Olivier Klein

personnalité politique française

Olivier Klein
Illustration.
Fonctions
Maire de Clichy-sous-Bois
En fonction depuis le
(5 mois et 15 jours)
Élection
Prédécesseur Samira Tayebi

(11 ans, 1 mois et 14 jours)
Élection
Réélection 29 mars 2014
27 mai 2020
Prédécesseur Claude Dilain
Successeur Samira Tayebi
Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT
En fonction depuis le
(7 mois et 13 jours)
Prédécesseur Sophie Elizéon
Ministre délégué chargé de la Ville et du Logement

(1 an et 16 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Élisabeth Borne
Ministre Christophe Béchu
Gouvernement Borne
Prédécesseur Emmanuelle Wargon (indirectement, Logement)
Nadia Hai (indirectement, Ville)
Successeur Sabrina Agresti-Roubache (secrétaire d’État, Ville)
Patrice Vergriete (ministre, Logement)
Premier adjoint au maire de Clichy-sous-Bois

(16 ans et 7 mois)
Maire Gérard Probert
Claude Dilain
Président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris

(1 an et 5 mois)
Biographie
Date de naissance (57 ans)
Nationalité Française
Parti politique PCF (jusqu'en 2006)
PS (2006-2020)
FP (depuis 2020)
Profession Enseignant
Ministres français de la Ville et du Logement
Maires de Clichy-sous-Bois

Olivier Klein, né le , est un homme politique français.

Il est maire de Clichy-sous-Bois de 2011 à 2022 puis à partir de 2023 et membre du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris de 2020 à 2022.

Le , il est nommé ministre délégué chargé de la Ville et du Logement dans le gouvernement Élisabeth Borne. Le , il quitte le gouvernement lors d'un remaniement ministériel.

Le 1er septembre 2023, il est nommé délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT[1].

Biographie modifier

Famille modifier

Il est le fils de Gilbert Klein (1945-2017), un élu à Clichy depuis 1983, militant communiste, ouvrier et fils d'immigrés juifs hongrois[2]. Sa mère est couturière. Il grandit dans un immeuble du quartier très populaire du Chêne-Pointu[3].

Formation modifier

Carrière professionnelle modifier

Professeur certifié de sciences physiques, il enseigne au lycée Gaston-Bachelard de Chelles entre 1991 et 2009, puis il est principal adjoint au collège Jean-de-Beaumont de Villemomble en 2009-2010.

Parcours politique modifier

Au sein du PC et du PS modifier

Premier adjoint de équipes municipales de Claude Dilain depuis son élection en tant que maire en 1995, il est chargé de l’enfance et à la jeunesse (1995-2001) durant son premier mandat, puis de la politique de la ville et au renouvellement urbain de 2001 à 2011[4]. De 1997-2011 : vice-président de la Communauté de communes puis de la Communauté d'agglomération de Clichy-sous-Bois Montfermeil, chargé des équipements publics communautaires et de la politique de la ville[4].

D'abord membre du Parti communiste français, il rejoint le Parti socialiste en 2006[5].

Il exerce la fonction de secrétaire général du groupe socialiste, Europe écologie Les Verts et gauche citoyenne au conseil départemental de la Seine-Saint-Denis depuis 2010[6].

Maire de Clichy-sous-Bois modifier

Il succède à Claude Dilain en tant que maire en , quand ce dernier est élu sénateur[4].

En , il est nommé comme l'un des deux vice-présidents du Conseil national des villes (CNV). Cette instance de concertation et de proposition présidée par le Premier ministre doit conseiller le gouvernement sur l’élaboration de la politique nationale des villes et du développement social urbain[6], une fonction qu'exerça Claude Dilain de 2000 à 2007[7].

