Oda Schottmüller

Danseuse, sculptrice et résistante allemande
Oda Schottmüller
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Westend (jusqu'au XXe siècle), arrondissement de Charlottenbourg-Wilmersdorf (jusqu'au XXe siècle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Oda Schottmüller (née le à Posen et morte le à Charlottenburg-Nord, Berlin) est une danseuse expressionniste, sculptrice et designeuse de masques allemande. Oda Schottmüller participe à la résistance allemande contre le nazisme au sein du groupe Orchestre rouge (Rote Kapelle). Elle est condamnée pour trahison et guillotinée le à la prison de Plötzensee avec Hilde Coppi, Adam Kuckhoff et Maria Terwiel.

Biographie modifier

Oda Schottmüller est la fille de Kurt Schottmüller (de), archiviste, et Dorothea Stenzler, la petite-fille de l'historien Konrad Schottmüller (de) et la nièce de l'historienne de l'art Frida Schottmüller (de)[1],[2] .

En 1906, la famille Schottmüller déménage à Danzig où Kurt Schottmüller est muté aux archives de l'État. Un an plus tard, la mère, Dorothea Schottmüller souffre d'une grave maladie nerveuse et séjourne en sanatorium jusqu'en 1912. Après quoi, elle retourne chez ses parents à Berlin. Avec une mère absente, Oda est élevée par son père, qui dispose de revenus limités en raison des frais occasionnés par les traitements de sa femme et la guerre. En , quand Oda Schottmüller a quatorze ans, son père meurt. La tante d'Oda Schottmüller, Frida Schottmüller devient sa tutrice légale. Les deux vivent à Berlin jusqu'en 1922[3],[4],[5].

Oda Schottmüller rencontre des difficultés dans l'enseignement officiel, sa tante Frida Schottmüller finance alors ses études dans l'école Odenwald à Heppenheim. De 1922 à 1924, elle y prépare son Abitur, l'examen de fin d'études secondaires. Elle y rencontre le futur écrivain Klaus Mann et lie une longue amitié avec lui. Dans son autobiographie, Je suis de mon temps, (Kind dieser Zeit), il la décrit comme « grotesque et très douée, avec un visage mongol étrangement court [...] Elle pouvait exécuter des danses fantastiques et grossières ; elle pouvait dessiner et peindre tout aussi fantastiquement et grossièrement. Sur leurs feuilles s'élevaient des fantômes de bouteilles, des serpents, enroulés autour d'arbres tordus. Souvent, elle était mue par une silencieuse tristesse, souvent par une sautillante envie de danser. »[6].

Elle passe finalement son Abitur en 1924[5],[4]. Après cela, sous la pression de la famille, elle suit une formation artistique et artisanale. De à mi-1925, elle apprend le dessin et le modelage à l'école des arts appliqués de Pforzheim ainsi que diverses techniques de fabrication de bijoux et d'objets usuels, dont l'émaillage, puis la poterie et l'émaillage à la Kunstgewerbeschule de Francfort jusqu'en 1926[7],[8]

Son travail de cette époque, Mädchenakt mit Tuch, est maintenant à la Galerie nationale de Berlin.

Elle doit attendre 1928 et sa majorité pour réaliser son rêve. Elle étudie la danse à l'École de danse artistique moderne de Berlin avec la professeure de danse et chorégraphe allemande Vera Skoronel (en) et la professeure de danse suisse Berthe Trümpy. Au studio de danse, elle rencontre Fritz Cremer, le sculpteur qui est aussi directeur occasionnel de l'école et devient plus tard membre du groupe de discussion dirigé par Harro Schulze-Boysen[4].

Parallèlement, elle étudie également la sculpture avec Milly Steger à l'Association des artistes de Berlin et, plus tard, à l'école de Johannes Itten[8].

Carrière modifier

En 1931, après avoir réussi l'examen de gymnastique et d'éducation physique, elle rejoint le théâtre Volksbühne de Berlin en tant que danseuse. Au début des années 1930, elle conçoit des costumes et des masques en bois qu'elle porte dans ses chorégraphies[9].

