligé de mentionner le radar[10],[11],[12].

L'absence d'attaques soutenues et concentrées sur les radars a permis à ces derniers de déclencher le déploiement rapide des unités de la RAF aux moments opportuns. Les alertes répétées sur l'intrusion des raids ont été cruciales pour le Fighter Command. La Luftwaffe avait également de mauvaises informations sur les missions des différentes bases de la RAF. Elle s'est fréquemment trompée, en identifiant certains aéroports comme bases du Fighter Command, alors qu'ils appartenaient au RAF Coastal Command ou au RAF Bomber Command. Le Jour de l'Aigle, bien des cibles visées par la Luftwaffe, et qui ont été détruites, n'appartenaient pas au Fighter Command[13].

Objectifs et ordre de bataille modifier

 
Albert Kesselring commandant la Luftflotte 2.
 
Hugo Sperrle, commandand la Luftflotte 3.

Les objectifs suivants étaient visés par l'attaque du  :

Objectifs du
Escadrons allemands de bombardement Objectifs
Kampfgeschwader 1 (escadron de bombardiers no 1) ou (KG 1) RAF Biggin Hill[14]
Kampfgeschwader 76 (KG 76)[15]
Kampfgeschwader 2 (KG 2)
Kampfgeschwader 3 (KG 3) RAF Eastchurch[14],[Notes 1],[20]
Kampfgeschwader 53 (KG 53) RAF North Weald[21]
Erprobungsgruppe 210
Kampfgeschwader 4 (KG 4) Objectifs inconnus, opérations de minage dans la Manche[23].
Kampfgeschwader 40 (KG 40) RAF Dishforth (en)
Kampfgeschwader 26 (KG 26)
Kampfgeschwader 30 (KG 30) RAF Driffield (en)[25]
Kampfgeschwader 27 (KG 27) Ports de Bristol, Birkenhead, Liverpool[26]
Lehrgeschwader 1 (escadron d'instruction no 1) ou (LG 1)[27]
Sturzkampfgeschwader 3 (StG 3) StG 3 devait participer. Pour des raisons inconnues, il n'a pas été engagé le [32]. D'autres sources affirment que la mission de l'unité a été annulée à cause du mauvais temps[33].
Kampfgeschwader 51 (KG 51)
Kampfgeschwader 54 (KG 54)
Kampfgeschwader 55 (KG 55)
Sturzkampfgeschwader 1 (StG 1)
I., and II./Sturzkampfgeschwader 2 (StG 2)
Sturzkampfgeschwader 77 (StG 77) RAF Warmwell, Portland[38]

Préparatifs de la RAF modifier

Détection modifier

 
Hugh Dowding, Commandant en Chef du Fighter Command.

La clé de voûte de la défense britannique était le système complexe de détection, commandement, et contrôle qui était mis en action au cours des combats. On l'a appelé le « Dowding System », car son concepteur principal était l'Air Chief Marshal Sir H.C.T. « Stuffy » Dowding, commandant en chef du RAF Fighter Command. Dowding avait modernisé un système créé en 1917 par le Major général E B Ashmore (en)[43]. Le cœur du Dowding's system avait été organisé par Dowding lui-même: la mise en œuvre du Radio Direction Finding (RDF, plus tard appelé radar, pour radio direction finding and ranging) permettait d'observer l'approche des avions ennemis qui se dirigeaient vers les côtes britanniques. Une fois que les avions avaient franchi la ligne des radars, l'observation visuelle de leur trajectoire était confiée au Royal Observer Corps (en) (ROC) (Royal Corps des Observateurs) réparti à l'intérieur du territoire. Les informations du RDF et du Observer Corps étaient transmises à la salle principale des opérations du Quartier Général du Fighter Command située au RAF Bentley Priory. Ce système a permis de manière cruciale à la RAF d'intercepter efficacement les avions ennemis qui pénétraient dans le ciel britannique[44],[45].