À l'occasion du dixième anniversaire des émeutes de 2005, il constate que la ville a « changé de manière spectaculaire avec la construction de logements neufs, la démolition d'immeubles insalubres, l'installation d'un commissariat, la construction de deux nouvelles écoles et d'une piscine (...) [mais] je reste très inquiet car les changements physiques ne suffiront jamais tant que le regard porté sur les villes de banlieue et leurs habitants n'aura pas changé[8]. »

En , il est nommé président de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU)[9].

Il parraine la candidature de Benoît Hamon pour l'élection présidentielle de 2017[10].

Il quitte le CNV en 2018 et laisse sa place à un autre élu de Seine-Saint-Denis, Patrick Braouezec[11].

La République en marche (LREM) annonce dès 2019 qu'elle ne présentera pas de candidat face à lui pour les élections municipales de 2020 à Clichy-sous-Bois[12] En contrepartie, Olivier Klein choisit d’inclure des colistiers LREM dans sa liste, dont un député, ce qui lui vaut le retrait de l'investiture du Parti socialiste[13],[14]. Il est réélu dès le premier tour du scrutin avec 64,6 % des suffrages[15].

En , Olivier Klein succède, avec l'appui du gouvernement, à Patrick Braouezec comme président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, l'établissement public de l’État chargé de la réalisation du métro automatique du Grand Paris Express[16].

Il collabore au think tank libéral Institut Montaigne[3][Quand ?].

En , il annonce son soutien à Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2022[17].

Le , sa première adjointe Samira Tayebi lui succède en tant que maire de Clichy-sous-Bois, lui devenant premier adjoint [18]. Après la fin de ses fonctions ministérielles, Samira Tayebi démissionne et Olivier Klein est réélu maire de Clichy-sous-Bois le [19].

Ministre délégué chargé de la Ville et du Logement modifier

Le 4 juillet 2022, il est nommé ministre délégué chargé de la Ville et du Logement auprès de Christophe Béchu au sein du gouvernement Élisabeth Borne[20]. Le , il quitte le gouvernement. Patrice Vergriete, chargé du Logement, et Sabrina Agresti-Roubache, chargée de la Ville, lui succèdent[21].

Délégation interministérielle à la Lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). modifier

Olivier Klein est nommé en septembre 2023 à la tête de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah)[22]. Pour Le Point, la nomination d’Olivier Klein à ce poste suscite des questions, alors que, maire de Clichy-sous-Bois, celui-ci « s'est en effet régulièrement affiché aux côtés de réseaux de religieux et de militants décoloniaux, tous résolument engagés contre la laïcité. » Selon le magazine, les positions d’Olivier Klein concernant ces sujets « sont à mille lieues de la ligne laïque et universaliste [...] défendue par le gouvernement. » Le Point soutient qu’Olivier Klein n’a « par ailleurs jamais manqué de relayer le discours victimaire diffusé par de nombreuses associations issues de la mouvance frériste. » Le magazine relève enfin une proximité avérée de l'homme politique de gauche, avec des organisations nationalistes et islamistes turques[23].

Décorations modifier

Synthèse des mandats et fonctions modifier

  • 1995-2011 : premier adjoint au maire de Clichy-sous-Bois[4]
  • 1997-2011 : vice-président de la communauté de communes puis de la communauté d'agglomération de Clichy-sous-Bois Montfermeil
  • 2011-2015 : président/vice-président de la communauté d'agglomération de Clichy-sous-Bois Montfermeil (une année sur deux)
  • 2011-2022 et 2023- : maire de Clichy-sous-Bois[19]
  • 2022-2023 : ministre délégué chargé de la Ville et du Logement[26]