Le , Adolf Hitler devient chancelier en Allemagne et les nazis accèdent au pouvoir. À partir de , les danseurs doivent s'inscrire auprès de la Chambre de la culture du Reich. Le type de danse expressive et expérimentale qu'Oda Schottmüller pratique sous la République de Weimar étant désormais interdit, elle choisit de ne pas s'inscrire[2].

Son premier spectacle de danse solo est organisé en au théâtre du Kurfürstendamm. Son style s'inspire de la danse expressionniste ou Ausdruckstanz des années 1920 et combine masques et costumes[2]. Tout au long des années 1930, son travail artistique, danse comme sculpture, est accueilli favorablement par la critique. Une photographie de sa sculpture, Dancer, probablement en plâtre, est reproduite dans la Deutsche Allgemeine Zeitung. La statue, un nu féminin, probablement en plâtre, présente une influence expressionniste, mais suffisamment peu marquée, pour passer la censure du régime national-socialiste[9].

À partir de 1934, elle se produit régulièrement en public en tant que soliste avec des chorégraphies souvent tragiques. À l'aide de masques et de costumes impressionnants, elle se transforme en figures mythologiques et aborde les questions sociales dans ses chorégraphies[5].

En , elle participe à sa première performance de groupe en tant que danseuse aux Jeux olympiques d'été de 1936. Le spectacle est dirigé par l'Orchestre philharmonique de Berlin dans le théâtre en plein air Dietrich Eckart de 20 000 places, aujourd'hui appelé Waldbühne[2],[10].

En , la Chambre de la culture du Reich oblige Oda Schottmüller à remplir une candidature et à suivre un cours de "danse allemande". Elle refuse et envoie des critiques écrites au sujet de son travail au ministère, ce qui semble le satisfaire. En , on lui propose de danser au théâtre Volksbühne dans l'Heure de la danse, un spectacle destiné à présenter de jeunes et nouveaux danseurs exécutant la danse allemande. Pour satisfaire les nazis, elle renomme ses masques la Suite allemande et les danses de performance avec des noms comme L'Ange de la consolation et L’Étranger[4].

À l'automne 1938, Oda Schottmüller rencontre le compositeur allemand Kurt Schwaen (en). Ils travaillent ensemble au développement de nouvelles danses pour lesquelles il compose la musique[11].

Quelques semaines avant son arrestation en 1940, une page entière sur le travail d'Oda Schottmüller paraît dans le magazine Die junge Dame (La jeune dame) qui loue son travail[9].

Le , elle donne sa dernière représentation publique dans la prestigieuse salle Beethoven sur Köthener Straße, utilisée par l'orchestre philharmonique de Berlin[12]. Le , elle part en tournée pour trois mois aux Pays-Bas et en France pour la Wehrmacht[2].

Bien que sa pratique artistique d'Oda Schottmüller ne soit pas conforme aux lignes officielles du 3e Reich, elle ne lui cause pas de problèmes politiques et échappe aux sanctions. Elle ne participe à aucune des grandes expositions de "l'art allemand" et ses chorégraphies excentriques n'entrent dans aucune catégories. On ne saura jamais si le public la considère comme subversive ou si elle-même exprime des idées politiques dans son art. Son arrestation n'est en tout cas pas liée à sa pratique artistique[9].

Orchestre Rouge modifier

En 1935, sa relation avec le sculpteur Kurt Schumacher, rencontré dans l'atelier de Fritz Cremer, la met en contact avec le cercle d'amis et de résistants berlinois qui se réunit autour de Harro Schulze-Boysen[2].

Il semble qu'Oda Schottmüller ait profité de ses voyages pour transmettre des messages entre les groupes de l'Orchestre Rouge et que son appartement ait servi à la reproduction des tracts. Peu d'information sont cependant disponibles sur l'étendue des activités de résistance du groupe, les documents relatifs à leurs interrogatoires ayant été perdus et la plupart des membres du réseau assassinés[13].

Arrestation modifier

 
Rue Schottmüller à Hambourg.

