Olive Lemarchand

planteur esclavagiste et homme politique français (1794-1849)
Olive Lemarchand
Fonction
Maire de Saint-Paul
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Propriétaire terrien, homme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Père

Olive Lemarchand, né le à Paris et mort le à Saint-Paul[1],[2], est un planteur et industriel esclavagiste ayant vécu à La Réunion, sur la commune de Saint-Paul.

Biographie modifier

Fils de Nicolas Lemarchand propriétaire terrien et homme politique, il poursuit le travail de remembrement entrepris par son père en rachetant les parcelles près du "Vieux Saint-Paul" (un des premiers foyers de peuplement de l'île), dans la zone nommée aussi "Parc à Jacques" ou "Bout de l'Etang"[3]. Il crée vers 1820 un domaine baptisé Savannah en hommage à la ville de Géorgie[4], qu'il oriente avec succès vers l'exploitation de la canne à sucre. L'usine sucrière fonctionnera en effet jusqu'en 1986.

Grâce à la création d'un canal ambitieux qui capte les eaux dans la Rivière des Galets, le canal Lemarchand, il contribue au développement de la canne à sucre dans cette zone de savane aride. Pour cet ouvrage, il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1833 par le roi Louis-Philippe[5]. Il acclimate par ailleurs un verger d'arbres européens dans l'îlet d'Aurère à Mafate.

Comme son père, il participe à la vie politique locale, d'abord comme conseiller municipal, puis comme maire de Saint-Paul de 1847 à 1849. Au moment de l'application du décret de l'abolition de l'esclavage à la Réunion, le , craignant les débordements des esclaves bientôt libres, il prend un arrêté municipal interdisant la vente d'alcool pendant onze jours. La population de Saint-Paul comptait alors 15341 habitants dont 10078 esclaves[3]. Lui-même possédait plus de 300 travailleurs forcés[6].

Il meurt en 1849 sans laisser de descendance et ses biens reviennent par adjudication à sa sœur Eléonore mariée au docteur Louis Hoarau de la Source, qui continue encore quelques années à faire vivre la sucrerie, avant de la revendre en 1916[3]. Elle-même était propriétaire d'une usine sucrière au lieu-dit "Bout de l'Etang"[6].

Références modifier

  1. Relevé généalogique sur Geneanet
  2. Camille J.L. Ricquebourg, Dictionnaire généalogique des familles de l'île Bourbon (la Réunion), 1665-1810. Tome II, Mayenne, , 2881 p. (ISBN 978-2-904476-00-6)
  3. a b et c Marek, Bernard, (1946-2010),, Histoire de Saint-Paul de la Réunion depuis 1663, Saint-André (Réunion), Océan éd, dl 2010, 254 p. (ISBN 978-2-36247-006-6, OCLC 758776480, lire en ligne)
  4. Serviable, Valériane. et Impr. Graphica), Pletore : petit lexique de la toponymie réunionnaise : 200 lieux-dits de la Réunion, Sainte-Clotilde, Éd. ARS terres créoles, dl 2011, 306 p. (ISBN 978-2-908578-72-0, OCLC 798381654, lire en ligne)
  5. Alain Dupuis, « Une Légion d'Honneur pour un canal », Clicanoo.re,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a et b Géraud, Jean-François., Atlas historique du sucre à l'Île Bourbon/la Réunion, 1810-1914, Saint André/Saint Denis, Ocean éditions, , 189 p. (ISBN 978-2-916533-94-0, OCLC 678541337, lire en ligne)