Nosy Ve a donné son nom à un récif et à une caye émergée situés à trois kilomètres et demi au large de la petite station balnéaire d'Anakao, dans la partie septentrionale du littoral mahafaly. En malgache nosy signifie "île", ve (prononcer ) pourrait être une déformation de be (grand).

Géographie modifier

Le récif à caye réniforme de Nosy Ve, orienté SSE-NNW, mesure environ 4,5 km de long sur 1,8 km de large. Il sert de support à une caye émergée de 1 200 m de long sur 500 m de large. Une autre plus petite porte le nom de Napake.

Histoire modifier

Comme Saint-Augustin, Nosy Ve a servi, sans doute dès le XVIIe siècle, de refuge à des pirates puis à des commerçants. Cette caye devint plus tard le site de la première administration française de la côte sud-occidentale de Madagascar. Un résident français s'y établit en effet au XIXe siècle à la suite de commerçants français. À défaut d'y vivre confortablement (il n'y a pas d'eau douce et pas de grands arbres; seules des pirogues peuvent y accoster), ceux qui avaient choisi Nosy Ve pouvaient voir venir les pillards et prévenir une éventuelle attaque. En 1895, cette population alla s'établir à Tuléar.

Aujourd'hui Nosy Ve est laissé aux pêcheurs et aux touristes qui peuvent se faire déposer pour quelques heures sur cette île ventée par le tsiokantimo. Les vestiges de l'établissement français sont rares : un bassin et quelques tombes.

Biodiversité modifier

Nosy Ve est un des rares lieux de reproduction du Phaéton à brins rouges (Phaethon rubricauda Boddaert). La végétation est formée de fourré xérophile sur sable corallien.

Références modifier

  • René Battistini, 1964.- L'Extrême-Sud de Madagascar, étude géomorphologique. Paris, Cujas, 637 p.
  • Olivier Langrand, 1981.- Nidification du Paille-en-queue à queue rouge (Phaeton rubricauda) sur le territoire malgache, Revue Française d'Ornithologie, 51 : 338-339.