À la fin de l'été 1942, la Gestapo arrête plus de 120 personnes et les relie au réseau de résistance qu'elle appelle Orchestre rouge[8].

Le , Oda Schottmüller est arrêtée dans son atelier et envoyée dans une cellule de détention de la prison d'Alexanderplatz. Elle est accusée d'avoir mis son studio à disposition de Moscou pour des émissions radio, ce qu'elle nie et ne sera jamais prouvé[5],[8]. Elle déclare ne pas connaître la moitié des personnes avec lesquelles elle est accusée d'avoir conspiré et ne pas avoir connaissance des activités politiques des autres. Il n'y a pas de certitude sur sa participation ou non à des activités contre le régime mais elle a, avec certitude, fréquenté des personnes actives dans la résistance allemande[9].

En , elle est condamnée à mort par le Reichskriegsgericht "pour avoir aidé et encouragé une entreprise de trahison". En raison du nombre d'exécutions en cours, Oda Schottmüller doit passer deux mois à l'isolement. En , elle est envoyée à la prison de Plötzensee, pendant six semaines puis à la prison pour femmes de la Barnimstrasse. Pendant son séjour dans la prison pour femmes, elle demande à Hitler une grâce qui est rejetée le . Elle écrit : « Je n'ai pas peur de la mort ou quoi que ce soit du genre, je suis juste un peu désolée pour ma curiosité. J'aurais aimé savoir comment tout cela va se passer... Je ne regrette rien de ce que j'ai fait. Je le referais si je devais choisir. ». Le , Oda Schottmüller est exécutée par guillotine dans la prison de Plötzensee avec 15 autres membres de l'Orchestre rouge. Les corps sont remis au service d'anatomie de l'hôpital la Charité. Il n'y a pas de tombes[2],[8],[14].

« Je mourrai la conscience tranquille. Nos juges peuvent-ils dire en dire autant ? »[8].

Après la guerre, le procureur principal de son procès, Manfred Roeder invoque son "devoir de servir". Il est acquitté par ses collègues juges, travaille ensuite comme avocat et touche sa pension à partir de 1963[15].

Les dossiers de police de l'arrestation d'Oda Schottmüller n'ont pas survécu. Les seuls documents disponibles sont les lettres qu'elle a envoyées de prison mais elles ne décrivent sans doute pas toute la vérité. Dans une lettre à son père, elle déclare : "J'étais tellement contente de ma stupidité + de mon ignorance des choses politiques. . . Je ne suis absolument pas au courant de ces choses."[9]

La famille d'Oda Schottmüller fait don aux Archives de la danse, à Berlin, des documents ou objets qui n'ont pas été perdus, détruits ou volés[4].

Hommage et reconnaissance modifier

En 1946 a lieu la première exposition d'art après la guerre, organisée par des militants anti fascistes et les alliés et consacrée à des artistes empêchés d'exercer par les nazis. Deux petites expositions sont parallèlement consacrées à Oda Schottmüller et Kurt Schumacher[11],[16].

Des articles sont publiés dans plusieurs revues sur Oda Schottmüller dans les années 1947-1948, mais il faudra attendre 1969 pour quelle obtienne, à titre posthume l'Ordre de l’Étoile rouge, avec la motivation suivante : « Après l'établissement de la dictature fasciste en Allemagne, elle est entrée en contact avec Kurt Schumacher et, par son intermédiaire, avec l'organisation de résistance antifasciste Schulze-Boysen/Harnack. Elle a participé activement à la production et à la diffusion d'écrits illégaux et à des soirées-débats. En 1941/42, en raison de ses convictions politiques, elle met son appartement à la disposition des communications radio des clients de la Sûreté d'État soviétique, Harro Schulze-Boysen et Hans Coppi. Elle savait que Hans Copi essayait de contacter les organes soviétiques pour transmettre des informations précieuses. »[11],[17].

Dans les années 1970, la République démocratique allemande donne le nom d'Oda Schottmüller à une crèche à Berlin[11]. Une plaque commémorative est apposée dans le foyer de la Volksbühne à Berlin en 1979[1].