Les premières indications des raids aériens hostiles étaient détectées par les infrastructures radar du Chain Home Radio Direction Finding (RDF) réparties tout au long des côtes de la Grande-Bretagne. Dans de nombreux cas, le RDF pouvait observer les formations d'avions de la Luftwaffe lors de leur rassemblement au-dessus de leurs bases situées au nord de la France et en Belgique et pouvait suivre la trajectoire de ces raids. Les signaux radar étaient évalués pour déterminer s'ils correspondaient à des avions « hostiles » ou « amis ». Lorsque les signaux étaient hostiles, l'information parvenait à la « salle principale des opérations »[46]. Des renseignements supplémentaires étaient fournis par les postes radio du Y Service, qui étaient à l'écoute des communications radio ennemies, et par le centre de décodage de ULTRA, basé à Bletchley Park. Ces deux services informaient la RAF sur l'ordre de bataille allemand[47].

Visualisation des raids modifier

Dans la « salle principale des opérations », les trajectoires de chaque raid étaient matérialisées par des Women's Auxiliary Air Force (WAAF) qui recevaient les informations par téléphone[48]. Des marques avec des codes de couleur représentaient chaque raid sur une très grande table, recouverte par une carte du Royaume-Uni et quadrillée par le British Modified Grid. Au fur et à mesure que les signaux radar des avions se déplaçaient, les marques étaient poussées sur la carte grâce à un « râteau » magnétique. Ce système permettait au Fighter Controller et à Dowding de voir où chaque formation se dirigeait, à quelle hauteur, et à quelle vitesse. Cela permettait d'envisager quelles étaient les cibles possibles. L'ancienneté du renseignement pour chaque raid était codée par la couleur de la marque correspondante. La simplicité de ce système faisait que les décisions pouvaient être prises rapidement[46].

Transmission et interception modifier

Les informations étaient transmises en temps réel aux quartiers généraux de chaque groupe où ils étaient d'abord contrôlés avant d'arriver dans une autre salle des opérations. Comme chaque groupe avait le contrôle tactique du combat, ces salles d'opérations étaient différentes de celle du Quartier Général de Bentley Priory. Les cartes utilisées représentaient la zone d'action du groupe et les bases associées. Un équipement très complet radio et téléphone transmettait et recevait un flux constant d'informations des différents secteurs des bases ainsi que du Observer Corps, du AA Command et de la marine. Si le système téléphonique tombait en panne, des ingénieurs intervenaient rapidement pour réparer les communications interrompues[46]. Le « Duty fighter controller » était la personne qui était chargée de décider comment et quand chaque raid pouvait être intercepté.

Notes modifier

  1. de Zeng écrit que rien n'a été publié sur le KG 3. C'est une des unités de bombardement les moins connues.

Références modifier

  1. Hough and Richards 2007, p. 154.
  2. Williamson Murray 2002, p. 50.
  3. Stephen Bungay 2000, p. 203.
  4. Fiest 1993, p. 28.
  5. Mason 1969, p. 236.
  6. Trevor-Roper 2004, p. 74–79.
  7. a b c d et e Stephen Bungay 2000, p. 210.
  8. Mackay 2003, p. 71.
  9. Williamson Murray 2002, p. 47.
  10. Stephen Bungay 2000, p. 187–188.
  11. Hooton 1994, p. 19–20.
  12. Ray 2009, p. 46–47.
  13. Mason 1969, p. 236–237.
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  15. a b et c de Zeng 2007 vol. 2, p. 228.
  16. de Zeng 2007 vol. 2, p. 225.
  17. de Zeng 2007 vol. 2, p. 236.
  18. de Zeng 2007 vol. 1, p. 24.
  19. de Zeng 2007 vol. 1, p. 33.
  20. a et b de Zeng 2007 vol. 1, p. 48.
  21. de Zeng 2007 vol 1, p. 171.
  22. Stephen Bungay 2000, p. 203–212.
  23. de Zeng 2007 vol 1, p. 49–54.
  24. de Zeng 2007 vol 1, p. 75.
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  28. de Zeng 2007 vol 2, p. 266.
  29. de Zeng 2007 vol 2, p. 370.
  30. a et b Ward 2004, p. 105.
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  42. de Zeng 2007 vol 1, p. 193.
  43. Stephen Bungay 2000, p. 62, 447 Note 23.
  44. Hough and Richards 2007. p. 51.
  45. Parker 2000, p. 117.
  46. a b et c Stephen Bungay 2000, p. 61–69.
  47. Stephen Bungay 2000, p. 192.
  48. Parker 2000, p. 123.

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