Offensive de Crimée

offensive soviétique contre l'Allemagne nazie en Crimée pendant la Seconde Guerre mondiale
Offensive de Crimée
Description de cette image, également commentée ci-après
Les contre-offensives soviétiques sur le front de l'Est d'août 1943 à décembre 1944 avec l'offensive de Crimée.
Informations générales
Date 8 avril - 12 mai 1944
Lieu Crimée, URSS
Issue Victoire soviétique, repli allemand
Belligérants
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Drapeau de la Roumanie Royaume de Roumanie
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Commandants
Erwin Jaenecke Fiodor Tolboukhine
Forces en présence
inconnues 462 400 soldats[1]
Pertes
57 500 tués et disparus
61 580 capturés
39 200 blessés
17 754 tués et disparus
67 065 blessés
84 819 au total[1]

Seconde Guerre mondiale

Batailles

Front de l’Est
Prémices :

Guerre germano-soviétique :

  • 1941 : L'invasion de l'URSS

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1941-1942 : La contre-offensive soviétique

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1942-1943 : De Fall Blau à 3e Kharkov

Front nord :

Front central :

Front sud :

  • 1943-1944 : Libération de l'Ukraine et de la Biélorussie

Front central :

Front sud :

  • 1944-1945 : Campagnes d'Europe centrale et d'Allemagne

Allemagne :

Front nord et Finlande :

Europe orientale :


Front d’Europe de l’Ouest


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Bataille de l’Atlantique


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

L'offensive de Crimée est une opération militaire de la Seconde Guerre mondiale qui oppose du au les forces armées de l'Axe (17e armée allemande du groupe d'armées A consistant en des formations allemandes et roumaines) à celles de l'URSS (4e front ukrainien de l'Armée rouge) qui cherchent à reprendre le contrôle de la péninsule de Crimée. La bataille se solde par une victoire soviétique et un repli allemand.

Prélude et contexte modifier

À la fin 1943 et au début de l'année 1944, la Wehrmacht est repoussée sur toute sa ligne de front à l'est. En , la 17e armée (groupe d'armées A) se retire de la tête de pont du Kouban à travers le détroit de Kertch en Crimée. Pendant les mois suivants, l'Armée rouge repousse la Wehrmacht dans le sud de l'Ukraine pour finalement couper la connexion terrestre de la 17e armée à travers l'isthme de Perekop en .

La Wehrmacht a cependant pu tenir le contrôle de la Crimée, notamment en raison du contrôle de la mer Noire. Pour l'État-major allemand, conserver la Crimée constitue un objectif vital car sa perte aurait une incidence négative vis-à-vis l'attitude de la Turquie envers l'Axe et menacerait les champs pétrolifères roumains d'attaques aériennes soviétiques.

Mis à part les débarquements soviétiques à travers le détroit de Kertch et dans le secteur nord-est près de Syvach à la fin 1943, l'Armée rouge a en grande partie ignoré la Crimée les cinq mois suivants.

Von Kleist est relevé de son commandement du groupe d'armées A en , sans être officiellement remplacé. Dès lors, Erwin Jaenecke prend le commandement de la 17e armée et du groupe d'armées A (la 17e armée ne constituant alors plus que la seule composante du groupe d'armées A à cette période).

Progression de la bataille modifier

Un assaut sur l'isthme de Perekop est lancé le par des éléments de la 2e armée de la Garde et de la 51e armée du 4e front ukrainien[2]. La 17e armée défend ses positions mais ne parvient pas à arrêter l'avance soviétique. Kertch est atteinte par l'Armée séparée du Littoral le , Simferopol, à environ soixante kilomètres au nord-est de Sébastopol, l'est deux jours plus tard. La 17e armée bat en retraite vers Sébastopol le , au même titre que le reste des forces de l'Axe en Crimée afin de concentrer leurs forces autour la ville.

« À Sébastopol se trouve la 17e armée, et à Sébastopol, les Soviétiques seront saignés à mort. »

— Generaloberst Erwin Jaenecke

L'OKH s'obstine à faire de Sébastopol une forteresse, comme l'Armée rouge l'avait fait lors de la première bataille de la Crimée en 1941-1942. Cependant les fortifications de la ville n'ont jamais été remises en état et Sébastopol n'était plus la puissante position défensive qu'elle était en 1941. Des combats éclatent dans la périphérie de la ville vers la fin du mois d'avril et la ville tombe le , moins d'un mois après le début de l'offensive. Les forces de l'Axe évacuant par la mer vers Constanța sont attaquées par des bombardiers terrestres soviétiques[2]. Les dernières poches de résistance de l'Axe en Crimée sont nettoyées le .

Conséquences modifier

Lors d'une réunion avec Adolf Hitler à Berchtesgaden, Jaenecke avait insisté pour que Sébastopol soit évacuée et que ses 235 000 hommes se retirent de la Crimée. Après la perte de la péninsule, il est tenu responsable et sera arrêté en Roumanie pour être jugé en cour martiale. L'intervention de Heinz Guderian lui sauvera toutefois la vie, avant qu'il ne soit lui-même démis de ses fonctions le .

Les formations allemandes et roumaines perdent 57 000 hommes, dont beaucoup se sont noyés lors de l'évacuation. Le naufrage des navires Totila et Teja le cause la perte de 10 000 soldats. Les pertes ci-dessous sont basées sur des informations provenant de When Titans Clashed: How the Red Army Stopped Hitler de Glantz/House[réf. souhaitée].

Pertes allemandes :

  • Tués ou disparus : 31 700 [3]
  • Blessés: 33 400
  • Total: 65 100

Pertes roumaines :

  • Tués ou disparus : 25 800[3]
  • Blessés : 5 800
  • Total : 31 600

Total Axe :

  • Tués ou disparus : 57 500
  • Blessés : 39 200
  • Total: 96 700

Pertes soviétiques (selon Krivoshev) :

  • Tués ou disparus : 17 754
  • Blessés : 67 065
  • Total : 84 819

Chars : 171

Artillerie : 521

Avions : 179

Ordre de bataille modifier

Unités soviétiques modifier

Unités de l'Axe modifier

Allemands modifier

Roumains modifier

  • Corps de montagne roumain
    • 1re division de montagne
    • 2e division de montagne

Notes et références modifier

  1. a et b Glantz (1995), p. 298
  2. a et b (en) David Jordan, Weist, Andrew, Atlas of World War 2, London, England, Amber Books, , 124–125 p. (ISBN 0-7607-5557-4)
  3. a et b Müller (2005), p. 290

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • (de) Pickert, W. Vom Kuban-Brueckenkopf bis Sewastopol - Flakartillerie im Verband der 17. Armee.
  • (en) Glantz, David M. & House, Jonathan (1995). When Titans Clashed: How the Red Army Stopped Hitler. Lawrence, Kansas: University Press of Kansas. (ISBN 0-7006-0899-0).
  • (en) Ziemke, E.F. Stalingrad to Berlin.
  • (de) Müller, Rolf-Dieter. Der letzte deutsche Krieg 1939-1945. Stuttgart, 2005. (ISBN 3-608-94133-9).

Liens externes modifier