Geertje Andresen, ancien chercheur associé au Mémorial de la Résistance allemande, collabore avec les Archives de la danse de Cologne (de) pour mener une analyse des archives d'Oda Schottmüller. Une exposition est présentée en collaboration avec Hans Coppi le au Centre Mémorial de la Résistance allemande[18].

Depuis , la rue Schottmüller à Eppendorf ne désigne plus le docteur Hugo Schottmüller mais la résistante Oda Schottmüller[19],[20].

Le , un Stolperstein pour Oda Schottmüller est posé devant le 106 Reichsstraße à Charlottenburg[5]. Le , une pierre commémorative est inaugurée au cimetière Saint-Matthieu de Schöneberg à Berlin.

Une plaque commémorative est placée sur la maison de la Puschkinallee 51 à Berlin, où se trouve une garderie municipale portant le nom d'Oda Schottmüller[5].

Parmi les œuvres préservées d'Oda Schottmüller, Mädchenakt mit Tuch, plâtre de 1931, se trouve à la Galerie nationale à Berlin et Die Kauernde, plâtre, 1940, au Musée historique allemand[1].

Dans le film de 1971, KLK an PTX – Die Rote Kapelle (de) de Horst E. Brandt, le personnage d'Oda Schottmüller est interprété par Katharina Lind[21] et dans la série télévisée, Die erste Reihe de Peter Vogel, c'est Jutta Deuschland qui l'incarne[22].

En 1995, Sven Stag réalise le film documentaire Engel der Empörung, en souvenir d'Oda Schottmüller[23].

En 2021, le musée Georg Kolbe présente l'exposition Der absolute Tanz sur le mouvement de la danse expressive et le lien entre danse et sculpture. L'exposition se concentre sur douze danseuses berlinoises de la République de Weimar : Charlotte Bara, Tatjana Barbakoff, Claire Bauroff, Anita Berber, Olga Desmond, Hertha Feist, Valeska Gert, Jo Mihaly, Celly de Rheidt, Oda Schottmuller, Vera Skoronel et Berthe Trumpy[24].

Bibliographie modifier

  • (de) Geertje Andresen, « Oda Schottmüller. Der Justizmord an einer Tänzerin im Nationalsozialismus », Ballet Intern, 1, vol. 72, no 29,‎ , p. 2–5
  • (de) Geertje Andresen, « Oda Schottmüller », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 23, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 503–504 (original numérisé).
  •  (de) Geertje Andresen, Wer war Oda Schottmüller : zwei Versionen ihrer Biographie und deren Rezeption in der alten Bundesrepubik und in der DDR (thèse de doctorat), Studien und Dokumenten zu Alltag, Verfolgung und Widerstand im Nationalsozialismus, vil. 3, Lukas Verlag, 2011 (ISBN 9783867321259)
  • (de) Wolfgang Benz et Walter H Pehle, Lexikon des deutschen Widerstandes, Frankfurt, S. Fischer, (ISBN 3-10-005702-3), p. 392
  • Regina Griebel, Marlies Coburger et Heinrich Scheel, Erfasst? : das Gestapo - Album zur Roten Kapelle : eine Foto - Dokumentation, Halle (Saale), Audioscop,
  • (de) Greta Kuckhoff, Vom Rosenkranz zur Roten Kapelle e. Lebensbericht, Berlin, Verlag Neues Leben, (OCLC 74777195)
  • (de) Paul Elfriede et Wera Küchenmeister, Ein Sprechzimmer der Roten Kapelle, Berlin, 3. Aufl, (ISBN 9783327004210)
  • (de) Leopold Trepper, Die Wahrheit. Autobiographie des "Grand Chef" der Roten Kapelle, Munich, Deutscher Taschenbuch Verlag, , 152–377 p. (ISBN 9783423013871)

