Noyant-d'Allier

commune française du département de l'Allier

Noyant-d'Allier
Noyant-d'Allier
L'église Saint-Martin (1851) de Noyant-d'Allier.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Moulins
Intercommunalité Communauté de communes du Bocage Bourbonnais
Maire
Mandat
Yves Petiot
2020-2026
Code postal 03210
Code commune 03202
Démographie
Gentilé Noyantais
Population
municipale
596 hab. (2021 en diminution de 12,22 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 28′ 49″ nord, 3° 07′ 27″ est
Altitude Min. 247 m
Max. 485 m
Superficie 21,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Moulins
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Souvigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Noyant-d'Allier
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Noyant-d'Allier

Noyant-d'Allier est une commune française rurale, située dans le département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants, au nombre de 596 au recensement de 2021, sont appelés les Noyantais et les Noyantaises.

Géographie modifier

 
Vue sur Noyant à partir des côtes Matras.

Localisation modifier

Noyant-d'Allier est située au centre du département de l'Allier, dans le Bocage bourbonnais.

Le territoire de la commune est limitrophe de six autres communes[1] :

Communes limitrophes de Noyant-d'Allier
Gipcy Meillers Souvigny
 
Tronget Châtillon
Cressanges

Hydrographie modifier

La commune est traversée par la Queune, affluent de la rive gauche de l'Allier.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 796 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bourbon_sapc », sur la commune de Bourbon-l'Archambault à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 777,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Noyant-d'Allier est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Moulins, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,1 %), forêts (13,4 %), terres arables (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), zones urbanisées (3 %)[13].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Voies de communication et transports modifier

Les routes départementales 18 (Meillers – Cressanges), 106 (Meillers – Tronget, passant à l'ouest) et 945 (Souvigny – Le Montet) passent sur le territoire communal[1].

La commune est également desservie par la ligne B01 du réseau interurbain Cars Région Allier, géré par la région Auvergne-Rhône-Alpes ; ces cars vont vers Moulins[14].

Noyant-d'Allier se trouve sur la ligne de chemin de fer Montluçon-Moulins, sur laquelle circulent, depuis 2008 et sur 10 km, les vélorails du Bourbonnais au départ de la gare de Noyant-d'Allier.

Toponymie modifier

Histoire modifier

Noyant-d'Allier et ses environs ont été marqués aux XIXe et XXe siècles par l'exploitation minière du charbon. La mine a fermé pendant la Seconde Guerre mondiale, à la suite d'un important incendie qui a coûté des vies humaines.

Après les accords de Genève (1954) mettant fin à la guerre d'Indochine, la ville de Noyant abrite un Centre d'accueil des Français d'Indochine (CAFI)[15], qui reçoit 1 500 rapatriés de 1955 à 1965, accueillis dans les anciens corons des mineurs[16].

Dans les années 1980, la communauté bouddhiste érige une pagode dans la ville, entourée d’un jardin de statues, afin de pratiquer son culte. La première pierre de cette pagode est posée en 1982[17].

Par la suite, une trentaine de statues de bouddhas sont construits afin de border l'allée qui mène à la pagode. Le plus impressionnant est un bouddha doré de sept mètres de haut[17].

Politique et administration modifier

Découpage territorial modifier

La commune de Noyant-d'Allier est membre de la communauté de communes du Bocage Bourbonnais[18], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bourbon-l'Archambault. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[19].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Moulins, au département de l'Allier, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[18]. Avant le redécoupage cantonal, la commune faisait partie du canton de Souvigny[20].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Souvigny pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[18], et de la première circonscription de l'Allier pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010 (troisième circonscription avant 2010)[20].

Élections municipales et communautaires modifier

Élections de 2020 modifier

Le conseil municipal de Noyant-d'Allier, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[21] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[22]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. Sur les trente-trois candidats en lice, quinze ont été élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 67,83 %[23].

