Olga Sviblova

conservatrice à la Moscow house of photography
Olga Lvovna Sviblova
Fonction
Directrice de musée
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (70 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Ольга Львовна СвибловаVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
MSU Faculty of Psychology (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Quatrième Chambre civique de la fédération de Russie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Ordre de l'Amitié
Artiste d'honneur de la fédération de Russie (d)
Commandeure de l'ordre du Mérite de la République italienne
Ordre du Mérite pour la Patrie - 2e classe (d)
Médaille commémorative du 850e anniversaire de Moscou (en)
Ordre national de la Légion d'honneur
Ordre des Palmes académiquesVoir et modifier les données sur Wikidata

Olga Lvovna Sviblova (en russe : Ольга Львовна Свиблова, née le à Moscou) est une critique d’art, réalisatrice et organisatrice d’événements soviétique puis russe, spécialiste de photographie. Elle est notamment la fondatrice et directrice du Musée Multimedia Art de Moscou (MAMM).

Biographie modifier

Olga Sviblova naît dans une famille d’intellectuels : sa mère est professeur d’allemand, son père ingénieur en aéronautique[1]. Elle va à l’école no 444 de Moscou[2], puis étudie au sein du département de psychologie de l’Université d’État de Moscou ; elle est diplômée en 1978, puis obtient en 1987 un diplôme de spécialisation dans le domaine de "la psychologie de la créativité"[3]. Après ses études, elle travaille comme balayeuse de rue, tout en organisant des expositions clandestines ; elle tourne également des documentaires, dont Carré noir, primé au festival de Cannes lors de l’édition de 1990[4],[5]. Sviblova est notamment impliquée dans le premier Festival de l’art soviétique underground, qui se tient à Imatra, en Finlande, en 1988[2].

Dans les années 90, elle découvre successivement la Maison européenne de la photographie et le festival d’Arles, ce qui l’incite à organiser la première Photobiennale de Moscou en 1996[6]. Sviblova poursuit sur son élan en obtenant de la ville de Moscou une salle rue Ostojenka (proche de la place Rouge et du musée Pouchkine) pour y fonder la Maison moscovite de la photographie en 1996[6]. Olga Sviblova est aussi nommée commissaire du pavillon russe à deux éditions de la Biennale de Venise, en 2007 et 2009[1].

Rénové et renommé pour devenir le Musée Multimedia Art de Moscou (MAMM) en 2010[7], ce musée dispose grâce aux efforts d'Olga Sviblova de collections riches de près de 300 000 images, recouvrant un éventail large de techniques et de styles[8]. Il s’agit également du premier musée russe accessible[1].

En 2017, en tant que commissaire (avec Nicolas Liucci-Goutnikov) de l’exposition «Kollektsia!» au Centre Pompidou, elle organise une donation d’art russe contemporain au musée français[9],[10].

Vie privée modifier

Olga Sviblova épouse à 19 ans le poète Alexeï Parchtchikov ; le couple a un fils, mais divorce en 1991[11]. Elle se remarie avec Ollivier Morane, assureur français du milieu de l’art, mort en 2014[11].

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Armelle Canitrot, « Olga Sviblova, pasionaria de la photo russe », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d (en-US) Ginanne Brownell, « Russia's Photo Impresario », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « The Russia Forum 2012 - Olga Sviblova », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. Claire Guillot et Marie Jégo, « Olga Sviblova, les yeux ouverts de la photo russe », LeMonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Annick Colonna-Césari, « Le combat d’Olga », sur LExpress.fr, (consulté le )
  6. a et b Frédérique Chapuis, « A Moscou, la photographie a ses ambassades », sur Télérama.fr, (consulté le )
  7. Valérie Duponchelle, « La photo sort de la chambre noire », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  8. Brigitte Hernandez, « Moscou aime la photo », sur Le Point, (consulté le )
  9. Valérie Duponchelle, « « Kollektsia ! », l'art russe cash », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le )
  10. Sasha Alexandre Pevak, « « Kollektsia ! » », Marges,‎ , p. 162-163 (lire en ligne)
  11. a et b (en) Liana Satenstein, « Russia’s Top Museum Director Reveals Her Age-Old Secrets on Getting Dressed », sur Vogue, Vogue, (consulté le )

Liens externes modifier