Références modifier

  1. a b et c (de) Deutsche Biographie, « Schottmüller, Oda - Deutsche Biographie », sur www.deutsche-biographie.de (consulté le )
  2. a b c d e f et g Geertje Andresen, Oda Schottmüller: Die Tänzerin, Bildhauerin und Nazigegnerin Oda Schottmüller (1905–1943), Lukas Verlag, (ISBN 978-3-936872-58-3, lire en ligne), p. 65
  3. (de) « Widerstand gegen den Nationalsozialismus in Berlin » [PDF], Berliner Geschichtswerkstatt e.V., Berliner Geschichtswerkstatt e. V. (consulté le ), p. 23
  4. a b c d et e « Oda Schottmüller - Deutsches Tanzarchiv Köln », sur www.deutsches-tanzarchiv.de (consulté le )
  5. a b c d e et f « Stolpersteine in Berlin | Orte & Biografien der Stolpersteine in Berlin », sur www.stolpersteine-berlin.de (consulté le )
  6. Klaus Mann, Je suis de mon temps, Éditions Montaigne, Fernand Aubier,
  7. (de) Gisela Notz, Wegbereiterinnen: Berühmte, bekannte und zu Unrecht vergessene Frauen aus der Geschichte, AG SPAK Bücher, , 303–304 p. (ISBN 978-3-945959-27-5, lire en ligne)
  8. a b c d e et f « Schottmüller, Oda (Kriegsgegnerin): Stadt Pforzheim », sur www.pforzheim.de (consulté le )
  9. a b c d e et f Deborah Ascher Barnstone et Elizabeth Otto, Art and Resistance in Germany, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-5013-4487-9, lire en ligne), p. 58
  10. John R. Gold et Margaret M. Gold, Olympic Cities: City Agendas, Planning, and the World’s Games, 1896 – 2016, Routledge, (ISBN 978-1-136-89373-5, lire en ligne), p. 89
  11. a b c et d (de) Geertje Andresen, Wer war Oda Schottmüller?: zwei Versionen ihrer Biographie und deren Rezeption in der alten Bundesrepublik und in der DDR, Note 202, Lukas Verlag, (ISBN 978-3-86732-125-9, lire en ligne), p. 93
  12. Aster, Misha (2010). The Reich's Orchestra: The Berlin Philharmonic 1933–1945. Souvenir Press. p. 149. (ISBN 978-0-285-63893-8)
  13. (en) Brigitte Oleschinski, Plötzensee Memorial Center, Berlin, German Resistance Memorial Center, , 81 p. (lire en ligne)
  14. (de) Reinhard Rürup, 1936, die Olympischen Spiele und der Nationalsozialismus: eine Dokumentation, Argon, (ISBN 978-3-87024-350-0, lire en ligne), p. 123
  15. (de) Rolf Michaelis, « Freier Tanz? Im Gleichschritt marsch! », sur Die Zeit, (consulté le )
  16. Paul Fechter, Die Zeit,
  17. Vorschlag zur Auszeichnung Oda Schottmüller, BStU Zentralarchiv 1438 p. 237
  18. « Oda Schottmüller – Tänzerin, Bildhauerin, Nazigegnerin », Gedenkstätte Deutscher Widerstand, German Resistance Memorial Center (consulté le )
  19. (de) « hamburg: Schottmüller – korrigiert » [archive du ], Hamburger Wochenblatt, WBV Wochenblatt Verlag GmbH
  20. Jan-Eric Kroeger, « Hamburgs Straßennamen auf der Spur », sur FINK.HAMBURG, (consulté le )
  21. Horst E. Brandt, KLK an PTX - Die Rote Kapelle, VEB DEFA-Studio für Spielfilme, Künstlerische Arbeitsgruppe Berlin, (lire en ligne)
  22. Peter Vogel, Die erste Reihe, Deutscher Fernsehfunk (DFF), Fernsehen der DDR, (lire en ligne)
  23. (de) Horst Knietzsc, « Spurensicherung in Bildern und Tönen (nd-aktuell.de) », sur www.nd-aktuell.de (consulté le )
  24. (de) « Der absolute Tanz - Tänzerinnen der Weimarer Republik », sur kunstaspekte.de (consulté le )

Liens externes modifier