Numa Boucoiran

peintre français
Numa Boucoiran
Photo ancienne du portrait peint par Xavier Sigalon
Biographie
Naissance
Décès
(à 69 ans)
Nîmes (Gard)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Œuvres principales
Saint Louis de Gonzague en prières (Numa Boucoiran) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Numa Boucoiran est un peintre français, né à Nîmes (Gard) en 1805, et mort dans cette même ville le [1]. Peintre d'histoire et de sujets religieux mais aussi portraitiste, directeur de l'école de Dessin et conservateur du musée de Nîmes, il est connu pour avoir terminé en 1839 la copie des célèbres fresques de la chapelle Sixtine à Rome par Michel-Ange, entreprise par son ami Xavier Sigalon (1788-1837), pour l'école nationale des beaux-arts de Paris.

Biographie modifier

Né à Nîmes le , il est un des premiers élèves de la toute nouvelle école de dessin de la ville créée en 1820 avec Jean Vignaud comme directeur. Dès 1825 il part pour Paris où il se lie d'amitié avec Xavier Sigalon qui lui offrira un poste de collaborateur (ainsi qu'à François Souchon) dans sa considérable mission de copie des fresques du Jugement Dernier par Michel-Ange à la chapelle Sixtine à Rome[1].

Il séjourne donc à Rome de 1833 à 1838, et, à la mort de Sigalon en 1837, chaudement recommandé par Jean-Auguste-Dominique Ingres, alors directeur de l'Académie de France[1], termine le travail laissé inachevé, à savoir les onze sur douze pendentifs de la chapelle Sixtine, restants à relever. Lors d'une pause nîmoise pour rétablir sa santé chancelante, il réalise un Saint Sébastien commandé par l'ambassadeur de France à Rome pour l'église Saint Louis-des-Français, et placé à proximité de la tombe de Sigalon[1].

À son retour d'Italie, négligeant les promesses d'opportunités parisiennes, il accepte en 1839 le poste de directeur de l'école de Dessin nîmoise laissé vacant par Alexandre Colin et proposé par le maire Ferdinand Girard; la même année il est aussi nommé conservateur du musée des Beaux-Arts. Ses nouvelles fonctions ne l'empêchent pas de peindre et d'exposer avec honneur au Salon parisien ainsi qu'aux expositions de Marseille, Montpellier et évidemment Nîmes (notamment en 1854 avec Mise au tombeau & Mort de Lucrèce et en 1856 La Consultation)[1].

La ville de Nîmes, pour l'honorer, a donné son nom à une rue à l'est du quartier historique de l'Écusson, à proximité de la route de Beaucaire.

De 1839 à 1858, il appartient à l'Académie du Gard[2].

Son œuvre modifier

Œuvres dans les collections publiques modifier

Œuvres dans des édifices religieux modifier

  • Générac, église Saint Genès : Saint Isidore
  • Le Grau-du-Roi, chapelle : La Vierge aux Pêcheurs
  • Langlade, chapelle : Le Christ guérissant les malades
  • Nîmes, église Sainte Perpétue : Saint Louis de Gonzague en prières, huile sur toile, 1865   Inscrit MH[10] ;
  • Salinelles, église : Saint Pierre ;
  • Sommières, chapelle de l'Institution Maintenon, L'Immaculée Conception, 3e quart XIXe siècle   Inscrit MH[11] ;
  • Uzès, église Saint Étienne : Vierge du Rosaire, huile sur toile, 1880   Classé MH[12].

Trois portraits en pied : Henri IV, Louis XIV et Napoléon Ier, acquis par la Ville de Nîmes, pour la grande galerie de l'Hôtel de Ville, sont aujourd'hui introuvables.

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f André Bernardy, Les artistes gardois de 1820 à 1920, Ateliers Henri Peladan, Uzés (Gard), 1980, pages 36 & 37.
  2. https://academiedenimes.org/site/wp-content/uploads/2013/04/LISTE-ALPHABETIQUE-DES-FAUTEUILS.xls
  3. « La Peinture », notice no 000DE021542, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  4. « Ugolin », notice no 000DE021541, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  5. « Fontaine M.F.C. », notice no PM34002130, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. « Leçon d'anatomie », notice no PM34003755, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  7. Mémoires de l'Académie de Nîmes 1901, p. 117
  8. « Saint Guillaume », notice no PM30001432, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  9. « Le Jugement Dernier », notice no 50350227986, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. « St Louis de Gonzague », notice no PM30001778, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. « Immaculée Conception », notice no PM30002054, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  12. « Vierge du Rosaire », notice no PM30000591, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Bibliographie modifier

  • André Bernardy, Les artistes gardois; Peintres, sculpteurs, architectes, de 1820 à 1920, Ateliers Henri Peladan (Uzès, 1980), pages 36 & 37.  

Liens externes modifier

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