Notes et références modifier

  1. « Compte rendu du Conseil des ministres du 30 août 2023 », sur gouvernement.fr (consulté le ).
  2. Par C. S. Le 28 juillet 2017 à 18h12, « Dernier hommage au « camarade » Klein », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  3. a et b « Remaniement : Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois, nommé ministre délégué à la ville et au logement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  4. a b c et d « Le Maire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), clichy-sous-bois.fr (consulté le ).
  5. « Olivier Klein, le successeur chevronné », leparisien.fr, (consulté le ).
  6. a et b Wassinia Zirar, « Le Conseil national des villes a renouvelé sa vice-présidence », acteurspublics.com, (consulté le ).
  7. Claude Dilain, président de Ville et banlieue, Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, page III, 15 avril 2008
  8. Olivier Klein, « 10 ans après, arrêtons les fantasmes sur les banlieues! », huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  9. Louise Couvelaire et Bastien Bonnefous, « Olivier Klein, nouveau président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine », lemonde.fr, (consulté le ).
  10. Sébastien Thomas, « Seine-Saint-Denis : quel candidat à la présidentielle votre élu a-t-il parrainé ? », leparisien.fr, (consulté le ).
  11. « Le Conseil national des villes a un nouveau vice-président », acteurspublics.com, (consulté le ).
  12. « Municipales 2020 : LREM dévoile ses premiers candidats. », sur Le Parisien, (consulté le ).
  13. « Municipales : le Parti socialiste retire son investiture à Olivier Klein, le maire de Clichy-sous-Bois », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  14. « Municipales à Clichy-sous-Bois soutenues par LREM », sur Le Parisien, (consulté le ).
  15. Olivia Villamy, « Municipales à Clichy-sous-Bois : même lâché par le PS, le maire sortant Olivier Klein l’emporte haut la main : Après avoir perdu l’investiture PS à quelques semaines du scrutin, le maire sortant Olivier Klein, remporte ces élections municipales dès le premier tour. Avec 64,6 % des voix, un score quasi identique aux élections de 2014 », Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « SGP : Olivier Klein élu président du conseil de surveillance : Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois, a été élu président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris et Marc Papinutti, directeur général des infrastructures de transports et de la mer au ministère de la Transition écologique, vice-président », Le Journal du Grand Paris,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Comme lors de l’élection de Patrick Braouezec en septembre 2018, l’État a soutenu l’élu désigné par décret contre l’avis des représentants permanents des collectivités locales pour la présidence de conseil de surveillance de la SGP ».
  17. « Election présidentielle 2022 : l’aile gauche de la Macronie veut peser », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Nathalie Revenu, « Clichy-sous-Bois : Olivier Klein, l’ex-maire devenu ministre, passe la main à Samira Tayebi », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  19. a et b Alexandre Arlot et Hélène Haus, « Je n’ai jamais quitté ma ville » : sorti du gouvernement, Olivier Klein redevient maire de Clichy-sous-Bois : L’ancien ministre de la Ville et du Logement, victime du remaniement opéré l’été dernier qu’il a accueilli « avec tristesse », a été élu ce lundi soir à la tête de la commune de Seine-Saint-Denis qu’il a déjà dirigée entre 2011 et 2022 », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Olivier Klein a obtenu 20 voix sur 33 votes, plusieurs élus ayant notamment désigné la maire sortante dans leur bulletin, bien qu’elle ne soit pas candidate ».
  20. « Remaniement : Olivier Klein, maire de Clichy-sous-Bois, nommé ministre chargé de la ville et du logement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Remaniement. Deux nouveaux ministres à la Ville et au Logement pour remplacer Olivier Klein », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
  22. « L’ancien-ministre du Logement Olivier Klein recasé à la lutte contre le racisme », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  23. Clément Pétreault et Bartolomé Simon, Antiracisme : les étonnantes prises de position du nouveau patron de la Dilcrah, lepoint.fr, 20 septembre 2023
  24. « Remaniement : Olivier Klein, expert des quartiers défavorisés, devient ministre du Logement », sur Les Echos, (consulté le ).
  25. « Municipales : le Parti socialiste retire son investiture à Olivier Klein, le maire de Clichy-sous-Bois », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le ).
  26. « Nomination du Gouvernement », sur elysee.fr, .

Liens externes modifier