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  Claude Desfougères    
Michel Lafay DVG  
En cours
(au )
Yves Petiot[24] PCF  

Population et société modifier

Démographie modifier

Les habitants de la commune sont appelés les Noyantais et les Noyantaises[25].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 596 habitants[Note 3], en diminution de 12,22 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
739715705863780803809741760
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
859864859872874866862795818
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8771 0281 4271 6971 6161 6711 6011 7571 016
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 9471 7331 3371 091921820721707681
2017 2021 - - - - - - -
627596-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • La pagode bouddhiste.
  • Église Saint-Martin de Noyant-d'Allier.
  • Le château fort de Noyant-d'Allier. Tour carrée à mâchicoulis du XVe siècle[30].
  • Le musée de la mine et son train minier touristique.
  • Le vélo-rail du Bourbonnais à l'ancienne gare.
  • Le viaduc de Messarges (160 m de long et 25 m de hauteur).

Tourisme modifier

En 2018, la pagode bouddhiste a accueilli plus de 14 000 visiteurs[17].

Personnalités liées à la commune modifier

  • Michel Tylinski, footballeur né le à Noyant-d'Allier et décédé le à Saint-Priest-en-Jarez, champion de France 1957 avec AS Saint-Étienne.
  • Richard Tylinski, frère de Michel, footballeur né le à Noyant-d'Allier, international trois sélections, champion de France 1957 et 1964 avec AS Saint-Étienne.
  • Jeanne Cressanges, écrivaine née en 1929 à Noyant dont sa mère était originaire. Elle a passé une partie de son enfance dans le Bourbonnais auquel elle est restée très attachée et qu'elle évoque souvent dans ses romans et récits, comme dans La Feuille de bétel (publié chez trois éditeurs: Casterman en 1962, J'ai lu en 1970, no  363 et Des Figures et des Lieux 2006), qui a inspiré la série télévisée du même nom, elle retrace l'installation de la communauté rapatriée d'Indochine à Noyant-d'Allier. Un chemin balisé « la balade de Jeanne » au départ de la place devant la Pagode, permet sur une douzaine de kilomètres de découvrir à travers le bocage, les sites où elle a vécu ou qui l'ont inspirée.
  • Michel Cantin (né en 1950), corniste, s'est retiré à Noyant-d'Allier à l'âge de la retraite.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Ferdinand Claudon, Étude sur les anciennes mines de charbon du Bourbonnais, Imprimerie Étienne Auclaire, Moulins, 1901.
  • Julius Marcel Léchevin, Histoire des mines de charbon de terre du bassin de la Queune en Bourbonnais, t. I : Le XVIIIe siècle, Moulins, Imprimeries réunies, 1973, 244 p. ; t. II : Le XIXe siècle et de 1899 à 1943, Moulins, Société d'émulation du Bourbonnais, 1974, 214 p.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références modifier

  1. a et b Géoportail (consulté le 4 mai 2017).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Noyant-d'Allier et Bourbon-l'Archambault », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bourbon_sapc », sur la commune de Bourbon-l'Archambault - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Bourbon_sapc », sur la commune de Bourbon-l'Archambault - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Fiche horaire de la relation B01 : Montluçon – Moulins, horaires valables à partir du [PDF], sur auvergnerhonealpes.fr, Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
  15. Ligue des droits de l'homme, « Rapatriés d’Indochine : plus de cinquante ans d’oubli », 26 juin 2008.
  16. Pierre-Jean Simon, Ida Simon-Barouh, Rapatriés d'Indochine, Paris, L'Harmattan, 1981, 2 vol., IV-516 + 321 p. (1.– Un village franco-indochinois en Bourbonnais ; 2.– Deuxième Génération : les enfants d'origine indochinoise à Noyant-d'Allier) (ISBN 2-85802-195-3) et (ISBN 2-85802-196-1). Ouvrages tirés de la thèse de l'auteur.
  17. a b et c François-Xavier Gutton, « Insolite petite Asie dans cette commune rurale de l'Allier : Des bouddhas et une pagode à Noyant », sur La Montagne,
  18. a b et c « Commune de Noyant-d'Allier (03202) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  19. « CC du Bocage Bourbonnais (No SIREN : 200071496) », sur la base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
  20. a et b « Découpage électoral de l'Allier », sur Politiquemania (consulté le ).
  21. Article L. 252 du Code électoral.
  22. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
  23. Résultats des élections municipales et communautaires 2020 pour la commune de Noyant-d'Allier, sur archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  24. « Liste nominative des communes de l'Allier » [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
  25. « Noyant-d'Allier (03210) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 52 (cf. Noyant).